Glossaire philosophique

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a-priori

    chez kant dĂ©signe ce qui est indĂ©pendant de l expĂ©rience et n a pas besoin d ĂȘtre vĂ©rifiĂ© par une expĂ©rience, antĂ©rieur Ă  l expĂ©rience.
    contraire d a posteriori (ce qui ne peut s établir que par l expérience, qui est postérieur à l expérience).
    une proposition est « a priori » quand elle ne vient pas de l’expĂ©rience ; elle est « a posteriori » si elle vient de l’expĂ©rience. exemple
    :
    si je parle de « cercles carrĂ©s », je sais a priori que rien n’existe de tel ; je n’ai pas besoin de vĂ©rifier dans l’expĂ©rience.
    on dit que les objets mathĂ©matiques sont « a priori », au sens oĂč ce sont des rĂ©alitĂ©s idĂ©ales
    :
    dans l’expĂ©rience, il n’y a pas de droites au sens mathĂ©matique, c’est-Ă -dire infinies et sans Ă©paisseur. remarque
    :
    dans le langage courant, « a priori » est souvent assimilé à préjugé
    :
    « avoir des a priori contre quelqu’un ».
    il est prĂ©fĂ©rable d’éviter cette assimilation dans une rĂ©flexion philosophique.

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⭐ absolu

    qui possĂšde en soi-mĂȘme sa raison d'ĂȘtre.
    Qui, par conséquent, est indépendant de l'expérience.
    ce qui ne dĂ©pend que de soi-mĂȘme pour exister.
    ce qui dans la pensĂ©e comme dans la rĂ©alitĂ© ne dĂ©pend d aucune autre chose et porte en soi mĂȘme sa raison d ĂȘtre.
    contraire
    :
    relatif? relatif

    i.
    ce qui est indĂ©pendant de conditions particuliĂšres, ce qui n’est pas limitĂ© par autre chose. diffĂ©rent de relatif

    ii.
    [physique] donnée physique indépendante de tout repÚre ou de toute technique de mesure. exemple
    :
    le mouvement absolu est conçu par newton comme existant au-delà des repÚres relatifs (référentiels galiléens) ; le zéro absolu, en matiÚre de température, ne dépend pas de nos conventions ni de nos instruments (degrés celsius, degrés fahrenheit).
    c’est une donnĂ©e de l’univers indĂ©passable, au mĂȘme titre que la vitesse de la lumiĂšre. i

    ii.
    [logique] une vĂ©ritĂ© absolue est une vĂ©ritĂ© premiĂšre, valable par elle-mĂȘme, qui n’a pas Ă  ĂȘtre expliquĂ©e par autre chose.
    le problĂšme est de savoir si l’homme est capable d’accĂ©der Ă  des vĂ©ritĂ©s absolues. exemple
    :
    les axiomes, dans la logique classique, sont des vérités absolues.

    i

    v.
    [politique] le pouvoir absolu est un pouvoir qui n’a pas de limites constitutionnelles. exemple
    :
    1) la monarchie en france, jusqu’à la rĂ©volution française, Ă©tait une monarchie absolue. diffĂ©rent de la monarchie constitutionnelle, limitĂ©e par une constitution et un parlement exemple
    :
    2) pour rousseau, le pouvoir souverain du peuple est absolu, au sens oĂč il n’a pas de limites externes ; mais il a des limites internes
    :
    le peuple ne peut pas agir contre le peuple.

    v.
    [mĂ©taphysique] rĂ©alitĂ© qui ne dĂ©pend d’aucune autre chose et porte en elle-mĂȘme les conditions de sa propre existence. exemple
    :
    le dieu du monothĂ©isme est une rĂ©alitĂ© absolue, car il est cause de lui-mĂȘme (causa sui).

    vi.
    [mĂ©taphysique] l’absolu est l’ensemble des causes premiĂšres et derniĂšres de l’univers que la pensĂ©e voudrait atteindre.

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⭐ abstrait

    isolé.
    Du verbe abstraire
    :
    retirer de la réalité un de ses éléments pour le considérer à part.
    l abstraction est une opération de l esprit qui consiste à séparer ce que nos sens présentent comme non séparé.
    exemple
    :
    la couleur est une abstraction.
    contraire
    :
    concret

    i.
    ce qui est retiré du concret pour produire une idée nouvelle par généralisation. exemple
    :
    la perception de la neige produit l’idĂ©e abstraite de blancheur.

    ii.
    [langage] l’abstraction consiste Ă  ne retenir d’une rĂ©alitĂ© que les caractĂšres gĂ©nĂ©raux, qui forment des concepts.
    en un sens, la plupart de nos mots renvoient Ă  des abstractions.
    le signifiĂ© d’un mot est un concept, c’est-Ă -dire une rĂ©alitĂ© abstraite, Ă  ne pas confondre avec la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle Ă  laquelle il renvoie (le rĂ©fĂ©rent). exemple
    :
    le mot « chien » renvoie Ă  l’ensemble des chiens, lesquels ne se ressemblent pas du tout, il n’existe donc pas de chiens qui correspondraient Ă  l’abstraction « chien ».
    sans l’abstraction, aucun langage articulĂ© ni structuration de la rĂ©alitĂ© ne serait possible. diffĂ©rent de concret c'est un concept, signifiĂ© linguistique chez l'auteur saussure i

    ii.
    [Ă©pistĂ©mologie] l’abstraction est utilisĂ©e par chaque discipline scientifique, car chaque science exige des dĂ©finitions prĂ©cises.
    mais l’abstrait ne s’oppose pas au rĂ©el, c’est un instrument de comprĂ©hension et d’action sur le rĂ©el. exemple
    :
    en Ă©conomie, la « productivitĂ© » est un concept abstrait, et l’on peut visiter une usine sans jamais « voir » la productivitĂ©.
    pourtant, celle-ci commande le prix des marchandises, la compĂ©titivitĂ© d’un pays, le pouvoir d’achat de ses habitants ; c’est une rĂ©alitĂ© fondamentale.
    l’abstrait ne s’oppose pas au rĂ©el, c’est au contraire un instrument d’action sur le rĂ©el.

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absurde

    incompréhensible, incohérent, contradictoire.
    dénué de sens, sans but.
    i.
    qui rompt avec la logique ordinaire.

    ii.
    sentiment de l’absurde
    :
    quelquefois, le monde apparaĂźt comme un cadre Ă©tranger, sans raison d’ĂȘtre, indiffĂ©rent Ă  toute prĂ©sence humaine ; il semble livrer l’homme Ă  un abandon radical, Ă  une solitude indĂ©passable.
    c’est le sentiment de l’absurde.
    s’agit-il du fondement de la condition humaine, ou bien d’un simple malaise passager ? pour camus, ce qui est « absurde », ce n’est ni l’homme ni l’univers, mais cet abĂźme entre les questions du premier, et l’absence de rĂ©ponses du second. ref
    :
    existence chez camus
    :
    existence et sentiment de l’absurde i

    ii.
    dĂ©monstration par l’absurde
    :
    la dĂ©monstration par l’absurde consiste Ă  admettre comme vraie une proposition qu’on veut dĂ©montrer fausse, puis Ă  en dĂ©duire une conclusion manifestement contradictoire.
    la contradiction de la conclusion prouve la fausseté de la proposition de départ. exemple
    :
    rousseau montre que si le droit du plus fort existe, alors ce n’est pas un droit.

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accident

    toute qualité fortuite d un sujet qu on pourrait lui retirer sans le modifier fondamentalement.
    contraire
    :
    essence, substance.
    exemple
    :
    la couleur des yeux est un accident chez l homme puisque avoir des yeux bleus, verts ou marrons ne change rien Ă  ma nature d homme.
    [logique] propriĂ©tĂ© qui n’appartient pas Ă  l’essence d’une chose et peut ĂȘtre modifiĂ©e ou supprimĂ©e sans l’altĂ©rer. exemple
    :
    l’eau salĂ©e
    :
    ĂȘtre salĂ©e pour de l’eau est un accident, il existe Ă©galement de l’eau douce.

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acte

    sens 1
    :
    l acte désigne une action précise alors que l action est un ensemble d actes.
    sens 2
    :
    l acte chez aristote dĂ©signe ce qui existe effectivement par opposition Ă  la puissance qui dĂ©signe ce qui peut ĂȘtre ou doit ĂȘtre.
    exemple
    :
    l enfant est un adulte en puissance alors que l adulte l est en acte.
    [aristote] acte s’oppose à puissance.
    la plante est en puissance dans la graine ; la floraison est l’actualisation de la graine.
    l’acte pur serait la rĂ©alisation totale d’un ĂȘtre qui serait entiĂšrement ce qu’il doit ĂȘtre, qui n’aurait pas Ă  devenir ce qu’il est.
    une telle dĂ©finition ne peut convenir qu’à dieu.

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affecter

    exercer une action sur quelque chose ou sur quelqu un.

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affection

    modification qui résulte d une action extérieure chez celui qui la subit chez spinoza, affection signifie propriété, attribut.

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agnostique

    celui qui pense ne pas pouvoir connaĂźtre.
    l agnosticisme est l attitude d esprit qui consiste à considérer que tout ce qui est au-delà des données de l expérience est inconnaissable.

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alienation

    dépossession, perte de soi dans un autre.
    (du latin alienus, « qui appartient à un autre, étranger ») i.
    aliĂ©ner, c’est rendre autre, Ă©tranger.

    ii.
    [droit] fait de transmettre, donner ou vendre une propriété. exemple
    :
    pour rousseau, la libertĂ© est une propriĂ©tĂ© inaliĂ©nable de l’homme ; la dĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 affirme le caractĂšre sacrĂ© et inaliĂ©nable des droits de l’homme. i

    ii.
    [psychologie] trouble psychique grave privant l’individu de ses facultĂ©s mentales, le rendant Ă©tranger Ă  lui-mĂȘme.

    i

    v.
    [philosophie] privation, pour un individu ou un groupe d’individus, de sa rĂ©alitĂ© essentielle (droits, libertĂ©s, essence) sous la pression d’un contexte matĂ©riel ou d’une exploitation humaine. exemple
    :
    pour marx, l’aliĂ©nation religieuse a sa source dans l’aliĂ©nation Ă©conomique et sociale.

    v.
    aliénation du travail
    :
    le travailleur, le producteur devrait se retrouver dans les marchandises qu’il produit.
    or, son travail lui Ă©chappe le plus souvent.
    bien loin de se retrouver dans ce qu’il fait, il s’y perd, il s’aliùne.

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aliener

    donner ou vendre.
    c est en ce sens que rousseau affirme que la liberté est inaliénable
    :
    on ne peut ni la donner ni la vendre car ce serait renoncer Ă  sa nature d homme

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analogique

    un raisonnement analogique est un raisonnement proportionnel de type
    :
    a/b = c/d ou a/b = b/c

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⭐ analyse

    du Grec, analuein
    :
    résoudre.
    Opération de décomposition d'un tout en ses éléments. 1) opération de l esprit qui consiste à décomposer un phénomÚne ou un concept en ses parties en montrant comment elles s enchaßnent. contraire
    :
    synthÚse (organisation dans un nouvel ensemble d éléments jusque là séparés ou associés différemment). 2) analyser c est expliquer alors que la synthÚse permet de comprendre.
    i.
    [sens premier] dĂ©composition d’un tout en ses parties. exemple
    :
    l’analyse chimique, l’analyse d’un concept. diffĂ©rent de
    :
    synthĂšse

    ii.
    [dĂ©marche logique] la dĂ©marche analytique part d’une proposition qu’on veut dĂ©monter pour remonter aux propositions et aux principes qui la fondent.
    la chaĂźne des nĂ©cessitĂ©s dĂ©monstratives va donc de la fin vers le dĂ©but, c’est un ordre rĂ©gressif. la dĂ©marche synthĂ©tique, au contraire, va des principes aux consĂ©quences
    :
    c’est un ordre progressif. exemple
    :
    la démarche des méditations métaphysiques de descartes est analytique.
    elle part du problÚme de la vérité pour fonder la certitude en revenant à des principes de plus en plus fondamentaux
    :
    1) le cogito ;
    2) l’existence de dieu ;
    3) la véracité de dieu. différent de
    :
    démarche synthétique

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analytique

    une proposition analytique est une proposition dans laquelle le prédicat appartient nécessairement au sujet. exemple
    :
    tout corps est Ă©tendu (occupe de l espace) contraire
    :
    proposition synthĂ©tique oĂč le prĂ©dicat ajoute quelque chose au sujet.
    exemple
    :
    2+3=5

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anthropomorphisme

    attitude qui consiste à interpréter un phénomÚne en prenant l homme pour modÚle.
    prĂ©jugĂ© selon lequel l’homme interprĂšte la nature ou dieu en fonction de sa propre constitution.
    cela revient Ă  prĂȘter Ă  la nature ou Ă  dieu des idĂ©es, des motivations humaines. voir aussi finalisme, prĂ©jugĂ©

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apodictique

    ce qui est nécessairement vrai.
    [logique] est apodictique ce qui est nĂ©cessairement vrai, sans qu’intervienne aucune possibilitĂ© de doute. exemple
    :
    la dĂ©monstration gĂ©omĂ©trique n’admet aucun doute sur sa nĂ©cessitĂ©
    :
    il est impossible qu’il en soit autrement.

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aporie

    problÚme insoluble, difficulté logique insurmontable.
    (adj.
    : aporĂ©tique, qui est sans issue) l’aporie est une contradiction logique fondamentale (littĂ©ralement, une voie sans issue, une impasse).

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art

    ActivitĂ© fabricatrice de l'ĂȘtre humain, par opposition aux produits de la nature.
    Technique.
    Beaux-arts.
    (Vieilli) Activité fabricatrice ayant ses procédés propres.
    (Disparu) Connaissance, discipline intellectuelle.
    La dĂ©finition de l’art est notoirement difficile et constitue un champ d’investigation philosophique en tant que tel.
    Les sens du mot art sont multiples, sĂ©dimentĂ©s et s’entre-croisent dans la langue.
    Des usages disparus du mot restent présents dans des expressions et contribuent à rendre le sujet encore plus difficle.
    i.
    du latin ars
    :
    ce qui ne vient pas de la nature.

    ii.
    [sens gĂ©nĂ©ral et ancien] ensemble des procĂ©dĂ©s techniques d’un mĂ©tier visant Ă  produire des objets. exemple
    :
    ouvrages d’art sur les autoroutes ; les arts et mĂ©tiers ; un homme de l’art. = technique i

    ii.
    [esthĂ©tique] ce qui a trait Ă  la crĂ©ation artistique, aux beaux-arts. voir aussi Ɠuvre d’art, esthĂ©tique, beautĂ©, artiste

    i

    v.
    ƒuvre d’art
    :
    la notion d’Ɠuvre d’art, comme rĂ©alisation spĂ©cifique, diffĂ©rente des autres productions humaines, et caractĂ©risĂ©e par sa seule valeur esthĂ©tique, est une notion historiquement rĂ©cente.
    elle se met en place au xviiie siĂšcle et s’impose au xixe en mĂȘme temps que le statut de l’artiste, qui lui est liĂ©.
    mais l’art contemporain la conteste et la remet en cause de multiples maniùres. voir aussi culture, artisanat, technique, beau

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artiste

    ingénieur / artisan / artiste.
    L'oeuvre d'art comme support pour la catharsis. qui pratique un des beaux-arts.
    cette notion est relativement récente.

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arbitraire

    sans raison.
    i.
    qui n’est pas justifiĂ©.

    ii.
    [social] qui relĂšve d’une dĂ©cision individuelle, non justifiĂ©e par une rĂšgle ou une loi prĂ©Ă©tablies, par un argument logique ou une raison lĂ©gitime. exemple
    :
    pour rousseau, s’il faut obĂ©ir aux lois qu’on se donne Ă  soi-mĂȘme, c’est pour ne pas avoir Ă  obĂ©ir Ă  l’arbitraire de petits chefs, de fonctionnaires malveillants ou de tyrans irascibles. i

    ii.
    [juridique] qui ne relÚve pas de la loi, qui est en dehors de la légalité. exemple
    :
    « article 12.
    – nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privĂ©e, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes Ă  son honneur et Ă  sa rĂ©putation.
    toute personne a droit Ă  la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes » (dĂ©claration universelle des droits de l’homme, 1948).

    i

    v.
    [linguistique] arbitraire du signe
    :
    on appelle arbitraire un signe dans lequel on ne peut trouver aucun rapport de ressemblance ou d’analogie entre le signifiant et le signifiĂ©. exemple
    :
    dans le code de la route, le signe « triangle / danger » est un signe arbitraire ; mais les icÎnes montrant des chutes de pierres (risque de chute de pierres) ou des enfants traversant la rue (attention, école) ne le sont pas. différent de
    :
    motivé, naturel, iconique, symbolique, conventionnel

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aseite

    fait de tenir son existence de soi-mĂȘme. exemple
    :
    aséité de dieu.

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assertorique

    ce qui est vrai en fait et non par nécessité. exemple
    :
    napoléon est mort à sainte-hélÚne.
    c est vrai mais il aurait pu mourir ailleurs. contraire
    :
    apodictique.

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atheisme

    attitude d esprit consistant Ă  nier l existence de dieu.
    position philosophie qui nie l’existence de dieu. voir aussi dĂ©isme, thĂ©isme, agnosticisme

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attribut

    sens 1
    :
    qualité ou caractÚre que l on attribue à une certaine chose, caractÚre affirmé ou nié d un sujet (sens logique) sens 2
    :
    en métaphysique caractÚre essentiel à une substance par opposition au mode ou à l accident qui désigne un caractÚre non essentiel. exemple
    :
    l Ă©tendue est un attribut de la matiĂšre, la couleur en est un mode, un accident puisque certaines matiĂšres n en ont pas (l eau par exemple est incolore)

    i.
    [logique] ce qui est affirmĂ© ou niĂ© d’un sujet dans le cadre d’une proposition logique. exemple
    :
    « l’homme (sujet) est (copule) mortel (attribut, ou prĂ©dicat).
    » = prédicat

    ii.
    [philosophie] chez descartes ou spinoza, l’attribut est une caractĂ©ristique essentielle d’une rĂ©alitĂ©, ce qui lui est nĂ©cessairement attribuĂ©, de telle sorte qu’on ne puisse penser cette rĂ©alitĂ© sans penser en mĂȘme temps son attribut.

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aufhebung

    chez hegel, dans le mouvement dialectique, passage d un Ă©tat Ă  un autre
    :
    tout état naßt de la négation de l état précédent et vise à l abolir, mais il le conserve d une certaine façon.
    exemple
    :
    l adulte n est plus l enfant tout en en conservant quelque chose

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aufklarung

    philosophie des lumiĂšres.
    les lumiÚres sont celles de la raison qui doit par son exercice libérer l homme des superstitions et des tyrans

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autre

    contraire du mĂȘme.
    l autre de l ĂȘtre, c est le non-ĂȘtre.

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autrui

    Autre ĂȘtre humain, considĂ©rĂ© en tant que personne avec laquelle se tisse une relation d'inter-subjectivitĂ© et des rapports moraux. On dĂ©finit souvent autrui comme « autre moi qui n’est pas moi » (Sartre).
    Autrui est semblable Ă  moi, c’est un alter ego (autre moi) corrĂ©latif du moi.
    autrui, c’est l’autre que je rencontre en face de moi, avec son visage, son regard, sa parole, ses gestes
 en tant qu’individu singulier, il peut m’ĂȘtre Ă©tranger car je ne le connais pas, mais en tant que conscience face Ă  la mienne, il m’est proche car il est comme moi. voir aussi personne, personnage, personnalitĂ©, dignitĂ©, prochain

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avenir

    l'avenir (ellipse de la locution le temps à venir) désigne le temps à venir dont nous disposons, riche de nos expériences et de nos espérances.
    L'avenir est concret et subjectif, relatif aux Ă©vĂšnements qui pourront avoir lieu
    :
    on a tous un futur mais notre avenir reste à construire en ce sens que l'on peut avoir prise sur lui, en le façonnant ou en choisissant de le subir.
    Contraitre
    :
    futur.

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besoin

    etat d un ĂȘtre par rapport Ă  ce qui lui est nĂ©cessaire pour parvenir Ă  une certaine fin.
    considérer la fin permet de distinguer le besoin du désir. exemple
    :
    l acte sexuel est besoin de l espĂšce (sans lui elle disparaĂźt) mais dĂ©sir de l individu le propre du besoin, c’est que son manque est strictement dĂ©terminable. exemple
    :
    si mon organisme a besoin de calcium ou de fer, en consommer pourra combler entiĂšrement ce besoin.
    de mĂȘme, si j’ai besoin d’une voiture pour travailler, mon besoin sera satisfait quelles que soient la marque, la couleur, la forme de la voiture. il n’en va pas de mĂȘme si je « dĂ©sire » une voiture.
    certes ce dĂ©sir peut se greffer sur un besoin rĂ©el, mais le dĂ©sir s’éveille dĂšs lors qu’une part de rĂȘve, d’images, de fantasmes est liĂ© Ă  cet achat. exemple
    :
    je n’achĂšterai pas n’importe quelle voiture, mais celle qui correspondra le mieux Ă  mes rĂȘves. diffĂ©rent de
    :
    désir

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bonne-volonte

    chez kant volonté qui se détermine par la loi morale.

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categorie

    chez kant concept a priori de l entendement, idée qui ne nous vient pas de l expérience mais sans laquelle nous ne pourrions pas organiser notre connaissance.

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categorique

    qui ne comporte ni condition, ni alternative.

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catharsis

    purification, purgation de l Ăąme.
    ce concept, d origine aristotélicienne sera repris par freud.
    (en grec [voc.
    médical] « purgation » ; [voc.
    religieux] « purification ») i.
    [aristote] la catharsis, au sens de purgation, est pour aristote (poétique) la fonction premiÚre et la finalité de la tragédie.
    la tragédie provoque chez le spectateur des passions pénibles, de la pitié et de la crainte, mais en les lui faisant revivre, elle le purge de telles émotions.
    cela explique que le spectacle de choses cruelles et douloureuses puisse s’accompagner de soulagement et de plaisir. voir aussi passion, Ă©motion, Ɠuvre d’art

    ii.
    [psychanalyse] freud, au début de sa recherche, appelle catharsis la purification par des patients de leurs souvenirs traumatisants grùce à leur réminiscence.
    en les revivant, les patients subissent une décharge émotionnelle violente qui les libÚre des souvenirs refoulés.
    parfois, le terme de catharsis est employĂ© pour dĂ©signer la cure psychanalytique elle-mĂȘme. voir aussi cure psychanalytique

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conatus

    chez spinoza, effort de persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre qui dĂ©finit l essence d une chose.
    (en latin, « effort ») [spinoza] effort pour persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre, puissance pour maintenir et augmenter son ĂȘtre.
    le passage à une plus grande puissance provoque un sentiment de joie. voir aussi désir, volonté de puissance

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⭐ concept

    idée abstraite et générale sous laquelle on peut unir divers éléments particuliers.
    reprĂ©sentation mentale issue d’un processus d’abstraction, permettant de dĂ©finir une classe, une catĂ©gorie de rĂ©alitĂ©, avec plus ou moins de prĂ©cision selon qu’il s’agit de concepts du langage courant (des signifiĂ©s) ou de concepts scientifiques. i.
    [linguistique] le concept est le signifié du signe linguistique. exemple
    :
    le mot « chien » renvoie Ă  une classe abstraite qui n’a pas d’équivalent dans la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle.
    aucune réalité extérieure ne correspond au signifié linguistique. attention
    :
    il ne faut pas confondre le concept avec la réalité dont on parle. exemple
    :
    si je dis « il est beau ton chien ! », le signifiĂ© du mot « chien » reste un concept abstrait (celui de chien), mĂȘme si le rĂ©fĂ©rent de cette phrase renvoie Ă  un chien en particulier dans la rĂ©alitĂ©. voir aussi signe, rĂ©fĂ©rent, signifiĂ© linguistique

    ii.
    [épistémologie] en science, le concept a une définition plus stable, le plus souvent reliée à des formulations mathématiques. exemple
    :
    les concepts de « poids » et de « masse » renvoie Ă  deux rĂ©alitĂ©s abstraites diffĂ©rentes, reliĂ©es l’une Ă  l’autre par une formulation mathĂ©matique
    :
    « poids = masse multipliĂ© par g » (g reprĂ©sentant la force d’attraction Ă  un endroit donnĂ©). attention
    :
    dans le langage courant, le mot « concept » est souvent utilisĂ© abusivement au sens flou d’idĂ©e, de projet, d’intention. exemple
    :
    « le concept de cette exposition, de cette publicité  ».
    usage Ă  Ă©viter. voir aussi abstrait, abstraction

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conceptualisme

    théorie selon laquelle les idées générales qui nous servent à organiser notre connaissance sont des instruments intellectuels forgés par notre esprit et n existent pas en dehors de lui.

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conception

    l entendement est une faculté.
    la conception est l action de cette faculté.
    concevoir, c est mettre en Ɠuvre cette facultĂ©.
    le concept est le rĂ©sultat de cette mise en Ɠuvre.

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⭐ concret

    rĂ©alitĂ© brute — telle qu'elle se prĂ©sente immĂ©diatement, en totalitĂ©.
    l objet concret est l objet global, le tout.
    une idĂ©e peut donc ĂȘtre concrĂšte si elle considĂšre une rĂ©alitĂ© dans sa globalitĂ©.
    contraire
    :
    abstrait dĂ©signe la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle, accessible par nos sens, en particulier le toucher. l’opposition concret / abstrait est souvent confondue avec l’opposition rĂ©el / non rĂ©el.
    le concret serait le rĂ©el, le matĂ©riel, et l’abstrait le pensĂ©, le parlĂ©, le rĂȘvĂ©.
    mais cette opposition est contestable
    :
    concret et abstrait sont deux voies d’accĂšs Ă  la rĂ©alitĂ©. exemple
    :
    le chĂŽmage, tel qu’il est vĂ©cu par les chĂŽmeurs, est une rĂ©alitĂ© concrĂšte.
    cependant si on veut mener une politique contre le chĂŽmage, il faut en comprendre les causes et procĂ©der Ă  des analyses abstraites, qui permettront ensuite d’agir concrĂštement. voir aussi rĂ©alitĂ©, abstraction, concept

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conflit

    Forte opposition, divergence profonde, différend grave, vif désaccord.
    CÎté négatif
    :
    conflit violent.
    EmpĂȘche le dialogue, l'amĂ©lioration d'un Ă©tat.
    CÎté positif
    :
    conflit d'idées.
    Conclit pour plus de justice.
    Permet, au travers du dialogue, plus de justice.
    Une absence totale de conclit est-elle mĂȘme envisageable (possibilitĂ© logique, souhait moral)?

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connotation

    sens 1
    :
    propriété que possÚde un concept de désigner un ou plusieurs caractÚres qui font partie de sa définition. exemple
    :
    le concept d homme connote animal. sens 2
    :
    ensemble des idées évoquées par un mot. exemple
    :
    rouge = danger, ou sang, ou baiser etc.

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⭐ contingent

    du latin contingere
    :
    toucher, ou encore, au sens figuré, arriver par hasard.
    Qui arrive par hasard.
    Qui doit arriver.
    Probable.
    Qui peut ou bien ne pas ĂȘtre ou bien ĂȘtre autrement (indĂ©terminĂ©) ; qui n'est dĂ©terminĂ© par rien a priori.
    ce qui pourrait ne pas ĂȘtre.
    contraire
    :
    nécessaire

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contradiction

    le principe de non-contradiction est un des trois principes fondamentaux de la logique chez aristote.
    il se formule ainsi
    :
    on ne peut pas affirmer Ă  la fois deux propositions contradictoires. exemple
    :
    je ne peux affirmer Ă  la fois qu un objet est blanc et qu il n est pas blanc.

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contradictoires

    propositions qui s excluent mutuellement. exemple
    :
    cet objet est blanc, cet objet n est pas blanc.
    l une des deux propositions est nécessairement fausse si l autre est vraie et réciproquement.

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contraires

    extrémités d un genre. exemple
    :
    blanc et noir sont les extrémités du genre couleur.
    si une proposition est vraie (cet objet est blanc), la proposition contraire est fausse (cet objet est noir) mais elles peuvent ĂȘtre fausses toutes les deux en mĂȘme temps (si, par exemple, l objet est rouge)

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convention

    accord, pacte.

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critique

    analyse. esprit critique
    :
    esprit d examen et de doute. philosophie critique
    :
    philosophie qui examine la valeur (kant)

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dasein

    ce terme traduit le fait d exister plutÎt que l idée d existence mais il ne s applique proprement qu à l homme.
    il implique, en effet, la conscience de son existence en percevant le monde et en agissant sur lui.
    (de l’allemand sein, « ĂȘtre », et da, « lĂ  » ; littĂ©ralement, le dasein signifie « l’ĂȘtre-lĂ  ») [heidegger] pour heidegger, l’homme est le dasein, l’ĂȘtre-lĂ 
    :
    par sa prĂ©sence, l’Être des choses est rĂ©vĂ©lĂ©.
    le dasein renvoie Ă  l’existence humaine dans son ouverture au monde, Ă  l’étrangetĂ© de sa prĂ©sence, Ă  la nĂ©cessitĂ© de l’habiter, sans qu’aucune clef ne soit donnĂ©e Ă  l’avance, d’oĂč une forme source d’angoisse. voir aussi conscience, existence

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deduction

    raisonnement qui consiste à conclure d une proposition générale une autre proposition qui en est la conséquence.
    passage du général au particulier. contraire
    :
    induction.
    dĂ©duire, c’est passer des principes aux consĂ©quences, des hypothĂšses aux rĂ©sultats prĂ©visibles.
    il s’agit donc d’un raisonnement du gĂ©nĂ©ral vers le particulier. exemple
    :
    je sais que les triangles sont des figures gĂ©omĂ©triques Ă  trois cĂŽtĂ©s, j’en dĂ©duis que les triangles isocĂšles sont Ă©galement des figures gĂ©omĂ©triques Ă  trois cĂŽtĂ©s.
    la dĂ©duction est une forme de raisonnement permettant d’affirmer la nĂ©cessitĂ© de la conclusion. diffĂ©rent de
    :
    inférence, induction voir aussi principe, axiome

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deisme

    fait de croire en dieu, indépendamment d une religion particuliÚre.
    ce dieu ne saurait ĂȘtre l objet d aucun culte.
    position philosophique qui se borne Ă  croire Ă  l’existence d’un dieu, sans rien affirmer d’autre Ă  son sujet, contrairement au thĂ©isme qui affirme le caractĂšre personnel et transcendant de dieu. exemple
    :
    hume, philosophe empiriste et sceptique, critique les affirmations des thĂ©istes de son temps, et se contente d’une foi en un dieu dont il ignore les attributs et les modes d’action.

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denotation

    sens 1
    :
    propriĂ©tĂ© que possĂšde un concept de dĂ©signer tous les ĂȘtre qui appartiennent Ă  l ensemble dĂ©fini par ce concept. exemple
    :
    le concept d homme est le nom que je peux donner Ă  tous les ĂȘtres qui satisfont Ă  la dĂ©finition de ce concept. sens 2
    :
    définition neutre.

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desir

    Recherche d'un objet que l'on imagine ou que l'on sait ĂȘtre source de satisfaction.
    Le désir se distingue du besoin.
    Ne pas satisfaire un besoin conduit Ă  la mort.
    Ne pas satisfaire un désir n'est pas mortel.
    Les dĂ©sirs vains (Épicure).
    il y a dĂ©sir quand, visant un objet, je vise Ă  travers lui autre chose que lui, un inconnu qui s’ouvre par l’intermĂ©diaire de signes que je perçois confusĂ©ment.
    ce que le dĂ©sir met en jeu est moins un manque de quelque chose qu’une recherche de soi, un « manque Ă  ĂȘtre ».
    il appartient alors Ă  son essence de ne pouvoir ĂȘtre satisfait, contrairement au besoin.
    il est une recherche sans fin.
    de plus, le dĂ©sir met en jeu le dĂ©sir de l’autre. exemple
    :
    la concurrence, la jalousie montrent que l’on dĂ©sire souvent ce que les autres dĂ©sirent, Ă  tel point que parfois le fait qu’autrui dĂ©sire un objet est ce qui rend cet objet dĂ©sirable. diffĂ©rent de
    :
    besoin voir aussi liberté, bonheur, appétit

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determiner

    fixer des limites, définir. déterminé
    :
    défini, connu.
    par extension, soumis à des conditions, lié causalement à quelque chose d autre.

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determinisme

    théorie selon laquelle tout effet à une cause. contraire
    :
    liberté

    i.
    [épistémologie] principe qui présuppose un ordre déterminé dans les phénomÚnes naturels. a.
    au sens le plus large
    :
    tout fait a une cause (principe de causalité). exemple
    :
    si un phĂ©nomĂšne lumineux apparaĂźt dans le ciel, on cherchera des causes naturelles avant d’imaginer une apparition surnaturelle ou un ovni. b.
    en un sens plus précis
    :
    les mĂȘmes causes produisent les mĂȘmes effets (principe de lĂ©galitĂ©). exemple
    :
    si l’on peut rĂ©pĂ©ter des expĂ©riences en laboratoire, de façon Ă  tester une mĂȘme hypothĂšse dans des Ă©quipes scientifiques diffĂ©rentes, c’est qu’on prĂ©suppose qu’un phĂ©nomĂšne qui a eu lieu Ă  un endroit doit avoir lieu dans n’importe quel autre endroit. c.
    en un sens plus précis encore
    :
    connaissant les conditions de dĂ©part d’un phĂ©nomĂšne (les donnĂ©es mathĂ©matiques de ses diffĂ©rents paramĂštres), ainsi que les lois physiques qui le rĂ©gissent (et les Ă©quations qui explicitent ces lois), on peut calculer et prĂ©voir absolument les conditions d’arrivĂ©e (principe de prĂ©visibilitĂ©). voir aussi miracle, hasard, indĂ©terminisme, dĂ©terminisme psychique

    ii.
    [philosophie] déterminisme et fatalisme
    :
    déterminisme et fatalisme sont souvent confondus car tous deux insistent sur la nécessité des événements qui ont lieu.
    mais l’analyse logique montre que ces deux idĂ©es sont non seulement diffĂ©rentes, mais encore contradictoires.
    car comme le remarque alain, « ce sont pourtant des doctrines opposées
    :
    l’une chasserait l’autre si l’on regardait bien.
    l’idĂ©e fataliste, c’est que ce qui est Ă©crit ou prĂ©dit se rĂ©alisera quelles que soient les causes.
    au lieu que, selon le dĂ©terminisme, le plus petit changement Ă©carte de grands malheurs, ce qui fait qu’un malheur bien clairement prĂ©dit n’arriverait point » (ÉlĂ©ments de philosophie, 1916). i

    ii.
    [psychanalyse] déterminisme psychique
    :
    postulat posĂ© par freud selon lequel toute idĂ©e ou tout souvenir qui vient Ă  l’esprit ne peut venir arbitrairement et sans causes.
    chaque fait mental est reliĂ© Ă  un autre fait mental dans une chaĂźne cohĂ©rente d’idĂ©es, consciente ou inconsciente.

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dialectique

    sens 1
    :
    chez socrate, art du dialogue. sens 2
    :
    chez platon, art de classer les idées, de diviser logiquement les concepts. sens 3
    :
    chez kant, raisonnement illusoire portant sur des objets inconnaissables parce que hors de l expérience. sens 4
    :
    chez hegel, propriété commune de la pensée et des choses qui consiste à aller toujours d un mouvement ternaire
    :
    la thÚse ou affirmation, l antithÚse ou négation, enfin la synthÚse ou négation de la négation. sens 5
    :
    actuellement, action réciproque de deux contraires.
    i.
    primitivement, art du dialogue et de la discussion ; aujourd’hui, couramment,
    1) [laudatif]
    :
    raisonnement fin et rigoureux ;
    2) [péjoratif]
    :
    discussion subtile et vaine ;
    3) [neutre]
    :
    va et vient logique entre des idĂ©es opposĂ©es en vue d’aboutir Ă  un Ă©claircissement.

    ii.
    [platon] on peut atteindre les idées du monde intelligible grùce à la pensée dialectique.
    celle-ci est un art du dialogue, mais c’est aussi le mouvement de la pensĂ©e en tant que telle, le « discours que l’ñme se tient Ă  elle-mĂȘme ».
    la dialectique cherche Ă  remonter aux principes qui la fondent. voir aussi maĂŻeutique, intelligible (monde) i

    ii.
    [aristote] la dialectique est cette partie de la logique qui, dans la philosophie d’aristote, s’occupe des opinions probables par opposition Ă  l’analytique qui interroge les procĂ©dĂ©s de dĂ©monstration certains.

    i

    v.
    [moyen Âge] avec la grammaire et la rhĂ©torique, c’est la discipline qui forme le trivium.
    elle concerne la logique en général.
    mais elle correspond plus profondément à une démarche propre à la scolastique
    :
    utiliser la méthode du pour et du contre pour résoudre des problÚmes théologiques et philosophiques. voir aussi éristique

    v.
    [kant] la dialectique correspond chez kant Ă  l’examen des illusions logiques, inĂ©vitables lorsque la raison, en particulier dans les questions mĂ©taphysiques, veut raisonner au-delĂ  des cadres de toute expĂ©rience possible. voir aussi transcendant (usage) de la raison

    vi.
    [hegel] pour expliquer la logique interne au dĂ©ploiement de l’esprit dans le rĂ©el, hegel propose une comparaison botanique.
    avec l’éclosion de la fleur, le bouton disparaĂźt.
    de mĂȘme, le fruit ne peut grandir qu’une fois la fleur fanĂ©e.
    on pourrait donc penser que le bouton et la fleur, le fruit et la fleur se nient, sont incompatibles.
    mais en rĂ©alitĂ©, il n’y aurait pas de fleur sans bouton, ni de fruit sans fleur.
    la fleur est donc la suite logique du bouton, et le fruit celle de la fleur.
    la dialectique dĂ©signe ce principe de contradictions apparentes (la thĂšse et l’antithĂšse) qui peut ĂȘtre dĂ©passĂ©e Ă  travers une unitĂ©, une synthĂšse. voir aussi esprit v

    ii.
    [marxisme] marx reprend l’idĂ©e de hegel, mais en l’appliquant au monde historique matĂ©riel, c’est-Ă -dire au mouvement des forces productives Ă©conomiques qui construisent des infrastructures sociales remplies de contradictions.
    ce sont les contradictions entre les fondements Ă©conomiques et les rapports sociaux qui produisent des rĂ©volutions et font Ă©voluer l’histoire humaine. voir aussi matĂ©rialisme historique (matĂ©rialisme, ii)

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dire

    Énoncer un propos par la parole physiquement articulĂ©e avec l'intention de le communiquer et d'appeler Ă©ventuellement une rĂ©ponse ou une rĂ©action.
    Exprimer par le langage écrit ou oral; rendre sa pensée de telle ou telle maniÚre.
    On dit X toujours dans un contexte Y Ă  des personnes Z.

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discours

    parole rationnelle et cohérente.
    c est la traduction française du mot grec logos.

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⭐ discursif

    la pensĂ©e discursive est la pensĂ©e Ă  l Ɠuvre dans le raisonnement par opposition Ă  la pensĂ©e intuitive, immĂ©diate et globale.

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dogmatisme

    sens 1
    :
    attitude philosophique qui consiste à admettre la possibilité pour l esprit humain de parvenir à des vérités assurées. contraire
    :
    scepticisme sens 2
    :
    chez kant, attitude philosophique qui consiste à penser que la raison peut construire a priori, sans l expérience, des systÚmes valables sans critique préalable.
    le dogmatisme accorde trop de pouvoir Ă  la raison. contraire
    :
    empirisme.

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doute

    État de l'esprit quand nous nous demandons si un fait est rĂ©el ou non, si une proposition est vraie ou non.
    Douter n'est pas nier
    :
    la négation est une certitude, le doute revient à admettre qu'on ne sait pas.
    Doute radical.
    Doute raisonnable / doute déraisonnable.
    Ne pas tenir pour certaine la réalité de qqch.
    Être dans le doute, ne pas avoir confiance en qqch, en qqn.
    Avoir quelques indices, quelques informations pouvant laisser soupçonner ce que l’on redoute
    :
    se douter de/que.
    PrĂ©voir une chose, une situation, supposer de l’issue de qqch
    :
    avec la préposition « en ».
    i.
    incertitude concernant la rĂ©alitĂ© d’une chose ou la vĂ©ritĂ© d’un raisonnement.

    ii.
    [scepticisme] attitude dĂ©finitive et radicale du sceptique qui affirme, contre le dogmatique, l’impossibilitĂ© pour l’intelligence humaine de parvenir Ă  des vĂ©ritĂ©s certaines. voir aussi scepticisme, suspension du jugement, tropes, pyrrhonisme i

    ii.
    [descartes] outil provisoire utilisé par descartes pour parvenir à une connaissance absolument certaine.
    le doute porte d’abord sur les vĂ©ritĂ©s sensibles, puis atteint les vĂ©ritĂ©s rationnelles (par exemple mathĂ©matiques) avec l’hypothĂšse du malin gĂ©nie.
    le doute cartésien est : a.
    méthodique
    :
    il procĂšde par ordre et s’attaque aux racines des vĂ©ritĂ©s sans les considĂ©rer les unes aprĂšs les autres ; b.
    provisoire
    :
    il vise Ă  disparaĂźtre dĂšs que les fondements d’une vĂ©ritĂ© certaine seront Ă©tablis ; c.
    hyperbolique
    :
    il est exagĂ©rĂ©, volontairement poussĂ© Ă  l’extrĂȘme ; puisqu’il s’agit de trouver une vĂ©ritĂ© absolument certaine, il faut douter de façon Ă©galement absolue. voir aussi malin gĂ©nie, cogito

    i

    v.
    [épistémologie] mise en question des théories et hypothÚses existantes en vue de les tester.
    la mĂ©thode scientifique vise Ă  chercher les points faibles d’une observation, d’une expĂ©rience, d’une thĂ©orie afin de trouver les moyens de les rĂ©futer. voir aussi rĂ©futabilitĂ©

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droit

    Contraire du fait.
    Le fait est ce qui est, le droit est ce qui est lĂ©gitime, ce qui devrait ĂȘtre.
    Vérité de droit
    :
    vérité qui ne dépend pas des évÚnements (exemple
    :
    2+2=4).
    Vérité de fait
    :
    vérité qui dépend d un évÚnement (exemple
    :
    balzac est mort en 1850).
    Suivant ce qui doit ĂȘtre et est prescrit par la loi.
    Suivant les données de l'expérience.
    Suivant la loi, les principes du droit.
    Droit canon / droit jurisprudentiel.
    Droit naturel / droit positif.
    i.
    toutes les lois ne sont pas de nature juridique.
    les lois sociologiques ne sont pas instituĂ©es consciemment par les hommes ; elles viennent des traditions, des coutumes, des habitudes qui s’imposent souvent de maniĂšre inconsciente.
    les lois morales viennent de la conscience individuelle et ne relÚvent pas de sanctions pénales.
    seules les lois juridiques, Ă©dictĂ©es par le pouvoir lĂ©gislatif – ou autrefois par la « coutume » (droit coutumier) – forment ce qu’on appelle le « droit ».

    ii.
    droit objectif / droit subjectif
    :
    le droit, au sens objectif, est l’ensemble des lois qui rĂ©gissent les rapports des hommes entre eux ; le droit, au sens subjectif, est une facultĂ©, un pouvoir appartenant Ă  l’individu de faire, de possĂ©der, d’exiger
 exemple
    :
    le code pĂ©nal, en france, est le texte qui contient l’ensemble des lois fixant les peines (droit objectif).
    quand il affirme
    :
    « j’ai le droit Ă  la parole », l’individu revendique pour lui-mĂȘme une facultĂ©, un pouvoir qu’il peut exercer (droit subjectif).
    ces deux faces du droit se constituent mutuellement.

    ii.
    droit naturel / droit positif
    :
    le droit positif concerne les systĂšmes des lois tels qu’ils se sont effectivement, historiquement Ă©tablis dans les sociĂ©tĂ©s.
    ce sont les lois qui ont existé, ou qui existent encore.
    elles définissent la légalité.
    le droit naturel est une tentative thĂ©orique de dire, non pas ce que sont rĂ©ellement les lois, mais ce qu’elles devraient ĂȘtre.
    c’est dans cette optique que s’inscrivent les dĂ©clarations des droits de l’homme. i

    ii.
    droit de / droit Ă 
    :
    les droits de faire, ou droits formels, ou droits-libertĂ©s selon raymond aron, sont des droits fondamentaux que l’État doit garantir. exemple
    :
    droit d’opinion, d’expression, de circulation, droit de propriĂ©té  sous l’effet des mouvements sociaux, dĂšs le xixe siĂšcle, d’autres droits sont revendiquĂ©s dans certaines dĂ©mocraties, exigeant de l’État qu’il intervienne dans la vie sociale et Ă©conomique
    :
    ce sont les « droits à », ou droits-créances. exemple
    :
    droit Ă  l’éducation, Ă  la santĂ©, au travail, Ă  la sĂ©curitĂ© sociale, aux congĂ©s payĂ©s
 la dĂ©claration universelle des droits de l’homme, votĂ©e par l’onu en 1948, confirme certains de ces droits, Ă  cĂŽtĂ© des droits formels.

    i

    v.
    droit / devoir
    :
    le droit désigne ce que nous sommes autorisés à faire ; le devoir ce que nous sommes obligés de faire.
    bien qu’apparemment opposĂ©s, ces deux termes sont indissociables. exemple
    :
    mes droits me donnent des obligations ; les droits que je réclame vis-à-vis des autres correspondent à des devoirs que les autres attendent de moi.

    v.
    droits de l’homme
    :
    les droits de l’homme sont des droits fondamentaux, naturels que tout homme possĂ©derait par naissance, inaliĂ©nables, que l’État, la sociĂ©tĂ©, toutes personnes en gĂ©nĂ©ral devraient respecter.
    ces droits ont Ă©tĂ© Ă©noncĂ©s dans des dĂ©clarations (dĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen, 1789, en france ; dĂ©claration universelle des droits de l’homme, 1948, dans le cadre de l’onu). voir aussi droit naturel (Ă©cole du), nature (Ă©tat de), contrat social, habeas corpus

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droit-positif

    légalité (par opposition au droit moral, la justice ou légitimité).

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dualisme

    théorie selon laquelle la réalité est formée de deux substances indépendantes et de nature absolument différente. contraire
    :
    monisme

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ecceite

    ce qui fait qu un individu est lui-mĂȘme, distinct de tous les autres.

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empirique

    ce qui est donné immédiatement, passivement à mes sens. contraire
    :
    expérimental.
    ici l expérience n est plus donnée passivement mais suppose une construction raisonnée du phénomÚne observé.

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empirisme

    théorie philosophique selon laquelle toute connaissance vient des sens. contraire
    :
    dogmatisme [psychologie, anthropologie] intuition directe de ce qu’une autre personne vit de l’intĂ©rieur, comme sentiments, douleurs, peines, etc.
    ; capacitĂ© Ă  se mettre Ă  sa place et Ă  Ă©prouver ce qu’elle vit, sans passer par une rĂ©flexion abstraite.
    on pense aujourd’hui que cette capacitĂ© est un Ă©lĂ©ment fondamental de l’esprit humain. voir aussi pitiĂ©

    ii.
    est empirique tout savoir qui provient de l’expĂ©rience.
    mais cette dĂ©finition gĂ©nĂ©rale peut prendre un sens plus prĂ©cis selon que le terme empirique s’oppose Ă  : a.
    a priori. exemple
    :
    un menuisier utilise des rÚgles géométriques empiriques. b.
    expérimental. exemple
    :
    pendant longtemps, la médecine a été une pratique empirique. c.
    métaphysique. exemple
    :
    mĂȘme si elle n’est pas directement accessible, la loi de la pesanteur s’appuie sur des observations empiriques.

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en-soi

    sens 1
    :
    qui ne dépend pas d autre chose.
    absolument. sens 2
    :
    indépendant de la connaissance que nous en avons.
    chez kant la chose en soi est le contraire du phénomÚne.
    en soi est contraire de pour nous. sens 3
    :
    sans conscience.
    contraire de pour soi (sartre) [sartre] l’en-soi de la conscience, c’est qu’elle n’est pas conscience en gĂ©nĂ©ral, mais conscience d’un individu rĂ©alisĂ©, qui a un corps, un passĂ©, une situation sociale, professionnelle, dĂ©terminĂ©e, une histoire qu’on ne peut plus changer, une mĂ©moire d’actes accomplis et irrĂ©versibles.
    en tant qu’elle est faite par cette histoire passĂ©e sur laquelle on ne peut plus revenir, la conscience appartient Ă  une « situation » dĂ©finie, close, dĂ©terminĂ©e.
    on ne peut rien y changer.
    cette rĂ©alitĂ© Ă  assumer, c’est la facticitĂ© de la conscience. diffĂ©rent de
    :
    pour-soi voir aussi conscience, authenticité, facticité, transcendance

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entelechie

    fait d avoir sa fin en soi-mĂȘme donc d ĂȘtre dans un Ă©tat d achĂšvement, c est-Ă -dire de perfection.

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entendement

    faculté de comprendre ou de penser par idées générales ou concepts et non par images.
    (du verbe « entendre », au sens de « comprendre ») i.
    c’est la facultĂ© de l’intelligence humaine capable de produire des concepts et de mener des raisonnements abstraits.

    ii.
    [descartes] l’entendement est capable de produire des pensĂ©es pures, c’est-Ă -dire claires et distinctes, contrairement Ă  la perception et Ă  l’imagination. exemple
    :
    un chiliogone est une figure géométrique réguliÚre à cent cÎtés.
    je peux concevoir par l’entendement cette figure et rĂ©flĂ©chir sur elle de maniĂšre rigoureuse ; mais je suis incapable de l’imaginer. i

    ii.
    [kant] chez kant, l’entendement produit les concepts (catĂ©gories) qui construisent la rĂ©alitĂ© des phĂ©nomĂšnes et leur donnent leur constance et leur objectivitĂ©.
    À cĂŽtĂ© des cadres a priori de la sensibilitĂ© (temps et espace), l’entendement dĂ©finit l’horizon de toute expĂ©rience possible. voir aussi raison, transcendantal, transcendant, concept, catĂ©gorie, jugement, phĂ©nomĂšne, monde en soi, noumĂšne, heuristique

    i

    v.
    [hegel] chez hegel, l’entendement tend Ă  prendre un sens plutĂŽt nĂ©gatif, car il est la facultĂ© qui sĂ©pare, distingue, oppose, met Ă  plat les diffĂ©rences.
    certes, ce travail est essentiel, mais ce n’est qu’une premiĂšre Ă©tape, celle des oppositions et des distinctions.
    or, pour hegel, l’essentiel, c’est que cette Ă©tape des distinctions soit suivie par d’autres Ă©tapes, qui forment la vie mĂȘme du concept, laquelle consiste Ă  passer des oppositions Ă  leur conciliation, intĂ©gration, conservation dans l’unitĂ© des contradictoires.
    tel est le travail dialectique de la raison. voir aussi dialectique

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entite

    sens 1
    :
    ĂȘtre d une chose. sens 2
    :
    un quelque chose, synonyme savant de truc ou machin.

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epistemologie

    sens Ă©troit
    :
    philosophie des sciences, étude philosophique des problÚmes (logiques, psychologiques...) sous-jacents à la science en général ou à telle ou telle science. sens large
    :
    théorie de la connaissance.
    partie de la philosophie qui a pour objet l’étude critique des sciences, en examinant leur Ă©volution, leur fondement logique, leur portĂ©e philosophique

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erlebnis

    expérience intime de l individu, supposée indicible.

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eschatologie

    sens 1
    :
    étude des fins derniÚres, soit pour l individu (la vie aprÚs la mort), soit pour l humanité (le jugement dernier). sens 2
    :
    réflexion sur la fin de l histoire.

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esprit

    Principe de pensée.
    Substance immatérielle qui sert de support à la pensée.
    Puissance surnaturelle.
    Caractùre, façon d’agir habituelle.
    Sens profond, intention d’une Ɠuvre, par opposition Ă  sa littĂ©ralitĂ©.
    Parfois, synonyme de conscience, de sujet, d'individu.
    i.
    dĂ©signe toute rĂ©alitĂ© qui n’a pas de consistance matĂ©rielle, corporelle.
    peut dĂ©signer aussi bien des facultĂ©s rĂ©elles (l’intelligence, la raison, la pensĂ©e, plus gĂ©nĂ©ralement le psychisme), des principes supposĂ©s (l’ñme) que des ĂȘtres imaginaires (anges, fantĂŽmes).

    ii.
    [religion] ce qui s’oppose Ă  la « chair » en tant que reprĂ©sentant la nature humaine dans sa capacitĂ© Ă  pĂ©cher (les impulsions corporelles, sexuelles, mais plus gĂ©nĂ©ralement toutes les tendances s’écartant de la loi). diffĂ©rent de
    :
    chair i

    ii.
    [sens philosophique] a.
    (de l’anglais mind) au sens large, l’esprit dĂ©signe l’ensemble de la rĂ©alitĂ© mentale, qui inclut la perception, la pensĂ©e, la mĂ©moire, l’imagination, tout ce qui permet de se reprĂ©senter soi et le monde. b.
    dans la philosophie Ă©picurienne, l’esprit (animus) s’oppose Ă  l’ñme (anima).
    cette derniÚre est répandue dans tout le corps et est responsable de la sensibilité.
    l’esprit est localisĂ© dans la poitrine, il est le principe de la pensĂ©e et de la volontĂ©. c.
    dans la philosophie classique, l’esprit est assimilĂ© Ă  l’ñme, ou entendement, ou pensĂ©e ; s’oppose Ă  la matiĂšre. voir aussi substance pensante, substance inĂ©tendue, dualisme d.
    pour pascal, l’esprit est le deuxiĂšme ordre des « grandeurs » entre la puissance physique et la puissance de la charitĂ©. voir aussi intentionnalitĂ©, conscience, Ăąme diffĂ©rent de
    :
    corps e.
    [hegel] esprit du monde (weltgeist)
    :
    pour hegel, l’esprit du monde, c’est l’esprit collectif, l’esprit d’un peuple.
    c’est dans cet esprit conçu comme un tout que les individus, anonymes ou cĂ©lĂšbres (les « grands hommes ») trouvent leur inspiration.
    les faits de l’histoire universelle sont l’expression de cet esprit.
    il se manifeste dans la religion, l’art et finalement la politique, et relie dans une relation dialectique l’universel et le particulier.

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essence

    sens 1
    :
    appartient Ă  l essence d une chose ce qui ne peut ĂȘtre ĂŽtĂ© de cette chose sans en mĂȘme temps la faire disparaĂźtre.
    essence est alors synonyme de nature ou de définition. contraire
    :
    accident. exemple
    :
    l essence de l homme est d ĂȘtre bipĂšde, avoir les yeux bleus est un accident. sens 2
    :
    contraire d existence.
    l essence est l ĂȘtre possible alors que l existence est le passage du possible Ă  l actuel.
    i.
    nature profonde d’un ĂȘtre.

    ii.
    [métaphysique] ensemble des caractéristiques propres à une réalité.
    ce qui fait que quelque chose est nĂ©cessairement ce qu’elle est. voir aussi nĂ©cessitĂ©, nature, accident i

    ii.
    [existentialisme] pour sartre, l’existence de l’homme prĂ©cĂšde son essence.
    l’essence, c’est ce qui dĂ©finit la nature profonde d’une rĂ©alitĂ©, et par lĂ  sa fonction et son rĂŽle.
    un objet fabriquĂ© par l’homme a une essence
    :
    un marteau peut ĂȘtre dĂ©fini Ă  la fois par sa finalitĂ© et par les caractĂ©ristiques qui le rendent apte Ă  sa fonction.
    si l’homme avait un crĂ©ateur, son destin serait tracĂ© par ce crĂ©ateur, son existence serait justifiĂ©e par son essence.
    dans le cas contraire, son existence n’a pas de raison d’ĂȘtre, elle est un fait contingent ; la dĂ©finition de ce que l’homme doit ĂȘtre – son essence – vient en second
    :
    chaque homme se dĂ©finit par ce qu’il choisit d’ĂȘtre. diffĂ©rent de
    :
    existence voir aussi nature humaine, existentialisme, contingence, existence

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⭐ essentiel

    du Latin essentia
    :
    nature intime.
    CaractĂ©ristique fondamentale d'un ĂȘtre, d'une chose, qui concerne l'ensemble des caractĂšres qui le constituent comme tel indĂ©pendamment de ses relations et changements accidentels.
    ce qui relÚve de l essence c est-à-dire de la définition.
    contraire
    :
    accidentel.

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etat-de-nature

    situation imaginĂ©e par certains philosophes (hobbes, rousseau etc.) dans laquelle se seraient trouvĂ©s les hommes avant de s ĂȘtre organisĂ©s en sociĂ©tĂ©.
    il s agit d une hypothÚse utile à la réflexion et non d une vérité historique.

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etendue

    espace qu occupent les objets.
    fait que n importe quel objet occupe un certain espace.
    l étendue est une propriété essentielle de la matiÚre.

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eternite

    caractĂšre d un ĂȘtre qui ne serait pas soumis au temps (ne pas confondre avec sempiternel
    :
    qui n a ni commencement ni fin) l’éternitĂ© est le fait d’ĂȘtre hors du temps. exemple
    :
    les dieux de la mythologie grecque sont immortels, le dieu du monothéisme est éternel. différent de
    :
    immortalité

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ethique

    sens 1
    :
    science qui prend pour objet les jugements d appréciation sur les actes qualifiés de bons ou de mauvais. sens 2
    :
    réflexion sur les raisons de désirer la justice et l harmonie et les moyens d y parvenir.
    i.
    [du grec Ă©thos, « mƓurs »] le mot peut dĂ©signer l’étude gĂ©nĂ©rale des mƓurs. voir aussi Ă©thologie

    ii.
    [spinoza] mais il peut Ă©galement correspondre Ă  l’analyse des principes fondateurs de la morale. i

    ii.
    [weber] Éthique de la conviction / Ă©thique de la responsabilitĂ© : voir conviction, responsabilitĂ©

    i

    v.
    Éthique / morale
    :
    « morale » et « Ă©thique » sont des termes souvent employĂ©s comme synonymes et il devient aujourd’hui difficile de les distinguer. la morale semble dĂ©signer quelque chose de plus qu’un jugement, elle semble viser une qualitĂ© de l’acte ou de l’intention.
    l’éthique, au contraire, semble se circonscrire Ă  un processus de rĂ©glementation sur des maniĂšres d’agir, indĂ©pendamment de l’engagement subjectif de l’individu.

    v.
    [sens actuel] aujourd’hui, l’éthique tend Ă  dĂ©signer un domaine plus spĂ©cifique
    :
    celui des frontiĂšres entre la morale et le droit (« Ă©thique professionnelle », « Ă©thique mĂ©dicale », « Ă©thique des affaires »), entre les rĂšgles anciennes et les nouvelles rĂ©alitĂ©s, par exemple les nouvelles technologies (bioĂ©thique, Ă©thique de l’environnement
), entre l’évolution des mƓurs et les traditions (problĂšmes de l’euthanasie, de l’eugĂ©nisme
).

    vi.
    Éthique professionnelle / dĂ©ontologie
    :
    la dĂ©ontologie encadre des comportements gĂ©nĂ©raux, avec des rĂšgles qui ont valeurs de lois Ă  l’intĂ©rieur d’un groupe ; l’éthique professionnelle pose une rĂ©flexion – collective si possible –, Ă©tablit des valeurs et des critĂšres afin de rĂ©soudre des cas qui ne tombent pas directement sous les rĂšgles lĂ©gales ou dĂ©ontologiques. voir aussi dĂ©ontologie

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eudemonisme

    doctrine selon laquelle la morale consiste en la recherche du bonheur.
    l’eudĂ©monisme correspond Ă  un ensemble de doctrines philosophiques qui ont pour point commun de considĂ©rer que le bonheur est le souverain bien, le but ultime de la vie sur terre.
    dans ces doctrines, le bonheur n’est pas considĂ©rĂ© comme opposĂ© au devoir moral ; au contraire, il lui est associĂ©.
    la plupart des philosophies antiques et classiques sont eudĂ©monistes (par exemple le platonisme, l’aristotĂ©lisme, le stoĂŻcisme, l’épicurisme).

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existence

    sens 1
    :
    fait d ĂȘtre actuellement. sens 2
    :
    contraire d ĂȘtre. exemple
    :
    la question de l existence de dieu est y a-t-il actuellement un dieu? alors que la question de l ĂȘtre de dieu est qu est dieu, qu il existe ou non? sens 3
    :
    chez les existentialistes, l existence suppose la conscience de soi.
    seul l homme existe, les choses sont.
    i.
    fait d’avoir une rĂ©alitĂ©, de vivre.

    ii.
    [mĂ©taphysique] l’existence se distingue de l’essence.
    l’essence renvoie aux caractĂ©ristiques d’un ĂȘtre, Ă  sa dĂ©finition ; l’existence dĂ©signe sa rĂ©alitĂ©, sa prĂ©sence.
    quelque chose peut avoir une essence sans exister pour autant. exemple
    :
    il est possible de prĂ©ciser l’essence de la licorne sans que cet animal existe. diffĂ©rent de
    :
    néant, mort i

    ii.
    [existentialisme] sartre part du fait que l’homme, contrairement à l’objet technique, n’a pas d’essence.
    l’homme existe d’abord, et cette existence n’a aucune nĂ©cessitĂ©
    :
    ni naturelle, ni historique, ni religieuse.
    il n’y a aucune raison nĂ©cessaire pour que l’homme soit sur terre, sous cette forme plutĂŽt qu’une autre.
    on dira donc que, pour l’homme, l’existence prĂ©cĂšde l’essence.
    l’homme devra choisir ce qu’il veut ĂȘtre.
    cette libertĂ© n’est pas confiĂ©e Ă  l’homme en gĂ©nĂ©ral, mais Ă  chaque homme en particulier.
    telle est la libertĂ© Ă  laquelle l’homme est condamnĂ©. diffĂ©rent de
    :
    essence voir aussi existentialisme, contingence

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extension

    l extension d un concept est le nombre d individu auquel s applique ce concept. exemple
    :
    l extension du concept d animal est plus grande que l extension du concept d homme.
    [logique] dans la formation d’un concept abstrait, on peut distinguer deux processus de dĂ©finition
    :
    en extension, en compréhension.
    en compréhension (on dit aussi en intension), on définit un concept en énumérant ses attributs, ses caractéristiques. exemple
    :
    un triangle se définit par tous les attributs qui le caractérisent
    :
    figure, trois cĂŽtĂ©s, trois angles, Ă©galitĂ© des trois angles Ă  deux droits
 en extension, le concept se dĂ©finit en Ă©numĂ©rant tous les Ă©lĂ©ments qu’il contient. exemple
    :
    triangles isocÚles, triangles équilatéraux, triangles-rectangle, triangles quelconques


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faculte

    pouvoir de l esprit.
    sensibilité, entendement, volonté, mémoire sont des facultés.

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fatum

    destin, fatalité.

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finalite-externe

    ce par quoi une chose dans la nature sert Ă  une autre en vue d une fin (kant)

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finalite-interne

    la relation finale qui unit, dans un ĂȘtre, les parties Ă  un ensemble, ce Ă  quoi lui sert chacune de ses parties.

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fini

    qui a des limites. contraire: infini, sans limite

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finitude

    désigne le caractÚre limité de la condition humaine.
    ne s applique qu Ă  l homme car suppose la conscience de cette limite.
    dĂ©signe l’écart entre la libertĂ© de l’individu et ses capacitĂ©s limitĂ©es, tout particuliĂšrement sa conscience d’ĂȘtre mortel.
    l’ĂȘtre humain se heurte Ă  ses difficultĂ©s Ă  coĂŻncider avec ce qu’il voudrait ĂȘtre, en raison de ses faiblesses et de l’impossibilitĂ© de tout maĂźtriser.
    les forces disponibles pour chaque individu semblent rĂ©duites s’il veut maĂźtriser sa propre vie, celle de ses proches, Ă  plus forte raison la sociĂ©tĂ© oĂč il vit.
    de plus, sa capacitĂ© Ă  comprendre le monde, Ă  prĂ©voir l’avenir, Ă  proposer des solutions est rĂ©duite.
    d’oĂč un sentiment possible d’impuissance et d’angoisse.
    la finitude de l’ĂȘtre humain s’oppose Ă  la toute-puissance, la plĂ©nitude de dieu, envisagĂ© comme ĂȘtre parfait. voir aussi libertĂ©, nature humaine, angoisse, dĂ©sespoir

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⭐ fondement

    ce sur quoi repose en droit une certaine connaissance.
    synonyme de principe la philosophie, Ă  son dĂ©but, se manifeste par le fait de changer la logique traditionnelle des mythes, qui concerne l’origine temporelle du monde, pour la transformer en une question totalement diffĂ©rente
    :
    le fondement logique des choses.
    sur quel principe, sur quelle raison repose l’ordre actuel de l’univers ? voir aussi origine, raison

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forme

    sens 1
    :
    chez aristote contraire de matiĂšre sens 2
    :
    perception globale d un ensemble. contraire
    :
    perception d un élément isolé (adj.
    formel) i.
    gĂ©nĂ©ralement, la forme dĂ©signe l’aspect extĂ©rieur
    :
    le contour d’un objet, la silhouette d’un animal ou d’un ĂȘtre humain, la structure d’un bĂątiment.
    de ce premier sens provient l’idĂ©e d’apparence, de surface, avec cette connotation de superficialitĂ©
    :
    la forme ne retient que l’aspect extĂ©rieur au dĂ©triment du contenu, de la « matiĂšre », du « fond ».
    au niveau du langage
    :
    la forme grammaticale ; d’un discours
    :
    la forme d’un poùme, d’une dissertation ; d’une conduite sociale
    :
    respecter les formes, mettre les formes. exemple
    :
    « la forme est solide, mais le contenu est décevant » ; « la forme y est, mais pas la maniÚre » ; « chez cet écrivain, tout est dans la forme, rien ne vient de la vie, du vécu.
    »

    ii.
    [philosophie] pour aristote, la forme est ce qui « informe » la matiÚre, a.
    soit de l’extĂ©rieur
    :
    le sculpteur donne forme au marbre pour construire une statue ; b.
    soit de l’intĂ©rieur
    :
    l’ñme est la forme du corps vivant, c’est elle qui organise la matiĂšre afin de crĂ©er un ĂȘtre vivant. voir aussi Ăąme, matiĂšre, hylĂ©morphisme i

    ii.
    [aristote] cause formelle
    :
    une des quatre causes qui, selon aristote, doivent ĂȘtre expliquĂ©es pour rendre compte totalement d’un phĂ©nomĂšne. voir aussi causalitĂ©

    i

    v.
    [logique] forme / matiùre d’un raisonnement
    :
    la forme est la structure logique d’un raisonnement, lorsqu’on fait abstraction de toutes propositions effectives pour ne garder que leur forme
    :
    propositions universelles, particuliÚres, positives, négatives, etc. exemple
    :
    « tous les x sont des y, or tous les y sont des z, donc tous les x sont des z.
    » voir aussi logique, formalisme, formalisation, validité / vérité

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⭐ formel

    sens 1
    :
    la logique formelle est la science qui étudie les relations entre les propositions indépendamment du contenu (ou de la matiÚre) de ces propositions. sens 2
    :
    au xvii° s., ce qui existe effectivement par opposition au virtuel ou objectif, l objectif étant ce qui n existe que dans la pensée.

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futur

    le futur (du latin futurus), par opposition au passé, évoque un horizon que nous ne connaßtrons pas mais qui sera sûrement.
    Le futur est abstrait et objectif, relatif au temps qui doit ĂȘtre (dans sa dimension chronologique) hors de toute rĂ©fĂ©rence.
    Contraire
    :
    avenir.
    On a tous un futur mais notre avenir reste à construire en ce sens que l'on peut avoir prise sur lui, en le façonnant ou en choisissant de le subir.

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general

    sens 1
    :
    adjectif dérivé de genre (comme spécial est dérivé d espÚce).
    général signifie qui appartient à un genre. sens 2
    :
    qui concerne plusieurs cas. contraire
    :
    singulier. sens 3
    :
    synonyme d universel. contraire
    :
    particulier.
    [logique] une proposition gĂ©nĂ©rale est valable pour la plupart des membres d’un mĂȘme groupe.
    À la diffĂ©rence de l’universel, des exceptions sont possibles. exemple
    :
    la plupart des oiseaux volent. différent de
    :
    universel, particulier, singulier voir aussi proposition, logique, syllogisme

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genese

    la genĂšse d un ĂȘtre, d une institution, d un quelconque objet d Ă©tude est l ensemble des Ă©tapes par lesquelles il est arrivĂ©, depuis son origine, jusqu Ă  l Ă©tat dans lequel on le considĂšre.

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⭐ genre

    lorsque deux classes sont telles que l extension de l une est une partie de l extension de l autre, la premiÚre est appelée espÚce de la seconde et la seconde est appelée genre. exemple
    :
    l extension de la classe des humains est une partie de celle des animaux.
    on parlera donc d espĂšce humaine mais de genre animal.
    (adj.
    générique) i.
    [logique] c’est la catĂ©gorie logique directement supĂ©rieure Ă  la classe infĂ©rieure, qui est dite « espĂšce ».
    cette dĂ©finition n’implique pas une place logique assignĂ©e dans une Ă©chelle fixe. exemple
    :
    le marteau est un outil.
    « outil » est le genre par rapport au marteau.
    mais « marteau » peut devenir le genre par rapport à « marteaux de couvreur ». voir aussi définition

    ii.
    [biologie] contrairement Ă  la logique, la taxinomie situe le genre Ă  une Ă©chelle dĂ©terminĂ©e, entre l’espĂšce et la famille. voir aussi taxinomie i

    ii.
    [sociologie] on parle de genre pour définir des rÎles sociaux sexués, psychologiquement assumés, par opposition au sexe qui est une donnée biologique.
    le sexe est de nature biologique ; le genre (fĂ©minin vs masculin) est une construction complexe, oĂč les normes sociales et l’éducation jouent un grand rĂŽle. voir aussi facticitĂ©, nature humaine, nature fĂ©minine

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gnose

    connaissance des choses religieuses supérieure à la connaissance commune des croyants ou à l enseignement des églises.

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gnoseologie

    etude de la connaissance.

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hedonisme

    doctrine selon laquelle le plaisir est la valeur suprĂȘme.
    pour l’hĂ©donisme, la recherche du plaisir et l’évitement de la souffrance sont considĂ©rĂ©s comme les deux principes de toute vie naturelle.
    mais, afin d’éviter un bonheur illusoire, il importe de rĂ©flĂ©chir sur les plaisirs qui mĂ©ritent d’ĂȘtre recherchĂ©s.
    l’épicurisme est une philosophie hĂ©doniste. voir aussi plaisir, ataraxie, bonheur

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heuristique

    qui sert Ă  la connaissance, qui indique des directions de recherche.
    qui favorise la dĂ©couverte, l’invention des idĂ©es. exemple
    :
    une méthode heuristique est une méthode choisie moins pour sa rigueur logique que pour sa capacité à forger des hypothÚses et des idées nouvelles.

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hubris

    toute sorte de démesure ou d excÚs dans le comportement d une personne.

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humanisme

    toute doctrine qui met l homme au centre de sa réflexion et se propose pour but de rechercher les moyens de son épanouissement.
    i.
    [histoire des idĂ©es] courant de pensĂ©e apparu en europe Ă  la renaissance, qui affirme la valeur et la dignitĂ© de l’homme et cherche Ă  penser l’ĂȘtre humain en dehors des cadres fixĂ©s par le christianisme (rabelais, montaigne).

    ii.
    par opposition Ă  l’ethnocentrisme, l’humanisme consiste Ă  reconnaĂźtre Ă  tout homme, quelle que soit sa culture, une Ă©gale valeur et une Ă©gale dignitĂ©. diffĂ©rent de
    :
    barbarie, ethnocentrisme i

    ii.
    [sartre] le vrai sens de l’humanisme selon sartre ne consiste pas Ă  attribuer Ă  l’homme une valeur supĂ©rieure, mais Ă  reconnaĂźtre que l’homme n’a pas d’autre lĂ©gislateur que lui-mĂȘme, et que c’est lui qui a Ă  charge de choisir ses valeurs, choix qui n’est en rien arbitraire et qui Ă©tablit des valeurs universelles.

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hypostase

    synonyme de substance. hypostasier
    :
    considérer comme une chose en soi ce qui n est qu un phénomÚne ou une relation.

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hypothese

    en mathématique, proposition qu on adopte afin d étudier les conséquences logiques qu on devra en tirer. dans les sciences expérimentales et humaines, supposition explicative.
    i.
    [mathĂ©matiques] proposition de base qu’on pose au dĂ©part d’une dĂ©monstration en la supposant vraie. = principe voir aussi dĂ©finition, axiome, postulat

    ii.
    [Ă©pistĂ©mologie] explication d’un phĂ©nomĂšne, avancĂ©e provisoirement Ă  titre de possibilitĂ©, permettant Ă  la pensĂ©e d’anticiper des observations ou des expĂ©riences qui devront la valider ou la rĂ©futer. voir aussi expĂ©rimentale (mĂ©thode), rasoir d’occam, ad hoc (hypothĂšse), rĂ©futabilitĂ©

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hypothetico-deductif

    on appelle hypothético-déductif un raisonnement ou une recherche qui procÚde par déductions à partir d hypothÚses.

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jugement

    sens 1
    :
    faculté de juger qui, en l absence d une connaissance certaine nous permet de nous faire une opinion la plus proche possible de la vérité. sens 2
    :
    chez kant, faculté de penser le particulier comme contenu dans le général.
    i.
    À la fois un acte de pensĂ©e (rĂ©flexion) et de volontĂ© (dĂ©cision
    :
    affirmer, nier).

    ii.
    [logique] acte de pensée par lequel on pose une proposition qui affirme ou nie quelque chose sur la réalité.
    la proposition relie un terme Ă  un autre (par exemple un sujet et un prĂ©dicat) et peut ĂȘtre vraie ou fausse. exemple
    :
    « la terre est ronde » ; « le triangle a trois cĂŽtĂ©s » ; « cette musique est belle »  i

    ii.
    [philosophie] jugement de fait / de valeur
    :
    il existe plusieurs sortes de jugement
    :
    le jugement de vĂ©ritĂ© (vrai/faux), le jugement esthĂ©tique (beau/laid), le jugement moral (bien/mal)
 le jugement de vĂ©ritĂ© est un jugement de fait, justifiable Ă  l’aide de critĂšres rationnels.
    en revanche, le jugement esthĂ©tique et le jugement moral sont des jugements de valeur, qui ne peuvent pas ĂȘtre prouvĂ©s absolument.
    cela ne signifie pas pour autant que chacun peut penser ce qu’il veut, comme il veut, sur la morale, la justice, l’art, etc. i

    ii.
    [kant] jugement analytique / synthétique
    :
    un jugement analytique est un jugement qui se contente de développer un concept sans rien lui ajouter. exemple
    :
    si j’affirme qu’un triangle est une figure Ă  trois cĂŽtĂ©s, je ne fais qu’expliciter, dĂ©composer le concept de triangle, je n’affirme rien qui ne soit dĂ©jĂ  contenu en lui.
    en effet, si j’ai l’idĂ©e de triangle, j’ai nĂ©cessairement en mĂȘme temps l’idĂ©e de trois cĂŽtĂ©s. au contraire, un jugement synthĂ©tique ajoute au concept une propriĂ©tĂ© qui n’était pas contenue dans sa dĂ©finition. exemple
    :
    si j’affirme que la somme des angles d’un triangle est Ă©gale Ă  deux angles droits, j’affirme quelque chose qui n’était contenu dans le concept.
    en effet, la simple analyse du concept de triangle ne suffit pas Ă  m’indiquer cette propriĂ©tĂ©.

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jugement-logique

    fait de poser soit comme vérité, soit à titre d hypothÚse l existence d une relation entre deux ou plusieurs termes, entre un sujet et un ou plusieurs prédicats.

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juste

    Justice (nom commun) CaractĂšre de ce qui est juste
    :
    par conformité au droit positif.
    Syn.
    légalité.
    par conformitĂ© Ă  un idĂ©al d’égalitĂ© et d’ordre.
    Syn.
    légitimité.
    IdĂ©al ou principe normatif qui rĂ©git l’action.
    Vertu qui mĂšne Ă  rĂ©aliser la justice, Ă  respecter l’ordre et les autres.
    Pouvoir judiciaire.
    Ensemble des institutions qui font appliquer le droit positif et sanctionnent sa transgression.
    Qui en est rapport avec la justice.
    Qui a de la justesse, qui est exact.

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legal

    est légal, ce qui est conforme au droit positif.

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legitime

    est légitime, ce qui est conforme au droit fondé en raison c est-à-dire à la justice

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libre

    (GĂ©nĂ©ral) État de non contrainte, pouvoir d’agir sans contraintes. (GĂ©nĂ©ral) Pouvoir d’agir sans contraintes Ă©trangĂšres ou extĂ©rieures. (MĂ©taphysique) Pouvoir propre Ă  l’homme d’ĂȘtre cause premiĂšre de ses actes et de choisir entre bien et mal. (MĂ©taphysique) Pouvoir d’ĂȘtre cause premiĂšre d’un acte, d’initier une chaĂźne causale. (MĂ©taphysique) CorrĂ©lat psychique des pouvoirs prĂ©cĂ©dents (3) & (4). (Politique) Condition de l’homme qui n’est pas esclave. (Politique) PossibilitĂ© d’action reconnue Ă  un individu par la loi. (Politique) Condition d’un pays indĂ©pendant des autres, Ă©tablit en souverain. (Politique) Peuple, pays, ou nation qui a adoptĂ© la dĂ©mocratie libĂ©rale.

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liberte

    (GĂ©nĂ©ral) État de non contrainte, pouvoir d’agir sans contraintes.
    (GĂ©nĂ©ral) Pouvoir d’agir sans contraintes Ă©trangĂšres ou extĂ©rieures.
    (MĂ©taphysique) Pouvoir propre Ă  l’homme d’ĂȘtre cause premiĂšre de ses actes et de choisir entre bien et mal (MĂ©taphysique) Pouvoir d’ĂȘtre cause premiĂšre d’un acte, d’initier une chaĂźne causale.
    (Métaphysique) Corrélat psychique des pouvoirs précédents (3) & (4).
    (Politique) Condition de l’homme qui n’est pas esclave.
    (Politique) PossibilitĂ© d’action reconnue Ă  un individu par la loi.
    (Politique) Condition d’un pays indĂ©pendant des autres, Ă©tablis en souverain.
    (Politique) Peuple, pays, ou nation qui a adopté la démocratie libérale.
    Liberté de la source / liberté des alternatives.
    Liberté d'action / liberté de la volonté.
    Liberté / licence.
    Liberté naturelle / liberté civile.
    liberté d'indifférence / liberté éclairée (Descartes).

    i.
    il n’existe pas de dĂ©finition globale a priori de la libertĂ©, car celle-ci renvoie Ă  des niveaux de rĂ©alitĂ© diffĂ©rents (rĂ©alitĂ©s juridique, politique, Ă©conomique, morale, psychologique, etc.).
    de maniÚre générale, la liberté se réfÚre aux trois étapes de toute action
    :
    savoir – vouloir – pouvoir.
    savoir, c’est-Ă -dire ĂȘtre informĂ© ; vouloir, c’est-Ă -dire choisir vĂ©ritablement ; pouvoir, c’est-Ă -dire avoir les moyens d’agir. on distinguera donc diffĂ©rents niveaux de libertĂ© : a.
    liberté de droit
    :
    les libertés de droit concernent les libertés juridiques et politiques
    :
    elles donnent le droit d’exercer sa libertĂ©. diffĂ©rent de
    :
    liberté de fait, liberté intérieure b.
    liberté de fait
    :
    les libertĂ©s de fait donnent les moyens d’agir.
    elles sont variées, il y a autant de libertés que de moyens de vivre. exemple
    :
    libertĂ© physique, intellectuelle, psychologique, financiĂšre, libertĂ© de circuler, de s’instruire, infrastructures Ă©conomiques et sociales
 ces libertĂ©s comportent Ă©galement des degrĂ©s. ces capacitĂ©s sont des conditions extĂ©rieures Ă  l’action, elles supposent comme prĂ©alable une libertĂ© intĂ©rieure diffĂ©rent de
    :
    liberté de droit, liberté intérieure c.
    liberté intérieure
    :
    la libertĂ© intĂ©rieure est ce qui nous permet d’agir selon des dĂ©cisions que nous avons rĂ©ellement prises nous-mĂȘmes.
    cette liberté intérieure signifie soit la liberté morale qui permet de vouloir comme il faut (= autonomie), soit la capacité de nous libérer des déterminismes (= libre arbitre). voir aussi autonomie, libre arbitre, indépendance

    ii.
    [kant] la liberté chez kant se définit ainsi de deux façons : a.
    négativement
    :
    c’est le fait, pour un ĂȘtre raisonnable, de pouvoir Ă©chapper au dĂ©terminisme naturel et de se considĂ©rer comme l’auteur entiĂšrement responsable de son acte, indĂ©pendamment des causes empiriques antĂ©cĂ©dentes. b.
    positivement
    :
    c’est le fait d’ĂȘtre Ă  soi-mĂȘme sa propre loi (dĂ©finition de l’autonomie). diffĂ©rent de
    :
    hétéronomie

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loi-naturelle

    généralisation d observations vérifiées, énoncé d une relation réguliÚre et prévisible entre les phénomÚnes.

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loi-sociale

    prescription qui rĂšgle les rapports sociaux et dont le respect est obligatoire.

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mal

    sens 1
    :
    au sens métaphysique le mal est une imperfection. sens 2
    :
    au sens physique mal signifie souffrance sens 3
    :
    au sens moral le mal est synonyme de faute ou de pĂȘchĂ©.
    i.
    le mal indique tout aussi bien une réalité physique (douleur, souffrance
    :
    avoir mal) que la négation du bien (mal moral
    :
    faire le mal).
    il semble que primitivement, les deux sens n’aient pas Ă©tĂ© clairement distinguĂ©s.

    ii.
    [le mal comme pĂ©chĂ©] l’idĂ©e de corruption de la nature humaine conduit Ă  une conception Ă©quivoque du mal, puisque l’homme est Ă  la fois coupable en gĂ©nĂ©ral ; mais, en mĂȘme temps, lui est refusĂ©e la maĂźtrise de son action. voir aussi pĂ©chĂ©, prĂ©destination, grĂące i

    ii.
    [le mal comme faute morale] a.
    [kant] chez kant, dĂšs lors que le seul bien moral consiste Ă  appliquer l’impĂ©ratif catĂ©gorique qui consiste Ă  pouvoir universaliser la maxime de son action, le mal sera Ă  l’inverse de vouloir faire exception Ă  la rĂšgle universelle tout en l’utilisant. exemple
    :
    s’il ne faut pas mentir, c’est que l’universalisation du mensonge supprimerait la vĂ©ritĂ©, mais en mĂȘme temps supprimerait le mensonge lui-mĂȘme ; car s’il n’y a plus de vĂ©ritĂ©, plus personne ne peut s’attendre Ă  ĂȘtre cru.
    on voit donc que le menteur a besoin de la vĂ©ritĂ©, pour qu’on le croie.
    il dĂ©fend donc la loi morale de la vĂ©ritĂ© parce qu’il en a besoin, tout en voulant y faire exception.

    i

    v.
    [le mal comme perversitĂ©] le propre de la perversitĂ©, c’est de vouloir le mal pour le plaisir du mal.
    le pervers sait qu’il fait le mal au regard de la sociĂ©tĂ©, mais il n’a pas de sentiment de culpabilitĂ© et trouve un plaisir de puissance Ă  manipuler ses victimes et Ă  jouer avec elles. voir aussi perversion / perversitĂ©

    v.
    [le mal comme barbarie] on parle d’actes de barbarie pour dĂ©signer des actes inhumains qui nient dans l’homme son humanitĂ© (par exemple, la barbarie nazie).
    c’est ainsi que le droit international dĂ©finit des crimes contre l’humanitĂ©.
    le problÚme est de comprendre comment les actes de barbarie les plus inhumains ont pu se déchaßner au xxe siÚcle, parmi des civilisations les plus « éclairées ». voir aussi sauvage, ethnocentrisme, barbarie

    vi.
    [le mal comme problÚme métaphysique]
    1) pourquoi le mal existe-t-il sur terre ? ;
    2) le mal a-t-il une rĂ©alitĂ© positive, ou n’est-il qu’un point de vue relatif Ă  l’homme ? a.
    négation de la réalité du mal
    :
    on peut nier la réalité absolue du mal soit dans une perspective optimiste, comme celle de leibniz, soit dans une perspective déterministe comme celle de spinoza. b.
    positivité du mal
    :
    le mal peut ĂȘtre perçu, au contraire, comme une rĂ©alitĂ© positive, par exemple issue du pĂ©chĂ© originel et d’un Ă©tat de corruption.
    le manichĂ©isme va plus loin dans l’objectivation du mal puisqu’il conçoit le mal comme une force prĂ©sente dans l’univers lui-mĂȘme, combattant en permanence contre la force du bien. voir aussi valeur, manichĂ©isme, morale, souverain bien, axiologie, bien

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materialisme

    sens 1
    :
    théorie selon laquelle la matiÚre est premiÚre (au sens de primat et pas nécessairement de primauté) par rapport à l esprit ou à l idée. sens 2
    :
    au sens moral, thĂšse selon laquelle il n y a pas dans l homme divorce entre deux principes, la matiĂšre et l esprit, mais une unitĂ©, un ĂȘtre homogĂšne.
    le matérialisme s accompagne d un refus de croire en une ùme immatérielle et immortelle.
    i.
    [philosophie] philosophie moniste fondĂ©e sur l’idĂ©e que l’univers et tout ce qu’il contient (dont les animaux et les hommes) repose sur un seul principe
    :
    l’existence d’élĂ©ments matĂ©riels (souvent, mais pas nĂ©cessairement, les atomes).
    la matiÚre suffit à expliquer tous les phénomÚnes naturels, y compris la pensée, la conscience, la subjectivité.
    dans l’antiquitĂ©, le matĂ©rialisme est reprĂ©sentĂ© par les philosophies de dĂ©mocrite et d’Épicure. diffĂ©rent de
    :
    spiritualisme, dualisme voir aussi monisme, atomisme, clinamen

    ii.
    [marxisme] matérialisme historique
    :
    la conception marxiste de l’histoire pose que les conditions matĂ©rielles, c’est-Ă -dire les conditions Ă©conomiques de production, dĂ©terminent les rapports sociaux de production, c’est-Ă -dire la maniĂšre dont les sociĂ©tĂ©s sont organisĂ©es en classes sociales antagonistes.
    À certains moments de l’histoire, des Ă©volutions Ă©conomiques entreraient en contradiction avec les rapports sociaux existants et obligeraient ceux-ci Ă  disparaĂźtre au profit de nouveaux rapports sociaux.
    l’idĂ©e centrale est que ce ne sont pas les idĂ©es (idĂ©ologies) ni les formes politiques (superstructures) qui expliquent les mouvements historiques mais, plus fondamentalement, des courants en profondeurs, de nature matĂ©rielle, c’est-Ă -dire Ă©conomique.

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matiere

    sens 1
    :
    ce que nous percevons comme indépendant de notre esprit, situé dans l espace et ayant une masse. contraire
    :
    esprit sens 2
    :
    ce en quoi les choses sont faites mais pour que les choses soient effectivement il faut que la matiÚre reçoive une forme (matiÚre est le contraire de forme chez aristote)

    i.
    [primitivement] l’idĂ©e de matiĂšre s’enracine dans le travail humain, celui des artisans et des artistes.
    la matiĂšre apparaĂźt comme ce qui est informe, non encore travaillĂ©, ce que l’homme doit transformer pour lui donner une forme d’objet ou d’Ɠuvre. exemple
    :
    le bois pour l’ébĂ©niste, la terre pour le potier, le marbre pour le sculpteur.

    ii.
    [philosophie antique] À partir de ce constat, une tendance spontanĂ©e de la pensĂ©e Ă©tait de « purifier » le concept de matiĂšre afin de poser une matiĂšre plus primitive et plus fondamentale que les matiĂšres concrĂštes. on peut constater au moins trois directions dans cette analyse. a.
    premiĂšre tendance
    :
    postuler des substances pures pouvant, par leur mélange, expliquer toutes les matiÚres concrÚtes.
    il y aurait dans le monde quatre Ă©lĂ©ments fondamentaux, la terre, l’eau, l’air et le feu.
    À ces quatre Ă©lĂ©ments, on ajoute parfois une cinquiĂšme substance, plus subtile
    :
    l’éther, la « quintessence » (la cinquiĂšme essence) des alchimistes. b.
    deuxiĂšme tendance
    :
    penser des Ă©lĂ©ments homogĂšnes de la matiĂšre, dĂ©finis par aucune autre caractĂ©ristique que leur capacitĂ© Ă  occuper de l’espace et Ă  se mouvoir dans le vide ; ce sont les atomes des philosophies matĂ©rialistes (dĂ©mocrite, Épicure). c.
    troisiĂšme tendance
    :
    concevoir une pure substance matĂ©rielle dont la principale caractĂ©ristique est de ne pas avoir de caractĂ©ristiques, si ce n’est d’ĂȘtre un substrat susceptible de recevoir n’importe quelle forme.
    aristote, tout en défendant la premiÚre conception, admet plus fondamentalement cette définition.
    la matiĂšre premiĂšre est ce qui compose toute chose sans ĂȘtre elle-mĂȘme composĂ©e d’autres choses. i

    ii.
    [héritage classique] a.
    en logique, on oppose la matiĂšre d’un raisonnement (son contenu) Ă  sa forme (sa validitĂ© purement logique).
    ainsi un syllogisme peut ĂȘtre valide dans sa forme, et faux dans sa matiĂšre.
    on retrouve cette distinction dans les discours rhétorique et esthétique. b.
    la matiĂšre physique comme substance Ă©tendue.
    bien que descartes rompe radicalement avec aristote concernant la physique, il n’en reste pas moins tributaire de l’idĂ©e de substance.
    pour lui la matiÚre est substance étendue, radicalement distinguée des réalités spirituelles, substances inétendues. voir aussi dualisme, révolution galiléenne, vide

    i

    v.
    [physique] la physique, dans son histoire, tend Ă  abandonner de plus en plus l’idĂ©e de substance matĂ©rielle au profit des notions de force, d’énergie.
    les particules de matiÚre sont des réalités de moins en moins substantielles ; elles sont définies davantage par leur masse et leur énergie.

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mediat

    avec intermédiaire. contraire
    :
    immédiat (sans intermédiaire)

    i.
    qui suppose un intermédiaire, une médiation.

    ii.
    [logique] une intuition est le contact direct de la connaissance avec son objet ; elle ne suppose pas de médiation.
    en revanche, un raisonnement suppose une multitude de médiations
    :
    entre prémisses initiales (posées au départ) et conclusions (auxquelles on veut aboutir).
    sans une médiation (les propositions intermédiaires), le raisonnement ne peut avoir lieu. exemple
    :
    dans le syllogisme, un moyen terme permet de passer des prémisses à la conclusion. voir aussi discursif, syllogisme i

    ii.
    [kant] chez kant, la relation de l’entendement (les concepts abstraits) Ă  la sensibilitĂ© (les donnĂ©es de l’expĂ©rience dans le temps et l’espace) suppose la mĂ©diation de l’imagination et de ses schĂšmes. diffĂ©rent de
    :
    immédiat, intuition, évidence

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metaphysique

    etude des objets immatĂ©riels (Ăąme, dieu...), des principes fondamentaux de la connaissance, Ă©tude de l etre, des choses telles qu elles sont en elles-mĂȘmes et non telles qu elles nous apparaissent.
    (du grec méta, « au-dessus », et physis, « nature ») i.
    [qui concerne des vérités suprasensibles] ce qui est au-delà de la nature. différent de
    :
    empirique, expérimental voir aussi ontologie aristote
    :
    dieu, moteur Ă©ternel de l’univers ? dossier numĂ©rique, chapitre religion

    ii.
    [qui concerne les vĂ©ritĂ©s premiĂšres] pour descartes, la mĂ©taphysique (doute hyperbolique, certitude du cogito, certitude de l’existence de dieu et de sa vĂ©racitĂ©) constitue les racines de toue la science. voir aussi philosophie, doute, cogito i

    ii.
    [qui concerne les vérités absolues] en un sens voisin, la métaphysique est la recherche des causes absolues.
    elle entend dégager le socle de nécessité absolue sur lequel repose la nécessité relative des lois scientifiques. voir aussi absolu différent de
    :
    relatif, relativisme, positivisme leibniz
    :
    peut-on penser l’origine du monde ? dossier numĂ©rique, chapitre religion

    i

    v.
    [qui concerne le contenu et les limites d’un savoir a priori] kant dĂ©nonce la mĂ©taphysique ancienne qu’il appelle dogmatique, car elle pense pouvoir expliquer les choses en soi, le suprasensible, au-delĂ  de toute expĂ©rience possible.
    cette mĂ©taphysique fait un usage transcendant de la raison, laquelle tombe inĂ©vitablement dans des contradictions logiques. pour autant, kant n’élimine pas la mĂ©taphysique en tant que telle du domaine du savoir.
    celle-ci demeure indispensable aprĂšs l’examen critique des capacitĂ©s de la raison humaine.
    elle devient le systĂšme de tous les concepts a priori par lesquels sont construits les objets en gĂ©nĂ©ral d’une expĂ©rience possible (mĂ©taphysique de la nature). voir aussi dialectique, antinomie, transcendant, postulat

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methode

    rĂšgles qui dĂ©finissent un ordre permettant une connaissance ou une action et mise en Ɠuvre de ces rĂšgles.
    [descartes] dans le discours de la méthode, descartes énonce quatre rÚgles qui sont à la fois nécessaires et suffisantes pour bien penser.
    ces rĂšgles sont inspirĂ©es de l’idĂ©al dĂ©monstratif des mathĂ©matiques. a.
    la rĂšgle d’évidence
    :
    une idĂ©e est vraie si elle est Ă©vidente, c’est-Ă -dire si elle est claire et distincte. b.
    la rùgle de l’analyse
    :
    chaque idĂ©e doit ĂȘtre dĂ©composĂ©e en idĂ©es plus simples, faciles Ă  comprendre. c.
    la rùgle de l’ordre
    :
    le raisonnement doit partir des idées les plus simples pour aller vers les plus complexes. d.
    la rÚgle du dénombrement
    :
    Ă  la fin du raisonnement, il faut vĂ©rifier que les idĂ©es s’enchaĂźnent bien les unes avec les autres, et qu’aucun Ă©lĂ©ment n’a Ă©tĂ© oubliĂ©.
    il s’agit d’une procĂ©dure de vĂ©rification, de rĂ©capitulation. ces quatre rĂšgles reposent sur la comparaison entre la conduite d’un raisonnement et une chaĂźne
    :
    chaque idĂ©e est le maillon d’une chaĂźne, elle est reliĂ©e au maillon prĂ©cĂ©dent ainsi qu’au maillon suivant.

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modalite

    maniÚre dont le prédicat est lié au sujet (vocabulaire logique)

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mode

    sens 1
    :
    dĂ©termination d un ĂȘtre.
    s il s agit de propriétés fondamentales on parlera de modes substantiels, s il s agit de qualités variables on parlera de modes accidentels. sens 2
    :
    chez descartes et spinoza, les modes substantiels sont appelés attributs et par conséquent le mot mode ne désigne que les modes accidentels.

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moi

    (ontologique)etre immuable et non passager auquel chaque sujet rapporterait ses états ou ses actes mais qui existerait indépendamment des états ou des actes.
    c est la substance pensante de descartes.
    (psychologique) conscience complexe, mouvante que j ai de moi dans mes pensées ou dans mes actes.
    i.
    rĂ©alitĂ© stabilisĂ©e et subsistante, supposĂ©e effective, de l’activitĂ© du « je ».

    ii.
    [philosophie] le moi serait la rĂ©alitĂ© permanente qui, en chacun d’entre nous, « supporterait » ou « contiendrait » tous nos faits de conscience dans une mĂȘme unitĂ©. voir aussi cogito, substance pensante, Ăąme i

    ii.
    [psychanalyse] le moi est le centre d’adaptation Ă  la rĂ©alitĂ© ; il contrĂŽle les mouvements volontaires.
    c’est lui qui est chargĂ© de l’unitĂ© du sujet.
    il est pris entre deux exigences conflictuelles
    :
    l’adaptation au monde extĂ©rieur (principe de rĂ©alitĂ©) et la maĂźtrise des forces inconscientes (dirigĂ©es par le principe de plaisir). voir aussi conscience, topique, surmoi, Ça

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monisme

    toute doctrine qui considÚre que le monde est régi par un principe fondamental unique. contraires
    :
    dualisme (deux principes) et pluralisme (plusieurs principes).
    on appelle monisme toute théorie reposant sur un seul principe explicatif. exemple
    :
    l’épicurisme est un monisme, car pour Épicure, toute chose peut s’expliquer par la nature des atomes, c’est-Ă -dire par la matiĂšre (monisme matĂ©rialiste).
    rien d’autre n’est nĂ©cessaire pour rendre compte des phĂ©nomĂšnes naturels.
    le monisme s’oppose au dualisme qui admet deux principes incommensurables (par exemple le corps et l’esprit). diffĂ©rent de
    :
    dualisme voir aussi substance, principe, matérialisme, spiritualisme

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monotheisme

    croyance en un dieu unique. contraire
    :
    polythĂ©isme (croyance en plusieurs dieux) [religion] croyance religieuse qui repose sur l’existence d’un seul dieu, finalement pensĂ© comme le dieu de tous les hommes.
    les trois « religions du livre », juive, chrétienne et musulmane, sont monothéistes.
    elles sont scindĂ©es en courants issus de ruptures historiques : – religion chrĂ©tienne
    :
    courants catholique, orthodoxe, protestant ; – religion musulmane
    :
    courants sunnite et chiite. différent de
    :
    polythéisme

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motif

    raison d agir d ordre intellectuel. contraire
    :
    mobile (ce qui pousse Ă  agir et qui est d ordre affectif ou sensible)

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mouvement

    toute modification, ce qui fait que les choses changent, que le monde est en devenir.
    on appelle moteur ce qui produit le mouvement (souvent synonyme de cause) et mobile ce qui est mu.
    i.
    [aristote] aristote est le premier à faire du mouvement l’objet essentiel de la physique.
    examinant la nature, il classe tous les mouvements Ă  Ă©tudier selon leur nature propre.
    le mouvement concerne l’ensemble des changements dans le monde, et non pas seulement les mouvements dans l’espace.
    concernant ces derniers, aristote introduit deux distinctions importantes : a.
    il distingue les mouvements naturels des mouvements « violents » ou forcĂ©s, selon que les corps sont dans leurs lieux naturels ou pas, ce qui signifie que l’espace n’est pas un milieu homogĂšne, mais un monde fini marquĂ© par des rĂ©fĂ©rences absolues
    :
    le haut et le bas, le centre et la périphérie ; b.
    il oppose deux logiques absolument séparées
    :
    le monde cĂ©leste, oĂč les mouvements sont Ă©ternels nĂ©cessaires et circulaires ; le monde « sublunaire », oĂč les mouvements sont irrĂ©guliers, contingents, transitoires.
    cette distinction empĂȘchera d’unifier l’étude des mouvements dans l’univers.

    ii.
    [mĂ©canique classique] la mĂ©canique classique s’établit contre les principes de la physique aristotĂ©licienne, en rĂ©duisant l’étude des mouvements aux mouvements des corps dans l’espace ; en supprimant l’opposition monde cĂ©leste / monde terrestre ; en posant le principe d’inertie, qui fait du mouvement indĂ©fini en ligne droite le principe premier de la mĂ©canique. voir aussi inertie, mĂ©canisme, force

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nature

    sens 1
    :
    caractÚres spécifiques d une chose.
    synonyme d essence, de définition. sens 2
    :
    ce qui n a pas été réalisé par l homme. contraire
    :
    artificiel. sens 3
    :
    ce qui est inné. contraire
    :
    culture (ce qui est acquis socialement ou historiquement) sens 4
    :
    tout ce qui existe.
    synonyme d univers.
    le mot peut avoir des sens contraires, selon qu’il inclut l’homme, comme un ĂȘtre naturel parmi d’autres ; ou bien l’exclut, dans l’opposition du naturel et de l’artificiel. a.
    [par opposition à l’univers] le monde terrestre
    :
    monde végétal, minéral et animal, considéré comme un tout organisé.
    l’homme lui-mĂȘme, en tant qu’organisme vivant, fait partie de la nature. voir aussi monde, univers, Ă©cosystĂšme, biosphĂšre b.
    [par opposition Ă  l’artifice humain] l’ensemble de ce qui existe sans l’intervention de l’homme. diffĂ©rent de
    :
    artificiel c.
    [par opposition Ă  la culture] ce qui n’est pas liĂ© chez l’homme Ă  la transmission sociale, Ă  l’éducation. voir aussi nature humaine

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necessaire

    du latin necessarius
    :
    inéluctable.
    Qui ne peut ĂȘtre autrement, ou ne peut pas ne pas se produire (dĂ©terminĂ©).
    Pourquoi on ne peut pas faire autrement ? En vue de quoi il faudrait ne pas faire autrement? Ce qui ne peut pas ne pas ĂȘtre.
    contraire
    :
    contingent

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nihilisme

    sens 1
    :
    en métaphysique, doctrine selon laquelle il n y a aucune réalité solide extérieure à nous. sens 2
    :
    le nihilisme critique est la doctrine selon laquelle nous ne pouvons rien connaßtre du réel. sens 3
    :
    sens moral.
    refus des vérités morales et d une hiérarchie des valeurs.
    (du latin nihil, « rien ») [philosophie] négation de la réalité des valeurs morales et de leur hiérarchie.
    si dieu n’existe pas, tout est-il possible ? c’est un thĂšme rĂ©current des romans de dostoĂŻevski.
    le nihilisme est la situation oĂč toutes les valeurs morales sont Ă©galement possibles, oĂč bien et mal peuvent s’échanger indiffĂ©remment.
    mais si tout peut ĂȘtre bien ou mal, plus rien ne l’est.
    tout devient moralement possible.

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noese

    la noĂšse est l acte mĂȘme de penser

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noeme

    le noÚme est l objet d une pensée.

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nominalisme

    sens 1
    :
    thĂ©orie selon laquelle les idĂ©es n ont pas d existence rĂ©elle mais sont seulement des mots issus de la perception, des Ă©tiquettes qui nous servent Ă  dĂ©signer de la mĂȘme façon plusieurs individus. sens 2
    :
    théorie selon laquelle la science ne décrit pas le monde tel qu il est mais seulement tel que la raison peut le connaßtre.
    hĂšse d’aprĂšs laquelle les idĂ©es gĂ©nĂ©rales (ou concepts) n’ont aucune rĂ©alitĂ© ni pour l’intelligence (conceptualisme) ni dans la rĂ©alitĂ© (rĂ©alisme) mais sont seulement des signes gĂ©nĂ©raux issus du langage.
    il n’existe pas d’idĂ©es abstraites mais des mots se faisant passer pour des idĂ©es abstraites.

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normal

    sens 1
    :
    ce qui est conforme à la moyenne statistique ou à la majorité des cas. sens 2
    :
    ce qui est conforme à une norme c est-à-dire à une rÚgle fondée en droit.

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normatif

    tout ce qui constitue ou concerne une norme.
    un jugement normatif est un jugement de valeur.
    le normatif Ă©nonce des valeurs, ce qui doit ĂȘtre, par opposition au factuel qui dĂ©crit des faits, ce qui est. exemple
    :
    pour le sociologue, selon ses statistiques, l’école reproduit les inĂ©galitĂ©s sociales (factuel) ; pour l’éducateur, selon les textes officiels et ses propres valeurs, l’école ne doit pas tenir compte de l’origine sociale des Ă©lĂšves et donner des chances Ă©gales Ă  tous (normatif). diffĂ©rent de
    :
    factuel

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noumene

    chez kant, chose telle qu elle est et que nous pouvons penser mais non connaĂźtre car elle Ă©chappe Ă  notre perception. contraire
    :
    phénomÚne.
    [kant] pour kant, nous ne connaissons pas la rĂ©alitĂ© en soi du monde (ce qu’il appelle noumĂšne) mais seulement la maniĂšre dont cette rĂ©alitĂ© nous apparaĂźt Ă  travers les cadres de notre sensibilitĂ© et de nos concepts (ce qui dĂ©finit les phĂ©nomĂšnes). diffĂ©rent de
    :
    phénomÚne

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⭐ objectif

    sens 1
    :
    au xvii° s.
    une chose est dite objective lorsqu elle est considérée uniquement en tant qu objet de pensée indépendamment de sa réalité extérieure à l esprit. contraire
    :
    formel (effectif) sens 2
    :
    à partir de kant est objectif soit ce qui existe indépendamment de la pensée, soit ce qui se présente comme un objet de pensée fondé, valable pour tous les esprits et non pour seulement un esprit individuel.

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objectivite

    sens 1
    :
    ce qui est conforme à la réalité indépendamment de la pensée. sens 2
    :
    ce qui est valable pour tous les esprits.
    i.
    souci de vĂ©ritĂ©, de neutralitĂ© ; capacitĂ© de dĂ©crire la rĂ©alitĂ© telle qu’elle est.

    ii.
    [sciences de la nature] le paradoxe de l’objectivitĂ©
    :
    1) c’est la connaissance de la rĂ©alitĂ© en dehors de toute dĂ©formation d’un sujet connaissant ;
    2) c’est une connaissance qui n’est possible qu’à l’intĂ©rieur d’une construction d’un sujet connaissant (thĂ©ories, expĂ©rimentations
). voir aussi transcendantal, catĂ©gories, a priori, entendement, subjectivitĂ©, cogito i

    ii.
    [sciences humaines] les sciences humaines ont les mĂȘmes problĂšmes
    :
    construire la rĂ©alitĂ© sans la dĂ©former ; avec cette difficultĂ© supplĂ©mentaire que leur objet d’étude est humain, et que ses actes ne doivent pas seulement ĂȘtre expliquĂ©s, mais encore compris dans leur signification. voir aussi expliquer, comprendre

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objet

    tout ce qui se présente à la pensée ou à la perception.
    réalité en tant qu elle est pensée. contraire
    :
    sujet (moi pensant ou percevant).
    i.
    dans la langue classique du xviie siÚcle, « objet » a un sens trÚs large
    :
    tout ce qui peut ĂȘtre visĂ© par un sentiment, un projet, une pensĂ©e, un processus
 exemple
    :
    l’objet d’un amour, l’objet d’un courroux, l’objet d’une explication. c’est en ce sens que le mot est souvent utilisĂ© en philosophie. exemple
    :
    lorsqu’on dit que les pulsions, chez freud, se caractĂ©risent par leur plasticitĂ©, c’est-Ă -dire qu’elles peuvent investir diffĂ©rents objets, le terme objet est trĂšs large, et peut dĂ©signer une personne, une partie du corps, un fantasme, une chose matĂ©rielle, etc.

    ii.
    deux sens peuvent ĂȘtre distinguĂ©s
    :
    l’objet peut ĂȘtre ce que nous nous proposons d’atteindre, le but ; mais il peut dĂ©signer Ă©galement la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure, ce qui possĂšde une existence extĂ©rieure, hors de la pensĂ©e et de la perception. i

    ii.
    [kant] la critique kantienne conduit à prendre l’objet en un double sens
    :
    1) l’objet de la connaissance possible, qui est le phĂ©nomĂšne ;
    2) l’objet en tant que rĂ©alitĂ© en soi, qui est supposĂ© derriĂšre les phĂ©nomĂšnes mais ne peut ĂȘtre objet de la connaissance (le noumĂšne).

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⭐ obligation

    commandement moral qui suppose la liberté.
    ne pas confondre ĂȘtre obligĂ© et ĂȘtre forcĂ©.
    celui qui est forcé subit une contrainte sans possibilité de résistance.
    celui qui est obligé peut désobéir et s il ne le fait pas, c est par conscience du devoir.
    une obligation est la consĂ©quence d’une dĂ©cision libre et volontaire.
    j’obĂ©is ou je respecte mes obligations, je ne m’y soumets pas.
    en effet, une obligation renvoie Ă  une loi morale ou juridique qui correspond Ă  ma volontĂ© et Ă  mon intĂ©rĂȘt. exemple
    :
    un citoyen a l’obligation d’aller voter aux Ă©lections.
    ce devoir lui permet de réaliser sa liberté politique, mais il peut aussi le refuser.
    À ne pas confondre avec une contrainte, qui est une soumission par la force. Être contraint, c’est subir les choix d’un autre. exemple
    :
    sous une dictature, le peuple n’est pas obligĂ© d’obĂ©ir aux ordres, il y est contraint. diffĂ©rent de
    :
    nécessité, contrainte voir aussi autonomie, devoir, loi, obéissance, soumission

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ontologie

    science ou Ă©tude de l etre.
    partie de la philosophie qui Ă©tudie l’ĂȘtre en tant qu’ĂȘtre.

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opinion

    jugement, appréciation propre à un individu ou à un groupe.
    le terme est péjoratif car l opinion n est pas fondée en raison.
    elle est préjugé, jugement sans fondement.
    (en grec doxa) i.
    une opinion, dans le langage courant, est un jugement non fondé par la raison, un avis personnel et subjectif.
    dans un sens philosophique, l’opinion renvoie Ă  un jugement qui n’est pas un savoir, et ne peut donc ĂȘtre Ă©tabli avec certitude.
    platon oppose l’opinion à la raison.
    certes, il admet qu’une opinion peut ĂȘtre juste (« opinion droite »), mais le problĂšme, c’est que, mĂȘme dans ce cas, on peut pas savoir pourquoi elle est juste.

    ii.
    [histoire des idĂ©es] on peut distinguer dans l’histoire deux valeurs diffĂ©rentes accordĂ©es Ă  l’opinion : a.
    la valeur-libertĂ©, qui correspond Ă  la libertĂ© d’opinion, c’est un droit inaliĂ©nable ; l’opinion a ici un sens positif, c’est le fondement de toute objectivitĂ©, par le biais du dĂ©bat et de la critique ; elle est au cƓur des dĂ©mocraties sous la forme de l’« opinion publique » ; b.
    la valeur-vĂ©ritĂ©, qui correspond au devoir de penser correctement (autonomie intellectuelle) ; c’est un travail sur soi toujours Ă  refaire ; or, on pense contre les opinions, y compris contre les siennes.
    ici, l’opinion prend un sens nĂ©gatif, c’est l’ennemi qu’il faut vaincre ; elle se rapproche de l’idĂ©e de « prĂ©jugĂ© ». voir aussi doxa, prĂ©jugĂ©

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orthodoxie

    consiste à partagée l opinion reçue supposée correcte. contraire
    :
    hétérodoxie (fait d avoir une opinion différente de l opinion reçue).

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panlogisme

    doctrine selon laquelle le réel est totalement intelligible.

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pantheisme

    croyance selon laquelle tout est dieu c est-Ă -dire que dieu n est pas un ĂȘtre distinct du monde qu il a crĂ©Ă© mais qu il se confond avec lui.
    [religion] croyance religieuse ou philosophique selon laquelle dieu est en tout, ou que tout est dieu.
    il s’oppose Ă  une croyance oĂč dieu est transcendant, c’est-Ă -dire extĂ©rieur et supĂ©rieur au monde. voir aussi immanent, transcendant

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paradoxe

    raisonnement qui aboutit Ă  une conclusion absurde ou contradictoire.
    proposition qui ressemble à une contradiction, mais qui n’en est pas une. exemple
    :
    sartre affirme que « l’homme est condamnĂ© Ă  ĂȘtre libre ».

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paralogisme

    raisonnement faux mais sans intention de tromper. contraire
    :
    sophisme

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parfait

    sens 1
    :
    Ă©tat, chose, phĂ©nomĂšne qui est exactement ce qu il doit ĂȘtre. sens 2
    :
    ce qui est tel qu on ne peut rien concevoir de supérieur.

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⭐ particulier

    ce qui appartient ou qui concerne quelques individus. contraires
    :
    universel, singulier.
    [logique] le particulier s’oppose à l’universel.
    une affirmation particuliĂšre concerne seulement quelques membres d’un mĂȘme groupe. exemple
    :
    quelques espĂšces d’oiseaux ont des pieds palmĂ©s. diffĂ©rent de
    :
    universel, général, singulier voir aussi proposition, logique, syllogisme

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perception

    la perception est liée aux sens mais il faut distinguer perception et sensation.
    la sensation est une impression brute, la perception est construite et suppose la reconnaissance de l objet.
    la perception est la saisie consciente, grĂące Ă  nos sens, d’objets individualisĂ©s, ayant une signification immĂ©diate pour notre action. exemple
    :
    je regarde un paysage, j’écoute une mĂ©lodie, je tiens un marteau. diffĂ©rent de
    :
    sensation, raison

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personne

    sens 1
    :
    juridiquement, individu doté de droits et de devoirs, ce qui implique sa liberté. sens 2
    :
    métaphysiquement, substance individuelle de nature raisonnable. sens 3
    :
    moralement, individu doué de raison et libre.
    i.
    Être porteur de droits au mĂȘme titre que tout homme.

    ii.
    [morale] la personne morale est l’individu considĂ©rĂ© comme une volontĂ© libre, raisonnable, au mĂȘme titre que toutes les autres personnes.
    c’est au nom de cette Ă©galitĂ© affirmĂ©e avec les autres personnes qu’on exige le respect, qu’on revendique une dignitĂ©.
    cette identitĂ© morale se construit dans le milieu de l’universalitĂ© (« autrui a les mĂȘmes droits que moi »). voir aussi sujet, conscience, autrui, personnage, personnalitĂ©, prochain, respect, dignitĂ© i

    ii.
    [droit] la personne juridique est l’individu considĂ©rĂ© comme porteur de droits et de devoirs dĂ©terminĂ©s par la loi. diffĂ©rent de
    :
    esclave, mineur, « incapable juridiquement »

    i

    v.
    [droit] en droit, on distingue personne physique et personne morale, en donnant Ă  ces termes un sens diffĂ©rent de ceux Ă©noncĂ©s ci-dessus. la personne physique correspond Ă  tel individu, telle ou telle personne identifiable ; la personne morale se dit d’un groupe, d’une association, d’une sociĂ©tĂ© commerciale, d’une entreprise, etc.
    dĂšs lors qu’ils forment une unitĂ© juridique, c’est-Ă -dire possĂšdent une identitĂ© reconnue par la loi.
    ces entitĂ©s ont des droits et des devoirs, des responsabilitĂ©s, au mĂȘme titre que les individus, et peuvent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es en justice.

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permet

    voir (possible).
    Rendre possible, faire que quelque chose soit réalisable.
    Donner à quelqu'un l'autorisation, la liberté de faire quelque chose.

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petition-de-principe

    erreur logique qui consiste à tenir pour principe acquis ce qu il s agit précisément de démontrer ou d expliquer.

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phenomene

    sens 1
    :
    ĂȘtre visible, apparaĂźtre.
    tout ce qui est perçu, apparaßt au sens et à la conscience. sens 2
    :
    au sens scientifique, toute modification qui survient dans l Ă©tat d un corps. sens 3
    :
    chez kant, ce que nous percevons. contraire
    :
    noumÚne (du grec phainomenon, « ce qui se manifeste, ce qui apparaßt ») i.
    le phĂ©nomĂšne est la rĂ©alitĂ© telle qu’elle nous apparaĂźt.
    il y a donc deux faces indissociables dans cette définition
    :
    1) une rĂ©alitĂ© apparaĂźt, il y a une manifestation de quelque chose de rĂ©el, d’objectif
    :
    2) mais la rĂ©alitĂ© doit apparaĂźtre Ă  un point de vue, directement Ă  la perception, ou indirectement au travers d’instruments d’observation ou d’expĂ©rimentation, c’est la perspective subjective du phĂ©nomĂšne. en ce second sens, le terme se rapproche de l’apparence. exemple
    :
    platon assimile le monde sensible et les phĂ©nomĂšnes aux apparences de la caverne. dans le premier sens, la notion s’identifie presque Ă  la rĂ©alitĂ©. exemple
    :
    un phénomÚne météorologique, le phénomÚne de capillarité. voir aussi apparence, objectivité, sujet

    ii.
    [kant] chez kant, le phénomÚne est la seule réalité objective à laquelle nous pouvons avoir affaire.
    ce n’est pas le monde en soi, mais un monde construit dans des cadres transcendantaux venant du sujet connaissant
    :
    les formes a priori du temps et de l’espace ; les concepts de l’entendement, ou catĂ©gories.
    c’est sur ce fondement transcendantal subjectif que se bĂątit l’objectivitĂ© du monde. voir aussi transcendantal, criticisme, catĂ©gories, intuition, sujet, noumĂšne i

    ii.
    [phĂ©nomĂ©nologie] husserl Ă©largit la notion en appelant phĂ©nomĂšne tout ce qui peut ĂȘtre objet pour la conscience, aussi bien rĂ©el que fictif, matĂ©riel que pensĂ©. voir aussi noĂšse, noĂšme

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philodoxie

    sens 1
    :
    platon oppose les philodoxes qui se complaisent aux apparences et à la diversité des choses aux philosophes qui recherchent l idée derriÚre la diversité sensible. sens 2
    :
    chez kant, la philodoxie est un dilettantisme de la réflexion philosophique qui consiste à agiter des questions philosophiques sans souci de parvenir à une vérité ou à des solutions rigoureuses.

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polytheisme

    religion reposant sur la croyance en l existence de plusieurs dieux. contraire
    :
    monothĂ©isme [religion] le polythĂ©isme admet l’existence de plusieurs dieux, dont on peut raconter la naissance et les exploits (dans des « mythologies »).
    majoritaire dans l’antiquitĂ©, le polythĂ©isme a aujourd’hui pratiquement disparu en occident mais on le trouve encore dans l’hindouisme. exemple
    :
    les dieux de l’olympe
    :
    zeus, héra, apollon, aphrodite, arÚs, artémis, athéna, héphaïstos, hermÚs, poséidon, hadÚs, déméter. différent de
    :
    monothéisme

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postulat

    proposition qui intervient au cours d un raisonnement, qu on ne sait pas démontrer mais dont on demande d admettre la vérité.
    [logique] un postulat est un principe fondamental d’une thĂ©orie, qui demanderait Ă  ĂȘtre dĂ©montrĂ©.
    mais cette dĂ©monstration n’a pas Ă©tĂ© faite, ou n’est pas possible.
    aussi demande-t-on d’admettre comme vrai le principe (postuler = demander). exemple
    :
    chez euclide, le postulat des parallĂšles
    :
    par un point on peut passer une droite et une seule, parallĂšle Ă  une autre droite.
    chez freud, postulat du déterminisme psychique.

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pourquoi

    Qu'est-ce qui explique cela? Rechercher les causes.
    Qu'est-ce qui justifie cela? Rechercher les raisons.

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pragmatisme

    théorie selon laquelle notre intelligence doit nous servir à agir sur les choses.
    la connaissance n est que l ensemble des moyens appropriés pour agir sur les choses.
    pour le pragmatisme, c est parce que cela fonctionne que cela est vrai et non l inverse.
    i.
    qui relùve de l’action.

    ii.
    est pragmatique celui qui accorde plus d’importance Ă  l’action qu’à la thĂ©orie. i

    ii.
    [james] philosophie fondée par le philosophe américain, william james.
    pour le pragmatisme, le contenu de vĂ©ritĂ© d’une proposition n’a de sens que par les actes de vĂ©rification qu’elle implique.
    la vĂ©ritĂ© n’est pas un Ă©tat de fait, mais un processus de vĂ©rification.

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⭐ pratique

    sens 1
    :
    qui concerne l action (contraire
    :
    thĂ©orique), cette action pouvant ĂȘtre une action de penser (pratique thĂ©orique) sens 2
    :
    au sens moral chez kant, qui a trait à la façon dont il faut se conduire.
    i.
    qui concerne l’action. note
    :
    l’opposition en pratique / en thĂ©orie est contestable. voir thĂ©orie

    ii.
    [raison pratique] chez kant, la raison pratique concerne la morale.

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praxis

    ensemble des activités matérielles et intellectuelles qui ont pour effet de transformer la réalité sociale et, bien que d une façon différente, la réalité physique.
    (en grec, « action ») i.
    [aristote] aristote distingue deux grands types d’action humaine
    :
    la praxis et la poiésis.
    la praxis est l’action qui n’a d’autre fin qu’elle-mĂȘme, qui est bonne ou mauvaise par elle-mĂȘme
    :
    par exemple, l’action morale ou politique.
    la poiĂ©sis, au contraire, est l’action productrice, qui produit quelque chose d’extĂ©rieur Ă  elle-mĂȘme
    :
    par exemple l’artisan produit des objets, le potier des vases, le menuisier des meubles, etc.

    ii.
    [marx] dans les thĂšses sur feuerbach (1845), marx Ă©nonce la primautĂ© de l’action concrĂšte et matĂ©rielle des hommes sur la spĂ©culation.

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predicat

    ce qui est affirmé ou nié d un sujet.
    equivalent logique de l attribut grammatical.
    [logique] dans une proposition, le prédicat, ou attribut, est ce qui est affirmé, ou « prédiqué », du sujet de la proposition.

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premier

    ce avant quoi il n y a rien et aprĂšs quoi il y a des choses.
    ce sur quoi se fonde tout le reste.

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premier-moteur

    chez aristote le premier moteur est celui qui donne le mouvement sans avoir lui-mĂȘme Ă©tĂ© mu.
    c est le moteur immobile c est-Ă -dire dieu.

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⭐ probable

    variété du possible.
    ce qui n est pas mais pourrait ĂȘtre.
    alors que possible signifie simplement que rien n interdit que cela arrive, probable signifie qu on peut raisonnablement attendre que cela arrive.
    [logique] le probable est du possible susceptible de plus ou de moins, mĂȘme si on ne donne aucune mesure prĂ©cise.
    il y a une Ă©chelle de grandeur, mĂȘme vague, entre l’improbable, le probable, le fort probable, qui sont tous des possibles, mais Ă©valuĂ©s selon une estimation de grandeur

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problematique

    proposition qui ne renferme aucune contradiction mais dont la rĂ©alitĂ© objective ne peut ĂȘtre connue d aucune maniĂšre.
    ensemble de problĂšmes que pose un domaine particulier de connaissance.

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psyche

    tout ce qui dans un ĂȘtre humain n est pas purement organique (conscience, pensĂ©e, sentiments, rĂ©flexes, pensĂ©es inconscientes).
    esprit au sens large et sans connotation religieuse ou intellectuelle.

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psychique

    qui relÚve de la psyché.
    ne pas confondre avec psychologique (qui relÚve de la psychologie, science de la psyché).

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puissance

    contraire d acte.
    est dit en acte ce qui est effectivement, ce qui est réalisé.
    est dit en puissance ce qui pourrait ĂȘtre. exemple
    :
    l enfant est un adulte en puissance.
    l adulte l est en acte.
    [aristote] puissance s’oppose à acte.
    elle désigne une possibilité non encore réalisée. exemple
    :
    la plante est en puissance dans la graine ; la floraison est l’actualisation de la graine.

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qualite

    tout ce qui est ou peut ĂȘtre affirmĂ© du sujet d une proposition.
    elle est exprimée par le prédicat (équivalent logique de l attribut grammatical)

    i.
    [logique] une des catĂ©gories d’aristote. voir catĂ©gories

    ii.
    [épistémologie] qualités premiÚres / secondes des corps
    :
    une des conséquences du dualisme cartésien est de scinder en deux faces distinctes nos fonctions sensorielles (vue, ouïe, toucher, odorat, etc.).
    dans la dioptrique, descartes oppose clairement la lumiÚre en tant que fait physique et son résultat final, la sensation purement psychique
    :
    telle couleur (qualité inétendue).
    en tant que quantitĂ© mesurable, la couleur est un mouvement, on dirait aujourd’hui une onde Ă©lectromagnĂ©tique, pour descartes il s’agit d’une qualitĂ© premiĂšre.
    mais le « rouge » ou le « bleu » sont des qualitĂ©s secondes, qui n’existent que dans notre esprit.
    ce sont des traductions dont il serait vain de chercher la rĂ©alitĂ© Ă  l’extĂ©rieur de nous.

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quiddite

    la quiddité d une chose, c est ce qu elle est ; elle s exprime dans sa définition.
    synonyme d essence.

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radical

    qui est pris à la racine, qui va à la racine, c est-à-dire au point de départ (surtout logique) de ce qu on considÚre.

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raison

    Faculté d'établir des relations entre les choses et de former des concepts (synonyme d'entendement).
    FacultĂ© de juger c’est-Ă -dire de distinguer le vrai et le faux, le bien et le mal (synonyme de jugement).
    Contraires
    :
    les passions, la folie mais aussi les sens.
    Principe d'explication, cause (exemple
    :
    la raison des choses).
    Justification (exemple
    :
    j'ai de bonnes raisons de penser que...).
    La raison n'est pas l'intelligence.
    Instinct / raison. le concept fait rĂ©fĂ©rence Ă  la fois aux choses extĂ©rieures (« la raison d’un Ă©vĂ©nement ») et Ă  une capacitĂ© intĂ©rieure de l’homme (« exercer sa raison »). voir aussi logos i.
    [dans les choses] ce qui est la cause d’un phĂ©nomĂšne, ce qui en donne l’explication. = cause, principe

    ii.
    [dans l’homme] facultĂ© spĂ©cifiquement humaine. l’homme est dĂ©fini par aristote comme un « animal douĂ© de raison ».
    cette dĂ©finition peut ĂȘtre comprise en trois sens trĂšs diffĂ©rents : a.
    l’homme possĂšde une intelligence, plus prĂ©cisĂ©ment plusieurs formes d’intelligence. voir aussi intelligence b.
    l’homme est rationnel, dĂšs lors qu’il sait discipliner son intelligence par des rĂšgles, des principes, des procĂ©dures, qui le forcent Ă  prouver ce qu’il avance. voir aussi raison, entendement, dĂ©monstration, logique, vĂ©ritĂ©, connaissance c.
    l’homme est raisonnable, quand il assume ses actes, leur logique, leurs consĂ©quences. voir aussi morale, Ă©thique, impĂ©ratif catĂ©gorique, devoir, libertĂ© i

    ii.
    [kant] kant distingue, dans les facultĂ©s humaines de la connaissance, l’entendement et la raison.
    l’entendement est la facultĂ© qui, par les concepts, unit les phĂ©nomĂšnes et leur donne leur cohĂ©rence et leur rĂ©gularitĂ©.
    la raison est une facultĂ© qui s’applique non pas directement aux phĂ©nomĂšnes, mais Ă  la connaissance en gĂ©nĂ©ral en lui cherchant une unitĂ© globale, inconditionnĂ©e.
    elle dirige la connaissance vers des généralités qui servent de principes régulateurs. exemple
    :
    les idĂ©es de « monde », d’« Ăąme », de « dieu », de « progrĂšs ». voir aussi entendement, catĂ©gories, transcendant (usage), antinomies, dialectique

    i

    v.
    [hegel] pour hegel, la raison n’est pas seulement une facultĂ© humaine de raisonnement, c’est la rĂ©alitĂ© qui mĂšne le monde lui-mĂȘme, l’esprit absolu.
    « tout ce qui est rationnel est réel, tout ce qui est réel est rationnel » (hegel, principes de la philosophie du droit).
    la diffĂ©rence entre raison dans les choses et raison dans l’esprit humain n’a donc plus lieu d’ĂȘtre.

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raisonnable

    Qui possÚde la raison au sens de faculté.
    Qui agit d'une maniĂšre qu'on ne peut blĂąmer.

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rationalisme

    sens 1
    :
    confiance dans la capacité de la raison de connaßtre le monde et recours privilégié à cette faculté pour établir le vrai et le faux. sens 2
    :
    doctrine selon laquelle l expérience ne peut pas fournir toutes nos connaissances. contraire
    :
    empirisme

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rationel

    ce qui relĂšve de la raison ou ce qui lui est conforme.

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realisme

    doctrine qui admet que certaines choses existent indépendamment de la pensée.
    s il s agit du monde extérieur, le réalisme est le contraire de l idéalisme absolu.
    s il s agit des idées le réalisme s oppose au conceptualisme et au nominalisme.
    i.
    sentiment ou conviction d’avoir affaire Ă  la rĂ©alitĂ©.

    ii.
    [philosophie] réalisme perceptif
    :
    le réalisme naïf consiste à croire que notre perception quotidienne nous donne la réalité.
    en fait, nous n’avons pas accĂšs Ă  la rĂ©alitĂ©, mais Ă  une reprĂ©sentation parmi d’autres de la rĂ©alitĂ©.
    chaque espÚce animale a un accÚs différent à la réalité (umwelt).
    et nous ne percevons la rĂ©alitĂ© qu’à travers des filtres
    :
    1) biologique (les organes des sens) ;
    2) neurologiques (constructions des formes et des sensations) ;
    3) psychologiques (interprétations). voir aussi réalité, sensible (monde), allégorie de la caverne, qualités premiÚres et secondes des corps, phénomÚne, illusion i

    ii.
    [Ă©pistĂ©mologie] le rĂ©alisme Ă©pistĂ©mologique s’oppose au conventionnalisme.
    tout en admettant que les sciences construisent la rĂ©alitĂ© par les thĂ©ories et les expĂ©rimentations, le rĂ©aliste pense que les thĂ©ories scientifiques vont au plus prĂšs de la rĂ©alitĂ©, alors que les conventionnalistes pensent qu’il ne s’agit que de visions artificielles, valables pour leur commoditĂ© et leur capacitĂ© Ă  ĂȘtre appliquĂ©es, mais Ă©loignĂ©es du rĂ©el en tant que tel. diffĂ©rent de
    :
    conventionnalisme

    i

    v.
    [esthĂ©tique, littĂ©rature] pour l’écrivain et l’artiste, le rĂ©alisme consiste Ă  peindre les choses comme elles sont, sans les embellir. exemple
    :
    balzac, maupassant, zola, huysmans sont des écrivains réalistes.

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realite

    tout ce qui est réel, y compris les objets de la pensée (idées...)

    i.
    ce qui est, ce qui existe, ce qui s’oppose à l’apparence.
    trĂšs tĂŽt la philosophie a posĂ© l’idĂ©e selon laquelle l’homme n’a pas accĂšs directement Ă  la rĂ©alitĂ© des choses, mais seulement Ă  leur apparence. diffĂ©rent de
    :
    apparence, sensible (monde)

    ii.
    [kant] réalité en soi, ou noumÚne
    :
    pour kant, la réalité en soi existe en dehors de toute connaissance possible.
    c’est ce qui est prĂ©supposĂ© par la connaissance, mais n’est pas susceptible d’ĂȘtre connu.
    l’homme ne peut connaĂźtre que les phĂ©nomĂšnes. diffĂ©rent de
    :
    phénomÚne voir aussi objet, phénomÚne, chose en soi, noumÚne, transcendantal i

    ii.
    [psychanalyse] principe de réalité
    :
    la logique du principe de rĂ©alitĂ© est de s’opposer aux pulsions et de les dĂ©tourner vers des voies rĂ©alisables (par exemple, la sublimation). diffĂ©rent de
    :
    principe de plaisir

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recurrence

    sens 1
    :
    répétition. sens 2
    :
    retour sur soi.
    il y a récurrence quand une cause est modifiée par son propre effet. sens 3
    :
    en logique fait qu une proposition puisse ĂȘtre elle-mĂȘme l objet de ce qu elle Ă©nonce. exemple
    :
    toute vĂ©ritĂ© doit ĂȘtre dĂ©montrĂ©e.

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reflechi

    la conscience rĂ©flĂ©chie est le regard que l esprit jette sur lui-mĂȘme lorsqu il est en travail.

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reflexif

    conscience réflexive
    :
    regard que l esprit jette sur lui-mĂȘme sans autre objet extĂ©rieur sur lequel il serait en train de travailler, analyse par la pensĂ©e de ce qu est penser. contraire
    :
    conscience spontanée (conscience qui ne se prend pas pour objet)

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regle

    sens 1
    :
    dans la vie sociale, rĂšgle signifie loi. sens 2
    :
    dans le domaine de la connaissance la loi dit comment les choses se passent, la rÚgle prescrit comment s y prendre pour obtenir tel résultat.

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⭐ relatif

    Qui a sa raison d'ĂȘtre en autre chose et qui, par consĂ©quent, ne se suffit pas Ă  lui-mĂȘme.
    Ce qui dépend d un autre terme en l absence duquel ce dont il s agit serait inintelligible, impossible ou incorrect.
    contraire
    :
    absolu est relatif ce qui dĂ©pend de quelque chose d’autre. exemple
    :
    la notion de richesse est relative Ă  l’époque oĂč l’on vit, au pays et Ă  la famille oĂč l’on naĂźt, Ă  l’éducation reçue et aux attentes personnelles.
    au contraire, absolu désigne ce qui est indépendant de conditions particuliÚres. différent de
    :
    absolu

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relation

    acte de pensée unique par lequel on associe plusieurs objets.

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representation

    ce qui est présent dans notre esprit, ensemble de nos idées et de nos images.
    i.
    deux sens sont Ă  distinguer
    :
    la reprĂ©sentation comme image de quelque chose, et la reprĂ©sentation comme mandat, capacitĂ© de dĂ©cider au nom d’autres personnes.

    ii.
    [philosophie] capacitĂ© gĂ©nĂ©rale de la pensĂ©e Ă  poser devant elle un objet mental, qu’il soit rĂ©el ou fictif, prĂ©sent, passĂ© ou futur, concret ou abstrait.
    la reprĂ©sentation peut ĂȘtre une perception, un souvenir, une image, une pensĂ©e, un concept. voir aussi intentionnalitĂ©, idĂ©alisme, phĂ©nomĂšne i

    ii.
    [politique] en politique, le terme renvoie Ă  la dĂ©mocratie reprĂ©sentative, oĂč les citoyens sont reprĂ©sentĂ©s par des dĂ©putĂ©s Ă©lus par eux.
    les députés ont un mandat.
    cela s’oppose Ă  la dĂ©mocratie directe.

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scepticisme

    sens 1
    :
    scepticisme antique.
    théorie philosophique selon laquelle l esprit humain ne peut atteindre avec certitude la vérité. sens 2
    :
    scepticisme académique.
    chez hume, idée qu il est, certes, impossible de douter de tout mais qu il faut reconnaßtre la fragilité de nos connaissances en apparence les plus assurées.
    position philosophique qui s’interroge sur les capacitĂ©s humaines Ă  atteindre la vĂ©ritĂ© avec certitude, du fait de l’impossibilitĂ© de parvenir Ă  la rĂ©alitĂ© absolue des choses.
    la philosophie sceptique s’attaque aux positions dogmatiques, c’est-Ă -dire Ă  ceux qui affirment dĂ©tenir une opinion vraie sur le rĂ©el.
    sur le plan de la connaissance, le but des sceptiques est la suspension du jugement (époché)
    :
    refus d’affirmer ou de nier quelque chose Ă  propos de la rĂ©alitĂ©.
    sur le plan Ă©thique, le but est l’ataraxie, l’absence de trouble.
    la méthode sceptique consiste à mettre face à chaque thÚse la thÚse opposée, tout aussi légitime et convaincante. différent de
    :
    dogmatisme

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sensation

    résultat de l usage d un de nos sens.
    ne pas confondre avec la perception qui suppose, en plus des données sensibles, la reconnaissance de l objet. exemple
    :
    j ai la sensation de la blancheur mais je perçois la feuille de papier.

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⭐ singulier

    qui concerne un seul individu. contraires
    :
    particulier, universel.
    [logique] une proposition singuliĂšre concerne un sujet unique.
    alors qu’une affirmation gĂ©nĂ©rale s’attache Ă  ce qui est commun Ă  plusieurs, une affirmation singuliĂšre relĂšve de ce qui est propre Ă  chacun. exemple
    :
    mon canari aime la confiture de fraises. différent de
    :
    universel, général, particulier

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situation

    pour les existentialistes, ensemble des déterminations à partir desquelles nous pensons, jugeons, agissons à un moment donné.
    [existentialisme] pour sartre, l’homme est libre, mais cette libertĂ© s’opĂšre dans un ensemble de conditions concrĂštes
    :
    les unes sont universelles et propres à tous les hommes (la condition humaine), les autres propres une époque ou à un groupe social (situation socio-historique), les autres sont particuliÚres pour chaque individu (facticité).
    l’ensemble de ces dĂ©terminations constituent la situation.

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societe

    Ensemble organisĂ© d’individus entretenant des rapports d’interdĂ©pendance rĂ©glĂ©s, exprimables sous la forme de rĂšgles naturelles ou conventionnelles.
    Ensemble d’individus humains en relation d’interdĂ©pendance et organisĂ© par des institutions.
    L’état social, cadre de vie de l’homme en tant qu’il existe dans une sociĂ©t.
    Faire société
    :
    éfforts menés ayant pour but de constituer ces rapports.
    i.
    tout groupement d’individus organisĂ©s selon des liens de dĂ©pendance peut ĂȘtre appelĂ© sociĂ©tĂ©.
    c’est ainsi qu’on peut parler de sociĂ©tĂ© animale.
    les sociétés humaines se caractérisent par leur diversité (tailles, productions économiques, institutions, idéologies) et leur capacité à se transformer.
    pour le sociologue, la société est une totalité autonome et ne se réduit pas à la somme des individus qui la composent.
    elle a des propriĂ©tĂ©s spĂ©cifiques, elle obĂ©it Ă  des lois comme n’importe quel phĂ©nomĂšne naturel (lois sociologiques).
    ces lois sont des nĂ©cessitĂ©s qui agissent sur les individus de façon souvent inconsciente (traditions, habitudes, prĂ©jugĂ©s, stratĂ©gies de pouvoir
) ; elles ne doivent pas ĂȘtre confondues avec les obligations juridiques, les lois de l’État. voir aussi Ă©changes

    ii.
    [sociologie] société de subsistance
    :
    toute sociĂ©tĂ© n’est pas de type Ă©tatique.
    les sociĂ©tĂ©s Ă  Ă©conomie de subsistance (anciennement appelĂ©es « sociĂ©tĂ©s primitives »), ne connaissent pas l’État, sous la forme d’un pouvoir sĂ©parĂ©.
    une sociĂ©tĂ© de subsistance est une sociĂ©tĂ© qui consomme au fur Ă  mesure qu’elle produit (chasse, pĂȘche, cueillette).
    elle ne vise pas l’accumulation, le stockage de richesses.
    quand ces richesses existent, elles sont dĂ©truites rĂ©guliĂšrement dans des fĂȘtes ostentatoires.

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solipsisme

    attitude d esprit qui ne conçoit pas d autre rĂ©alitĂ© que le sujet pensant lui-mĂȘme.
    (du latin solus, « seul », et ipse, « soi-mĂȘme ») position selon laquelle la seule rĂ©alitĂ© est celle de la conscience individuelle, l’existence des autres consciences et de la rĂ©alitĂ© n’étant que des reprĂ©sentations subjectives.
    si l’on considĂšre en effet que toute relation au monde et Ă  autrui passe par la conscience individuelle, alors la conscience peut ĂȘtre pensĂ©e comme la source absolue de tout ce qui est
    :
    en dehors du sujet pensant, rien n’existerait avec certitude.
    c’est le cas limite de l’idĂ©alisme philosophique.

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sophisme

    raisonnement faux élaboré dans l intention de tromper.
    raisonnement trompeur, qui se prĂ©sente comme un vrai raisonnement, avec une forme logique apparemment valide, mais qui cache une intention de tromper ou de mettre dans l’embarras. exemple
    :
    « un cheval bon marché est rare, or ce qui est rare est cher, donc un cheval bon marché est cher.
    »

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speculation

    pensée qui n a d autre objet que la connaissance pure sans but pratique.

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structure

    systÚme, tout organisé dont les éléments sont interdépendants.
    i.
    ensemble formĂ© d’élĂ©ments diffĂ©rents mais interdĂ©pendants, reliĂ©s les uns aux autres au service d’une mĂȘme fonction et formant une totalitĂ© solidaire. = organisation, systĂšme voir aussi organisation

    ii.
    [linguistique] selon saussure, la langue est une structure, elle n’est pas faite d’unitĂ©s, mais d’oppositions, de diffĂ©rences entre des termes.
    une structure, c’est donc une rĂ©alitĂ© oĂč le tout dĂ©finit les parties, oĂč les parties elles-mĂȘmes n’ont de rĂ©alitĂ©s que « diffĂ©rentielles », les unes par rapport aux autres.
    dans une structure, il n’y a que des relations. voir aussi langue, langage, structuralisme

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subconscient

    ce qui Ă©chappe Ă  la conscience actuelle mais est susceptible de devenir conscient si l esprit y applique son attention.
    ne pas confondre avec inconscient.

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⭐ subjectif

    tout ce qui appartient au sujet percevant ou connaissant et non à l objet perçu ou connu.

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substance

    sens 1
    :
    réalité sous-jacente qui supporte des qualités sens 2
    :
    ce qui existe en soi, ce qui n a pas besoin d autre chose que soi pour exister tandis que les qualités n existent que pour autant qu elles se rapportent à une substance.
    (du latin sub-stare, « se tenir en dessous », littéralement « ce qui se tient en dessous ») i.
    [la réalité en soi] la substance est la réalité qui sert de support ou de substrat aux accidents, qualités, attributs, mouvements, etc.
    qui se manifestent dans le monde. voir aussi accident, monisme, dualisme, matérialisme, spiritualisme

    ii.
    [aristote] pour aristote, la substance est la premiĂšre des catĂ©gories ; c’est la rĂ©alitĂ© premiĂšre dont dĂ©pendent les autres catĂ©gories.
    la substance premiĂšre, pour aristote, c’est l’ĂȘtre individuel. exemple
    :
    socrate, tel chien, telle plante. voir aussi catégories i

    ii.
    [la rĂ©alitĂ© par soi] au sens absolu, la substance est la rĂ©alitĂ© qui supporte toutes les autres, qui sert de substrat Ă  toute la crĂ©ation, et qui n’a besoin que de soi-mĂȘme pour exister.
    cette définition ne peut que désigner le dieu du monothéisme. exemple
    :
    pour spinoza, dieu est l’unique substance, correspondant Ă  la dĂ©finition
    :
    « par substance, j’entends ce qui est en soi et est conçu par soi, c’est-Ă -dire dont le concept n’a pas besoin d’une autre chose dont il doit ĂȘtre formĂ© » (Éthique).

    i

    v.
    [descartes] si dieu est substance absolue, descartes appelle Ă©galement substances les deux rĂ©alitĂ©s constituant le monde crĂ©Ă© et qui, dans l’univers, forment deux rĂ©alitĂ©s incommensurables
    :
    la substance Ă©tendue, c’est-Ă -dire la matiĂšre ; la substance inĂ©tendue, c’est-Ă -dire l’ñme ou la pensĂ©e. voir aussi Ăąme, substance pensante, dualisme

    v.
    [kant] chez kant, la substance est un des concepts a priori, ou catégories, qui forment le cadre transcendantal des phénomÚnes.
    ce concept impose l’idĂ©e d’une permanence dans l’intuition spatio-temporelle. voir aussi catĂ©gories, phĂ©nomĂšnes, transcendantal, a priori

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substrat

    quelque chose qui sert de base Ă  autre chose.
    réalité indéfinie qui supporte les qualités d une chose.

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subsumer

    consiste à faire appartenir un individu à une espÚce, une espÚce à un genre, à voir dans un fait particulier l application d une loi plus générale.

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sujet

    sens 1
    :
    en logique, terme dont on affirme ou nie quelque chose. sens 2
    :
    Ă  partir de descartes, ĂȘtre connaissant.
    i.
    [logique] dans une proposition logique, le sujet est le terme à qui on attribue ou refuse un prédicat. exemple
    :
    socrate est mortel.
    socrate est le sujet de la proposition et « mortel » le prédicat ou attribut. voir aussi jugement, proposition, prédicat, attribut, substance

    ii.
    [mĂ©taphysique] de la forme logique, on peut passer Ă  la rĂ©alitĂ© elle-mĂȘme, et appeler sujet le substrat qui existe en tant que tel et qui est le porteur des « accidents », des « Ă©vĂ©nements », des « changements » qui l’affectent.
    sujet Ă©quivaut Ă  « substance » dans la philosophie d’aristote. voir aussi substance, catĂ©gories i

    ii.
    [politique] le sujet, au sens politique et juridique du terme, se distingue à la fois du citoyen et de l’esclave.
    contrairement au citoyen, il ne participe pas Ă  l’élaboration des lois, il est soumis Ă  une autoritĂ© sur laquelle il n’a pas de contrĂŽle.
    mais contrairement Ă  l’esclave ou au serf, il garde un certain nombre de droits juridiques qui lui permettent d’exercer sa volontĂ© au regard de la loi, au moins dans sa vie privĂ©e. voir aussi citoyen

    i

    v.
    [philosophie] les philosophies du sujet font du « je pense » le fondement de tout accÚs à la réalité et à la vérité. a.
    le cogito cartĂ©sien n’est pas une subjectivitĂ© individuelle, mais un acte de pensĂ©e prĂ©sent chez tout sujet qui pense. voir aussi cogito, entendement b.
    de mĂȘme, chez kant, le « je pense » est l’unitĂ© transcendantale sans laquelle l’unitĂ© d’un monde, et celle des phĂ©nomĂšnes, ne seraient pas possible. voir aussi transcendantal, catĂ©gories, intuition, entendement c.
    dans la phĂ©nomĂ©nologie (husserl, sartre, merleau-ponty, ricƓur), le sujet est Ă©galement le point de dĂ©part de la construction des phĂ©nomĂšnes, en opĂ©rant la synthĂšse des profils sur le monde.

    i.
    [logique] dans une proposition logique, le sujet est le terme à qui on attribue ou refuse un prédicat.

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syllogisme

    raisonnement déductif en trois propositions
    :
    la majeure, la mineure et la conclusion.
    chaque proposition met en relation deux éléments
    :
    le sujet et le prédicat. exemple : tout homme est mortel (majeure) or socrate est un homme (mineure) donc socrate est mortel (conclusion). dans la majeure, homme est sujet et mortel est prédicat.
    [logique] aristote est restĂ© cĂ©lĂšbre pour sa tentative de formaliser la pensĂ©e, c’est-Ă -dire de dĂ©crire les formes que doit prendre un raisonnement pour ĂȘtre valide.
    le syllogisme est un raisonnement qui permet de présenter la vérité logique de façon nécessaire.
    le syllogisme utilise des propositions de dĂ©part – les prĂ©misses – pour aboutir Ă  une proposition absolument certaine – la conclusion du raisonnement. exemple : 1.
    les hommes sont mortels. voir aussi prémisse 1
    :
    la majeure 2.
    les philosophes sont des hommes. voir aussi prémisse 2
    :
    la mineure 3.
    les philosophes sont mortels. voir aussi la conclusion la classe la plus large est celle des « mortels » ; elle contient la classe des « hommes », qui contient à son tour la classe des « philosophes ».
    la premiĂšre proposition est appelĂ©e « majeure » parce qu’elle contient la classe la plus large (« mortels ») ; la deuxiĂšme proposition est appelĂ©e « mineure » parce qu’elle contient la classe la plus rĂ©duite (« philosophes »).
    on appelle moyen terme le concept qui permet de relier entre elles les deux prémisses et de poser la conclusion.
    dans l’exemple proposĂ©, le moyen terme est « hommes ».
    pour qu’un syllogisme soit valide, il importe que le moyen terme ait le mĂȘme sens dans chaque proposition.

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systeme

    sens 1
    :
    ensemble d éléments interdépendants qui forment un tout organisé.
    synonyme de structure sens 2
    :
    ensemble d idées scientifiques ou philosophiques liées entre elles et formant un tout.
    le systĂšme d un auteur est l ensemble de ses thĂ©ories dans la mesure oĂč elles sont liĂ©es entre elles.
    i.
    ensemble d’élĂ©ments matĂ©riels ou spirituels qui dĂ©pendent rĂ©ciproquement les uns des autres de maniĂšre Ă  former un tout organisĂ©. voir aussi organisation, structure

    ii.
    [logique] ensemble d’idĂ©es scientifiques ou philosophiques qui sont solidaires les unes des autres et qui n’ont de vĂ©ritĂ© que dans cette organisation logique.
    « un systĂšme n’est autre chose que la disposition des diffĂ©rentes parties d’un art ou d’une science dans un ordre oĂč elles se soutiennent toutes mutuellement, et oĂč les derniĂšres s’expliquent par les premiĂšres » (condillac, traitĂ© des systĂšmes). voir aussi analytique, synthĂ©tique, axiomatique

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tautologie

    sens 1
    :
    proposition dans laquelle le sujet et le prĂ©dicat sont un seul et mĂȘme concept, qu il soit exprimĂ© par les mĂȘmes mots ou non. exemples
    :
    les hommes sont des humains, l ĂȘtre est ce qui est. sens 2
    :
    théorÚme logique

    i.
    une tautologie est une proposition oĂč le prĂ©dicat ne fait que rĂ©pĂ©ter, de mĂȘme maniĂšre ou de façon Ă©quivalente, ce qui est dans le sujet. exemple
    :
    « un sou est un sou », « ce qui est donné est donné ».

    ii.
    [logique] en logique mathĂ©matique, il y a tautologie quand deux formules logiques ont toujours la mĂȘme valeur de vĂ©ritĂ© (vrai ou faux), quelles que soient les valeurs de vĂ©ritĂ© donnĂ©es aux propositions particuliĂšres.
    ces Ă©quivalences, ou tautologies, peuvent fonctionner comme des lois logiques.

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teleologie

    etude ou science des fins, de la finalitĂ© (du grec telos, « but, fin ») doctrine philosophique ou attitude intellectuelle qui conçoit le monde dans son ensemble et les ĂȘtres vivants en particulier comme ordonnĂ©s selon une logique de finalitĂ©. exemple
    :
    la forme d’un Ɠil, la disposition de ses parties, leur dimension respective semblent rĂ©pondre Ă  un calcul prĂ©dĂ©fini, de nature tĂ©lĂ©ologique. diffĂ©rent de
    :
    mécanisme, matérialisme voir aussi finalisme, cause finale, providence

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theodicee

    justification de dieu et notamment essai de conciliation entre l existence de dieu et l existence du mal.
    [leibniz] doctrine qui cherche Ă  concilier la toute-puissance et l’omniscience de dieu (providence) avec l’existence constatĂ©e du mal et de la souffrance.
    la pensĂ©e de leibniz ne consiste pas Ă  dire que le monde est parfait, ce qu’il serait trĂšs difficile de soutenir, mais qu’il est le meilleur possible, compte tenu d’un certain nombre de conditions qui s’imposaient Ă  l’intelligence divine au moment de la crĂ©ation. voir aussi optimum

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theologie

    discipline qui Ă©tudie tout ce qui a trait Ă  dieu et Ă  la foi.
    i.
    [histoire] Étude systĂ©matique des questions religieuses Ă  partir des textes rĂ©vĂ©lĂ©s et de la tradition des pĂšres de l’Église.

    ii.
    [métaphysique] théologie rationnelle
    :
    partie de la métaphysique qui étudie dieu, son existence, son essence. i

    ii.
    théologie négative
    :
    thĂ©ologie qui prĂ©tend que la pensĂ©e humaine ne peut pas concevoir ce qu’est dieu, mais seulement ce qu’il n’est pas.
    pour thomas d’aquin, par exemple, l’intelligence humaine peut connaĂźtre l’existence de dieu, mais concernant son essence, elle ne peut saisir dieu que par des nĂ©gations
    :
    tout ce qu’il n’est pas.
    dieu n’est pas un ĂȘtre temporel, il n’est pas matĂ©riel, il n’est pas passif, etc.
    ce qu’on peut appeler une thĂ©ologie nĂ©gative, car la connaissance humaine ne peut se dĂ©tacher entiĂšrement du monde sensible et ne peut atteindre l’absolu que par analogie.

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these

    position qu on prend sur un problĂšme et qu on s engage Ă  soutenir contre les objections.
    proposition qui affirme une idée, en opposition à une autre. différent de
    :
    thĂšme

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tiers-exclu

    un des trois principes fondamentaux de la logique selon aristote.
    il se formule ainsi
    :
    de deux propositions contradictoires, l une est vraie et l autre fausse.
    soit a est vrai, soit non-a est vrai mais il n existe pas de troisiÚme possibilité.

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⭐ transcendant

    ce qui est au-delĂ  du domaine oĂč l on se place et d une autre nature.
    au-delà, ici, signifie extérieur. contraire: immanent.
    i.
    supĂ©rieur, extĂ©rieur Ă  quelque chose ; Ă©tat de supĂ©rioritĂ©, d’extĂ©rioritĂ©.

    ii.
    [thĂ©ologie] se dit d’un dieu supĂ©rieur et extĂ©rieur au monde. exemple
    :
    dans le monothĂ©isme, le dieu crĂ©ateur est transcendant, supĂ©rieur et extĂ©rieur au monde qu’il a crĂ©Ă©. diffĂ©rent de
    :
    immanent voir aussi monothéisme, théisme i

    ii.
    [kant] chez kant, est transcendant tout usage de la raison en dehors des limites de l’expĂ©rience possible.
    cet usage est illégitime. exemple
    :
    chercher Ă  prouver que l’univers a un commencement ou bien est infini, c’est faire un usage transcendant de la raison, car c’est pĂ©nĂ©trer dans un domaine oĂč toute expĂ©rience, mĂȘme Ă  venir, est exclue, ce qui conduit nĂ©cessairement Ă  des contradictions logiques. note
    :
    Ă  ne pas confondre avec « transcendantal » (qui concerne les conditions de possibilitĂ© a priori d’une connaissance).

    i

    v.
    [phénoménologie] pour sartre, la transcendance caractérise la relation de la conscience au monde, en deux sens opposés et symétriques
    :
    la conscience transcende le monde ; la conscience est transcendĂ©e par le monde. 1) la conscience transcende le monde, car elle peut l’interroger, le surplomber et l’examiner selon sa libertĂ©. 2) mais le monde transcende la conscience, car quel que soit le soin mis par la conscience, elle ne pourra jamais faire le tour de ce qui l’environne, dĂ©tailler l’infinitĂ© des Ă©lĂ©ments qui le constitue.
    le monde est un horizon infini qu’aucune conscience ne peut circonscrire.
    il restera à jamais extérieur et supérieur à la conscience. voir aussi intentionnalité

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transcendantal

    chez kant, ce qui n est pas donné par l expérience mais permet l expérience c est-à-dire nous permet d organiser nos perceptions en connaissances. contraire
    :
    empirique (donnĂ© par l expĂ©rience) [kant] pour kant, nous ne pouvons pas connaĂźtre le monde tel qu’il est en lui-mĂȘme (noumĂšne) mais seulement le monde tel qu’il est donnĂ© Ă  notre sensibilitĂ© et Ă  nos cadres intellectuels, c’est-Ă -dire les phĂ©nomĂšnes.
    le paradoxe est que la nécessité du monde est issue des concepts a priori par lesquels notre entendement construit le monde.
    ces concepts, tel le concept de causalité, sont appelés par kant catégories.
    les faits présentent une universalité et une nécessité qui viennent des cadres a priori de notre entendement.
    À cela il faut ajouter les cadres a priori de notre sensibilitĂ©
    :
    l’espace et le temps.
    encore faut-il que ces donnĂ©es ne s’éparpillent pas et s’unissent Ă  l’intĂ©rieur d’une reprĂ©sentation, ce qui suppose un « je pense » originaire qui ne s’identifie pas Ă  la conscience empirique, mais en est la condition a priori.
    l’ensemble de ces cadres a priori appartenant au sujet – catĂ©gories, cadres de la sensibilitĂ© et « je pense » originaire – forme les conditions par lesquelles un monde objectif est donnĂ© Ă  l’homme.
    c’est cet ensemble que kant nomme transcendantal.
    le transcendantal est l’ensemble des conditions subjectives a priori Ă  travers lesquelles un monde objectif nous est donnĂ©. voir aussi phĂ©nomĂšne, monde en soi, noumĂšne, a priori

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umwelt

    ce qui, dans la totalité du monde, est perçu spécifiquement par chaque espÚce et constitue son monde.

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un

    sens 1
    :
    unique. exemple
    :
    il n y a qu un dieu. sens 2
    :
    sans parties, indivisible. exemple
    :
    dieu est un

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univers

    ensemble de tout ce qui existe dans le temps et l espace.
    ne pas confondre avec monde.
    il peut y avoir plusieurs mondes, il n y a qu un univers.
    l’ensemble de tout ce qui existe.
    quand l’univers est conçu comme fini et soumis Ă  une finalitĂ©, on parlera avec les philosophes grecs de l’antiquitĂ© de cosmos.
    À l’époque moderne, l’univers apparaĂźt sinon comme infini, du moins comme non proportionnĂ© Ă  l’existence humaine.
    dans ce contexte, la vie sur terre tend à apparaßtre comme une réalité exceptionnelle et fragile
    :
    un Ă©cosystĂšme. voir aussi nature, cosmos, monde

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universaux

    sens 1
    :
    pour les scolastiques, idées générales. sens 2
    :
    les cinq universaux
    :
    l espÚce, le genre, la différence, le propre et l accident. exemple
    :
    socrate est de l espĂšce homme, de genre animal, sa diffĂ©rence par rapport aux animaux est d ĂȘtre douĂ© de raison, raisonner est son propre, par accident il vivait Ă  athĂšnes

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⭐ universel

    sens 1
    :
    qui s Ă©tend Ă  tout l univers. sens 2
    :
    qui s Ă©tend Ă  tous les esprits. sens 2
    :
    qui s Ă©tend Ă  toute une classe d objets.
    [logique] une proportion universelle concerne tous les membres d’un groupe sans exception exemple
    :
    tous les hommes sont mortels. l’universel s’oppose au particulier.
    une proposition particuliĂšre concerne seulement quelques membres d’un mĂȘme groupe. diffĂ©rent de
    :
    général, particulier, singulier voir aussi proposition, logique, syllogisme

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univoque

    qui n a qu un sens. contraire
    :
    Ă©quivoque (qui a plusieurs sens) qui n’est susceptible que d’un seul sens. diffĂ©rent de
    :
    Ă©quivoque, ambigu

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utilitarisme

    toute doctrine qui fait de l utile la valeur fondamentale aussi bien dans le domaine de l action et de la morale que dans le domaine de la connaissance.
    l’utilitarisme est une doctrine philosophique qui considĂšre que le bonheur est le but de toute vie morale, mais aussi que c’est le critĂšre permettant de dĂ©finir un acte comme moral
    :
    est moral toute action qui favorise « le plus grand bonheur pour le plus grand nombre » d’aprĂšs bentham.
    le devoir de chacun est donc de favoriser le bonheur du plus grand nombre.

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valeur

    sens 1
    :
    importance accordée à une chose en proportion du désir ou du besoin qu on en a. sens 2
    :
    adaptation d un objet considéré à la fin à laquelle il est censé servir. sens 3
    :
    au sens moral, modĂšle, ensemble de rĂšgles par rapport auxquelles on juge les actions (synonyme de bien)

    i.
    terme trÚs général qui est lié à la fois
    1) Ă  l’idĂ©e d’une mesure quantitative (par exemple le prix d’un objet), mais aussi
    2) Ă  une prĂ©fĂ©rence subjective (ce qui fait l’objet d’un choix individuel, voire d’un idĂ©al supĂ©rieur).
    cette Ă©quivoque peut donner lieu Ă  des formules contradictoires
    :
    1) ce qui a une valeur a un prix ;
    2) ce qui a une valeur n’a pas de prix.

    ii.
    [morale] pour kant, au niveau moral, il n’y a qu’une valeur et elle est absolue
    :
    la dignité.
    la vie d’un homme n’a pas de prix, la valeur de toute personne est absolue. diffĂ©rent de
    :
    prix voir aussi respect, dignité, jugement de valeur, axiologie, nihilisme i

    ii.
    [Ă©conomie] valeur d’usage / valeur d’échanges des marchandises
    :
    on appelle valeur d’usage d’une marchandise son utilitĂ©, ce pour quoi on en a besoin ; cette valeur n’a rien de mystĂ©rieux.
    en revanche, la valeur d’échange pose problĂšme
    :
    c’est la proportion par laquelle deux marchandises, rĂ©alitĂ©s totalement hĂ©tĂ©rogĂšnes, s’échangent.
    un quintal de blé = x kg de fer ; un matelas = x kg de pommes de terre.
    comment peut-on comparer des produits qui n’ont pas du tout la mĂȘme valeur d’usage, qui rĂ©pondent Ă  des besoins totalement diffĂ©rents ? un critĂšre, semble-t-il, permet d’évaluer objectivement la valeur d’une marchandise ; c’est le temps de travail nĂ©cessaire pour produire la marchandise.

    i

    v.
    [bioĂ©thique] en bioĂ©thique, il s’agit de savoir sur quels principes il faut fonder la dĂ©fense de la nature en gĂ©nĂ©ral, de la flore et de la faune en particulier.
    faut-il accorder une valeur en soi Ă  tout ĂȘtre vivant, Ă  tout animal, Ă  tout milieu Ă©cologique ? comment importer dans le monde vivant les valeurs morales et juridiques qui ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour les communautĂ©s humaines ? ici, la notion de valeur est Ă  inventer et Ă©tablir. exemple
    :
    les animaux sont des ĂȘtres sensibles, donc capables de connaĂźtre la souffrance.
    le refus de la souffrance est une valeur.

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veracite

    caractĂšre de ce qui n est pas trompeur, de ce qui ne ment pas.
    dĂ©signe la vĂ©ritĂ© matĂ©rielle, c’est-Ă -dire la conformitĂ© d’une idĂ©e avec la rĂ©alitĂ© concernĂ©e. diffĂ©rent de
    :
    validité voir aussi vérité

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verite

    Vérité s'oppose à fausseté ou erreur.
    Le mensonge s'oppose non à la vérité mais à la véracité.
    L'erreur est simplement le fait de tenir pour vrai quelque chose qui ne l'est pas.
    Vérité / certitude.
    Vérité / réalité.
    Vérité correspondance / vérité cohérence / vérité pragmatique.
    Vérité de fait / vérité de raison.
    Relativisme de la vérité / scepticisme.
    Vérité / opinion.
    CaractĂšre de ce qui est conforme au rĂ©el, connu tel qu’il est.
    Connaissance d’une chose conforme à ce qu’elle est.
    i.
    adéquation entre ce qui est dit et la réalité.
    la vĂ©ritĂ© pose deux problĂšmes trĂšs diffĂ©rents selon qu’on l’oppose Ă  l’erreur ou au mensonge
    :
    soit un problĂšme logique et scientifique, soit un problĂšme moral.
    c’est Ă  la raison et Ă  l’expĂ©rience de distinguer vĂ©ritĂ© et erreur.
    mais la question du mensonge renvoie Ă  la raison au sens moral.

    ii.
    [logique] le vrai et le faux ne concerne pas la réalité, mais les jugements portés sur la réalité.
    la vérité a deux caractéristiques selon russell.
    d’une part, il s’agit d’une propriĂ©tĂ© des croyances et des affirmations humaines ; d’autre part, cette propriĂ©tĂ© dĂ©pend d’une concordance entre des croyances et des faits extĂ©rieurs aux croyances.
    ainsi, seules des croyances peuvent ĂȘtre vraies ou fausses, mais il ne dĂ©pend pas d’elles seulement d’ĂȘtre vraies ou fausses. i

    ii.
    [morale] d’un point de vue moral, la vĂ©ritĂ© se prĂ©sente comme un devoir. voir mensonge, foi (mauvaise)

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verites-eternelles

    principes qui constituent dans la philosophie classique les lois absolues des etres et de la raison.
    emanant de la volonté divine, l homme les découvre dans sa pensée.
    elles ne portent pas sur l existence d un objet mais sur la liaison nécessaire des idées.

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verites-premieres

    propositions évidentes mais indémontrables. exemple
    :
    le tout est plus grand que la partie.

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vertu

    la vertu selon Machiavel (la virtĂč).
    Vie bonne
    :
    vie heureuse vs.
    vie vertueuse.
    La vertu comme force d'Ăąme (stoĂŻcisme).
    Les vertus intellectuelles.
    Pratique habituelle du bien.
    ChastetĂ©, fidĂ©litĂ© conjugale d’une femme.
    Pouvoir de produire une certaine action, propriété.
    Force d’ñme, courage.
    i.
    disposition morale Ă  faire le bien.

    ii.
    [antiquitĂ© grecque] le mot grec (arĂ©tĂ©) signifie excellence ; la vertu est donc la condition de la noblesse de l’ñme, c’est le maximum de perfection qui dĂ©termine l’action humaine vers le bien.
    on distingue traditionnellement quatre grandes vertus, dites cardinales
    :
    la sagesse (ou la prudence), le courage, la tempérance, la justice.
    la premiĂšre vertu pose les principes d’une vie bonne (sagesse) et l’art de les appliquer aux cas particuliers (prudence) ; la deuxiĂšme donne la volontĂ© et la force de l’accomplir (courage) ; la troisiĂšme discipline les dĂ©sirs du corps et modĂšre les appĂ©tits de l’ñme (tempĂ©rance) ; la derniĂšre assure une proportion harmonieuse dans les rapports Ă  l’intĂ©rieur de soi-mĂȘme et dans les Ă©changes avec les autres (justice). i

    ii.
    [aristote] la justice, pour aristote, est une disposition habituelle, c’est-Ă -dire exercĂ©e et devenue comme une seconde nature, qui vise Ă  toujours choisir le juste milieu.
    il ne s’agit pas de la mĂ©diocritĂ© ni de la neutralitĂ©, mais d’un effort pour ne pas tomber dans des extrĂ©mitĂ©s de comportement opposĂ©es. exemple
    :
    le courage est un milieu entre la lĂąchetĂ© et la tĂ©mĂ©ritĂ© inconsciente ; la gĂ©nĂ©rositĂ©, un milieu entre l’avarice et le gaspillage.

    i

    v.
    [moyen Âge] de nombreuses fresques mĂ©diĂ©vales reprĂ©sentent les sept vertus
    :
    les quatre vertus cardinales, issues de la philosophie antique et concernant la vie sur terre (voir ii), et les trois vertus thĂ©ologales, issues de la religion chrĂ©tienne, et concernant l’espoir d’une rĂ©compense aprĂšs la mort.
    les trois vertus théologales sont
    :
    la foi, l’espĂ©rance, la charitĂ©.

    v.
    [machiavel] machiavel, dans le prince, parle de virtĂș pour dĂ©signer l’idĂ©al de l’homme politique.
    le terme est loin d’équivaloir Ă  la vertu morale ; il se rapproche davantage du terme « virilitĂ© » dont la vertu est proche Ă©tymologiquement (virtus en latin vient de vir qui veut dire « homme » par opposition Ă  « femme »).

    vi.
    [machiavel] montesquieu définit la vertu comme la caractéristique essentielle, le fondement nécessaire des démocraties.

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volition

    acte particulier de la volonté.

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volonte

    sens 1
    :
    pouvoir de se déterminer pour des motifs c est-à-dire des fins raisonnables. sens 2
    :
    ensemble des forces psychiques que nous mettons au service d une tendance.
    i.
    [philosophie] facultĂ© d’agir par soi-mĂȘme, en toute conscience, aprĂšs rĂ©flexion.
    la volonté caractérise les actes volontaires, impliquant liberté et responsabilité. différent de
    :
    désir, souhait voir aussi libre arbitre

    ii.
    [psychologie] force de caractĂšre, capacitĂ© d’appliquer dans les faits les dĂ©cisions prises, malgrĂ© les obstacles et les rĂ©sistances. exemple
    :
    « avoir de la volonté ». différent de
    :
    velléité i

    ii.
    [morale] volonté (bonne)
    :
    pour kant, en matiĂšre morale, seule la volontĂ© qui prĂ©side Ă  l’acte peut ĂȘtre dite bonne, c’est-Ă -dire l’intention. exemple
    :
    deux personnes peuvent faire un mĂȘme don, leur acte peut ĂȘtre Ă©quivalent sur un plan social, utilitaire, matĂ©riel, mais du point de vue moral, c’est l’intention qui a prĂ©sidĂ© Ă  ce don qui comptera. voir aussi devoir, libertĂ©

    i

    v.
    [politique] volonté générale
    :
    chez rousseau, la volontĂ© gĂ©nĂ©rale reprĂ©sente la volontĂ© du peuple souverain dans l’élaboration des lois.
    ce n’est pas la simple somme des volontĂ©s particuliĂšres, mais la volontĂ© de rechercher l’intĂ©rĂȘt commun.
    « il y a souvent bien de la diffĂ©rence entre la volontĂ© de tous et la volontĂ© gĂ©nĂ©rale: celle-ci ne regarde qu’à l’intĂ©rĂȘt commun, l’autre regarde Ă  l’intĂ©rĂȘt privĂ©, et n’est qu’une somme de volontĂ©s particuliĂšres
    :
    mais ĂŽtez de ces mĂȘmes volontĂ©s les plus et les moins qui s’entredĂ©truisent, reste pour somme des diffĂ©rences la volontĂ© gĂ©nĂ©rale » (du contrat social).
    pour que la volontĂ© gĂ©nĂ©rale s’exerce de façon lĂ©gitime, il faut
    :
    1) que la loi soit voulue par la majorité des citoyens ;
    2) qu’elle concerne une question d’intĂ©rĂȘt commun et ne concerne pas des personnes en particulier.
    une loi est donc ce qui provient de tous et qui s’applique à tous.

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volonte-generale

    sens 1
    :
    chez rousseau, volontĂ© du corps social quand il se fixe pour objet l intĂ©rĂȘt commun. contraire
    :
    volonté de tous (somme de volontés particuliÚres) sens 2
    :
    chez diderot, ce que prescrit le droit naturel.

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⭐ vrai

    sens 1
    :
    ce qui est conforme à la réalité. sens 2
    :
    est vraie une proposition Ă  laquelle nous donnons l assentiment total de notre raison. sens 3
    :
    qui existe ou a existé réellement. sens 4
    :
    qui est effectivement ce qu on déclare que c est. sens 5
    :
    qui est conforme à l idée qu on se fait d une classe d objet. sens 5
    :
    qui est fidÚle à la nature, qui rend bien compte de la réalité

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weltanschauung

    vision ou conception du monde, maniÚre globale dont chaque individu conçoit la vie et le monde.

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⭐ synthÚse

    du Grec synthesis
    :
    rassemblement, action de placer ensemble.
    Opération de recomposition d'un tout au moyen de ses éléments.
    i.
    recomposition d’un tout à partir de ses parties. exemple
    :
    une synthĂšse chimique, la synthĂšse d’un texte. diffĂ©rent de
    :
    analyse

    ii.
    [dĂ©marche logique] À l’inverse de la dĂ©marche analytique, la dĂ©marche synthĂ©tique part des principes de bases les plus simples et les plus Ă©vidents pour remonter par dĂ©duction, de consĂ©quence en consĂ©quence, Ă  des vĂ©ritĂ©s plus complexes.
    c’est une dĂ©marche progressive, alors que la dĂ©marche analytique est rĂ©gressive. exemple
    :
    la dĂ©marche de l’Éthique de spinoza est synthĂ©tique, Ă  la maniĂšre d’un livre de gĂ©omĂ©trie.
    partant de propositions premiĂšres, le livre veut reconstruire petit Ă  petit l’ordre du monde et de la rĂ©alitĂ© humaine, en progressant du plus simple au plus complexe. diffĂ©rent de
    :
    démarche analytique i

    ii.
    [hegel] derniĂšre Ă©tape de la dialectique conçue comme mouvement de dĂ©ploiement de l’esprit dans le rĂ©el et comme mouvement de rĂ©flexion, la synthĂšse correspond au dĂ©passement des contradictions Ă  travers une unitĂ©. voir aussi dialectique

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⭐ cause

    du Latin, causa
    :
    cause, mais aussi procĂšs.
    Se dit de ce qui engendre un effet.
    Principe, origine, force qui engendre l'effet et se conserve en lui.
    i.
    une cause est ce qui provoque un effet ; une cause est aussi ce qui explique un phénomÚne. voir aussi raison, principe

    ii.
    [aristote] aristote Ă©nonce le principe que « expliquer, c’est expliquer par les causes ».
    mais par « cause », il n’entend pas un seul processus, mais plusieurs angles d’analyse qui doivent se complĂ©ter, sans quoi le philosophe n’est pas au bout de l’explication.
    expliquer complĂštement un phĂ©nomĂšne, c’est ĂȘtre en Ă©tat de donner quatre types d’indication. a.
    la cause formelle
    :
    quel plan ou quelle structure a façonné cette réalité ? b.
    la cause finale
    :
    quelle fonction ce plan remplit-il ? À quelle fin correspond telle disposition, tel agencement ? c.
    les causes matérielles
    :
    quel matériau est nécessaire et suffisant ? quelles contraintes sont impliquées par le choix de tel matériau pour tel phénomÚne ? d.
    les causes efficientes
    :
    quels agents ont directement positionné la matiÚre en vue de la forme ? quel moteur a poussé tel organe, a apporté telle matiÚre, a aménagé telle disposition ? i

    ii.
    [mécanisme] la causalité, comme enchaßnement mécanique des causes et des effets
    :
    dans la pensĂ©e moderne, au xviie siĂšcle, naĂźt le principe qu’une seule causalitĂ© doit expliquer l’ordonnancement du monde
    :
    le mécanisme.
    le monde est une grande machine constituĂ©e d’une infinitĂ©s de machines Ă  diffĂ©rentes Ă©chelles.

    i

    v.
    [empirisme et scepticisme] pour hume, Ă  la fois empiriste et sceptique, ce que nous appelons causalitĂ© n’est qu’un effet de la nature humaine
    :
    l’habitude.
    en effet, notre esprit nous pousse sans arrĂȘt Ă  associer tel fait sensible Ă  tel autre, telle image Ă  telle autre. exemple
    :
    en disant que le feu est la cause de la chaleur, nous disons simplement que nous avons toujours trouvĂ© la sensation visuelle de feu avec la sensation tactile de chaleur ; mais en disant cela, nous n’expliquons pas en quoi, ni comment, le feu produit de la chaleur.

    v.
    [kant] pour kant, la causalitĂ© est une catĂ©gorie de l’entendement
    :
    si je pose une boule de pétanque sur un oreiller, la boule va provoquer un creux.
    cela m’apparaĂźt comme une nĂ©cessitĂ© objective et non comme l’effet d’une habitude, comme le veut hume.
    l’entendement structure le monde Ă  l’aide de catĂ©gories a priori.
    parmi ces catĂ©gories, le concept de causalitĂ© contribue Ă  construire l’objectivitĂ© du monde phĂ©nomĂ©nal.

    vi.
    [Ă©pistĂ©mologie] on aurait tendance aujourd’hui Ă  remplacer la notion de cause par celle de loi, et la notion de causalitĂ© par celle de lĂ©galitĂ©.
    en effet, l’idĂ©e de cause prĂ©suppose la connaissance d’un agent Ă  l’Ɠuvre derriĂšre les phĂ©nomĂšnes.
    or les lois scientifiques (telle que la loi de la gravitation) se contentent de dégager des constantes, sans nécessairement faire connaßtre les causes cachées derriÚre les phénomÚnes. voir aussi déterminisme, hasard, positivisme

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⭐ fin

    du Latin finis
    :
    terme, point extrĂȘme, ce qui est accompli.
    Se dit pour terme, ou cessation.
    But.
    la cause finale d un fait est la raison pour laquelle le fait existe c est-Ă -dire son but.
    But, raison d'ĂȘtre d'une chose, d'une action ou d'une relation ; par opposition Ă  moyen.
    dans le langage courant, le mot fin désigne deux choses différentes : a.
    le terminus, le point d’arrivĂ©e. exemple
    :
    la fin des vacances, la fin du monde ; voir aussi eschatologie b.
    le but d’une action, d’un phĂ©nomĂšne. exemple
    :
    parvenir Ă  ses fins, c’est-Ă -dire rĂ©aliser ce qu’on avait en tĂȘte. dans le discours philosophique, le sens le plus utilisĂ© est le second. voir aussi finalitĂ©, tĂ©lĂ©ologie, cause finale

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⭐ possible

    du latin posse
    :
    pouvoir.
    Ce qui n'est pas, mais peut l'ĂȘtre (ou le devenir).
    Non contradictoire logiquement.
    Relative Ă  un pouvoir, est-ce qu'on peut faire X ou Y ? Est-ce que ce n'est pas logiquement contradictoire de faire X ou de ne pas faire Y? Essayer de rattacher Ă  la Morale quand cela fait sens.
    Interroge la possibilité et / ou la capacité.
    Qui peut ĂȘtre c est-Ă -dire qui n est ni nĂ©cessaire ni impossible.
    le réel est un cas particulier de possible.
    [logique] le possible est ce qui n’existe pas nĂ©cessairement, mais qui pourrait ĂȘtre.
    le possible est une modalitĂ© du jugement, c’est-Ă -dire qu’il dit quelque chose non sur le contenu d’une proposition, mais sur la contrainte logique qu’il implique
    :
    le jugement est-il nĂ©cessaire, simplement contingent, possible ou probable ? le possible est ce qui n’est pas contradictoire.
    il se distingue du probable en ne donnant pas une mesure quantitative, un degré, du plus ou du moins. exemple
    :
    hume pense que cette vérité apparemment éternelle
    :
    « le soleil se lĂšvera demain Ă  l’est » n’est pas une vĂ©ritĂ© absolue, puisqu’il n’y a rien de contradictoire Ă  la pensĂ©e contraire
    :
    qu’il ne se lĂšve pas. diffĂ©rent de
    :
    probable, nécessaire, impossible ; jugement assertorique, apodictique

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⭐ croire

    du Latin credere
    :
    avoir confiance, tenir pour véritable.
    Tenir pour vrai ce dont on ne détient pas la preuve.
    Opinion fondée sur une simple probabilité ou certitude indémontrable fondée sur l'autorité.
    Connaßtre sur le seul mais inébranlable fondement de mon sentiment (la foi).

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⭐ accidentel

    du Latin accidens
    :
    qui arrive.
    Qui concerne les pĂ©ripĂ©ties de l'ĂȘtre, de la chose, et non son fonds ou caractĂ©ristique fondamental.

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⭐ expliquer

    du Latin explicare
    :
    déplier.
    Faire comprendre en déterminant ou en recherchant le pourquoi, les causes ou principes d'une chose ou d'un phénomÚne (c'est-à-dire suivant les données de l'expérience).
    expliquer, c’est dĂ©gager les causes, les mĂ©canismes.
    comprendre, c’est donner le sens.
    cette différence concerne particuliÚrement les sciences humaines.
    en effet, l’homme n’agit pas seulement comme un mĂ©canisme poussĂ© par des causes, il agit pour des raisons, Ă  partir de rĂ©flexions issues de sa mĂ©moire et de valeurs idĂ©ologiques.
    ainsi il donne du sens Ă  son action.
    il s’agit ici de rĂ©alitĂ©s subjectives qu’il faut comprendre.
    on explique les causes, on comprend le sens. différent de
    :
    comprendre

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⭐ comprendre

    du Latin cum, prehendere
    :
    saisir avec [la pensée].
    Comprendre, c'est ĂȘtre par suite en mesure de recevoir une explication, c'est-Ă -dire de savoir Ă  son tour en appliquer les principes Ă  d'autres choses ou Ă  d'autres faits.
    comprendre, c’est donner le sens.
    expliquer, c’est dĂ©gager les causes, les mĂ©canismes.
    cette différence concerne particuliÚrement les sciences humaines.
    en effet, l’homme n’agit pas seulement comme un mĂ©canisme poussĂ© par des causes, il agit pour des raisons, Ă  partir de rĂ©flexions issues de sa mĂ©moire et de valeurs idĂ©ologiques.
    ainsi, il donne du sens Ă  son action.
    il s’agit de rĂ©alitĂ©s subjectives qu’il faut comprendre.
    on explique les causes, on comprend le sens. différent de
    :
    expliquer voir aussi herméneutique

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fait

    En réalité ou suivant l'usage.
    i.
    ce qui est, ou ce qui arrive ; donnée de base
    1) en tant qu’elle est tenue pour rĂ©elle et Ă©tablie,
    2) en tant qu’elle est issue d’une expĂ©rience immĂ©diate, d’une observation confirmĂ©e, ou d’une analyse statistique ;
    3) en tant qu’elle est utilisĂ©e comme source de connaissance et d’analyse.

    ii.
    [droit] en matiĂšre judiciaire, la question quid facti ? – qu’en est-il des faits ? – prĂ©cĂ©dĂ© la question quid juris ? – qu’en est-il en droit, que dit la loi, que prĂ©voit-elle pour ces cas ? i

    ii.
    [Ă©pistĂ©mologie] l’établissement des faits, dans la recherche scientifique, reste un objectif premier de toute connaissance, mĂȘme si l’idĂ©e de « fait », pose problĂšme, dans la mesure oĂč la science construit son objet, et qu’il est difficile de dĂ©finir un fait « brut ».

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devoir

    Ce qu'il faut faire.
    C'est une obligation (logique, morale) et pas seulement une permission.
    Relative à une ou plusieurs rÚges, à une ou plusieurs lois ou réglementations.
    Obligation morale considĂ©rĂ©e en elle-mĂȘme et non par rapport Ă  son objet.
    Obligation Ă  laquelle l’individu se soumet, selon un impĂ©ratif de conscience, pour accomplir ou respecter ce qui est prescrit dans un code moral, lĂ©gal ou religieux.
    Exercice que doit faire un écolier, un collégien, un lycéen.
    Association d’ouvriers unis par les liens du compagnonnage.
    Marque de respect, de politesse envers qqn.
    i.
    en philosophie, le devoir dĂ©signe une obligation, laquelle par dĂ©finition peut ĂȘtre accomplie ou non.
    le devoir implique, de façon implicite, une relation de commandement
    :
    le « tu dois » suppose une entité qui commande face à une autre qui obéit.
    ces deux entitĂ©s peuvent ĂȘtre rĂ©ellement sĂ©parĂ©es
    :
    l’homme face Ă  dieu, l’individu face Ă  la sociĂ©tĂ© ; ou bien intĂ©riorisĂ©es dans un seul individu
    :
    chez le citoyen (l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral contre l’intĂ©rĂȘt particulier), dans la personne humaine (la raison contre les passions, l’altruisme contre l’égoĂŻsme, etc.).

    ii.
    devoir moral / devoir juridique
    :
    les devoirs sont des obligations, mais ils n’ont pas la mĂȘme extension selon qu’ils concernent le domaine moral ou le domaine juridique.
    en effet, la morale dĂ©finit des devoirs qui ne s’accompagnent pas de droits symĂ©triques chez autrui. exemple
    :
    si j’ai le devoir moral d’aider les autres, les autres n’ont pas le droit en retour de m’obliger Ă  les aider. en revanche, dans le domaine juridique, il y a symĂ©trie entre droits et devoirs. exemple
    :
    si la loi juridique prĂ©voit que les enfants aideront financiĂšrement leurs parents dans le besoin, ce n’est plus simplement un devoir, mais une obligation
    :
    les parents seront en droit de réclamer cette aide. autre différence
    :
    pour la sociĂ©tĂ©, il est indiffĂ©rent que l’individu remplisse ses devoirs juridiques de bon ou de mauvais grĂ© ; pour le devoir moral, au contraire, il est primordial qu’il soit accompli avec une intention bonne. i

    ii.
    [kant] par devoir / conformément au devoir
    :
    la morale kantienne distingue les actions accomplies conformément au devoir de celles accomplies strictement par devoir.
    de l’extĂ©rieur, rien ne les distingue ; de l’intĂ©rieur, moralement parlant, elles sont trĂšs diffĂ©rentes. a.
    les actions seulement conformes au devoir peuvent ĂȘtre accomplies par inclination immĂ©diate (sympathie, pitiĂ©, peur
) ou par intĂ©rĂȘt (c’est dans l’intĂ©rĂȘt d’un commerçant de ne pas voler ses clients).
    dans ces cas-lĂ , nous faisons ces actions en tant qu’ĂȘtres naturels au mĂȘme titre que les animaux, soumis au dĂ©terminisme de la nature (nos goĂ»ts, nos dĂ©sirs
) et non pas en tant qu’ĂȘtres raisonnables. b.
    ce n’est que lorsque nous obĂ©issons par devoir, que nous montrons que nous sommes capables d’échapper au dĂ©terminisme naturel, d’agir par un ordre qui nous vient uniquement de notre raison. voir aussi impĂ©ratif catĂ©gorique, bonne volontĂ©

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falloir

    Relatif à une nécéssité.
    Est-ce qu'on est incapable de faire X? Interroge l'incapacité du contraire.
    En vue de quoi il faudrait faire X ou Y?

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passion

    Etymologiquement, fait de subir.
    Tous les phénomÚnes passifs de l'ùme.
    Tout Ă©tat affectif.
    Tendance d'une certaine durée assez puissante pour dominer la vie de l'esprit.
    On oppose parfois la passion à la raison, à ce qui est relatif non pas à un état affectif mais à un résultat mûr de la raison.
    Passion au sens classique (affect qui trouble et domine la raison) vs.
    passion au sens moderne (affect qui anime notre existence et exprime notre individualité).
    i.
    dans le sens courant, une passion est une tendance dominatrice, exclusive pour quelque chose, qui empĂȘche d’avoir une vue impartiale et globale sur son comportement.

    ii.
    [philosophie] dans la philosophie classique, chez descartes notamment, passion renvoie plus gĂ©nĂ©ralement Ă  la passivitĂ© du sujet, lorsqu’il subit les actions de son corps
    :
    aussi bien les sensations, les Ă©motions que les mouvements plus forts, comme la haine ou la jalousie.

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⭐ savoir

    Appréhender par un acte cognitif, à la fois conceptuellement et en organisant un systÚme rationnel.
    État de la conscience d'une personne qui sait, qui a pleine connaissance de quelque chose ; entendement, connaissance, relation entre le sujet qui pose l'acte de savoir et l'objet de pensĂ©e, point d'aboutissement, par opposition Ă  la certitude, Ă  la croyance, Ă  la foi ; Pouvoir affirmer l'existence de qqch.
    Du latin sapere
    :
    avoir de la saveur, de la pénétration, et par extension comprendre.
    Ce dont on peut faire la démonstration.
    Raison thĂ©orique pouvant ĂȘtre dĂ©montrĂ©e par quiconque en dĂ©tiennent les principes.
    Connaissance rationnelle fondée sur les principes de la logique et les lois de la nature [science], ou habileté technique [savoir-faire en un art, un métier ou un sport].
    Ensemble des connaissances acquises par l’étude, la comprĂ©hension progressive des choses.
    Connaissance acquise par l’expĂ©rience des choses.
    ConnaĂźtre complĂštement une chose, pouvoir affirmer son existence.
    Avoir dans l’esprit la reprĂ©sentation des connaissances que l’on possĂšde.
    Présenter quelque chose avec une relative certitude
    :
    savoir avec une proposition pour complément.
    Être en mesure de faire une chose, en avoir les capacitĂ©s
    :
    savoir avec un infinitif pour complément.
    Savoir / croire.

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connaissance

    Acte de la pensée qui saisit un objet par les sens ou non avec implication plus ou moins grande du sujet de la connaissance.
    Action ou acte de se faire une reprĂ©sentation, de s'informer ou d'ĂȘtre informĂ© de l'existence de quelque chose; l'idĂ©e ainsi formĂ©e.
    Action ou fait d'apprendre quelque chose par l'étude et/ou la pratique; résultat de cette action ou de ce fait
    :
    compétence en quelque chose, expérience de quelque chose; connaissance, savoir acquis(e).
    La connaissance est un chemin, une compréhension et appropriation, un questionnement, un doute, un dépouillement.
    Il faut parfois apprendre à désapprendre pour comprendre.
    La connaissance est le processus d'assimilation individuelle d'un savoir.
    Elle fait ainsi référence à des objets plus spécifiques mais surtout à l'expérience individuelle de ce savoir.
    La connaissance est un rapport actif au monde qui vise Ă  s’en faire une reprĂ©sentation et Ă  l’expliquer.
    Cette activitĂ© associe gĂ©nĂ©ralement l’action et la rĂ©flexion.
    Il existe divers types de connaissances plus ou moins efficaces, plus ou moins fiables et réalistes.
    activitĂ© par laquelle l’esprit humain organise les informations qu’il extrait du monde extĂ©rieur en cherchant Ă  en expliquer les causes, Ă  en Ă©tablir des lois.
    pour connaĂźtre objectivement la rĂ©alitĂ©, la connaissance doit Ă©galement se connaĂźtre elle-mĂȘme
    :
    sur quels principes elle repose, quelles méthodes elle utilise, quelles sont ses limites. = savoir différent de
    :
    croyance, opinion voir aussi vérité, démonstration, pensée, idée

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⭐ contrainte

    ÉlĂ©ment qui empĂȘche ou limite l’action.
    PhénomÚne violent qui pousse un individu à agir contre sa volonté.
    Pression sociale.
    On peut ĂȘtre contraint de se contraindre (contrainte nĂ©gative, imposĂ© par un autre) et dans certains cas, on peut acquĂ©rir une certaine libertĂ© en se contraignant (contrainte positive, imposĂ© par soi).
    Ex
    :
    arrĂȘter de fumer, si on est vĂ©ritablement libre on peut tout Ă  fait suivre cette contrainte.
    Contrainte / obligation.
    une contrainte est une soumission par la force.
    Être contraint, c’est subir les choix d’un autre. exemple
    :
    sous une dictature, le peuple n’est pas obligĂ© d’obĂ©ir aux ordres, il y est contraint. À ne pas confondre avec une obligation, qui est la consĂ©quence d’une dĂ©cision libre et volontaire.
    j’obĂ©is ou je respecte mes obligations, je ne m’y soumets pas.
    en effet, une obligation renvoie Ă  une loi morale ou juridique qui correspond Ă  ma volontĂ© et Ă  mon intĂ©rĂȘt. exemple
    :
    un citoyen a l’obligation d’aller voter aux Ă©lections.
    ce devoir lui permet de réaliser sa liberté politique, mais il peut aussi le refuser. différent de
    :
    obligation, autonomie voir aussi obéissance, soumission

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technique

    Ensemble des moyens produits par l’homme pour satisfaire ses besoins.
    Ensemble particulier de procĂ©dĂ©s permettant d’obtenir un rĂ©sultat dĂ©terminĂ©. (adjectif) SpĂ©cialisĂ©, qui relĂšve d’un domaine ou activitĂ©. Exemple(s) Bien faire la cuisine suppose de connaĂźtre plusieurs techniques culinaires. Je ne connais pas tous les termes techniques de la mĂ©decine.
    i.
    la technique dĂ©signe Ă  la fois la production d’objets, leur utilisation et les mĂ©thodes nĂ©cessaires Ă  acquĂ©rir.
    par opposition Ă  l’art au sens moderne, la technique vise l’utilitĂ© et l’efficacitĂ© ; elle est transmissible ; elle est inventĂ©e par l’homme.

    ii.
    la technique peut ainsi ĂȘtre distinguĂ©e, premiĂšrement, de la nature
    :
    elle dĂ©signe des procĂ©dĂ©s inventĂ©s visant Ă  produire des objets qui n’existent pas naturellement.
    la production d’outils a ainsi pour objectif d’augmenter la puissance de l’homme (hache, marteau, arc, Ă©pĂ©e
) ou de lui faciliter la vie (machine Ă  laver
). i

    ii.
    la technique a été distinguée deuxiÚmement de la science
    :
    elle serait un savoir-faire, tandis que la science dĂ©signerait la connaissance pure, indĂ©pendamment de ses applications Ă©ventuelles (l’ingĂ©nieur serait ainsi l’homme de la technique, et le chercheur l’homme de la science).
    mais cette distinction traditionnelle est remise en cause par l’imbrication de plus en plus forte entre la science et la technique. voir aussi art, science

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bonheur

    Bonheur (satisfaction globale, durable, qui provient d'un jugement général sur la vie) vs.
    plaisir (satisfaction partielle, éphémÚre, qui provient d'un fait particulier).
    Bonheur comme accumulation quantitative de plaisirs / bonheur comme intensité qualitative d'existence.
    Bonheur comme idéal de l'imagination ? Idéal de la raison (Kant).
    Le bonheur comme norme
    :
    norme politique (droit au bonheur), norme sociale, norme Ă©conomique.
    Faveur, chance.
    Contentement, satisfaction, plaisir.
    État de l’ñme pleinement satisfaite.
    le bonheur est le but que tous les hommes désirent atteindre.
    il correspond au souverain bien, c’est-Ă -dire au bien suprĂȘme qui commande tous les autres.
    si un tel idĂ©al a du sens, il ne peut pas dĂ©pendre seulement de la chance, mais il doit s’appuyer sur la rĂ©flexion, le mĂ©rite, l’exercice.
    de plus, le bonheur renverrait Ă  des critĂšres objectifs
    :
    toute vie ne peut pas ĂȘtre jugĂ©e heureuse.
    pour l’ĂȘtre, elle doit prendre en compte les caractĂ©ristiques d’une existence authentique
    :
    une vie heureuse serait une vie qui permet l’épanouissement, le dĂ©veloppement des qualitĂ©s humaines. en revanche, il n’existe pas, dans l’histoire de la philosophie, d’accord gĂ©nĂ©ral sur le contenu du bonheur, ni sur les moyens de l’atteindre. voir aussi bĂ©atitude, fĂ©licitĂ©, contentement, joie, extase, souverain bien

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conscience

    Conscience-A (conscience d'accÚs, la possibilité de relier les différents sens et éléments du champ perceptible) vs.
    conscience-P (conscience phénoménale, l'effet que ça fait) (N.
    Block).
    La conscience comme activitĂ© mentale et ses diffĂ©rentes formes comme le fait de ressentir (l’expĂ©rience vĂ©cue, les qualia), construire des reprĂ©sentations mentales (l’imagerie mentale, les croyances, les dĂ©sirs), rĂ©flĂ©chir (le raisonnement, la mĂ©tacognition).
    Mauvaise conscience (Nietzsche).
    Sens 1
    :
    fait de percevoir ce qu'on est soi-mĂȘme et ce qui se passe autour de soi.
    Sens 2
    :
    conscience morale.
    Propriété qu'aurait l'esprit humain de porter des jugements normatifs immédiats sur les actions (c'est bien, c'est mal).
    C'est en ce sens qu'on parle de la voix de la conscience.
    i.
    [psychologie, philosophie] la conscience au sens psychologique est cette capacité de se rendre compte de ce qui se passe en soi et, par suite, de ce qui se passe hors de soi. exemple
    :
    si je somnole, je perds une grande part de ma conscience et de ce fait mĂȘme, je ne sais plus exactement ce qui se passe hors de moi. a.
    conscience de soi
    :
    capacité à faire un retour sur soi, pour étudier ses pensées, ses sentiments. différent de
    :
    inconscient, en-soi voir aussi cogito, intentionnalité, miroir b.
    conscience immédiate
    :
    la conscience immĂ©diate, c’est notre relation au monde, nous sommes conscients des objets qui nous entourent, nous les percevons, nous rĂ©agissons en leur prĂ©sence. c.
    conscience réfléchie
    :
    la conscience rĂ©flĂ©chie consiste Ă  nous percevoir nous-mĂȘmes comme percevant. exemple
    :
    quand nous disons « j’ai froid », nous ne saisissons pas seulement la sensation de froid, nous nous saisissons nous-mĂȘmes comme ayant froid.

    ii.
    [morale] la conscience au sens moral est la capacitĂ© de juger par soi-mĂȘme du bien et du mal, d’évaluer chacune de ses actions, non pas selon ce que les autres en disent, mais « en son for intĂ©rieur ». voir aussi mƓurs, dĂ©ontologie

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temps

    Temps subjectif / temps objectif.
    Théorie dynamique vs.
    théorie statique du temps.
    Le temps et la Durée (Bergson).
    sont donc incommensurables.
    mais il est trùs difficile, voire impossible, de percevoir le temps sans inscrire ses marques dans l’espace
    :
    par exemple, je sais qu’il est plus de midi (temps) par la position du soleil dans le ciel (espace).
    de mĂȘme, un cadran solaire, un sablier ou une montre Ă  aiguilles sont des figurations spatiales du temps.
    d’oĂč le problĂšme essentiel
    :
    concevoir le temps en lui-mĂȘme sans utiliser des transcriptions spatiales.

    ii.
    [temps et durĂ©e] le temps est une dimension objective de l’univers
    :
    soit le devenir objectif des choses, soit la mesure de la distance entre deux Ă©tats de choses.
    mais le temps se donne aussi Ă  nous comme durĂ©e, c’est-Ă -dire comme un Ă©coulement continu de nos Ă©tats de conscience. voir aussi durĂ©e, irrĂ©versibilitĂ© i

    ii.
    [kant] chez kant, le temps ainsi que l’espace constituent les deux formes a priori de la sensibilitĂ©.
    c’est-Ă -dire que le temps et l’espace n’appartiennent pas au monde en soi, mais au sujet percevant. voir aussi transcendantal, intuition, catĂ©gories, phĂ©nomĂšne, monde en soi, noumĂšne

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⭐ identité

    Voir la conception non-substantialiste de l'identité personnelle.
    Identité pour soi / identité pour autrui.
    L'identité narrative.
    i.
    [psychologie] avoir conscience de soi, c’est se bĂątir une identitĂ© personnelle, se construire comme individu.
    or ĂȘtre soi-mĂȘme, c’est Ă  la fois ĂȘtre un, ĂȘtre unique et rester la mĂȘme personne.
    l’identitĂ© personnelle renvoie tout d’abord Ă  l’unitĂ© du sujet. exemple
    :
    il ne suffit pas que le corps soit objectivement un pour ĂȘtre perçu subjectivement de l’intĂ©rieur, comme unifiĂ©.
    le nourrisson l’apprend progressivement.
    l’identitĂ© implique Ă©galement l’unicitĂ© (ĂȘtre unique et diffĂ©rent des autres) et l’ipsĂ©itĂ© (rester le mĂȘme Ă  travers les changements de la vie). voir aussi unicitĂ©, ipsĂ©itĂ©, conscience de soi (conscience, i, a.), personne, personnage, personnalitĂ©

    ii.
    [logique] principe d’identitĂ©
    :
    principe logique fondamental selon lequel une chose ne peut ĂȘtre Ă  la fois ce qu’elle est et son contraire.
    « a = a », ou plutÎt « a est a ».
    c’est un des trois principes qui, dans la logique antique, fondent tout raisonnement possible, avec le principe de non-contradiction (une proposition ne peut ĂȘtre Ă  la fois vraie et fausse) et le principe du tiers-exclu (entre une proposition et sa nĂ©gation, il ne peut y avoir une troisiĂšme voie ; ou bien l’une ou bien l’autre est vraie). voir aussi logique, proposition, principe, tiers-exclu, principe de non-contradiction

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science

    La science
    :
    invention d'hypothÚses et démarche critique à opposer à des certitudes.
    i.
    [au singulier] au singulier, le mot pose problĂšme
    :
    il est d’abord synonyme de connaissance, de savoir en gĂ©nĂ©ral.
    lorsqu’il dĂ©signe le domaine proprement scientifique, le terme est porteur d’équivoque
    :
    peut-on rĂ©unir sous une seule dĂ©nomination des disciplines aussi diffĂ©rentes, des mĂ©tiers si divers, des mĂ©thodes si divergentes ? ce qui justifie probablement le singulier du mot « science », c’est l’existence d’une communautĂ© scientifique qui, Ă  dĂ©faut de mĂ©thodes et de pratiques semblables, partage des idĂ©aux d’indĂ©pendance et d’objectivitĂ© transmis par une histoire, et des habitudes de communication (revues, colloques, Ă©changes
), traduisant un travail nĂ©cessairement collectif et critique, qui n’a guĂšre d’équivalent dans les mondes artistique, littĂ©raire ou philosophique.
    il n’y a pas de science solitaire, ne serait-ce que parce que la rĂ©vision permanente des savoirs et des mĂ©thodes fait partie de l’horizon de la recherche, et que cette rĂ©vision est Ă©troitement liĂ©e au travail collectif.
    dĂšs lors, la science, qui s’appuie selon des degrĂ©s divers sur le pur raisonnement, l’observation, la thĂ©orie et l’expĂ©rimentation, rĂ©alise son unitĂ© effective dans une histoire commune, celle de l’idĂ©al scientifique de neutralitĂ© et d’objectivitĂ© dans l’explication du rĂ©el.

    ii.
    [au pluriel] au pluriel, les sciences renvoient Ă  la diversitĂ© des disciplines scientifiques, en raison de leurs objets d’étude diffĂ©rents.
    elles sont regroupées classiquement en trois catégories : a.
    expérimentales : voir sciences expérimentales b.
    formelles : voir sciences formelles c.
    humaines : voir sciences humaines

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histoire

    L'histoire comme discipline / l'histoire comme réalité / l'histoire comme récit.
    histoire se dit en deux sens différents
    :
    1) la science de l’histoire ;
    2) la rĂ©alitĂ© du devenir qui est l’objet de cette science.
    comme le dit aron, « l’homme est Ă  la fois le sujet et l’objet de la conscience historique » (dimensions de la conscience historique).

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artiste

    ingénieur / artisan / artiste.
    L'oeuvre d'art comme support pour la catharsis. qui pratique un des beaux-arts.
    cette notion est relativement récente.

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satisfaire

    Mettre qqn (possiblement soi-mĂȘme) dans un Ă©tat agrĂ©able en accomplissant ce qu’il dĂ©sire, en lui procurant ce qu’il attend.
    S’acquitter de ce qui est exigĂ© par qqch.

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desirs

    Recherche d'un objet que l'on imagine ou que l'on sait ĂȘtre source de satisfaction.
    Le désir se distingue du besoin.
    Ne pas satisfaire un besoin conduit Ă  la mort.
    Ne pas satisfaire un désir n'est pas mortel.
    Les dĂ©sirs vains (Épicure). il y a dĂ©sir quand, visant un objet, je vise Ă  travers lui autre chose que lui, un inconnu qui s’ouvre par l’intermĂ©diaire de signes que je perçois confusĂ©ment.
    ce que le dĂ©sir met en jeu est moins un manque de quelque chose qu’une recherche de soi, un « manque Ă  ĂȘtre ».
    il appartient alors Ă  son essence de ne pouvoir ĂȘtre satisfait, contrairement au besoin.
    il est une recherche sans fin.
    de plus, le dĂ©sir met en jeu le dĂ©sir de l’autre. exemple
    :
    la concurrence, la jalousie montrent que l’on dĂ©sire souvent ce que les autres dĂ©sirent, Ă  tel point que parfois le fait qu’autrui dĂ©sire un objet est ce qui rend cet objet dĂ©sirable. diffĂ©rent de
    :
    besoin voir aussi liberté, bonheur, appétit

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douter

    État de l'esprit quand nous nous demandons si un fait est rĂ©el ou non, si une proposition est vraie ou non.
    Douter n'est pas nier
    :
    la négation est une certitude, le doute revient à admettre qu'on ne sait pas.
    Doute radical.
    Doute raisonnable / doute déraisonnable.
    Ne pas tenir pour certaine la réalité de qqch.
    Être dans le doute, ne pas avoir confiance en qqch, en qqn.
    Avoir quelques indices, quelques informations pouvant laisser soupçonner ce que l’on redoute
    :
    se douter de/que.
    PrĂ©voir une chose, une situation, supposer de l’issue de qqch
    :
    avec la préposition « en ».

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heureux

    Qui jouit d’un bonheur durable ; dont l’existence est remplie de plaisirs et de satisfactions qui apportent le bonheur.
    Qui a de la chance, qui est favorisé par le sort.
    Qui est agrĂ©able en parlant d’un lieu, d’un espace de temps qui procure du plaisir.
    Qui est annonciateur de rĂ©ussite, de succĂšs, d’une issue favorable.

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⭐ principe

    Origine, source d’une chose, commencement.
    Raison d’ĂȘtre d’une chose.
    RÚgle définissant une ligne de conduite et correspondant le plus souvent à une prise de position morale.
    Fait, disposition dĂ©finissant le point de dĂ©part d’une discussion, d’un dĂ©bat pouvant conduire Ă  un accord, une entente, une nĂ©gociation.
    Vérité premiÚre dont d'autres vérités dépendent.
    i.
    [logique] un principe est une proposition de base, qui sert de point de départ à une déduction.
    euclide distinguait comme principes les définitions, les axiomes, les postulats.

    ii.
    [morale et politique] rÚgle fondamentale à partir de laquelle des devoirs, des droits sont définis.

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principes

    Origine, source d’une chose, commencement.
    Raison d’ĂȘtre d’une chose.
    RÚgle définissant une ligne de conduite et correspondant le plus souvent à une prise de position morale.
    Fait, disposition dĂ©finissant le point de dĂ©part d’une discussion, d’un dĂ©bat pouvant conduire Ă  un accord, une entente, une nĂ©gociation.
    Vérité premiÚre dont d'autres vérités dépendent.

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plus

    D’une maniĂšre supĂ©rieure en qualitĂ©, ou en quantitĂ©.
    Supériorité de quantité ou de qualité.
    En parlant d’ĂȘtres animĂ©s ou inanimĂ©s, davantage.
    Le plus, le maximum.
    Un plus, qqch en plus qui améliore, vient arranger ou parfaire.

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verites

    Vérité s'oppose à fausseté ou erreur.
    Le mensonge s'oppose non à la vérité mais à la véracité.
    L'erreur est simplement le fait de tenir pour vrai quelque chose qui ne l'est pas.
    Vérité / certitude.
    Vérité / réalité.
    Vérité correspondance / vérité cohérence / vérité pragmatique.
    Vérité de fait / vérité de raison.
    Relativisme de la vérité / scepticisme.
    Vérité / opinion.

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oubli

    Défaillance momentanée ou définitive de la mémoire.
    Manquement à ce que l’on est tenu de faire, notamment aux rùgles, aux usages.
    Fait d’avoir oubliĂ© qqch.
    Fait de ne plus tenir compte d’un fait passĂ© ; le pardon.
    Il y a une différence entre l'oubli qui est là à cause d'une incapacité subie à se remémorer, et l'oubli volontaire pour passer à autre chose.
    i.
    défaillance de la mémoire, soit temporaire, ponctuelle, soit plus durable.

    ii.
    [pathologie] perte accidentelle de la mémoire.
    ce peut ĂȘtre la perte de la mĂ©moire des souvenirs (amnĂ©sie), des formes perceptives (agnosie), de la mĂ©moire des gestes (apraxie). voir aussi amnĂ©sie, agnosie i

    ii.
    [psychanalyse] freud inclut les oublis dans la catégorie générale des actes manqués.
    les oublis sont les manifestations de désirs inconscients, cherchant à effacer un souvenir désagréable ou refoulé. voir aussi actes manqués

    i

    v.
    [psychologie] l’oubli peut traduire une fonction normale de sĂ©lection qui conduit Ă  ne garder en mĂ©moire que les choses essentielles. exemple
    :
    l’apprentissage d’une leçon suppose qu’on choisisse ce qu’il convient de garder en mĂ©moire, afin de ne pas surcharger celle-ci de choses inutiles.

    v.
    [morale] l’oubli peut prendre un sens positif en morale, lorsqu’il dĂ©signe le pardon vis-Ă -vis des autres, ou bien encore le « travail du deuil », la « rĂ©silience », destinĂ©s Ă  oublier des Ă©vĂ©nements traumatisants et Ă  rĂ©apprendre Ă  vivre. diffĂ©rent de
    :
    ressentiment, rancune, esprit de vengeance ; fixation, nostalgie

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entendre

    Percevoir par le sens de l’ouïe un son.
    Être compris.
    Écouter ses propres paroles.
    S’accorder avec quelqu’un pour faire qqch, sur qqch.
    Se comprendre.
    Sympathiser, fraterniser (avec qqn).

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s'entendre

    Percevoir par le sens de l’ouïe un son.
    Être compris.
    Écouter ses propres paroles.
    S’accorder avec quelqu’un pour faire qqch, sur qqch.
    Se comprendre.
    Sympathiser, fraterniser (avec qqn).

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tromper

    Induire qqn en erreur par artifice.
    Faire tomber dans l’erreur par une fausse apparence.

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désespoir

    Sentiment d’une personne qui perd un espoir ou tout espoir de faire qqch.
    État d’accablement profond de la personne qui est dĂ©sespĂ©rĂ©e, au comble de l’affliction, du chagrin.

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penser

    Appliquer son esprit Ă  concevoir, Ă  juger qqch.
    Concevoir une chose en vue de la réaliser.
    Avoir la personne ou la chose prĂ©sente Ă  l’esprit.
    Exercer la faculté de concevoir, de juger.

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pensée

    Conception de l’esprit, idĂ©e, issue de l’intelligence humaine.
    Action de penser.
    La faculté de penser.
    i.
    [sens large] au sens large, la pensĂ©e correspond Ă  toute rĂ©alitĂ© mentale, c’est-Ă -dire psychique, de quelque nature qu’elle soit (imaginaire, mnĂ©sique, sensorielle, intellectuelle, affective
).
    c’est en ce sens que descartes affirme Ă  propos du cogito, au dĂ©but de la deuxiĂšme mĂ©ditation mĂ©taphysique
    :
    « qu’est-ce qu’une chose qui pense ? c’est une chose qui doute, qui entend, qui conçoit, qui affirme, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent.
    » différent de
    :
    réalité corporelle, corps voir aussi dualisme

    ii.
    [sens moyen] la pensĂ©e dĂ©signe tous les processus cognitifs et s’identifie Ă  l’intelligence (au sens courant de capacitĂ© de rĂ©flĂ©chir). exemple
    :
    penser aux moyens nécessaires pour fonder une entreprise. différent de
    :
    émotion, sentiment, volonté voir aussi intelligence i

    ii.
    [sens strict] se dit de la raison et de l’entendement en tant que source de raisonnements stricts, susceptibles de produire des connaissances adĂ©quates de la rĂ©alitĂ©.
    ici « pensĂ©e » s’oppose Ă  la simple opinion, aux prĂ©jugĂ©s, aux idĂ©es obscures, etc. exemple
    :
    c’est par la pensĂ©e que l’homme a compris que la terre Ă©tait une sphĂšre et a rĂ©solu le problĂšme des antipodes
    :
    pourquoi les hommes de l’autre hĂ©misphĂšre n’ont-ils pas la tĂȘte en bas ? diffĂ©rent de
    :
    sensation, perception, imagination, mémoire voir aussi entendement, concept, catégories

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pensées

    Conception de l’esprit, idĂ©e, issue de l’intelligence humaine.
    Action de penser.
    La faculté de penser.

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vivre

    Exister, ĂȘtre en vie.
    Mener son existence de telle maniĂšre, selon tels souhaits, tels critĂšres.

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vie

    ActivitĂ© spontanĂ©e propre aux ĂȘtres organisĂ©s, qui se manifeste chez tous par les fonctions de nutrition et de reproduction, auxquelles s’ajoutent les fonctions de relation chez les animaux, et chez l’homme la raison et le libre arbitre.
    Durée, succession des phénomÚnes par lesquels cette activité se manifeste.
    Maniùre de vivre, d’organiser son existence, dans telles ou telles conditions.
    Partie de l’existence d’une personne ou d’un groupe, considĂ©rĂ©e du point de vue de son activitĂ©, de son organisation, de ses particularitĂ©s au regard de la sociĂ©tĂ©.
    Moyens matĂ©riels permettant d’assurer l’existence d’un ĂȘtre vivant.

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vies

    ActivitĂ© spontanĂ©e propre aux ĂȘtres organisĂ©s, qui se manifeste chez tous par les fonctions de nutrition et de reproduction, auxquelles s’ajoutent les fonctions de relation chez les animaux, et chez l’homme la raison et le libre arbitre.
    Durée, succession des phénomÚnes par lesquels cette activité se manifeste.
    Maniùre de vivre, d’organiser son existence, dans telles ou telles conditions.
    Partie de l’existence d’une personne ou d’un groupe, considĂ©rĂ©e du point de vue de son activitĂ©, de son organisation, de ses particularitĂ©s au regard de la sociĂ©tĂ©.
    Moyens matĂ©riels permettant d’assurer l’existence d’un ĂȘtre vivant.

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abord

    En premier lieu.
    Au préalable.
    Essentiellement.
    Différence entre premier chronologiquement et premier dans l'ordre de l'importance.

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gouverner

    Diriger une embarcation Ă  l’aide du gouvernail pour le maintenir Ă  un cap dĂ©terminĂ©.
    Diriger la conduite des choses, des personnes.
    Diriger les affaires de l’État.
    Imposer tel cas, tel mode Ă  un mot.

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rĂȘver

    Laisser aller sa pensée au hasard, laisser courir son imagination.
    S’absorber dans une pensĂ©e et imaginer ce que l’on dĂ©sire.
    Voir en rĂȘve pendant le sommeil.

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rĂȘve

    Laisser aller sa pensée au hasard, laisser courir son imagination.
    S’absorber dans une pensĂ©e et imaginer ce que l’on dĂ©sire.
    Voir en rĂȘve pendant le sommeil.
    i.
    pendant longtemps, le rĂȘve a Ă©tĂ© pris dans un sens prĂ©monitoire.
    lorsqu’un gĂ©nĂ©ral faisait un rĂȘve avant une bataille, il Ă©tait indispensable qu’il soit analysĂ©, car le futur de la bataille Ă©tait en jeu (oniromancie).

    ii.
    [psychanalyse] le rĂȘve, selon freud, est « la voie royale qui mĂšne Ă  l’inconscient ».
    pour lui, le rĂȘve ne parle pas d’une rĂ©alitĂ© Ă©trange, il ne parle pas du futur, mais il parle du psychisme du rĂȘveur, et, en particulier, de son inconscient.
    le rĂȘve traduit sous une forme incohĂ©rente des donnĂ©es de l’inconscient du rĂȘveur.

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gouvernés

    Diriger une embarcation Ă  l’aide du gouvernail pour le maintenir Ă  un cap dĂ©terminĂ©.
    Diriger la conduite des choses, des personnes.
    Diriger les affaires de l’État.
    Imposer tel cas, tel mode Ă  un mot.

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doivent

    Ce qu'il faut faire.
    C'est une obligation (logique, morale) et pas seulement une permission.
    Relative Ă  une ou plusieurs rĂšges, Ă  une ou plusieurs lois ou rĂšglementations.
    Obligation morale considĂ©rĂ©e en elle-mĂȘme et non par rapport Ă  son objet.

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doivent-ils

    Ce qu'il faut faire.
    C'est une obligation (logique, morale) et pas seulement une permission.
    Relative Ă  une ou plusieurs rĂšges, Ă  une ou plusieurs lois ou rĂšglementations.
    Obligation morale considĂ©rĂ©e en elle-mĂȘme et non par rapport Ă  son objet.

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concevoir

    Concevoir, c'est la capacitĂ© de pouvoir former le concept d'une figure aussi complexe qu'un chiliogone (polygone de mille cĂŽtĂ©s) ou mĂȘme d'un myriogone (polygone de dix mille cĂŽtĂ©s).
    Former dans son esprit, une idée de qqch.
    L'imagination, quant à elle, sera dans l'incapacité de former une image claire et distincte de figures aussi complexes.

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sans

    Absence, manque d’une personne ou de plusieurs personnes.
    Absence d’une chose superflue.
    Manque d’une chose nĂ©cessaire.
    Suivi d’un infinitif
    :
    absence de la maniĂšre d’ĂȘtre ou d’agir indiquĂ©e par cet infinitif.
    Suivi de la conjonction que (+ subj.)
    :
    avec la mĂȘme valeur que ci-dessus.

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illusion

    Erreur des sens ou de l’esprit qui fait prendre l’apparence pour la rĂ©alitĂ©.
    Fausse apparence attribuée à une puissance surnaturelle.
    i.
    de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’illusion occupe une place intermĂ©diaire entre l’erreur et le mensonge, car elle n’est ni totalement volontaire, ni totalement involontaire.
    c’est une erreur qu’il ne suffit pas de reconnaütre pour qu’elle disparaisse : a.
    soit parce que cette erreur est liĂ©e Ă  un mĂ©canisme biologique (telles les illusions d’optique) ; b.
    soit parce qu’elle rĂ©pond Ă  une nĂ©cessitĂ© vitale (par exemple, la confiance absolue des jeunes enfants envers leurs parents) ; c.
    soit encore parce qu’elle est liĂ©e Ă  un dĂ©sir fondamental de l’individu (c’est le cas des illusions amoureuses). voir aussi erreur, mensonge

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illusions

    Erreur des sens ou de l’esprit qui fait prendre l’apparence pour la rĂ©alitĂ©.
    Fausse apparence attribuée à une puissance surnaturelle.

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devoirs

    Ce qu'il faut faire.
    C'est une obligation (logique, morale) et pas seulement une permission.
    Relative à une ou plusieurs rÚges, à une ou plusieurs lois ou réglementations.
    Obligation morale considĂ©rĂ©e en elle-mĂȘme et non par rapport Ă  son objet.
    Obligation Ă  laquelle l’individu se soumet, selon un impĂ©ratif de conscience, pour accomplir ou respecter ce qui est prescrit dans un code moral, lĂ©gal ou religieux.
    Exercice que doit faire un écolier, un collégien, un lycéen.
    Association d’ouvriers unis par les liens du compagnonnage.
    Marque de respect, de politesse envers qqn.

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reconnaitre

    Retrouver dans sa mémoire, comme déjà connue une personne, une chose.
    Admettre une chose, une personne d’abord mĂ©connue.
    Chercher à connaßtre, à déterminer une position inconnue.
    TĂ©moigner qu’on est redevable envers qqn d’un bienfait, d’un service rendu.

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renoncer

    Abandonner dĂ©finitivement quelque chose, s’en dĂ©sister, cesser d’y prĂ©tendre.
    Renier, désavouer.
    Résilier un bail ; donner congé à un locataire.

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justice

    Justice (nom commun) CaractĂšre de ce qui est juste
    :
    par conformité au droit positif.
    Syn.
    légalité.
    par conformitĂ© Ă  un idĂ©al d’égalitĂ© et d’ordre.
    Syn.
    légitimité.
    IdĂ©al ou principe normatif qui rĂ©git l’action.
    Vertu qui mĂšne Ă  rĂ©aliser la justice, Ă  respecter l’ordre et les autres.
    Pouvoir judiciaire.
    Ensemble des institutions qui font appliquer le droit positif et sanctionnent sa transgression.
    Qui en est rapport avec la justice.
    Qui a de la justesse, qui est exact.
    le concept de justice renvoie à différents niveaux de réalité. a.
    un niveau moral
    :
    la justice peut ĂȘtre conçue comme un sentiment subjectif, ou encore comme une vertu morale qui nous pousse Ă  respecter certains principes
    :
    donner Ă  chacun ce qui lui est dĂ», ne pas punir l’innocent, etc. b.
    un niveau juridique
    :
    c’est l’institution judiciaire dont le principe fondamental, en dehors du respect de la lĂ©galitĂ©, est l’équitĂ©. c.
    un niveau politique
    :
    il s’agit d’organiser le fondement du pouvoir et garantir sa lĂ©gitimitĂ©, de sorte que ses actes puissent ĂȘtre acceptĂ©s par les citoyens. d.
    un niveau social
    :
    la justice sociale vise la redistribution des richesses d’une nation, dans le but de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s et de donner Ă  chacun les mĂȘmes chances de rĂ©ussir. voir aussi justice (vertu de), droit, devoir

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connait

    Acte de la pensée qui saisit un objet par les sens ou non avec implication plus ou moins grande du sujet de la connaissance.
    Action ou acte de se faire une reprĂ©sentation, de s'informer ou d'ĂȘtre informĂ© de l'existence de quelque chose; l'idĂ©e ainsi formĂ©e.
    Action ou fait d'apprendre quelque chose par l'étude et/ou la pratique; résultat de cette action ou de ce fait
    :
    compétence en quelque chose, expérience de quelque chose; connaissance, savoir acquis(e).
    La connaissance est un chemin, une compréhension et appropriation, un questionnement, un doute, un dépouillement.
    Il faut parfois apprendre à désapprendre pour comprendre.
    La connaissance est le processus d'assimilation individuelle d'un savoir.
    Elle fait ainsi référence à des objets plus spécifiques mais surtout à l'expérience individuelle de ce savoir.
    La connaissance est un rapport actif au monde qui vise Ă  s’en faire une reprĂ©sentation et Ă  l’expliquer.
    Cette activitĂ© associe gĂ©nĂ©ralement l’action et la rĂ©flexion.
    Il existe divers types de connaissances plus ou moins efficaces, plus ou moins fiables et réalistes.

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connaitre

    Acte de la pensée qui saisit un objet par les sens ou non avec implication plus ou moins grande du sujet de la connaissance.
    Action ou acte de se faire une reprĂ©sentation, de s'informer ou d'ĂȘtre informĂ© de l'existence de quelque chose; l'idĂ©e ainsi formĂ©e.
    Action ou fait d'apprendre quelque chose par l'étude et/ou la pratique; résultat de cette action ou de ce fait
    :
    compétence en quelque chose, expérience de quelque chose; connaissance, savoir acquis(e).
    La connaissance est un chemin, une compréhension et appropriation, un questionnement, un doute, un dépouillement.
    Il faut parfois apprendre à désapprendre pour comprendre.
    La connaissance est le processus d'assimilation individuelle d'un savoir.
    Elle fait ainsi référence à des objets plus spécifiques mais surtout à l'expérience individuelle de ce savoir.
    La connaissance est un rapport actif au monde qui vise Ă  s’en faire une reprĂ©sentation et Ă  l’expliquer.
    Cette activitĂ© associe gĂ©nĂ©ralement l’action et la rĂ©flexion.
    Il existe divers types de connaissances plus ou moins efficaces, plus ou moins fiables et réalistes.

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parler

    user de la faculté du langage ; proférer, prononcer, articuler des mots.
    | imiter le langage de l’homme, en parlant de certains oiseaux comme les perroquets, les sansonnets, les geais, les pies, etc.
    | exprimer sa pensĂ©e en articulant les mots d’une langue.
    | s’exprimer sur certains sujets.
    | adresser la parole, avoir un entretien, converser.
    | s’entretenir de.
    | révéler, dévoiler quelque chose.
    | expliquer ses sentiments, sa pensée, déclarer son intention, sa volonté.
    | intervenir, prendre la parole pour ou contre quelqu’un ou quelque chose.
    | prononcer un discours, prendre la parole en public.
    | expliquer sa pensée par écrit.
    | manifester ses sentiments, ses pensées par un autre moyen que celui de la parole.
    | provoquer des Ă©motions, des sentiments en parlant des choses qui ont ou qui semblent avoir une sorte de langage.
    | démontrer ou confirmer ses qualités.
    | se servir d’un langage.
    | s’entretenir de quelque chose, en raisonner, en discourir.
    dans ce cas on ne met jamais l’article devant le nom.
    | Être sceptique sur le sujet.
    forme transitive de tu parles.
    | forme de langage particuliÚre à une catégorie sociale, une profession, une région
 | parler (sens général).
    | parler (sens général).
    | essayer de parler correctement.
    | s’écouter parler.

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est-ce

    forme interrogative de c'est.

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combler

    remplir jusque par dessus les bords.
    | faire que ce qui Ă©tait creux ne le soit plus.
    | remplir un vide, compenser un défaut.
    | satisfaire ; exaucer.
    | charger.
    | mettre le comble Ă  quelque chose, le rendre complet.
    | maintenir le chargement d’une charrette au moyen d’un comble (genre de grosse corde).

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tous

    qui comprend l’intĂ©gritĂ©, l’entiĂšretĂ©, la totalitĂ© d’une chose considĂ©rĂ©e par rapport au nombre, Ă  l’étendue ou Ă  l’intensitĂ© de l’énergie.
    | chaque, n’importe quel.
    il est alors devant le nom sans article.
    | entiÚrement, complÚtement, sans exception, sans réserve, tout à fait.
    | exactement ; trÚs précisément.
    — dans ce sens, il est suivi de premier ou dernier.
    | renforce le gérondif (en participe présent) pour mieux marquer la simultanéité.
    | suivi d’un adjectif ou d’un nom, puis de la conjonction que, marque une opposition ou une concession ; Ă©quivaut alors Ă  si.
    | trĂšs.
    | toute chose, toute sorte de choses.
    | tout le monde, l’ensemble des personnes, d’une collectivitĂ©.
    | ensemble des personnes, des choses dont on vient de parler.
    | emphase de la totalité du pronom personnel précédent.
    | l’ensemble, la totalitĂ©.
    | tout le monde, tous les gens ; l’ensemble de l’humanitĂ©.
    | ensemble, la somme des parties, une chose divisible considérée en son entier.
    | l’ensemble, aprĂšs l’énumĂ©ration de plusieurs choses, des parties jointes toutes ensemble.
    | ce qu’il y a de principal, de plus important dans une chose.
    | le mot entier proposé en charade.
    | le champ et ses charges, en parlant d’une autre charge superposĂ©e.
    | troisiĂšme partie qui se joue aprĂšs qu’un des deux joueurs a perdu partie et revanche, et oĂč l’on joue autant d’argent que l’on en a jouĂ© dans les deux premiĂšres parties ensemble.
    | rabatteur, racoleur.
    | revendeur de billets.
    | vendre avec insistance.
    | vendre au marché noir.
    | racoler, vendre des pronostics.
    | vanter, clamer.
    | adjectif indiquant la totalité, l'entiÚreté, tout.

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travers

    passer Ă  travers, d’un cĂŽtĂ© Ă  l’autre.
    | changer de cÎté dans une rue, sur une route.
    | percer de part en part.
    | Être au travers de quelque chose.
    | passer Ă  travers, passer par.
    | susciter des obstacles pour empĂȘcher le succĂšs de quelque entreprise.
    | présenter le travers.
    | se mettre de travers.

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nous

    pronom de la premiĂšre personne du pluriel, incluant le locuteur ainsi que d’autres personnes au nom de qui il parle, utilisable en sujet, en complĂ©ment d’objet, ou en tant que pronom tonique pour marquer l’insistance sur la personne.
    | se dit souvent pour dĂ©signer une collectivitĂ© dont fait partie la personne qui parle, qu’il s’agisse de l’humanitĂ©, d’un pays, d’une province, d’une famille, ou encore de gens ayant en commun des idĂ©es, des croyances, une formation, des habitudes, etc.
    | il s’emploie aussi quelquefois, dans le registre familier, au lieu du pronom personnel il ou elle.
    | À l’époque des rois, remplaçait le singulier je ou moi dans les lois, dans les ordonnances, etc.
    il s’emploie encore par les Ă©vĂȘques dans leurs mandements, et en gĂ©nĂ©ral par les personnes qui ont caractĂšre et autoritĂ© (voir nous de majestĂ©).
    | pronom personnel sujet de la deuxiĂšme personne du singulier, tu.
    | dans les romans, essais, travaux universitaires, remplace les pronoms je, me, moi pour désigner l'auteur du texte (voir nous de modestie).
    | collectivité, souvent nationale, vue par ses propres membres, par opposition à un ou plusieurs groupes perçus comme extérieurs ou étrangers.
    | variante tardive de .
    | nous.

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obtiendrons

    premiĂšre personne du pluriel du futur de obtenir.

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travail

    labeur, application à une tñche, effort soutenu pour faire quelque chose, en parlant de l’esprit comme du corps.
    | activité professionnelle ; emploi.
    | maniĂšre dont on travaille habituellement.
    | ouvrage mĂȘme, de quelque nature qu’il soit, qui est produit par le labeur.
    | ouvrage de l’esprit, Ă©tude historique, philosophique ou scientifique.
    — il est alors souvent au pluriel.
    | maniùre dont l’ouvrage est fait.
    | ouvrage qui est à faire ou auquel on travaille présentement.
    | action des forces de la nature.
    | premiĂšre pĂ©riode de l’accouchement caractĂ©risĂ©e par l’apparition de contractions douloureuses de l’utĂ©rus et l’effacement du col de l’utĂ©rus.
    les douleurs de l’enfantement.
    | produit d’une force appliquĂ©e sur une distance.
    l’unitĂ© si de travail (d’énergie) est le joule.
    | labeur humain considéré comme facteur essentiel de la production.
    | labeur humain considĂ©rĂ© sous le rapport des conflits qu’il soulĂšve et des rĂšglements qu’il y faut apporter.
    | ensemble des exercices que l’on fait faire à un cheval, entraünement.
    | bùti servant à la contention des chevaux et des bovins, durant la pose des fers, ou pour des opérations chirurgicales.
    | tourment, souffrance.
    | effort pénible ou douloureux ; travail excessif, souffrance.
    | douleurs de l’accouchement ; travail.
    | labeur, travail ; acte de travailler.
    | Éclipse d’un objet cĂ©leste.
    | .
    | peiner.
    | Être en couches.
    | tourment, souffrance.
    d’un point de vue thĂ©orique, le travail assure la transformation de la nature en vue de la satisfaction des besoins humains.
    ainsi, le travail s’oppose au jeu et au loisir.
    nĂ©cessitĂ© vitale d’abord, il devient source d’humanitĂ©
    :
    car en transformant la nature, l’homme se transforme lui-mĂȘme ; en produisant des objets, il se produit comme sujet.
    mais il s’agit là d’un survol anthropologique.
    car le travail n’existe pas en dehors de formes concrùtes, historiques.
    ainsi le travail salariĂ© (travailler pour gagner de l’argent) est une forme rĂ©cente de travail.
    comment intĂ©grer toutes les formes non reconnues de travail dans la « rĂ©alitĂ© du travail » ? comment intĂ©grer Ă©galement toutes les formes historiques ? d’autant qu’une tendance actuelle est de cacher le travail rĂ©el derriĂšre l’apparence de jeu, de partage, de gratuitĂ© (travail numĂ©rique sur internet, par exemple) et de rendre floues les frontiĂšres entre activitĂ© privĂ©e et travail contractuel (les plateformes de tĂąches Ă  la demande). voir aussi division du travail, aliĂ©nation, uberisation

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labeur

    travail pĂ©nible exigeant un effort d’une certaine durĂ©e.
    | travaux de composition et de tirage importants, par opposition aux travaux de moindre importance, dits ouvrage de ville.
    | caractĂšres typographiques employĂ©s pour ces travaux et qui s’opposent aux caractĂšres de titrages ou de fantaisie.

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assouvant

    s’empoissonner naturellement, sans nĂ©cessitĂ© d’une intervention humaine (en parlant d’un Ă©tang).

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accĂšde

    avoir accĂšs (Ă  un endroit, Ă  quelque chose, Ă  une situation).
    | entrer dans des engagements contractĂ©s dĂ©jĂ  par d’autres.
    | accepter, donner son aval.

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assouvir

    rassasier pleinement, dĂ©livrer d’une faim vorace, contenter.
    | satisfaire un besoin, une envie.
    | satisfaire une passion violente.
    | .

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baleines

    munir de baleines (un vĂȘtement ou un parapluie).

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baleine

    munir de baleines (un vĂȘtement ou un parapluie).

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conduite

    mener, guider, diriger vers un lieu déterminé.
    | piloter un véhicule.
    | faire aller.
    | faire passer par différents points.
    | amĂ©nager dans un but de production en parlant d’un bois ; tailler dans un but de production pour un arbre.
    | accompagner quelqu’un par civilitĂ©, par honneur, etc.
    | mener, guider ou diriger vers un but déterminé.
    — se dit tant au sens physique qu’au sens moral.
    | amener Ă  faire.
    | construire, inspecter, avoir la direction, en parlant des ouvrages matĂ©riels, de l’esprit et des choses morales.
    | commander, régir, gouverner.
    | diriger un orchestre.
    | conduire, mener, guider.
    | conduire.

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déplacer

    prendre quelque chose ou quelqu’un et le mettre ailleurs.
    | changer ou faire changer de place, d’emploi.
    | en parlant d'un fonctionnaire, le faire changer de résidence ou de situation.
    | changer de place.
    | venir sur un lieu, pour un juge.

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difficile

    non facile, qui nécessite un grand effort.
    | qui est malaisé ; qui donne de la peine.
    | qui est exigeant, délicat.
    | ce qui n'est pas facile.
    | personne exigeante.
    | difficile.
    | , dur, pénible.

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logique

    qui est conforme aux rĂšgles de la raison, rationnel.
    | Étude des procĂ©dĂ©s de raisonnement, science qui enseigne Ă  raisonner juste.
    | ouvrage sur cette science.
    | sens droit, disposition à raisonner juste, méthode, suite dans les idées.
    | enchaßnement naturel, normal, nécessaire des événements.
    | maniĂšre particuliĂšre de raisonner.
    i.
    [philosophie] a.
    branche de la philosophie qui Ă©tudie les opĂ©rations de la pensĂ©e tendant vers la construction du vrai, en distinguant les opĂ©rations valides de celles qui ne le sont pas, en s’appuyant sur la forme des raisonnements (logique formelle) sans s’occuper du contenu des propositions. exemple
    :
    aristote fonde la logique classique sur le syllogisme. voir aussi syllogisme, proposition, validité / vérité, forme / matiÚre du raisonnement b.
    en un sens plus gĂ©nĂ©ral, la logique est l’étude de l’ensemble des opĂ©rations intellectuelles permettant de former des raisonnements et de parvenir Ă  des connaissances. exemple
    :
    la logique de port-royal Ă©tablit quatre grandes dimensions de l’art de raisonner
    :
    1) concevoir des idées,
    2) juger à l’aide de propositions,
    3) raisonner à partir de jugements, 4) ordonner les raisonnements de maniÚre synthétique ou analytique. = méthodologie, épistémologie voir aussi méthode, synthétique, analytique, jugement

    ii.
    [mathématiques] « logistique », ou logique symbolique
    :
    la logique moderne est devenue une branche des mathématiques. voir aussi tautologie, vérité

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discipline

    habituer Ă  la discipline.
    | pluriel indéfini de .

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raisonner

    se servir de sa raison pour connaĂźtre, pour juger.
    | faire un syllogisme, une suite d’arguments qui s’enchaünent.
    | chercher et alléguer des raisons pour éclaircir une affaire, une question, pour appuyer une opinion, etc.
    | répliquer, alléguer des excuses, au lieu de recevoir docilement des ordres ou des réprimandes.
    | reconnaĂźtre un bĂątiment, s’enquĂ©rir de sa nationalitĂ©, de son chargement, de sa route | appliquer le raisonnement Ă  quelque chose.
    | chercher à faire entendre raison à quelqu’un.
    | se soumettre Ă  la raison, Ă©couter la voix de la raison.

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réduit

    restreindre, diminuer, ou faire diminuer.
    | 
 | 
 | contraindre ; amener par nécessité ; obliger.
    | amener par force ; soumettre ; dompter.
    | rĂ©soudre une chose en une autre, changer la figure, l’état d’un corps, toujours avec l'idĂ©e d'un amoindrissement.
    | 
 | 
 | 
 | remettre à leur place les os luxés ou fracturés, replacer les intestins déplacés, etc.
    | appliquer une réduction.
    c’est Ă  dire appliquer un gain d’au moins un Ă©lectron pour une espĂšce chimique.
    | chauffer un liquide (sauce, fond, etc) pour en diminuer le volume par Ă©vaporation.
    | subir une réduction, une diminution.
    | diminuer son train de vie.
    | se ramener, se résumer.

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chacun

    chaque personne, chaque chose d’un tout, d’un ensemble dont il est question.
    | toute personne, qui que ce soit.
    — dans cette acception, il est le plus souvent masculin parfois neutre ou inclusif.

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pensez-vous

    formule de dĂ©nĂ©gation, niant ce qui vient d’ĂȘtre Ă©noncĂ© ; valeur exclamative souvent confirmĂ©e par la ponctuation.

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⭐ impossible

    qui ne peut ĂȘtre ; qui ne se peut faire.
    | invraisemblable.
    | insupportable.
    | ce qui ne peut ĂȘtre, ne peut se faire.
    | ce qui est difficile à faire | # {{lexique|philosophie|fr}} {{ébauche-déf|fr}} | impossible.
    | insupportable.

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tenu

    garder fermement dans la main ou dans les mains.
    | maĂźtriser, avoir le contrĂŽle (d'un animal, par exemple), d'un lieu (dans le langage militaire), de quelqu'un, etc.
    | occuper (un poste, un rîle
).
    | obtenir la réponse à une question qu'on se posait, aprÚs des difficultés.
    | exprimer quelque chose, oralement, par écrit, ou mentalement, de façon contrÎlée.
    | s'occuper de quelque chose (qui exige des compétences).
    | maintenir.
    | respecter (une promesse).
    | rester sur les termes d’un accord.
    | considérer comme.
    | organiser (une réunion, etc.).
    | occuper (de la place, la place nécessaire pour quelque chose).
    | Être trĂšs attachĂ© Ă  quelque chose ou Ă  quelqu'un.
    | Être contigu ; jouxter.
    | dépendre de (cf.
    tenir de).
    | Être liĂ© Ă , avoir pour cause.
    | rester partisan de.
    | pouvoir ĂȘtre contenu.
    | rĂ©sister, perdurer dans l’espace ou le temps, rĂ©sister aux critiques, convenir
 | avoir le point ; ĂȘtre la plus proche du but.
    | faire tenir = faire parvenir.
    | formule sans sens particulier, pouvant servir quand on vient de penser Ă  quelque chose.
    | a un rĂŽle d'interjection marquant la surprise.
    souvent doublé ou triplé.
    | Être obligĂ© de faire quelque chose.
    | se limiter Ă  quelque chose.
    | tenir.
    | avoir, posséder, tenir.
    | tenir.

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mesure

    chercher Ă  connaĂźtre, ou dĂ©terminer une quantitĂ© par le moyen d’une mesure.
    | proportionner.
    | régler avec sagesse, avec circonspection.
    | avoir comme mesure.
    | lutter contre ; se comparer Ă  ; vouloir s’égaler Ă .

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instrument

    objet permettant d’exĂ©cuter une action.
    | instrument de musique ; appareil servant Ă  produire des sons musicaux.
    | personne ou chose qui sert Ă  produire quelque effet ou Ă  parvenir Ă  quelque fin.
    | contrats et actes publics par-devant notaire.
    désigne aussi certaines piÚces diplomatiques.
    | instrument, outil.
    | instrument de musique.
    | acte public.
    | instrument, outil, ustensile.
    | instrument.
    | # {{ébauche-déf|en}} | instrument.
    | instrument, outil, ustensile.
    | instrumentation.
    | instrument, outil, produit, ustensile.
    | instrument, outil, produit, ustensile.
    | instrument, outillage.

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puissant

    qui a beaucoup de pouvoir.
    | qui est capable de produire un effet considérable.
    | habile ; profond ; exact.
    | riche ; richissime.
    | fort.
    | corpulent.
    | qualifie la grande Ă©paisseur d'un gisement, d'un gĂźte, d'un filon, etc.
    | homme qui a du pouvoir.
    | puissant.
    | puissant.

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faut

    Être de nĂ©cessitĂ©, de devoir, d’obligation, de biensĂ©ance.
    | Être ce dont on a besoin.
    | ce qu’on doit donner d’argent à quelqu’un pour un prix, pour un salaire.
    | manquer.
    il se conjugue avec l’auxiliaire ĂȘtre.
    | .

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davantage

    plus.
    — s’emploie sans complĂ©ment, mĂȘme si l’usage atteste les constructions « davantage de » et « davantage que ».
    | plus de, un plus grand nombre de, une plus grande quantité de.
    | (avec que) plus que.
    | plus longtemps.

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tirer

    temps durant lequel le rameur tire sur l'aviron.
    | mouvoir vers soi, amener vers soi ou aprĂšs soi.
    | exercer une traction, un effort pour amener Ă  soi.
    | rĂ©sister Ă  l’action de la bride en parlant d’un cheval.
    | tendre, allonger.
    | allonger en fils dĂ©liĂ©s divers mĂ©taux, afin de s’en servir ensuite pour divers usages.
    | Ôter, faire sortir une chose d’une autre, extraire d’un lieu, soustraire.
    | voler Ă  la tire, en tirant le butin du vĂȘtement ou du sac de la victime.
    se disait aussi autrefois pour le vol d’un manteau
    :
    voir tire-laine.
    | voler, dérober de quelque maniÚre que ce soit.
    | s’enfoncer dans le liquide à une certaine profondeur, en parlant d’un objet flottant.
    | choisir au sort, faire sortir au hasard de la boßte qui les contient des billets, des noms, des numéros.
    | choisir au sort des cartes de tarot en vue d’établir une prĂ©diction.
    | faire venir certains produits d’un pays plus ou moins Ă©loignĂ©.
    | faire sortir une personne d’un endroit, l’éloigner de quelque chose.
    | dĂ©gager, dĂ©livrer quelqu’un.
    | extraire.
    | aspirer pour absorber la fumĂ©e d’une pipe, d’un cigare, etc.
    | Étendre, Ă©tirer, de maniĂšre Ă  ne plus faire de plis.
    | Ôter, en parlant des bottes, des chaussures, d'un chapeau, d'un vĂȘtement.
    | recueillir, percevoir, obtenir, recevoir d’une source donnĂ©e.
    | extraire, puiser, emprunter.
    | inférer, conclure.
    | tracer.
    | signer un effet de commerce.
    | imprimer.
    | rĂ©aliser une Ă©preuve sur papier Ă  partir d’une image originale sur film ou support informatique.
    | faire partir une arme de trait, une arme Ă  feu, un feu d’artifice, une fusĂ©e.
    | faire exploser une charge pour abattre la roche.
    | chercher Ă  atteindre avec une arme de trait, avec une arme Ă  feu.
    | faire usage d’une arme de trait ou d’une arme à feu, la faire partir.
    | offenser, attaquer, dire des choses offensantes.
    | partir en parlant d’arme à feu.
    | combattre, faire des armes.
    | s’en remettre Ă  la dĂ©cision du sort.
    | aller, s’acheminer.
    | avoir quelque rapport ou quelque ressemblance.
    | Être en ressemblance, en parlant des couleurs.
    | vignette|joueur de foot s’apprĂȘtant Ă  tirer.
    (40) effectuer.
    | terminer | (transitif ou intransitif) lancer la boule avec l’intention de heurter violemment une ou (plus rarement) plusieurs cibles parmi les boules jouĂ©es et le but, afin de la ou les chasser.
    | (transitif ou intransitif) lancer une balle en la frappant (avec son pied, sa main, etc., selon le sport).
    | installer des cĂąbles.
    | en parlant d'un cheval dans une course hippique, qui se montre impĂ©tueux, brillant, qui va plus vite que ne le voudrait son cavalier, qui a besoin d'ĂȘtre retenu au risque de s'Ă©puiser et de ne pas garder un bon rythme sur le parcours.
    | produire une impression de tension.
    | baiser, avoir des rapports sexuels | branler, masturber | combattre, faire un match, boxer.
    | Évacuer les fumĂ©es et les gaz chauds tout en attirant l’air frais nĂ©cessaire Ă  la combustion.
    | consommer, en parlant d’un ou plusieurs appareils Ă©lectriques.
    | (d > t).
    | tirer.
    | traire.

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quelque

    un parmi d’autres.
    — il est alors utilisĂ© avec un dĂ©nombrable.
    on peut dire simplement un ou une.
    | indique que l’on ignore la quantitĂ© exacte du mot dĂ©terminĂ©, mais pas beaucoup.
    utilisé avec un indénombrable.
    | reprĂ©sente un nombre relativement faible que l’on ne connaĂźt pas.
    peut se combiner avec un cardinal et et.
    | quel que soit le 
.
    — construction concessive d’un nom.
    | À quelque point que ; Ă  quelque degrĂ© que.
    — construction concessive d’une intensitĂ©
    :
    cet adverbe est alors suivi d'un adjectif ou d'un adverbe, suivi de la conjonction que et d'un verbe conjugué au subjonctif.
    | environ.
    — il accompagne alors un adjectif numĂ©ral.

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chose

    objet, idĂ©e ou abstraction quelconque, sans avoir Ă  l’identifier ou Ă  la nommer.
    la signification du mot chose se dĂ©duit par la maniĂšre dont on l’emploie dans la phrase, oĂč il remplace ce qu’il n’est pas possible (ou pas souhaitable) de nommer.
    peut aussi remplacer un ensemble d’objets inanimĂ©s (ou d’idĂ©es) qu’on devine par le contexte.
    | mot, idée, évÚnement ou énumération dont on parle.
    | concept, idée, ce qui a été, est, ou sera dit ou fait.
    | ÉvĂ©nements (voire des forces) qui dĂ©passent l'entendement et que des mots ne sauraient retranscrire.
    | dans des expressions.
    | inanimé par opposition à la personne.
    | ce qui est réel, par opposition au nom ou au mot.
    | personne.
    | bien, possession, propriété.
    | tout ce qui est distinct des personnes et des actions et qui peut ĂȘtre de quelque usage humain.
    | parties génitales.
    | mot-joker employĂ© pour remplacer un mot qu’on se refuse Ă  prononcer ou Ă  Ă©crire.
    | cocktail fait à partir de jus de pamplemousse mélangé à un soda de saveur amÚre.
    | désigne une personne dont on ne sait pas le nom.

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microscope

    instrument d optique qui a la propriĂ©tĂ© de faire paraĂźtre les petits objets plus gros qu’ils ne paraissent Ă  l’Ɠil nu essentiellement composĂ© d’un objectif et d’un oculaire qui sont renfermĂ©s dans un tube | ce qui grossit les choses abstraites intellectuelles ou morales comme le microscope grossit les petits objets | microscope

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Ă©tourdit

    frapper soudainement d’une commotion cĂ©rĂ©brale qui suspend la fonction des sens importuner ; fatiguer ; lasser rendre presque ivre abasourdir hĂ©bĂ©ter endormir une douleur physique empĂȘcher qu’elle ne soit aussi sensible faire que l’esprit soit moins occupĂ© d’une souffrance morale en soit distrait faire subir une lĂ©gĂšre cuisson Ă  une viande

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paysages

    relatif au paysage.
    | qui imite un paysage.
    | transformer en paysage artificiel.

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reflet

    rĂ©flexion affaiblie de la lumiĂšre, de la couleur, de l’image d’un corps sur un autre.
    | apparence furtive ou affaiblie.
    | image affaiblie d'une chose morale.
    | produit de l’influence.

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Ăąme

    principe de la vie chez un ĂȘtre humain.
    | partie immatĂ©rielle de l’homme, opposĂ©e au corps.
    | principe du sentiment, de la pensĂ©e, de la volontĂ© dans l’homme, conscience morale.
    | Être humain.
    | habitant.
    | celui, celle qui est le principal moteur, le principal agent d’un projet.
    | ce qui anime ; ce qui fait agir.
    | ce qui est le principal fondement d’une chose, qui la maintient.
    | partie centrale qui fait partie d’un cñble ou d’un toron.
    | dans les instruments Ă  cordes frottĂ©es, piĂšce de bois cylindrique placĂ©e Ă  l’intĂ©rieur de l’instrument, qui amĂ©liore la rĂ©sonance en transmettant les vibrations du chevalet Ă  l’ensemble de la caisse.
    | espĂšce de massif, de noyau sur lequel on applique le stuc, le plĂątre, etc., dont on forme une figure, une statue.
    noyau sur lequel on coule une figure, une statue, et qu’on en retire aprĂšs l’opĂ©ration de la fonte.
    | creux d’une arme Ă  feu oĂč l’on met la poudre et le projectile.
    | dans un soufflet, soupape de cuir qui laisse entrer l’air en se levant et qui l’y retient en s’abaissant.
    | partie centrale d'un matelas, représentant la plus grande partie de l'épaisseur.
    | paroles qui servent Ă  expliquer la figure reprĂ©sentĂ©e dans le corps d’une devise.
    | femme aimée.
    | ÉlĂ©ment central d’un cĂąble ou d’un toron, constituĂ© par un fil unique ou plusieurs fils torsadĂ©s.
    | ÉlĂ©ment d’une poutre reliant la membrure supĂ©rieure et la membrure infĂ©rieure.
    | partie centrale d’un profilĂ©.
    | Âme.
    (du latin anima, « ce qui anime ») i.
    [philosophie antique] au sens premier, l’ñme est le principe qui anime le corps, qui est responsable de la vie, de la sensibilitĂ©, des mouvements et de tous les phĂ©nomĂšnes vitaux de l’animal.
    aristote a thĂ©orisĂ© ce point en distinguant trois niveaux de fonctionnement, correspondant Ă  trois niveaux d’ñme : a.
    l’ñme vĂ©gĂ©tative
    :
    c’est l’ñme responsable de la nutrition et de la croissance ; les vĂ©gĂ©taux ne connaissent que cette Ăąme, mais celle-ci est Ă  l’Ɠuvre dans tout ĂȘtre vivant ; b.
    l’ñme sensitive, ou locomotrice
    :
    c’est l’ñme responsable de la vie animale qui suppose Ă  la fois dĂ©placement et reprĂ©sentation de l’environnement ; c.
    l’ñme intellective, ou intellect
    :
    c’est la pensĂ©e. pour aristote, il n’y a pas de passage abrupt entre chaque Ă©tage
    :
    on passe de façon continue de l’état vĂ©gĂ©tal Ă  l’état animal, et de la mĂȘme façon, une forme d’intelligence apparaĂźt chez les animaux supĂ©rieurs qui trouve son point culminant chez l’homme.
    « la nature ne fait pas de saut ».

    ii.
    [religion] le principe d’animation peut ĂȘtre perçu comme indĂ©pendant du corps et pouvant s’en dĂ©tacher sans s’anĂ©antir.
    l’ñme devient alors une rĂ©alitĂ© spirituelle, de nature diffĂ©rente du corps, et pouvant lui survivre (immortalitĂ© de l’ñme).
    dans certaines religions, l’ñme peut passer d’un corps vivant Ă  un autre (rĂ©incarnation, mĂ©tempsychose). i

    ii.
    [psychologie, mĂ©taphysique] indĂ©pendamment de sa nature et de son immortalitĂ©, l’ñme reprĂ©sente ce principe unificateur qui fonde l’unitĂ© de la personne, son identitĂ©, sa mĂ©moire, et finalement sa responsabilitĂ© morale.

    i

    v.
    [descartes] en faisant du corps une machine autonome, descartes Ă©carte absolument toute fonction biologique.
    l’ñme est la substance pensante, ou pensĂ©e, en tant qu’elle unifie toutes les expĂ©riences mentales (je pense).
    elle se distingue du corps par le fait qu’elle n’occupe pas d’espace (substance inĂ©tendue). diffĂ©rent du corps, de la thĂšse de l animal-machine

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langage

    emploi que l’ĂȘtre humain fait des sons et des articulations de la voix pour exprimer ses pensĂ©es et ses sentiments.
    | maniùre de s’exprimer, soit par rapport aux mots qu’on emploie, soit par rapport au sens.
    | facultĂ© de mettre en Ɠuvre un systĂšme de signes linguistiques, qui constituent la langue, permettant la communication et l’expression de la pensĂ©e.
    | cris, chant, etc., dont les animaux se servent pour se faire entendre.
    | tout ce qui sert à exprimer des idées et des sensations.
    | langage de programmation.
    | ensemble d’unitĂ©s graphiques et d’idĂ©es particulier Ă  un mouvement artistique, ou utilisĂ©s par un artiste pour crĂ©er une Ɠuvre.
    le langage humain est un langage articulĂ©, il s’agit d’une facultĂ© propre Ă  tous les hommes.
    ce qui diffĂ©rencie le langage humain de tout autre mode de communication, c’est le fait qu’il puisse ĂȘtre dĂ©composĂ© en unitĂ©s distinctes. contrairement au cri animal, le langage est articulĂ©, et mĂȘme doublement articulĂ©.
    la premiÚre articulation découpe des unités appelées monÚmes.
    il s’agit des plus petites parties du discours douĂ©es de sens.
    dans la phrase /j’/ai/mal/aux/dents/ on peut isoler cinq monùmes.
    si on décompose à leur tour les monÚmes, on obtient par une deuxiÚme articulation des phonÚmes.
    ceux-ci constituent les plus petites unités sonores, non douées de sens.
    ainsi le monÚme /mal/ est constitué de trois phonÚmes
    :
    /m/a/l/.
    À partir de quelques dizaines de phonĂšmes (d’une trentaine Ă  une cinquantaine selon les langues), une langue peut proposer un nombre important de monĂšmes (premiĂšre articulation) ; et grĂące Ă  eux, les individus peuvent crĂ©er un nombre illimitĂ© de phrases et de messages (seconde articulation).
    le champ des paroles humaines peut s’étendre Ă  l’infini. voir aussi communication, signe, code, langue, parole

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a fortiori

    À plus forte raison.

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a posteriori

    une proposition est « a posteriori » quand elle vient de l’expĂ©rience. exemple
    :
    c’est par expĂ©rience que je sais que les abricots sont de couleur orange, que je connais la date de la prise de la bastille durant la rĂ©volution française.

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académisme

    [beaux-arts] production artistique fondĂ© sur les rĂšgles de l’art, apprises comme un mĂ©tier dans l’enseignement traditionnel des acadĂ©mies de peinture.
    le terme est pĂ©joratif et implique un manque d’originalitĂ©, d’invention.

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acquis

    la nature renvoie Ă  l’innĂ©, la culture Ă  l’acquis. « innĂ© » vient du latin in-natus, « nĂ© dans » ; est innĂ© ce qui appartient Ă  la nature d’un ĂȘtre, ce dont il dispose dĂšs sa naissance. ce qui est acquis est obtenu aprĂšs la naissance, par expĂ©rience, par Ă©ducation. l’innĂ© se retrouve chez tous les hommes, il est de l’ordre de l’universel ; l’acquis est de l’ordre du particulier. diffĂ©rent de innĂ©

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had hoc

    hypothÚse ajoutée aprÚs-coup pour rapiécer une théorie contredite par certains faits.
    cette introduction est contraire à la démarche scientifique.

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affect

    terme général pour désigner des états affectifs.

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agnosticisme

    terme général pour désigner des états affectifs.

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agréable

    [kant] kant oppose le jugement de l’agrĂ©able au jugement du beau.
    ce que je juge agrĂ©able, en effet, n’est valable que pour moi, contrairement au jugement du beau qui, mĂȘme s’il est objectif, cherche Ă  obtenir l’adhĂ©sion des autres.
    l’agrĂ©able renvoie Ă  un plaisir des sens, conforme Ă  mes dĂ©sirs, Ă  ma constitution, Ă  mon histoire personnelle
    :
    ce qui est agrĂ©able pour moi ne l’est pas nĂ©cessairement pour les autres.
    « des goûts et des couleurs on ne discute pas », comme dit le proverbe.
    mais un tel relativisme, pour kant, ne peut pas s’appliquer au beau, car ce serait dĂ©truire l’idĂ©e mĂȘme de beau. diffĂ©rent de beau

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aléatoire

    qui dépend du hasard.

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allegorie

    i.
    [rhĂ©torique] image ou rĂ©cit symbolique, tel(le) qu’à chaque Ă©lĂ©ment de l’image ou du rĂ©cit, on peut faire correspondre un Ă©lĂ©ment prĂ©cis de sens.
    l’allĂ©gorie peut ĂȘtre explicitĂ©e de maniĂšre univoque, Ă  la diffĂ©rence du mythe.
    contrairement au symbole, elle renvoie Ă  une multitude de segments symboliques qui peuvent ĂȘtre explicitĂ©s un Ă  un dans un discours. diffĂ©rent du mythe et du symbole

    ii.
    [théologie] interprétation allégorique
    :
    les textes sacrĂ©s, ou rĂ©vĂ©lĂ©s, dans les religions monothĂ©istes ne peuvent pas ĂȘtre simplement lus Ă  la lettre.
    reste le problÚme, pour le croyant, de déterminer quand il doit interpréter ces témoignages comme allégoriques et quand il ne doit pas le faire. exemple
    :
    dans la bible, dieu est souvent présenté comme un personnage en chair et en os.
    une telle image anthropomorphique est contradictoire avec l’idĂ©e d’un ĂȘtre capable de crĂ©er le monde.
    on doit donc interpréter cet épisode de maniÚre allégorique.
    l’image est une façon simple de s’adresser Ă  l’intelligence limitĂ©e de l’homme.

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altérité

    Être autre, dans un sens radical.
    l’altĂ©ritĂ© n’est pas une simple diffĂ©rence. exemple
    :
    quand christophe colomb dĂ©couvre les habitants du nouveau monde, c’est le sentiment d’altĂ©ritĂ© qui domine.
    en dĂ©couvrant des hommes cannibales, les europĂ©ens s’interrogent en effet sur leur humanitĂ© ; pour les habitants du nouveau monde, les espagnols et portugais ont pu, un moment, paraĂźtre surhumains du fait de leur maĂźtrise technique (domestication des chevaux, armes Ă  feu). diffĂ©rent de identitĂ©, ipsĂ©itĂ©

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altruisme

    [morale] l’altruisme est le contraire de l’égoĂŻsme ; est altruiste tout acte qui se dĂ©termine non pas en fonction de soi-mĂȘme mais des autres. exemple
    :
    le comportement du bon samaritain

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ambivalence

    coexistence de sentiments contradictoires envers le mĂȘme objet, la mĂȘme personne, par exemple amour et haine. exemple
    :
    le complexe d’ƒdipe produit chez le petit garçon des sentiments ambivalents envers son pùre, faits à la fois d’admiration, de jalousie et de rejet.

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amitié

    i.
    sentiment d’affection, d’attachement indĂ©pendamment d’un lien familial ou d’une attirance sexuelle.

    ii.
    [aristote] vertu essentielle pour aristote.
    il s’agit d’une bienveillance active et rĂ©ciproque, oĂč l’autre est apprĂ©ciĂ© pour lui-mĂȘme et non pour le plaisir ou l’utilitĂ© que l’on pourrait retirer de sa compagnie. i

    ii.
    [Épicure] Épicure prĂŽne la vie avec une petite communautĂ© d’amis, comme modĂšle de vie sociale.
    il s’est dĂ©sintĂ©ressĂ© de la vie politique, se mĂ©fie de la passion amoureuse, mais fait de l’amitiĂ© un ingrĂ©dient essentiel du bonheur, car elle assure cette sĂ©curitĂ© qui fait que « rien de terrible » ne peut durer longtemps, et qu’on peut vivre « comme un dieu parmi les hommes » (lettre Ă  mĂ©nĂ©cĂ©e). =

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amnésie

    i.
    perte de mĂ©moire, totale ou partielle, souvent Ă  la suite d’un choc.

    ii.
    [psychanalyse] amnésie infantile
    :
    pour freud, l’amnĂ©sie infantile dĂ©signe le fait qu’il existe trĂšs peu de souvenirs cohĂ©rents des premiĂšres annĂ©es de l’enfance (5 ou 6 premiĂšres annĂ©es).
    cette amnĂ©sie viendrait d’un refoulement gĂ©nĂ©ral de la sexualitĂ© infantile, qui a lieu au moment oĂč l’enfant entre dans l’ñge de raison.

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amoral

    qui est totalement Ă©tranger Ă  tout jugement moral. exemple
    :
    1.
    l’animal est amoral ; son comportement est Ă©tranger Ă  toute idĂ©e de bien et de mal. 2.
    l’immoral va contre la morale ; l’amoral ne sait rien de la morale.

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amour

    i.
    attachement fort entre deux ĂȘtres, entre deux rĂ©alitĂ©s.

    ii.
    [gĂ©nĂ©ral] l’amour est une force d’union qui se manifeste de façon diverse
    :
    elle peut prendre des formes psychologiques mais aussi cosmologiques ; elle peut désigner des liens de proximité (amour maternel, amour filial) ou des liens universels (amour du prochain) ; elle peut se traduire par une simple affection comme par une passion, à la limite du pathologique.
    l’antiquitĂ© sĂ©pare l’amour sensuel (Ă©ros), l’amour-amitiĂ© (philia), l’amour-charitĂ© (amour du prochain
    :
    agapé). i

    ii.
    [platon] dans le banquet, platon fait de l’amour-Éros un Ă©lan gĂ©nĂ©ral capable de pousser les hommes d’un amour sensuel pour des personnes vers un amour plus mystique (la contemplation de la beautĂ© en soi, du monde intelligible).


    i

    v.
    [freud] l’amour peut ĂȘtre rĂ©duit Ă  des forces biologiques (les pulsions) formant une force globale appelĂ©e libido.

    v.
    [culture] de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’amour peut ĂȘtre une mise en scĂšne autant esthĂ©tique que sociale d’une passion, Ă  l’intĂ©rieur de codes propres Ă  une Ă©poque
    :
    amour courtois, amour précieux, amour libertin, amour romantique.

    vi.
    [christianisme] amour du prochain
    :
    c’est la maxime centrale des Évangiles
    :
    « aime ton prochain comme toi-mĂȘme.
    »

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amour-propre

    [morale] rousseau oppose l’amour de soi, qui est naturel et pousse tout individu Ă  se conserver en vie par la satisfaction de ses besoins, Ă  l’amour-propre, attachĂ© Ă  l’image de soi, qui rĂ©pond au dĂ©sir de se distinguer des autres, de leur ĂȘtre supĂ©rieur, de leur arracher des signes d’admiration et d’envie.
    l’amour-propre fait entrer les sociĂ©tĂ©s naissantes dans le cycle de la rivalitĂ©.

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⭐ analogie

    i.
    [logique] une analogie est une relation non pas entre deux choses, mais entre deux rapports.
    il faut quatre termes pour faire une analogie (a est Ă  b ce que c est Ă  d), contrairement Ă  une ressemblance, oĂč deux termes suffisent. exemple
    :
    le systĂšme nerveux est au corps ce qu’un rĂ©seau de communication est Ă  un pays. diffĂ©rent de ressemblance

    ii.
    [biologie] en biologie, l’analogie marque une ressemblance fonctionnelle pour des espĂšces n’ayant pas de parentĂ© commune. exemple
    :
    les formes extérieures du dauphin et du requin présentent une analogie, correspondant à une adaptation commune au milieu aquatique.
    mais le dauphin est un mammifĂšre, alors que le requin un poisson.
    on dira qu’il y a eu convergence Ă©volutive (la similitude ne vient pas d’une parentĂ©, d’une gĂ©nĂ©alogie commune, mais de conditions identiques, contingentes, d’adaptation Ă  un mĂȘme milieu). diffĂ©rent de homologie (correspondance structurale marquant un plan anatomique commun, derriĂšre des formes et des fonctions diffĂ©rentes)

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anamnĂšse

    [platon] c’est une double nĂ©gation, puisque -mnĂ©sie signifie mĂ©moire, amnĂ©sie perte de mĂ©moire.
    l’anamnĂšse est donc la perte de la perte de mĂ©moire, le retour de la mĂ©moire.
    dans le mĂ©non, platon montre qu’on peut considĂ©rer le savoir comme un retour Ă  des vĂ©ritĂ©s dĂ©jĂ  prĂ©sentes en nous, mais oubliĂ©es
    :
    savoir, c’est se ressouvenir.
    cela suppose que l’ñme a eu connaissance de la vĂ©ritĂ© dans une vie antĂ©rieure (mĂ©tempsychose), qu’elle a pu contempler les vĂ©ritĂ©s Ă©ternelles avant de renaĂźtre, mais qu’elle les a oubliĂ©es entre temps en entrant dans une existence terrestre corporelle. = rĂ©miniscence

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anarchisme

    [politique] thĂ©orie politique qui refuse les formes Ă©tatiques d’organisation de la sociĂ©tĂ© et qui pense qu’une sociĂ©tĂ© juste et libre peut ĂȘtre Ă©tablie sur la base d’une coopĂ©ration entre les individus.
    il propose une organisation fondĂ©e sur d’autres bases
    :
    associations libres, autogĂ©rĂ©es (mutuelles, coopĂ©ratives
) sans appareil d’État (armĂ©e, police
).
    de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’anarchisme refuse toutes les formes d’oppression sociale, dont la religion
    :
    « ni dieu, ni maßtre ».

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angoisse

    [existentialisme] pour l’existentialiste, l’angoisse est liĂ©e Ă  l’existence mĂȘme de la libertĂ©.
    puisqu’il n’existe pas de valeurs morales et de rĂšgles prĂ©existantes Ă  la libertĂ© humaine, celle-ci est crĂ©ation par chaque homme de sa propre vie.
    mais il ne peut jamais ĂȘtre sĂ»r que ce qu’il a choisi, ce pour quoi il se bat est la bonne cause, le bon choix.

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animal-machine

    [descartes] thÚse cartésienne selon laquelle les animaux sont de pures machines, privées de toutes représentations psychiques conscientes.

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animisme

    [religion] souvent prĂ©sentĂ© comme la forme primitive des religions, l’animisme repose sur la croyance en des forces invisibles agissant derriĂšre le monde visible et pouvant : a.
    ĂȘtre matĂ©rialisĂ©es dans des objets (fĂ©tichisme) ; b.
    organiser la vie sociale par le culte d’animaux ou de vĂ©gĂ©taux, considĂ©rĂ©s comme des ancĂȘtres protecteurs d’un clan, objets de tabous (totĂ©misme).

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anomie

    [sociologie] l’anomie est l’absence de rĂšgles sociales admises par tous spontanĂ©ment.
    pour durkheim, la perte des valeurs communes est liĂ©e Ă  l’individualisme, moral et politique, qui rĂ©sulte de la division sociale du travail. exemple
    :
    le suicide anomique est, selon durkheim, caractéristique des sociétés modernes.

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anthropocentrisme

    prĂ©jugĂ© selon lequel l’homme se croit au centre de l’univers.
    dieu ou la nature agirait en fonction de lui, en sa faveur ou défaveur. voir aussi finalisme, préjugé

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anthropologie

    Étude de l’homme, mais au contenu assez variable selon les acceptions.
    on peut distinguer anthropologie physique et anthropologie culturelle. a.
    anthropologie physique
    :
    science qui étudie les caractéristiques biologiques des hommes, et plus particuliÚrement les caractÚres morphologiques des différentes populations humaines. b.
    anthropologie culturelle
    :
    analyse comparée des différentes cultures humaines.
    englobe l’ethnographie (recueil de donnĂ©es sur le terrain) et l’ethnologie (analyse de ces donnĂ©es en vue de comprendre le fonctionnement de certaines ethnies). voir aussi ethnologie qui concerne tous les hommes et seulement les hommes. a.
    pour ĂȘtre anthropologique, un fait ne doit concerner que les hommes. exemple
    :
    manger, digérer sont des faits humains, mais ils ne concernent pas que les hommes, ils concernent aussi les animaux.
    ce sont des faits biologiques. b.
    pour ĂȘtre anthropologique, un fait doit concerner tous les hommes. exemples
    :
    l’écriture est un fait spĂ©cifiquement humain, mais elle ne concerne pas toutes les civilisations.
    en effet, elle a été inventée au moyen orient, quelques millénaires avant j.-c.
    on dira que l’écriture est un fait historique. s’habiller en noir pour porter le deuil n’est pas commun Ă  toutes les sociĂ©tĂ©s.
    pour certaines d’entre elles, la couleur du deuil est le blanc.
    on parlera ici de fait sociologique. différent de
    :
    biologique, sociologique, historique

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antinomie

    [kant] une antinomie, pour kant, est une contradiction entre deux propositions qui pourtant apparaissent chacune vraie, et font l’objet d’une dĂ©monstration apparemment indiscutable. exemple
    :
    thĂšse 1
    :
    « le monde a un commencement dans le temps, et il est également refermé dans des limites spatiales ». thÚse 2
    :
    « le monde n’a ni commencement dans le temps ni limite dans l’espace, mais il est infini, aussi bien dans son rapport au temps que dans son rapport Ă  l’espace ». ces deux thĂšses semblent s’appuyer sur des « preuves » convaincantes ; or, elles s’excluent mutuellement.
    kant explique cette contradiction par le fait que la raison humaine, en voulant survoler le monde dans sa totalité, dépasse le cadre de toute expérience possible et tombe dans un faux savoir.

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apathie

    [stoïcisme] l’apathie est un concept propre au stoïcisme.
    ce n’est pas le sens courant du mot (ĂȘtre passif, trop lent Ă  agir).
    le concept dĂ©signe l’absence de passions.
    les passions sont considĂ©rĂ©es par les stoĂŻciens comme des maladies de l’ñme.
    elles reprĂ©sentent tout ce qui nous Ă©loigne de nous-mĂȘmes et nous fait souffrir.
    l’apathie n’est donc pas absence de vie, de dynamisme, elle est au contraire une force vitale.

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apparence

    l’apparence est la face perceptible de la rĂ©alitĂ©.
    la rĂ©alitĂ© apparaĂźt Ă  nos sens, Ă  notre corps, Ă  notre point de vue, Ă  nos moyens d’observation et d’interprĂ©tation.
    l’apparence, c’est donc Ă  la fois la rĂ©alitĂ© telle qu’elle se montre aux hommes et telle qu’elle est dĂ©formĂ©e, tronquĂ©e, interprĂ©tĂ©e par le point de vue limitĂ© de l’observateur. exemple
    :
    quand on voit le soleil se lever le matin, il faut comprendre que cette vision dĂ©pend du lieu oĂč l’on se situe (le soleil se lĂšve en france, mais il est dĂ©jĂ  levĂ© Ă  moscou, et n’est pas encore levĂ© Ă  new york).
    et l’on sait Ă©galement que ce n’est pas le soleil qui se meut, mais la terre.

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appétit

    (du verbe ancien appéter, « tendre vers ») i.
    synonyme de désir.

    ii.
    [spinoza] effort par lequel chaque chose tend Ă  persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre.

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archétype

    i.
    modĂšle, prototype.

    ii.
    [philosophie] idĂ©e ou modĂšle transcendant qui serait la base des choses d’ici-bas ou des idĂ©es humaines rationnelles. exemple
    :
    les idées platoniciennes sont parfois conçues comme des archétypes qui auraient servi de modÚles à la création du monde. voir aussi idée, intelligible (monde) exemple
    :
    pour malebranche, les idĂ©es claires et distinctes que l’homme peut construire sont forgĂ©es sur le modĂšle des idĂ©es prĂ©sentes en dieu.

    ii.
    [psychologie] chez jung, disciple dissident de freud, les archĂ©types sont des symboles primitifs et universels, appartenant Ă  ce qu’il appelle l’« inconscient collectif » de l’humanitĂ©.
    on peut les retrouver dans les mythes, le folklore, les contes, les rites religieux, et bien sĂ»r aussi dans les rĂȘves et les imaginaires des individus. voir aussi inconscient collectif

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artefact

    i.
    tout objet, signe ou trace dont on peut dire qu’il ne vient pas de phĂ©nomĂšnes naturels, mais d’une intervention humaine artificielle. exemple
    :
    il est parfois difficile, dans un site archĂ©ologique, de distinguer les donnĂ©es venant de phĂ©nomĂšnes naturels des donnĂ©es venant d’artefacts humains.

    ii.
    [Ă©pistĂ©mologie] perturbation d’une observation scientifique due aux moyens utilisĂ©s par l’observateur (comme les colorants, les fixateurs, les conditions de la prĂ©paration, etc.
    pour une observation au microscope). voir aussi observation i

    ii.
    [connaissance] un artefact, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, dĂ©signe l’intervention artificielle dans l’analyse d’un biais issu de l’analyste lui-mĂȘme, qui tend Ă  modifier le phĂ©nomĂšne qu’il Ă©tudie et Ă  le fausser. voir aussi biais cognitif

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ascetisme

    l’ascĂ©tisme prĂŽne l’ascĂšse, une vie de privations, un refus des plaisirs des sens, au nom d’un bonheur supĂ©rieur.
    l’ascĂšse (du grec askĂ©sis) est Ă  l’origine l’entraĂźnement, marquĂ© de privations, que s’imposent le sportif ou le musicien.

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assertotique

    [logique] kant appelle assertorique tout jugement qui affirme une rĂ©alitĂ© contingente, ni nĂ©cessaire ni mĂȘme probable, mais simplement constatĂ©e.
    ce jugement concerne les simples vérités de fait. exemple
    :
    les mammifĂšres ont des poumons.
    le jugement assertorique constate le fait, sans rien dire de sa nécessité ni de sa probabilité. différent de
    :
    nécessaire, apodictique, probable, possible

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ataraxie

    l’ataraxie est un idĂ©al philosophique que l’on retrouve dans l’épicurisme, le stoĂŻcisme, le scepticisme.
    c’est l’absence de souffrance du corps et de trouble de l’ñme, un Ă©tat d’équilibre dans lequel l’ĂȘtre humain n’est plus troublĂ© par aucun manque, car il a rĂ©ussi Ă  trier et maĂźtriser ses dĂ©sirs.
    il peut ainsi profiter du simple plaisir de vivre.

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atomisme

    doctrine philosophique initiée par démocrite, philosophe grec contemporain de socrate, qui propose une explication matérialiste du monde
    :
    tout ce qui existe est composĂ© de vide et d’atomes.
    l’atome (du grec atomos, « insĂ©cable, indivisible ») est l’élĂ©ment premier de la nature, matĂ©riel, insĂ©cable, trĂšs petit et invisible.
    Épicure et son disciple lucrĂšce sont eux aussi partisan de l’atomisme. voir aussi matĂ©rialisme

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autarcie

    i.
    [morale] capacitĂ© de l’individu Ă  se suffire Ă  lui-mĂȘme.
    on retrouve cette idĂ©e chez Épicure, mais en un sens plus moral que matĂ©riel.
    chez les cyniques, le terme est poussĂ© Ă  l’extrĂȘme et s’entend Ă©galement pour la vie matĂ©rielle. exemple
    :
    le personnage de diogĂšne est l’exemple d’une vie austĂšre, qui veut s’affranchir de toute dĂ©pendance non seulement morale mais encore matĂ©rielle.

    ii.
    [politique] l’autarcie est l’idĂ©al d’une indĂ©pendance Ă©conomique pour un État.
    c’est l’idĂ©al de la citĂ© grecque pour aristote.
    dans le monde moderne, cet idĂ©al d’autarcie est accompagnĂ© de politiques protectionnistes.

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authenticité

    [sartre] l’authenticitĂ© est la vĂ©ritĂ©, ou la sincĂ©ritĂ© existentielle que chacun doit assumer pour vivre une vie vĂ©ritablement humaine.
    elle s’oppose aux dangers de la mauvaise foi, de l’aliĂ©nation par autrui, de l’irresponsabilitĂ©.
    les risques d’inauthenticitĂ© de la conscience sont multiples : a.
    ne pas assumer la liberté essentielle de la conscience, ni son pendant, la facticité (= mauvaise foi) ; b.
    tomber dans les piĂšges du regard d’autrui (= aliĂ©nation) ; c.
    ne pas tenir compte de la facticitĂ© et du regard d’autrui (= irresponsabilitĂ©). voir aussi angoisse, facticitĂ©, en-soi, pour-soi, transcendance, aliĂ©nation, foi (mauvaise)

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automatisme

    l’automatisme dĂ©finit, dĂšs l’origine, la machine.
    mais ce mot ambigu renvoie à des réalités, techniquement et historiquement, fort différentes : a.
    l’indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique
    :
    une machine est automatique quand elle possĂšde son propre moteur et ne dĂ©pend plus de l’énergie humaine ; par exemple un moulin Ă  vent, une roue Ă  aube, une automobile
 b.
    l’indĂ©pendance opĂ©ratoire
    :
    une machine est automatique quand elle exĂ©cute une multitude de tĂąches, qui correspondrait Ă  une multitude de gestes humains ; une imprimerie moderne ne se contente pas d’imprimer, mais encore elle trie, assemble, relie, emballe, expĂ©die
 c.
    l’indĂ©pendance rĂ©gulatrice
    :
    une machine peut contrÎler, surveiller, réguler ses propres activités.
    james watt, Ă  la fin du xviiie siĂšcle, invente un systĂšme d’autorĂ©gulation grĂące auquel la machine Ă  vapeur contrĂŽle elle-mĂȘme, sans intervention humaine, la quantitĂ© d’énergie optimale.
    dans une maison, un thermostat maintient mécaniquement le niveau de température voulu. d.
    l’indĂ©pendance organisatrice
    :
    une machine pourrait-elle s’auto-organiser, c’est-Ă -dire modifier ses propres programmes de façon Ă  s’adapter Ă  des situations nouvelles, indĂ©pendamment de l’intervention d’un ingĂ©nieur ou d’un programmateur ? telle est la question de l’intelligence artificielle. voir aussi machine

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autonomie

    l’autonomie est la capacitĂ© de dĂ©cider par soi-mĂȘme des lois que l’on doit respecter.
    il s’agit d’une libertĂ© Ă  l’égard des autres et Ă  l’égard de soi-mĂȘme, car celui qui obĂ©it Ă  des lois n’est pas soumis Ă  des caprices arbitraires, ni les siens ni ceux des autres.
    l’idĂ©e d’autonomie prĂ©sente trois avantages : a.
    les lois sont reliĂ©es Ă  leur raison d’ĂȘtre (on sait pourquoi on obĂ©it) ; b.
    l’obĂ©issance est associĂ©e Ă  la maĂźtrise de soi et des choses (on gagne en pouvoir ce qu’on perd en caprices) ; c.
    droits et devoirs sont articulĂ©s (revendiquer des droits pour soi n’est justifiĂ© que si on se fait un devoir de les respecter chez autrui). voir aussi libertĂ©, indĂ©pendance, loi, devoir moral (devoir), obĂ©issance

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autorité

    l’autoritĂ© dĂ©signe un pouvoir qui est en droit de se faire obĂ©ir, parce qu’il s’impose par le respect, la confiance, une supĂ©rioritĂ© morale ou intellectuelle.
    l’autoritĂ© s’oppose ainsi Ă  la contrainte, Ă  l’autoritarisme. voir aussi pouvoir, souverainetĂ©, force, contrainte, obligation

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axiologie

    « science » ou philosophie qui cherche Ă  fonder les valeurs (ce qui doit ĂȘtre, au niveau moral, juridique ou esthĂ©tique, par opposition Ă  ce qui est). voir aussi valeur

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axiome

    i.
    [logique] dans la mathĂ©matique euclidienne, un axiome est une proposition Ă©vidente par elle-mĂȘme, qui n’a pas besoin d’ĂȘtre dĂ©montrĂ©e.
    il s’agit d’une vĂ©ritĂ© absolue, propre Ă  une seule proposition. exemple
    :
    deux quantitĂ©s Ă©gales Ă  une mĂȘme troisiĂšme sont Ă©gales entre elles ; le tout est plus grand que la partie. voir aussi principe, postulat

    ii.
    axiomatique
    :
    on appelle axiomatique, dans les mathĂ©matiques contemporaines, un ensemble d’axiomes posĂ©s au dĂ©part et conduisant Ă  des dĂ©ductions.
    tant que les dĂ©ductions ne conduisent pas Ă  des contradictions, on posera que l’axiomatique est vraie.
    il s’agit ici
    1) d’une vĂ©ritĂ© provisoire,
    2) portant sur un groupe d’axiomes et non sur une proposition particuliùre.

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barbare

    i.
    [= Ă©tranger] pour les grecs de l’antiquitĂ©, le « barbare » est un Ă©tranger, un individu qui ne parle pas la langue grecque.
    ce terme comporte manifestement un jugement de valeur et renvoie Ă  une attitude ethnocentrique.
    lévi-strauss écrit
    :
    « le barbare, c’est d’abord celui qui croit Ă  la barbarie.
    » en ce sens, le terme indique un préjugé courant et universel.

    ii.
    [= inhumain] on parle aussi d’actes de barbarie pour dĂ©signer des actes inhumains qui nient dans l’homme son humanitĂ© (par exemple, la barbarie nazie).
    ici le terme désigne des actes objectivement hors du commun.
    c’est ainsi que le droit international dĂ©finit des crimes contre l’humanitĂ©. voir aussi sauvage, ethnocentrisme

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béatitude

    la bĂ©atitude est une forme de bonheur d’une grande intensitĂ©.
    c’est un Ă©tat permanent auquel rien ne peut manquer.
    il s’agit d’un terme essentiellement religieux qui renvoie Ă  un mode de vie spirituel (saintetĂ©, sagesse). voir aussi bonheur

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beau

    i.
    une des trois grandes valeurs normatives, avec le vrai et le bien.

    ii.
    [esthĂ©tique] selon le jugement esthĂ©tique, le beau se distingue de l’agrĂ©able.
    le beau est une impression paradoxale
    :
    il nous apparaĂźt comme une propriĂ©tĂ© de l’objet alors mĂȘme qu’il provient d’une impression subjective.
    nous attendons des autres qu’ils jugent belles les mĂȘmes choses que nous.
    d’oĂč la dĂ©finition de kant
    :
    « le beau est ce qui plaßt universellement sans concept » (critique de la faculté de juger).
    universellement, c’est-Ă -dire reconnu par tous ; sans concept, car le jugement de beau ne renvoie pas Ă  une opĂ©ration intellectuelle mais Ă  une Ă©motion. diffĂ©rent de
    :
    agréable voir aussi jugement esthétique, sublime, relativisme

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beaux-arts

    production de la beautĂ© par un ĂȘtre conscient Ă  l’aide d’une mĂ©thode, dans le but de satisfaire les besoins esthĂ©tiques de l’homme.
    cette définition a été mise en place à la fin du xviiie siÚcle.
    la production du beau semble ĂȘtre une activitĂ© dĂ©sintĂ©ressĂ©e, c’est-Ă -dire sans utilitĂ© immĂ©diate.
    au départ, six disciplines sont associées aux beaux-arts
    :
    peinture, sculpture, littérature, architecture, danse, musique.
    puis se sont ajoutés progressivement le cinéma (7e art), la photographie
 voir aussi art

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biais

    distorsion dans le traitement d’une information qui conduit à une conclusion fausse, ou tout au moins critiquable.
    un biais, dans un traitement d’informations, dans une observation, peut consister Ă  oublier certains paramĂštres, ou Ă  mettre trop en avant un paramĂštre au dĂ©triment d’autres.
    le biais provient de l’analyste ou de l’observateur et conduit Ă  ce que des Ă©tudes, apparemment correctes au niveau de l’observation et/ou de la statistique, ne donnent pas des conclusions fiables.
    le biais se diffĂ©rencie de la falsification, car il n’est pas volontaire et rĂ©sulte d’une erreur logique d’apprĂ©ciation.
    il se distingue du prĂ©jugĂ© en ce sens qu’il relĂšve de distorsions techniques (mĂ©thodologiques, mathĂ©matiques, cognitifs), et non pas d’a priori idĂ©ologiques ou Ă©pistĂ©mologiques. voir aussi artefact

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bien

    [morale] le bien est la valeur par excellence de la morale, comme le beau est la valeur centrale de l’esthĂ©tique et le juste la valeur premiĂšre du droit.
    dans de nombreuses morales de l’antiquitĂ©, une Ă©chelle de biens est Ă©tablie oĂč domine le bien suprĂȘme
    :
    le souverain bien.
    celui-ci est assimilé au bonheur, et constitue une valeur absolue et objective.
    mais dĂšs l’antiquitĂ© apparaissent des doctrines contestant l’existence d’un bien absolu, insistant au contraire sur sa relativitĂ©
    :
    sophistes, cyniques, sceptiques. deux tendances apparaissent Ă  l’époque moderne : a.
    la rupture ente l’idĂ©e de bien et celle d’une vie heureuse.
    chez kant, le bien n’est pas le bonheur, mais la loi morale dĂ©finie par l’impĂ©ratif catĂ©gorique ; b.
    la rupture entre l’idĂ©e de bien moral et la logique individualiste. pour l’utilitarisme, le bien est le plus grand bonheur pour le plus grand nombre.
    cela implique que le bien moral se rapproche du bien public, mais tout en restant une valeur morale, et non politique.

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bioéthique

    la bioĂ©thique cherche Ă  rĂ©glementer, d’un point de vue moral et juridique, les pratiques scientifiques qui touchent aux ĂȘtres vivants en gĂ©nĂ©ral, et Ă  la vie humaine en particulier.
    on peut considĂ©rer le serment d’hippocrate (ive siĂšcle a

    v.
    j.-c.), prĂȘtĂ© par tout mĂ©decin, comme un des textes fondateurs de la bioĂ©thique.
    certains des problÚmes posés sont anciens
    :
    contraception, avortement, euthanasie
 mais la plupart des problÚmes sont issus des nouvelles technologies qui, depuis un demi-siÚcle, visent à la maßtrise matérielle du vivant.
    les biotechnologies ne renouvellent pas seulement notre vision de la biologie, elles remettent en cause des frontiĂšres naturelles qui semblaient immuables.

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bionique

    [technique] i.
    on appelle bionique la spĂ©cialitĂ© scientifique qui recherche dans la nature, animale et vĂ©gĂ©tale, des mĂ©canismes susceptibles d’avoir des applications techniques.


    ii.
    on appelle aussi bionique l’implantation dans un organisme vivant de systĂšmes artificiels susceptibles de corriger, voire d’« amĂ©liorer » son corps et son cerveau. voir aussi transhumanisme

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biopouvoir

    [foucault] foucault constate qu’une nouvelle forme de pouvoir s’est progressivement ajoutĂ©e au pouvoir politique classique.
    traditionnellement, le droit de donner la mort est le privilùge de l’État.
    or, le bio-pouvoir est un pouvoir sur la vie, il considĂšre les populations non plus comme un ensemble d’individus Ă  commander mais comme des phĂ©nomĂšnes biologiques Ă  rĂ©guler
    :
    natalitĂ©, mortalitĂ©, durĂ©e de vie, hygiĂšne privĂ©e et publique, gestion des Ă©pidĂ©mies, mĂ©thodes de procrĂ©ation
 le bio-pouvoir ne vise pas seulement Ă  discipliner les corps des individus pour qu’ils soient plus efficaces (le soldat, l’ouvrier, l’écolier
), mais il veut accompagner les phĂ©nomĂšnes biologiques qui autrefois apparaissaient comme des fatalitĂ©s
    :
    la naissance, la vie, la procréation, la mort


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biosphĂšre

    ensemble des ĂȘtres vivants et de leurs milieux prĂ©sents sur terre.
    la biosphÚre représente la totalité des écosystÚmes.

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biotechnologie

    (littéralement « technologies du vivant ») les biotechnologies visent la maßtrise matérielle du vivant.
    elles sont Ă  la charniĂšre de l’intelligence et de la matiĂšre, de la biologie et de la chimie, de l’animal et de l’humain, du scientifique et de l’éthique.
    les biotechnologies ne renouvellent pas seulement notre vision du monde vivant, elles remettent en cause les frontiĂšres Ă©thiques traditionnelles. exemple
    :
    insémination artificielle, clonage, séquençage du génome humain. voir aussi bioéthique, technologie

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bouddhisme

    [religion et philosophie orientale] dans sa forme originelle, le bouddhisme refuse l’idĂ©e de dieu et d’ñme immortelle.
    siddharta gautama, appelĂ© plus tard bouddha, l’ÉveillĂ©, est nĂ© vers 560 a

    v.
    j.-c.
    il dĂ©couvre que la souffrance de l’homme est due au dĂ©sir et Ă  la recherche insatisfaite des plaisirs qui nous enchaĂźnent aux temps circulaires (en particulier celui des rĂ©incarnations).
    pour s’en dĂ©faire, il faut arrĂȘter le flux impur des dĂ©sirs afin de parvenir au nirvana, le bonheur ultime qui consiste en une extinction des dĂ©sirs. voir aussi nirvana, samsara, dharma, sagesse, religion

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capitalisme

    i.
    organisation économique du monde du travail et de la propriété selon laquelle les moyens de production relÚvent de la propriété privée.
    ce ne sont pas les travailleurs, les ouvriers qui en sont propriétaires, mais les bourgeois, ceux qui en ont le pouvoir financier.
    l’objectif du capitalisme est la recherche du profit, l’enrichissement de ceux qui dĂ©tiennent le capital.

    ii.
    [critique socialiste] le socialiste français proudhon critique le capitalisme et la propriĂ©tĂ© privĂ©e des moyens de production car ils rendent inĂ©galitaire et injuste, selon lui, l’échange Ă  la base du salariat
    :
    un travail contre un salaire.
    cet Ă©change ne prend pas en compte la force collective du travail ouvrier, et n’assure pas Ă  celui-ci la sĂ©curitĂ© de l’avenir. i

    ii.
    [critique communiste] marx critique Ă©galement le capitalisme, considĂ©rĂ© comme la cause de l’exploitation et l’aliĂ©nation du prolĂ©tariat.
    les moyens de production ne doivent plus ĂȘtre des propriĂ©tĂ©s privĂ©es mais ĂȘtre dĂ©tenus par l’État, ce qui permettra de mettre fin Ă  la lutte des classes, lutte entre les bourgeois (qui dĂ©tiennent le pouvoir Ă©conomique Ă  travers les usines, les machines
) et les prolĂ©taires, propriĂ©taires de leur seule force de travail. voir aussi libĂ©ralisme, propriĂ©tĂ©, plus-value diffĂ©rent de
    :
    communisme, socialisme

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catégories

    i.
    [aristote] tout ce qui existe peut ĂȘtre interrogĂ© afin d’ĂȘtre dĂ©fini, c’est-Ă -dire afin de recevoir des prĂ©dicats qui cerneront son ĂȘtre et qui permettront de le dĂ©signer et de l’étudier.
    « cette chose est cela ».
    mais cette interrogation est en rĂ©alitĂ© multiforme ; le verbe ĂȘtre qui dĂ©finit la chose a plusieurs sens selon qu’il rĂ©pond Ă  des questions diffĂ©rentes
    :
    quoi ? combien ? comment ? oĂč ? quand ? etc.
    les catĂ©gories dĂ©finissent ces grands cadres universels qui permettent d’affirmer quelque chose sur quelque chose.
    aristote définit dix catégories
    :
    substance, quantité, qualité, relation, action, passion, temps, lieu, avoir et (dis)position.

    ii.
    [kant] concepts transcendantaux qui organisent les phénomÚnes pour leur donner universalité, nécessité, objectivité ; les catégories sont donc nécessaires pour constituer une connaissance. exemple
    :
    c’est la catĂ©gorie de la totalitĂ© qui permet de poser un jugement universel et d’affirmer que tous les hommes sont mortels.
    cette idĂ©e ne m’est pas donnĂ©e par le seul recours Ă  l’expĂ©rience. voir aussi transcendantal, entendement

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censure

    [psychanalyse] fonction inconsciente qui interdit Ă  certaines idĂ©es, certains souvenirs, certains dĂ©sirs d’entrer dans le champ de la conscience, suite Ă  un refoulement.
    elle intervient dans le rĂȘve.

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certitude

    i.
    une vérité certaine est une vérité indubitable.
    la certitude dĂ©signe la forte conviction d’un individu que ce qu’il pense est vrai.
    cette confiance peut s’appuyer sur des arguments solides, rationnels ou empiriques, comme elle peut manquer de preuves.

    ii.
    [scepticisme] les sceptiques considĂšrent qu’il est impossible de parvenir Ă  la rĂ©alitĂ© absolue des choses, qu’il est impossible de sortir des apparences, des phĂ©nomĂšnes, et donc que l’esprit humain n’est pas capable d’ĂȘtre certain de la vĂ©ritĂ© de ses idĂ©es.
    ils s’opposent en cela aux positions dogmatiques qui affirment dĂ©tenir des certitudes sur le rĂ©el. i

    ii.
    [descartes] le projet de descartes est de fonder la science en partant d’un point de dĂ©part absolument certain.
    le cogito, vĂ©ritĂ© premiĂšre qui rĂ©siste au doute radical est une Ă©vidence qui s’impose Ă  l’esprit avec certitude. = vĂ©ritĂ© absolue (vĂ©ritĂ©) diffĂ©rent de
    :
    doute, vérisimilitude voir aussi vérité, conviction, évidence, dogmatisme

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chaire

    i.
    [biologie] tout ce qui recouvre les os
    :
    les muscles irrigués par le sang et la peau.

    ii.
    [sens moral et religieux] dans le vocabulaire grec, la chair (sarx) se distingue du corps (soma) par ses connotations morales négatives
    :
    ce n’est pas seulement l’enveloppe corporelle, c’est ce qui pousse les humains aux dĂ©sirs dĂ©rĂ©glĂ©s, Ă  la concupiscence.
    le terme est fortement associĂ© Ă  la sexualitĂ©, comme source d’animalitĂ©.
    chez les premiers chrĂ©tiens (l’apĂŽtre paul, par exemple), le mot s’étend jusqu’à dĂ©signer l’existence humaine en tant qu’elle est marquĂ©e par le pĂ©chĂ© originel et source de toutes les faiblesses humaines.
    la chair devient alors synonyme de nature humaine. voir aussi concupiscence, péché

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charisme

    (du grec charisma, « grùce accordée par dieu ») voir aussi adj.
    charismatique i.
    [religion] don surnaturel octroyĂ© Ă  un croyant ou Ă  un groupe de croyants afin de leur confĂ©rer un pouvoir de persuasion sur les masses, voire d’interventions miraculeuses. exemple
    :
    le charisme d’un prophùte.

    ii.
    [politique] autoritĂ© irrĂ©sistible qu’exerce un chef politique ou un chef militaire sur un groupe humain, qui apparaĂźt pour ainsi dire surnaturelle.
    max weber analyse le charisme comme l’une des trois sources de lĂ©gitimitĂ© du pouvoir politique.
    la confiance aveugle des individus envers un homme charismatique est fondée sur des exploits particuliers, ou un pouvoir de prophétie, ou une force de conviction particuliÚrement entraßnante, ou un mélange de ces trois puissances. voir aussi pouvoir politique

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charité

    les grandes religions monothéistes font de la générosité et de la charité une vertu majeure et un devoir essentiel.
    mais pour avoir une valeur religieuse, le don doit ĂȘtre intime, discret, et surtout ne pas porter atteinte Ă  la dignitĂ© de celui qui le reçoit. voir aussi Ă©changes, don

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chefferie

    [sociologie] dans les sociĂ©tĂ©s sans État, le commandement est attribuĂ© Ă  un chef, ou souvent Ă  deux chefs selon que l’on distingue un chef de paix et un chef de guerre.
    ces chefs ont un pouvoir limité.
    ils commandent mais ne rĂšgnent pas.
    bien au contraire, ils sont souvent « prisonniers » du groupe, et leurs privilĂšges s’accompagnent de trĂšs fortes contraintes visant Ă  limiter leur pouvoir.
    comme le remarque le sociologue clastres
    :
    « 1.
    le chef est un “faiseur de paix” » ; il est l’instance modĂ©ratrice du groupe, ainsi que l’atteste la division frĂ©quente du pouvoir en civil et militaire.
    2.
    il doit ĂȘtre gĂ©nĂ©reux de ses biens, et ne peut se permettre, sans se dĂ©juger, de repousser les incessantes demandes de ses “administrĂ©s”.
    3.
    seul un bon orateur peut accéder à la chefferie.
    »

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chosification

    (du verbe « chosifier ») tendance à transformer en chose une activité, un processus, une personnalité, etc.
    contrairement à son pendant issu du latin (réification), le terme est le plus souvent péjoratif. i.
    [d’un point de vue moral] tendance Ă  refuser l’humanitĂ© Ă  une personne au profit de son apparence physique. exemple
    :
    le regard d’un homme sur une femme peut ĂȘtre chosifiant, dĂšs lors qu’il ne retient plus de la personne que son corps et son apparence extĂ©rieure, au dĂ©triment de la personnalitĂ© entiĂšre et de la dignitĂ© morale de la personne.

    ii.
    [d’un point de vue cognitif] tendance intellectuelle Ă  transformer en une chose rĂ©elle ce qui n’est qu’un ensemble de processus dynamiques, ou bien un ensemble de pensĂ©es. exemple
    :
    l’inconscient freudien, qui ne dĂ©signe hypothĂ©tiquement qu’un ensemble de processus psychiques est souvent chosifiĂ© sous la forme d’une entitĂ© plus ou moins vague qui viendrait gouverner l’ĂȘtre humain contre son grĂ©, Ă  la maniĂšre d’un marionnettiste. = rĂ©ification voir aussi aliĂ©nation, authenticitĂ©

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chrématistique

    (du grec ta khrÚmata, « les richesses ») le circuit marchandise voir aussi argent voir aussi marchandise est la forme premiÚre du commerce.
    l’argent sert d’intermĂ©diaire entre les biens qu’on possĂšde et qu’on vend et ceux dont on a besoin et qu’on achĂšte.
    mais la croissance du commerce fait apparaĂźtre une autre logique Ă©conomique, qu’aristote appelle chrĂ©matistique
    :
    l’argent devient le « dĂ©but et la fin » de l’échange.
    certains individus, avec de l’argent, achùtent des marchandises dont ils n’ont pas besoin pour les revendre plus cher afin de faire du profit.
    le nouveau schéma est
    :
    argent voir aussi marchandise voir aussi argent.

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cité

    i.
    rĂ©alitĂ© sociale et politique dĂ©signant Ă  la fois la sociĂ©tĂ© et l’État.
    pour les philosophes grecs et romains, la citĂ© est un tout organique qui ne peut pas ĂȘtre dĂ©coupĂ©, et qui correspond Ă  la communautĂ© et Ă  sa forme politique.

    ii.
    [aristote] la citĂ© n’est pas pour aristote une construction artificielle, venant en quelque sorte prendre le relais d’un ordre naturel insuffisant, ou mĂȘme y remĂ©dier.
    la citĂ©, l’État, est au contraire la fin derniĂšre de la nature.
    l’État est naturel Ă  l’homme, au mĂȘme titre, et sans doute plus, que ses yeux ou ses mains. = polis voir aussi État, sociĂ©tĂ©

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citoyen

    i.
    le citoyen appartient Ă  un État oĂč les lois lui garantissent une libertĂ© publique et une protection contre l’arbitraire judiciaire.
    les démocraties modernes ajoutent une deuxiÚme caractéristique
    :
    le citoyen participe, directement ou indirectement, Ă  l’élaboration des lois auxquelles il obĂ©it.
    ce deuxiĂšme critĂšre n’a pas toujours Ă©tĂ© reconnu.
    ainsi sous l’empire romain, ĂȘtre citoyen romain, c’était essentiellement avoir une protection en matiĂšre juridique.
    en france jusqu’en 1848, le systĂšme censitaire rĂ©serve le droit de vote Ă  ceux qui paient le cens, c’est-Ă -dire l’impĂŽt, et donc possĂšdent une certaine fortune.

    ii.
    citoyen du monde : voir cosmopolitisme i

    ii.
    citoyen actif / citoyen passif
    :
    dans la logique du suffrage censitaire, en usage en france jusqu’à la rĂ©volution de 1848, mais aussi dans d’autres pays, seuls les citoyens payant des impĂŽts peuvent voter (citoyens actifs).
    les autres sont citoyens en tant qu’ils bĂ©nĂ©ficient des lois, mais ils n’y participent pas (citoyens passifs).

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civilisation

    i.
    sous l’influence du terme sociologique de culture et dans le souci d’accorder Ă  toute sociĂ©tĂ© une valeur et une compĂ©tence spĂ©cifiques, « civilisation » tend Ă  dĂ©signer aujourd’hui toute culture humaine dans sa spĂ©cificitĂ©. exemple
    :
    les civilisations des chasseurs-cueilleurs du paléolithique.

    ii.
    [histoire] pendant longtemps, le mot a désigné les « grandes civilisations ». exemple
    :
    la civilisation chinoise, la civilisation Ă©gyptienne, la civilisation de la renaissance.
    on insiste ici sur la puissance militaire, administrative, sur les inventions techniques, intellectuelles, artistiques, juridiques, etc.
    bien qu’on reconnaisse la pluralitĂ© des civilisations, le terme reste encore marquĂ© par une hiĂ©rarchie de valeurs, puisqu’on met en avant des systĂšmes Ă©tatiques qui ont marquĂ© leur temps par une supĂ©rioritĂ© dans l’un ou l’autre de ces domaines. i

    ii.
    [sens absolu] civilisation, quand le mot est mis au singulier, renvoie clairement à un jugement de valeur, à une hiérarchisation des cultures.
    la civilisation, opposĂ©e Ă  la barbarie ou Ă  la sauvagerie, dĂ©signe une sociĂ©tĂ© jugĂ©e supĂ©rieure d’un point de vue intellectuel, moral et social.
    avec l’idĂ©e d’un progrĂšs uniforme de l’humanitĂ©, certaines sociĂ©tĂ©s se jugent porteuses des valeurs absolues de la civilisation, ce qui justifie par exemple l’impĂ©rialisme et le colonialisme.
    en ce sens, le terme est contestable. voir aussi ethnocentrisme, relativisme

    i

    v.
    [kant] pour kant, la civilisation, c’est la moralisation extĂ©rieure de la sociĂ©tĂ©, un « Ă©tat policĂ© » au sens ancien du terme
    :
    la politesse, les bonnes maniĂšres, le refoulement de l’agressivitĂ©, l’adoucissement des mƓurs, le raffinement des contacts sociaux, les arts d’agrĂ©ment, etc. voir aussi progrĂšs, impĂ©ratif catĂ©gorique, respect, dignitĂ©

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clinamen

    (en latin, « dĂ©clinaison ») [Ă©picurisme] c’est la dĂ©viation spontanĂ©e des atomes par rapport Ă  leur mouvement de chute verticale due Ă  la pesanteur.
    ce concept, qu’on ne trouve pas dans les textes qu’il nous reste d’Épicure – mais il en reste peu –, est peut-ĂȘtre une innovation de ses disciples.
    le clinamen semble nĂ©cessaire Ă  l’atomisme Ă©picurien pour au moins deux raisons : a.
    expliquer comment les atomes matériels dans leur chute peuvent se rencontrer et former des agrégats de matiÚre ; b.
    expliquer la liberté animale et humaine. voir aussi matérialisme, atomisme, épicurisme

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cƓur

    i.
    [symbolisme] aujourd’hui, le cƓur symbolise les sentiments, la vie affective, l’amour ; pendant longtemps, il a symbolisĂ© le courage. exemple
    :
    « rodrigue, as-tu du cƓur ? » (corneille, le cid).

    ii.
    [antiquitĂ©] il n’est pas rare, dans l’antiquitĂ©, que le cƓur soit perçu comme le lieu de l’esprit.
    ainsi, chez les Ă©picuriens, l’animus, « l’esprit », est situĂ© dans la poitrine, au niveau du cƓur.
    il faut noter que pendant longtemps le rĂŽle du cerveau n’a pas Ă©tĂ© perçu comme il l’est aujourd’hui. i

    ii.
    [pascal] pascal oppose la raison et le cƓur, comme la connaissance discursive à la connaissance intuitive.
    le cƓur est la source de connaissance immĂ©diate des principes premiers. exemple
    :
    « le cƓur sent qu’il y a trois dimensions dans l’espace.
    » le cƓur est aussi le fondement de la foi religieuse. voir aussi discursif, intuitif

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cogito

    (en latin, « je pense ») [descartes] pour descartes, l’expĂ©rience du cogito est le fondement d’une vĂ©ritĂ© universelle, celle de la subjectivitĂ© constituante
    :
    c’est par le sujet, le « je » qui pense, que s’opĂšrent la reprĂ©sentation, l’unification et l’objectivation du monde.
    les philosophies du sujet (descartes, kant, husserl, sartre, merleau-ponty, etc.) posent que le cogito est l’unitĂ© centrale par laquelle s’opĂšre la construction du monde, de soi-mĂȘme et des autres. voir aussi subjectivitĂ©, intentionnalitĂ©, conscience de soi (conscience, i, a.)

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communication

    i.
    il y a communication dĂšs lors qu’un Ă©change de signes ou de messages est Ă©tabli, volontaire ou involontaire, conscient ou inconscient, entre deux ĂȘtres vivants ou entre deux groupes.
    on va jusqu’à parler de « communication » dans le monde biologique (communication chimique entre les cellules d’un mĂȘme organisme, par exemple). voir aussi langage, code, langue, signal

    ii.
    [technique] les techniques de communication ont formalisĂ© l’échange sous la forme d’un schĂ©ma
    :
    émetteur, destinataire, code, message, « bruit », canal de transmission.
    ce schéma a été appliqué au langage humain.

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communisme

    doctrine politique apparue au xixe siÚcle et critiquant le fonctionnement de la société industrielle.
    marx, philosophe allemand, en est le fondateur.
    l’intuition de marx est que l’existence sociale, politique et intellectuelle des hommes est dĂ©terminĂ©e par les conditions matĂ©rielles de la production Ă©conomique propres Ă  chaque Ă©poque historique.
    À chaque type d’organisation Ă©conomique, correspondent des formes politiques, juridiques, philosophiques, religieuses diffĂ©rentes.
    À cette idĂ©e s’ajoute celle de la lutte des classes
    :
    lutte entre les classes dominantes qui dĂ©tiennent le pouvoir Ă©conomique (au xixe siĂšcle, les bourgeois qui possĂšdent les usines et les machines) et les classes productives (au xixe siĂšcle, les ouvriers), chacune ayant des intĂ©rĂȘts opposĂ©s.
    la classe prolĂ©tarienne – les ouvriers – est aliĂ©nĂ©e (c’est-Ă -dire asservie).
    l’État n’est pas capable de protĂ©ger sa libertĂ© ; l’État est une superstructure politique et juridique au service des intĂ©rĂȘts de la classe dominante, la bourgeoisie.
    marx prĂŽne donc une rĂ©volution prolĂ©tarienne qui permettra de libĂ©rer le prolĂ©tariat de son exploitation, et par lĂ  mĂȘme toute l’humanitĂ©.
    cette rĂ©volution vise Ă  mettre en place un État prolĂ©tarien qui possĂ©dera l’ensemble des moyens de production.
    aprĂšs la disparition de la bourgeoisie, une sociĂ©tĂ© sans classes sociales et sans État pourra voir le jour
    :
    cette sociĂ©tĂ© dĂ©signe le communisme, Ă©quivalent de la fin de l’histoire, puisque les conflits sociaux auront disparu, et que ce sont ces conflits qui font l’histoire des hommes. voir aussi travail, État, politique

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compréhension

    [logique] dans la formation d’un concept abstrait, on peut distinguer deux processus de dĂ©finition : a.
    en compréhension (on dit aussi en intension), on définit un concept en énumérant ses attributs, ses caractéristiques. exemple
    :
    un triangle se définit par tous les attributs qui le caractérisent
    :
    figure, trois cÎtés, trois angles, égalité des trois angles à deux droits
 b.
    en extension, le concept se dĂ©finit en Ă©numĂ©rant tous les Ă©lĂ©ments qu’il contient. exemple
    :
    triangles isocÚles, triangles équilatéraux, triangles rectangles, triangles quelconques


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conative

    [linguistique] la fonction impressive ou conative met l’accent sur le destinataire ou rĂ©cepteur.
    le message exprime la volontĂ© d’agir sur lui.
    il s’agit de le convaincre, de le persuader, de l’émouvoir ou de le commander. exemple
    :
    « allez vite ! dĂ©pĂȘche-toi ! » « [cette fonction] trouve son expression grammaticale la plus pure dans le vocatif et l’impĂ©ratif » (jakobson, essais de linguistique gĂ©nĂ©rale).
    le vocatif, dans les langues Ă  dĂ©clinaisons comme le latin, est le cas employĂ© pour s’adresser directement Ă  quelqu’un ou Ă  quelque chose.
    en français, il est indiqué parfois par le « Î ». exemple
    :
    « Ô jeunes gens ! quelle leçon ! marchons avec candeur dans le sentier de la vertu ! » (beaumarchais, la mĂšre coupable). voir aussi communication, langage

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consensus

    i.
    unanimité, accord entre tous.

    ii.
    [rawls] rawls considĂšre que les principes de justice de base sur lesquels les membres d’une sociĂ©tĂ© peuvent se mettre d’accord font l’objet d’un consensus par recoupement.
    ils seront donc tous d’accord pour les mĂȘmes principes de justice, mĂȘme s’ils ont des conceptions religieuses, morales, politiques diffĂ©rentes, voire opposĂ©es.

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contemplation

    i.
    [platon] platon, dans le banquet, fait de l’amour une dĂ©marche de type initiatique semblable Ă  l’initiation des mystĂšres.
    aprĂšs avoir gravi diffĂ©rentes montĂ©es, l’amoureux voit son dĂ©sir atteindre son achĂšvement dans la dĂ©couverte du beau en soi, c’est-Ă -dire du monde intelligible. voir aussi idĂ©e, intelligible (monde), archĂ©type

    ii.
    [aristote] chez aristote, la vie contemplative, ou vie théorétique (du grec theoria, « contemplation »), est une des trois vies possibles pour atteindre le bonheur
    :
    1) la vie des jouissances matérielles,
    2) la vie politique,
    3) la vie tournée vers la connaissance et la contemplation du monde.
    aristote pense que c’est cette derniĂšre qui a le plus de valeur, mĂȘme si elle est la plus difficile.
    elle atteint son point culminant dans la vision des principes premiers. voir aussi premier moteur, bonheur i

    ii.
    [mysticisme] pour le mystique, le point extrĂȘme de sa dĂ©marche est la vision extatique qui le fait entrer directement en contact avec dieu. = extase

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contiguïté

    i.
    fait de se toucher dans l’espace. exemple
    :
    deux piÚces contiguës dans un appartement.

    ii.
    [empirisme] la contiguĂŻtĂ© est, avec la causalitĂ© et la ressemblance, un des moteurs des association d’idĂ©es selon l’empirisme. exemple
    :
    association d’idĂ©es par contiguĂŻtĂ©
    :
    lorsqu’on voit laurel, on pense Ă  hardy ; les deux ne se ressemblent pas, mais on les voit toujours l’un Ă  cĂŽtĂ© de l’autre. voir aussi empirisme, association d’idĂ©es

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contingence

    i.
    la contingence est le contraire de la nĂ©cessitĂ©, c’est ce qui pourrait ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre, ĂȘtre ainsi ou ĂȘtre autrement. diffĂ©rent de
    :
    nécessité

    ii.
    [existentialisme] la contingence de l’existence humaine s’explique par une position athĂ©e
    :
    il n’y a pas de raison nĂ©cessaire qui expliquerait le surgissement de l’homme sur terre. voir aussi existence, existentialisme, libertĂ© i

    ii.
    [thĂ©ologie] preuve de l’existence de dieu par la contingence du monde (a contingentia mundi).
    cette preuve est énoncée par leibniz.
    tout ce qui est contingent a sa cause, et cette cause, si elle est contingente, Ă  son tour, doit aussi avoir une cause, et ainsi de suite ; mais cette rĂ©gression Ă  l’infini doit s’arrĂȘter Ă  une cause absolument nĂ©cessaire, qui est dieu.
    pour une critique de cette « preuve », voir kant, critique de la raison pure (dialectique, livre second, chap.
    iii, 5e section). voir aussi principe de raison suffisante, meilleur monde possible

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contradictoire

    [logique] deux propositions sont contradictoires quand, si l’une est vraie, l’autre est nĂ©cessairement fausse
    :
    dans ce cas, il y a alternative. exemple
    :
    « tous les hommes sont justes », « il existe des hommes injustes » sont des propositions contradictoires, car elles ne peuvent ĂȘtre ni vraies ni fausses en mĂȘme temps. alors que deux propositions contraires peuvent ĂȘtre fausses toutes les deux, de sorte qu’on ne peut pas conclure de la faussetĂ© de l’une Ă  la vĂ©ritĂ© de l’autre. diffĂ©rent de
    :
    contraire

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contraire

    [logique] deux propositions sont contradictoires quand, si l’une est vraie, l’autre est nĂ©cessairement fausse
    :
    dans ce cas, il y a alternative.
    alors que deux propositions contraires peuvent ĂȘtre fausses toutes les deux, de sorte qu’on ne peut pas conclure de la faussetĂ© de l’une Ă  la vĂ©ritĂ© de l’autre. exemple
    :
    « tous les hommes sont justes » et « tous les hommes sont injustes » sont des propositions contraires, mais non contradictoires, car il se peut qu’elles soient fausses toutes les deux (« il existe quelques hommes qui sont justes »). diffĂ©rent de
    :
    contradictoire

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⭐ convaincre

    depuis pascal, on distingue convaincre et persuader.
    l’action de convaincre consiste Ă  produire des preuves, des dĂ©monstrations de façon qu’il n’y ait rien Ă  objecter (on est convaincu par des raisons, grĂące Ă  la raison).
    or, il est possible d’ĂȘtre convaincu par des arguments logiques, sans ĂȘtre persuadĂ© au fond de soi-mĂȘme.
    l’action de persuader consiste Ă  gagner l’adhĂ©sion complĂšte des autres par toutes sortes de moyens
    :
    les sentiments, les passions, les préjugés
 différent de
    :
    persuader

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conventionnalisme

    [Ă©pistĂ©mologie] si les concepts sont des « crĂ©ations libres de l’esprit humain », et les thĂ©ories, des systĂšmes en attente de rĂ©futation, les thĂ©ories scientifiques peuvent ĂȘtre conçues comme de simples conventions, des instruments commodes d’action sur des phĂ©nomĂšnes partiels, et non pas comme des reflets fidĂšles de la rĂ©alitĂ©.
    il s’agirait pour la science de « sauver les phĂ©nomĂšnes » (duhem), c’est-Ă -dire d’en livrer une explication seulement commode et utilisable.
    on parlera de conventionnalisme (ou instrumentalisme), pour désigner cette conception relativiste de la science.
    la thĂ©orie est un outil, une image permettant d’agir sur la rĂ©alitĂ© mais non de la rĂ©vĂ©ler.
    elle s’oppose au rĂ©alisme qui affirme une analogie profonde entre les thĂ©ories scientifiques et les mĂ©canismes de la nature. diffĂ©rent de
    :
    réalisme

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corrélation

    [statistique] la corrĂ©lation, issue d’un calcul statistique, Ă©tablit un lien entre deux phĂ©nomĂšnes. exemple
    :
    si l’on superpose la carte de france du suicide et la carte de france de l’alcoolisme, elles ne correspondent pas, du moins avant les annĂ©es 1900.
    utilisant ces statistiques, le sociologue durkheim en conclut qu’il n’y a pas de lien entre les deux phĂ©nomĂšnes. note
    :
    une corrĂ©lation est une indication d’interdĂ©pendance statistique, mais ne dĂ©finit pas un lien de causalitĂ©. diffĂ©rent de
    :
    causalité

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cosmopolitisme

    i.
    sentiment d’ĂȘtre citoyen du monde.

    ii.
    [stoïcisme] dans la philosophie stoïcienne, les hommes sont citoyens de l’univers.
    non seulement les hommes, mais tous les ĂȘtres et Ă©vĂ©nements de l’univers sont solidaires les uns des autres, unis par un mĂȘme destin. courants de pensĂ©e
    :
    les stoĂŻciens, p.
    478 i

    ii.
    [kant] pour kant, le cosmopolitisme est le but de l’histoire.
    non pas la disparition des frontiĂšres et l’institution d’un unique gouvernement mondial, mais une organisation de concertation, analogue Ă  ce qui existe aujourd’hui avec l’onu, qui s’accompagnerait, au niveau des citoyens, d’un sentiment de responsabilitĂ© envers tout ce qui se passe dans le monde, aussi Ă©loignĂ©s que soient les pays et les gens en lutte.

    i

    v.
    [art] pour baudelaire, le vrai artiste moderne est cosmopolite, non pas seulement parce qu’il voyage dans le monde, mais parce qu’il a la vocation de comprendre partout pourquoi ce qui est est aussi ce qui doit ĂȘtre.

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création

    i.
    [théologie] dans la tradition juive, chrétienne, islamique, le monde a été créé par dieu à partir de rien (ex nihilo).

    ii.
    création continuée
    :
    chez descartes, on trouve l’idĂ©e, dĂ©jĂ  en germe dans augustin d’hippone, que la crĂ©ation n’est pas un Ă©vĂ©nement qui a eu lieu une fois dans le temps, mais un fait permanent ; Ă  chaque seconde, le monde est crĂ©Ă© par dieu, car la crĂ©ation n’aurait pas en elle-mĂȘme sa capacitĂ© de subsister.
    seul dieu possĂšde cet attribut d’ĂȘtre causa sui (« cause de soi »).
    pour augustin, il n’y a pas de temps avant la crĂ©ation, donc la crĂ©ation ne peut pas ĂȘtre un Ă©vĂ©nement ponctuel, puisque celle-ci suppose le temps, et que le temps est crĂ©Ă© avec le monde. i

    ii.
    [art] par opposition Ă  l’imitation, la crĂ©ation (en grec poiĂ©sis) dĂ©signe une production originale et personnelle d’une Ɠuvre, d’un objet nouveau, qui n’existait pas encore.
    mais l’artiste crĂ©e-t-il rĂ©ellement Ă  partir de rien ? n’utilise-t-il pas des techniques, une culture artistique ? diffĂ©rent de
    :
    imitation voir aussi art, artiste

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croyance

    la croyance désigne un acte de confiance
    :
    c’est admettre quelque chose comme vrai.
    cette adhĂ©sion peut porter sur une idĂ©e jugĂ©e Ă©vidente (certitude), sur une probabilitĂ© (opinion, hypothĂšse), sur quelque chose d’incertain (foi), voire sur quelque chose de faux (erreur, superstition).
    dans tous les cas, la croyance n’est pas capable de se justifier par des raisons suffisantes.
    le sentiment, le dĂ©sir de croire, l’emporte sur le souci de la preuve. diffĂ©rent de
    :
    connaissance voir aussi religion, dogme, foi

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culte

    i.
    cérémonies privées ou publiques, selon des rites qui manifestent extérieurement une appartenance à une communauté ou à une tradition. voir aussi religion

    ii.
    culte de la personnalité
    :
    admiration excessive d’une population envers son leader, qui provoque et entretient l’adulation Ă  son Ă©gard Ă  travers des meetings, des statues Ă  son effigie
 cette pratique politique, que l’on retrouve dans les systĂšmes totalitaires, a une ressemblance troublante avec l’enthousiasme religieux. exemple
    :
    le culte de mao zedong en chine durant la révolution culturelle. voir aussi charisme

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culture

    la culture comprend tout ce qui n’existerait pas sans l’activitĂ© humaine : a.
    des objets (des marteaux, des livres, des tables, des Ɠuvres d’art) ; b.
    des activités (se laver les mains, manger avec une fourchette, se couvrir une partie du corps) ; c.
    des pensĂ©es, des sentiments (promesses, remords, institutions politiques, thĂ©ories scientifiques
). la culture dĂ©signe donc Ă  la fois des rĂ©alitĂ©s matĂ©rielles et des rĂ©alitĂ©s spirituelles. À l’intĂ©rieur de la culture, malinowski, sociologue et ethnologue, propose de distinguer quatre grands sous-ensembles
    :
    dimension technique, dimension sociale, dimension symbolique, dimension idéologique.
    ces quatre dimensions de la culture ne sont pas seulement juxtaposées, elles se conditionnent mutuellement. voir aussi nature, civilisation, acquis

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cynisme

    (du grec kunos, « chien ») i.
    mĂ©pris des conventions morales et de l’opinion publique.

    ii.
    [philosophie antique] doctrine philosophique de l’antiquitĂ©.
    les transgressions des cyniques semblent marquées par un refus radical des rÚgles sociales.
    le mot d’ordre est
    :
    il faut revenir Ă  la loi naturelle, vivre comme un chien.
    la transgression des rĂšgles sociales est volontairement provocatrice.
    diogĂšne vivait dans un tonneau, ne respectait ni les tabous alimentaires ni les tabous sexuels, n’était impressionnĂ© ni par le pouvoir ni par la richesse.
    le refus des conventions sociales est associĂ© Ă  la volontĂ© de retrouver la simplicitĂ© de la nature, car c’est le plus court chemin vers le bonheur.

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décentration

    la dĂ©centration d’un sujet consiste Ă  changer de perspective, Ă  se voir ou se penser non plus Ă  partir de soi-mĂȘme, mais Ă  partir d’un point de vue extĂ©rieur et neutre. a.
    cette décentration peut se faire au niveau psychologique, en se détachant de son point de vue particulier (égocentrisme). exemple
    :
    Ă  mesure qu’il grandit, l’enfant apprend Ă  se dĂ©faire de son point de vue Ă©gocentrique, et Ă  se penser avec un point de vue extĂ©rieur, « parmi » les autres. b.
    la décentration peut se faire aussi par rapport aux phénomÚnes extérieurs et au monde. exemple
    :
    copernic et galilĂ©e, en refusant de faire de la terre le centre du systĂšme planĂ©taire (gĂ©ocentrisme), opĂšrent une dĂ©centration importante Ă  l’échelle de l’humanitĂ©.

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découverte

    une dĂ©couverte (d’un nouvel ĂȘtre vivant, d’un nouvel objet cĂ©leste, d’une nouvelle loi de la nature) n’implique pas possession de la part du dĂ©couvreur.
    c’est un bien qui vient de la nature et qui appartient à tout le monde.
    elle se distingue de l’invention.
    cette opposition dĂ©couverte / invention permet d’accorder un droit de propriĂ©tĂ© Ă  l’inventeur de nouvelles machines, ou de nouveaux produits, mais non au dĂ©couvreur d’une plante, ou d’un animal, ou d’une thĂ©orie scientifique.
    mais l’opposition est remise en cause par l’extension de la brevetabilitĂ© aux ĂȘtres vivants modifiĂ©s gĂ©nĂ©tiquement.
    car on peut considĂ©rer que, mĂȘme si cela touche Ă  des ĂȘtres vivants, il s’agit de manipulations techniques, donc d’inventions.
    Étendre les brevets aux ĂȘtres vivants, c’est donner un droit de propriĂ©tĂ© sur ce qui n’appartient Ă  personne ; un pouvoir Ă©conomique exclusif Ă  des entreprises internationales, dont la logique privĂ©e est indĂ©pendante des États et des citoyens. diffĂ©rent de
    :
    invention voir aussi brevet

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définition

    on distingue gĂ©nĂ©ralement les dĂ©finitions de mots et les dĂ©finitions d’essence.
    les premiÚres donnent ce que le mot veut dire ; les secondes ce que sont les réalités à définir.
    les premiĂšres sont l’affaire des dictionnaires, les secondes des encyclopĂ©dies.
    les premiĂšres sont affaire de convention, d’accord prĂ©alable entre interlocuteurs ; les secondes sont les conclusions d’une analyse complexe, elles supposent toute une dĂ©marche qui, par dĂ©finition, peut ĂȘtre contestĂ©e.

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démesure

    l’homme est l’ĂȘtre qui, laissĂ© Ă  lui-mĂȘme, n’a pas de mesure.
    ses Ă©motions, ses passions, ses violences, et donc aussi ses dĂ©sirs peuvent aller jusqu’à leurs derniĂšres limites.
    les grecs appellent cette démesure ubris.
    Épicure lui oppose la mesure du dĂ©sir.
    ce qui est naturel, c’est ce qui est de l’ordre de la limite. = ubris

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démiurge

    [platon] entre la thĂšse de l’éternitĂ© du monde (aristote) et celle de la crĂ©ation (monothĂ©isme), platon occupe une place intermĂ©diaire, puisqu’il proclame l’éternitĂ© de la matiĂšre, qui ne peut ĂȘtre crĂ©Ă©e, mais pose l’Ɠuvre d’un dĂ©miurge, un suprĂȘme artisan, travaillant cette matiĂšre pour construire le monde, Ă  l’aide des idĂ©es intelligibles. voir aussi paradigme, archĂ©type, intelligible (monde)

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démocratie

    i.
    sens antique / sens moderne
    :
    dans l’antiquitĂ©, la dĂ©mocratie est le « gouvernement du peuple par le peuple », comme l’indique l’étymologie.
    aujourd’hui, la taille des États modernes ne permet plus au peuple de gouverner lui-mĂȘme, si ce n’est sous une forme occasionnelle et contestable
    :
    le référendum.
    en revanche le peuple est souverain, c’est-Ă -dire que tout pouvoir doit Ă©maner de lui, directement ou indirectement.

    ii.
    fondements de la démocratie moderne
    :
    la dĂ©mocratie est fondĂ©e sur l’idĂ©e de souverainetĂ© populaire.
    le pouvoir est toujours issu du peuple, et mĂȘme s’il n’exerce pas directement le pouvoir, il en est la source.
    c’est le peuple, en dĂ©mocratie, qui donne sa lĂ©gitimitĂ© Ă  l’État.
    afin d’éviter les abus de pouvoir, une dĂ©mocratie est dotĂ©e d’une constitution, et les pouvoirs lĂ©gislatif, exĂ©cutif et judiciaire sont indĂ©pendants les uns des autres. voir aussi souverainetĂ©, contrat social, sĂ©paration des pouvoirs, constitution, sociĂ©tĂ© civile, Ă©tat de droit i

    ii.
    démocratie libérale et démocratie sociale
    :
    la dĂ©mocratie peut ĂȘtre envisagĂ©e sous deux aspects diffĂ©rents selon le sens donnĂ© aux idĂ©aux de libertĂ© et de droits.
    ainsi, dans la dĂ©mocratie libĂ©rale, l’État a pour fonction de dĂ©fendre les droits et les libertĂ©s dĂ©jĂ  existants.
    son rĂŽle est donc minimal.
    À l’inverse, dans la dĂ©mocratie sociale, l’État doit inventer et crĂ©er des conditions matĂ©rielles favorisant de nouvelles libertĂ©s concrĂštes.
    son rĂŽle est alors beaucoup plus important.

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démonstration

    l’idĂ©al dĂ©monstratif naĂźt du refus d’en rester au simple constat des faits.
    quand un fait se présente, on veut saisir sa raison
    :
    pourquoi en est-il ainsi ? pourquoi est-ce nĂ©cessaire qu’il en soit ainsi ? dĂ©montrer, c’est prouver la vĂ©ritĂ© d’une proposition en indiquant sa nĂ©cessitĂ© par le moyen exclusif du raisonnement, sans recours Ă  l’expĂ©rience. exemple
    :
    euclide dĂ©montre que la somme des angles d’un triangle est Ă©gale Ă  deux angles droits. voir aussi dĂ©duction, principe, syllogisme

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déontologisme

    lorsqu’une Ă©thique, Ă  l’intĂ©rieur d’une profession donnĂ©e, est codifiĂ©e dans une profession donnĂ©e on parle de dĂ©ontologie
    :
    déontologie des médecins, des avocats, des notaires, des comptables, etc. voir aussi morale, éthique

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déréliction

    (du latin de, « derriÚre », et relinquere, « abandonner ») i.
    [religion] État d’une personne qui se sent totalement abandonnĂ©e, y compris de dieu.

    ii.
    [existentialisme] sartre reprend le terme pour dĂ©crire la condition humaine, dans le cadre de l’athĂ©isme
    :
    l’existence humaine est contingente et sans justification, l’homme ne peut s’appuyer sur aucune nĂ©cessitĂ© a priori pour se dĂ©finir, il est « jetĂ© » dans le monde et doit s’inventer un projet.

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despotisme

    le despotisme est un pouvoir absolu et illimité exercé par un seul homme.
    À ne pas confondre avec la monarchie, oĂč le pouvoir royal, mĂȘme s’il est absolu en principe, est dĂ©limitĂ© en fait par des lois fondamentales, une classe intermĂ©diaire (la noblesse), des corps judiciaires
 voir aussi tyrannie, despotisme, dictature, totalitarisme

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déstin

    nĂ©cessitĂ© d’un Ă©vĂ©nement, quels que soient les efforts faits par l’individu pour y Ă©chapper. exemple
    :
    dans la tragĂ©die de sophocle ƒdipe roi, ƒdipe cherche Ă  Ă©chapper au destin prĂ©vu par l’oracle (tuer son pĂšre, coucher avec sa mĂšre).
    mais c’est prĂ©cisĂ©ment en cherchant Ă  y Ă©chapper qu’ƒdipe se dirige vers son destin. = fatalitĂ© diffĂ©rent de
    :
    liberté, déterminisme

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dialogue

    chez socrate, comme chez platon, c’est la forme primordiale de la pensĂ©e, au point que celle-ci est dĂ©finie par platon comme « un dialogue avec soi-mĂȘme ».
    la difficultĂ© de la mĂ©thode dialoguĂ©e, que platon met bien en Ă©vidence par l’intermĂ©diaire du personnage de socrate, est de mettre en rapport deux personnes dĂ©terminĂ©es Ă  ne rien lĂącher, Ă  aller jusqu’au bout de leur conviction, tout en Ă©tant respectueux des rĂšgles de la discussion et capable d’admettre une vĂ©ritĂ©, mĂȘme lorsqu’elle dĂ©range.
    cette situation est trĂšs difficile Ă  Ă©tablir.
    dans de nombreux cas, un des personnages, de mauvaise foi, en vient Ă  nier l’évidence ou bien Ă  interrompre brusquement le dialogue par dĂ©pit.
    dans d’autres cas, le rĂ©pondant est trop complaisant, et se montre prĂȘt Ă  admettre n’importe quelle position, pour faire plaisir Ă  son interlocuteur, ou par indiffĂ©rence. voir aussi dialectique, maĂŻeutique, Ă©ristique

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dichotomie

    procédé logique qui consiste à définir un concept par une série de divisions en deux qui recoupent ses différentes acceptions. exemple
    :
    leibniz propose de définir la liberté en décomposant ses différents sens selon cette méthode.
    la liberté se divise en liberté de droit et de fait, et chacune de ces deux libertés se divisent également à leur tour.

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dieu

    i.
    objet d’une croyance, renvoyant soit Ă  l’Être suprĂȘme, crĂ©ateur du monde, soit Ă  une divinitĂ©, un ĂȘtre supĂ©rieur.

    ii.
    [religion] la façon de concevoir dieu ou les dieux varie selon les religions.
    le polythĂ©isme admet l’existence de plusieurs dieux dont on peut raconter la naissance et les exploits dans des « mythologies ».
    le monothĂ©isme affirme l’existence d’un seul dieu, pensĂ© comme le dieu de tous les hommes.
    les trois religions du livre, juive, chrétienne et musulmane, sont monothéistes. i

    ii.
    [aristote] aristote identifie dieu au premier moteur.
    il est cause finale, souverain bien, attraction, « aimantation universelle », objet dernier d’amour et de dĂ©sir
    :
    chaque ĂȘtre, mĂȘme le plus modeste, cherche Ă  imiter sa vie Ă©ternelle et parfaite.
    il est cause motrice du mouvement du ciel, par contact unilatĂ©ral (il touche sans ĂȘtre touchĂ©).
    le ciel se meut dans un mouvement circulaire, parfait et Ă©ternel.
    ce mouvement se rĂ©percute de façon moins parfaite sur les sphĂšres intermĂ©diaires (planĂštes, soleil, lune) jusqu’au monde sublunaire (notre monde terrestre, compris entre la surface de la terre et l’orbite lunaire).

    i

    v.
    [spinoza] pour spinoza, dieu, c’est tout ce qui existe.
    dieu s’identifie Ă  l’univers, non seulement dans les dimensions que nous pouvons connaĂźtre, mais aussi dans une infinitĂ© d’autres dimensions que nous ignorerons toujours, parce que nous ne sommes pas « dimensionnĂ©s » pour elles.
    dieu est la cause nĂ©cessaire du monde, et le monde se dĂ©roule selon les nĂ©cessitĂ©s qui proviennent de sa nature immuable. = ĂȘtre parfait voir aussi religion, croyance

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⭐ différence

    la diffĂ©rence renvoie soit Ă  une relation de distinction entre deux objets ou deux ĂȘtres, par exemple
    :
    « ces deux frĂšres sont diffĂ©rents », soit au trait distinctif lui-mĂȘme, par exemple
    :
    « son charme fait toute la différence ».

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dignité

    [kant] la dignité est une valeur absolue et non une valeur relative comme le prix des choses
    :
    la vie d’un homme n’a pas de prix, la valeur de toute personne est absolue.
    c’est la raison pour laquelle toute personne doit le respect Ă  toutes les autres personnes, quels que soient leur situation matĂ©rielle, leur Ăąge, les hiĂ©rarchies sociales
 diffĂ©rent de
    :
    prix voir aussi personne, impératif catégorique (deuxiÚme formulation)

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dilemme

    [morale] nécessité logique conduisant à une impasse morale.
    la conscience est mise en demeure de devoir choisir entre deux termes contradictoires et Ă©galement insatisfaisants d’une alternative (« ou bien ou bien »).

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divertissement

    pour pascal, se divertir, ce n’est pas simplement s’amuser, se distraire, c’est avant tout se dĂ©tourner, ne plus penser Ă  ce qui est douloureux, dĂ©sagrĂ©able, ou tout simplement ennuyeux, en se trouvant une activitĂ© prenante, quelle qu’elle soit.
    l’homme fait semblant d’y croire, parvient mĂȘme Ă  se persuader de son sĂ©rieux.
    il se divertit Ă  la chasse, aux jeux, en faisant des mathĂ©matiques
 et oublie ainsi qu’il est en rĂ©alitĂ© misĂ©rable et malheureux.

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dogmatique

    i.
    est dogmatique celui qui exprime ses opinions d’une maniĂšre pĂ©remptoire, autoritaire, sans admettre la contestation.

    ii.
    [religion] tout ce qui est relatif aux dogmes d’une religion. voir dogme voir aussi orthodoxie, hĂ©rĂ©sie, fanatisme i

    ii.
    [scepticisme] est dogmatique, pour le philosophe sceptique, toute personne qui affirme dĂ©tenir une opinion vraie sur ce qu’il pense ĂȘtre le rĂ©el, qui croit pouvoir trancher en matiĂšre de vrai et de faux.
    le sceptique préfÚre, lui, suspendre son jugement.

    i

    v.
    [kant] kant appelle dogmatique la mĂ©taphysique de son temps, qui a la prĂ©tention de raisonner sur des rĂ©alitĂ©s suprasensibles (dieu, le monde comme totalitĂ©, l’ñme, la libertĂ©) comme sur des objets rĂ©els.
    or, ces réalités sont inaccessibles à la connaissance humaine. voir aussi métaphysique, transcendant, dialectique, antinomie

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douleur

    s’oppose au plaisir.
    la douleur est d’abord une sensation.
    mais trÚs vite, elle devient un vécu plus général, et plus complexe.
    on peut diffĂ©rencier douleur et souffrance, en ce sens que la douleur serait une simple sensation, alors que la souffrance serait une douleur accompagnĂ©e d’une signification plus gĂ©nĂ©rale et plus mentale par rapport Ă  la situation globale du corps et/ou Ă  un sens existentiel. exemple
    :
    un sportif peut ressentir de la douleur en l’intĂ©grant Ă  un comportement volontaire
    :
    l’entraünement, l’ascùse.
    en l’enregistrant, la contrĂŽlant, la maĂźtrisant, la douleur devient un « guide » pour le corps.

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Ă©changes

    [lĂ©vi-strauss] selon lĂ©vi-strauss, trois grandes formes d’échanges irriguent toutes les sociĂ©tĂ©s
    :
    l’échange de femmes ; l’échange de biens et de services ; l’échange de messages et de signes.
    le premier fonde les systÚmes de parenté ; le deuxiÚme, les systÚmes économiques ; le troisiÚme, les systÚmes symboliques. note
    :
    pour lĂ©vi-strauss, la notion d’échange de femmes ne veut pas dire que les femmes sont des marchandises, mais seulement qu’elles sont au cƓur des alliances sociales puisque ce sont elles qui font les enfants et assurent l’articulation des gĂ©nĂ©rations.

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Ă©galitarisme

    l’égalitarisme (sens le plus souvent pĂ©joratif) est une conception prĂŽnant l’égalitĂ© parfaite dans tous les domaines, non seulement juridiques et moraux, mais aussi Ă©conomiques, et cela quelles que soient les inĂ©galitĂ©s naturelles.
    une telle exigence supposerait un sacrifice important des libertés individuelles.
    pour montesquieu, c’est le risque qui pĂšse sur les gouvernements dĂ©mocratiques.
    pour tocqueville, c’est le risque insidieux d’un nouveau despotisme.

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⭐ égalité

    i.
    [logique] Être Ă©gal ne signifie pas ĂȘtre identique.
    deux choses ou deux personnes peuvent ĂȘtre Ă©gales tout en Ă©tant diffĂ©rentes.
    l’égalitĂ© entre deux personnes signifie qu’elles sont traitĂ©es de la mĂȘme façon, mais pas qu’elles sont identiques. voir aussi identitĂ©, diffĂ©rence

    ii.
    [politique] l’égalitĂ© se dĂ©cline sous plusieurs formes. a.
    l’égalitĂ© juridique dĂ©signe l’égalitĂ© devant la loi, c’est un principe juridique.
    tous les individus vivant dans une sociĂ©tĂ© possĂšdent les mĂȘmes droits. exemple
    :
    droit d’expression, droit d’ĂȘtre dĂ©fendu par un avocat
 b.
    l’égalitĂ© Ă©conomique et sociale est le rĂ©sultat de l’organisation de la sociĂ©tĂ©, elle concerne les conditions de vie concrĂštes. exemple
    :
    revenus, confort de vie, position sociale, capital culturel
 dans notre Ă©conomie occidentale moderne, une telle Ă©galitĂ© n’existe pas. c.
    l’égalitĂ© des chances correspond Ă  une forme spĂ©cifique d’égalitĂ©.
    c’est la possibilitĂ© offerte Ă  tous de pouvoir accĂ©der Ă  une position Ă©conomiquement et socialement valorisĂ©e. exemple
    :
    le principe d’une Ă©cole gratuite et obligatoire pour tous relĂšve de cette logique d’égalitĂ© des chances.

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Ă©gocentrisme

    c’est la tendance Ă  faire du moi le centre du monde, non pas nĂ©cessairement pour des raisons morales (Ă  la diffĂ©rence de l’égoĂŻsme), mais par manque de recul.
    l’égocentrisme peut provenir de cadres intellectuels qui tendent Ă  privilĂ©gier le moi dans les schĂ©mas explicatifs. exemple
    :
    l’enfant est naturellement Ă©gocentrique, non pour des raisons morales, mais parce que ses cadres de pensĂ©e le poussent Ă  rapporter toutes choses Ă  lui-mĂȘme, Ă  sa façon d’ĂȘtre et d’agir.
    le processus de dĂ©centration psychologique (se considĂ©rer comme un parmi d’autres, une rĂ©alitĂ© parmi d’autres rĂ©alitĂ©s) se construit graduellement dans l’enfance.

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eidétique

    [phénoménologie] la recherche eidétique est la méthode par excellence de la phénoménologie de husserl.
    elle consiste Ă  dĂ©gager l’essence nĂ©cessaire d’un phĂ©nomĂšne posĂ© devant la conscience Ă  partir d’une vision directe (intuition eidĂ©tique), en dehors de toute considĂ©ration psychologique (introspection) et sans prĂ©supposer les savoirs des sciences constituĂ©es.
    pour cela, partant d’un exemple concret, la pensĂ©e doit le faire varier jusqu’à obtention des caractĂ©ristiques absolument nĂ©cessaires (variation eidĂ©tique).
    bien que cette mĂ©thode ne puisse procĂ©der qu’avec la participation mentale d’un sujet concret, husserl insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une introspection psychologique, mais d’une analyse ayant toutes les caractĂ©ristiques de la pensĂ©e pure.

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Ă©motion

    i.
    un des affects de la sensibilité
    :
    elle caractĂ©rise une rĂ©action plus ou moins violente qui fait sortir l’individu hors de lui-mĂȘme, mais dans un temps limitĂ©.
    chez descartes, elle fait partie de la catégorie générale des passions. exemple
    :
    la joie, la peur, la surprise, le dégoût, la colÚre, la tristesse soudaine, etc.

    ii.
    Émotion et expression
    :
    le propre de l’émotion, c’est qu’elle s’accompagne nĂ©cessairement d’expressions corporelles et de rĂ©actions physiologiques.
    on ne peut pas ĂȘtre en colĂšre sans que cette colĂšre s’exprime sur le visage, et sans que le corps tout entier n’y participe
    :
    battements du cƓur, rougeur, contractions musculaires.
    on jugera contradictoire l’idĂ©e d’une Ă©motion sans expressions du corps.

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Ă©motive

    [linguistique] la fonction Ă©motive ou expressive met l’accent sur les sentiments ou les Ă©motions de l’émetteur
    :
    « centrĂ©e sur le sujet, elle vise Ă  une expression directe de l’attitude du sujet Ă  l’égard de ce dont on parle » (jakobson, essais de linguistique gĂ©nĂ©rale).
    on note l’importance des interjections, marquĂ©es par des points d’exclamation. exemple
    :
    « hĂ©las ! je suis arrivĂ© trop tard
 » ou « super, tu as vu ce ciel bleu ! ». voir aussi communication, langage

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empathie

    [psychologie, anthropologie] intuition directe de ce qu’une autre personne vit de l’intĂ©rieur, comme sentiments, douleurs, peines, etc.
    ; capacitĂ© Ă  se mettre Ă  sa place et Ă  Ă©prouver ce qu’elle vit, sans passer par une rĂ©flexion abstraite.
    on pense aujourd’hui que cette capacitĂ© est un Ă©lĂ©ment fondamental de l’esprit humain. voir aussi pitiĂ©

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engagement

    i.
    [existentialisme] terme fréquemment utilisé dans la théorie existentialiste.
    il renvoie Ă  deux donnĂ©es reliĂ©es l’une Ă  l’autre : a.
    la facticité.
    l’homme est « jetĂ© » dans un monde, une sociĂ©tĂ©, une classe sociale, une Ă©ducation, des circonstances qu’il n’a pas choisies, mais qu’il doit assumer, qu’il le veuille ou non.
    ne pas vouloir s’engager est dĂ©jĂ  une maniĂšre de s’engager (mauvaise foi). b.
    le projet.
    l’homme est projet et responsable de ce projet.
    il est le seul Ă  pouvoir dĂ©cider des valeurs humaines qu’il dĂ©fendra dans son existence.
    et comme il ne peut s’engager lui-mĂȘme sans engager l’homme en gĂ©nĂ©ral, il ne peut ĂȘtre indiffĂ©rent aux problĂšmes sociaux, politiques qui l’entourent.
    il doit donc s’engager dans la sociĂ©tĂ©, ĂȘtre un acteur de l’histoire. dans le premier cas (facticitĂ©), l’engagement est une rĂ©alitĂ© incontournable ; dans le second cas (projet), c’est une dĂ©cision consciente Ă©clairĂ©e. voir aussi existentialisme, facticitĂ©, authenticitĂ©, projet, responsabilitĂ©, foi (mauvaise)

    ii.
    [art] art engagé
    :
    l’expression « art engagĂ© » dĂ©signe la volontĂ© d’un artiste de mettre sa production au service d’une cause, qu’elle soit politique, sociale ou morale.
    À travers son art, il dĂ©livre un message au public.
    il s’agit d’un engagement libre de la part de l’artiste, qui a pris la dĂ©cision de sortir d’une position de simple spectateur de la sociĂ©tĂ© pour partager avec le public son jugement sur un problĂšme.

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environement

    c’est le terme gĂ©nĂ©ral pour dĂ©signer les conditions extĂ©rieures, physiques et biologiques, des organismes vivants.

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épiphénomÚne

    un Ă©piphĂ©nomĂšne est un phĂ©nomĂšne annexe qui accompagne un phĂ©nomĂšne principal sans avoir sur lui d’influence causale. exemple
    :
    Ă  l’occasion d’une brĂ»lure, la sensation de douleur peut accompagner la rĂ©ponse rĂ©flexe de retirer la main, sans ĂȘtre Ă  l’origine de ce retrait.
    concernant la conscience, elle serait un Ă©piphĂ©nomĂšne si elle n’était que la consĂ©quence superficielle et secondaire de phĂ©nomĂšnes humains plus profonds
    :
    sociabilité, langage, création technique
 voir aussi phénomÚne

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époché

    i.
    [scepticisme] l’épochĂ© dĂ©signe la suspension du jugement, le refus d’affirmer ou de nier quelque chose de la rĂ©alitĂ©.
    s’il est possible de se prononcer sur ses apparences, il est impossible de se prononcer sur ce que serait la rĂ©alitĂ© en elle-mĂȘme.

    ii.
    [phénoménologie] la phénoménologie veut comprendre la façon dont le monde nous apparaßt.
    pour y parvenir, la conscience doit se mettre dans une attitude particuliĂšre
    :
    une « mise entre parenthÚses » (époché, ou « suspension », ou « réduction ») de toutes les croyances et engagements qui accompagnent spontanément la vie quotidienne. exemple
    :
    si je prépare le petit déjeuner, par exemple, je perçois inévitablement les ustensiles de la cuisine comme des moyens utilitaires.
    je ne les vois pas pour ce qu’ils sont, ni la maniĂšre dont ils se prĂ©sentent Ă  moi, je ne mets pas en doute la certitude de leur prĂ©sence.
    ce sont précisément ces liens quotidiens que je dois mettre entre parenthÚses si je veux comprendre ce que percevoir signifie vraiment. voir aussi doute

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équité

    l’équitĂ© dĂ©signe l’ajustement de la loi aux cas particuliers.
    en effet, la loi telle qu’elle est rĂ©digĂ©e par le lĂ©gislateur ne peut prĂ©voir que des cas gĂ©nĂ©raux, elle ne peut pas dĂ©crire l’ensemble des cas rĂ©els.
    c’est la raison pour laquelle le juge ne doit pas appliquer la loi mĂ©caniquement, mais doit l’adapter au cas individuel prĂ©sentĂ© devant lui.
    cette adaptation s’appelle l’équitĂ©.
    elle peut donner lieu Ă  la jurisprudence, interprĂ©tation par un tribunal d’un dĂ©tail de la loi qui vaut ensuite comme loi. voir aussi justice, loi, droit

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erreur

    l’erreur est en principe involontaire et inconsciente.
    celui qui se trompe est dans l’ignorance.
    mais l’erreur n’est pas seulement nĂ©gative, elle est Ă©galement un Ă©lĂ©ment indispensable Ă  tout processus de recherche intelligente.
    si l’intelligence consiste Ă  trouver des solutions nouvelles, elle doit procĂ©der par essais et tĂątonnements, en surmontant progressivement ses erreurs.
    on dira alors avec raison que l’erreur est humaine.
    donc, d’un point de vue mĂ©thodologique, l’erreur n’est pas l’ennemie de la vĂ©ritĂ©. diffĂ©rent de
    :
    vérité

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esclave

    i.
    [histoire] l’esclavage est l’état d’exploitation d’un ĂȘtre humain qui a perdu ses droits et est considĂ©rĂ© comme une chose dont le maĂźtre peut disposer Ă  son grĂ©.
    l’esclave n’a aucun droit, ni dans la vie publique ni dans la vie privĂ©e.
    ce n’est plus une personne, mais un « instrument animĂ© » selon la dĂ©finition d’aristote.

    ii.
    [hegel] dialectique du maütre et de l’esclave
    :
    pour hegel, le dĂ©sir humain vise essentiellement un autre dĂ©sir humain, c’est en ce sens qu’il se distingue du besoin animal.
    c’est pourquoi le dĂ©sir est lutte pour la reconnaissance, chaque homme cherchant Ă  ĂȘtre reconnu par l’autre comme supĂ©rieur.
    l’enjeu de cette lutte, c’est la vie ou la mort.
    l’esclave est celui qui, de peur de mourir, reconnaĂźt la supĂ©rioritĂ© de son maĂźtre.
    la difficultĂ© de l’analyse de hegel est qu’elle ne renvoie pas Ă  une expĂ©rience psychologique (la jalousie), ni Ă  un moment historique de l’humanitĂ© (l’esclavage), mais Ă  un moment – purement logique – de la formation de l’esprit humain.
    l’esclave accepte de travailler pour son maĂźtre, mais par ce travail, il acquiert la maĂźtrise de soi et du monde, et devient le « maĂźtre de son maĂźtre » dans un renversement dialectique (phĂ©nomĂ©nologie de l’esprit, 1807).

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ésotérisme

    toute croyance, systĂšme philosophique ou religieux, dont les fondements sont rĂ©servĂ©s Ă  quelques initiĂ©s, et gardĂ©s secrets Ă  l’égard du public. exemple
    :
    certains historiens de la philosophie pensent que l’enseignement de platon Ă©tait constituĂ© de deux parties sĂ©parĂ©es
    :
    un enseignement public, dont témoignent les dialogues qui nous sont parvenus ; un enseignement ésotérique, réservé à quelques initiés, qui ne nous est pas parvenu.

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espace

    i.
    [comme dimension de l’univers] classiquement, l’espace et le temps sont les deux grandes dimensions de l’univers.
    car si l’on fait abstraction de toute rĂ©alitĂ© en gĂ©nĂ©ral, aussi bien matĂ©rielle que spirituelle, effective que fictive, il reste deux dimensions pour tout ce Ă  quoi on peut avoir affaire
    :
    les dimensions de l’espace et du temps.

    ii.
    [comme construction gĂ©omĂ©trique] l’espace est l’objet premier de la gĂ©omĂ©trie.
    il ne se définit pas par une réalité subsistante, mais par des propriétés abstraites.
    l’espace euclidien (espace gĂ©omĂ©trique classique depuis euclide) est dĂ©fini par un certain nombre de propriĂ©tĂ©s : a.
    il est continu, il n’est pas interrompu par quelque facteur que ce soit ; b.
    il est homogĂšne, il n’a pas de parties qui seraient diffĂ©rentes d’autres, de sorte que toute figure peut ĂȘtre dĂ©placĂ©e dans n’importe quelle autre partie de l’espace sans se dĂ©former ; c.
    il est infini, il n’a pas de limites ; d.
    il est isotrope, il prĂ©sente les mĂȘmes caractĂ©ristiques dans toutes les directions ; e.
    il a trois dimensions ; f.
    il est homaloĂŻdal
    :
    une figure reste semblable si on change d’échelle. i

    ii.
    [données psychologiques] a.
    espace corporel
    :
    ce qui est construit neurologiquement et psychologiquement par l’individu, à partir de la vue (espace visuel), du toucher (espace tactile), de l’ouïe (espace auditif), du corps propre (espace proprioceptif). b.
    espace visuel
    :
    dans l’analyse de la perception, visuelle ou tactile, certains scientifiques distinguent trois espaces perceptifs
    :
    1) l’espace personnel – moins de deux mùtres ;
    2) l’espace d’action – moins d’une trentaine de mùtres ;
    3) l’espace panoramique – au-delà de l’espace d’action.

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⭐ espÚce

    i.
    [logique] classe définie comme partie du genre.
    de ce point de vue, toute classe peut ĂȘtre espĂšce ou genre, selon qu’elle englobe ou est englobĂ©e. exemple
    :
    le mythe (espÚce) est un récit (genre).

    ii.
    [biologie] c’est une classe bien dĂ©finie d’ĂȘtres vivants, l’unitĂ© premiĂšre de toute classification
    :
    elle correspond à une population de plantes ou d’animaux susceptibles de se reproduire entre eux.
    la reproduction est le premier critÚre définitionnel.
    mais il faut ajouter qu’il arrive parfois que deux espĂšces diffĂ©rentes puissent se reproduire (exemple
    :
    le cheval et l’ñne) mais dans ce cas les hybrides sont stĂ©riles et ne peuvent pas produire une population spĂ©cifique.
    c’est le deuxiùme critùre essentiel. exemple
    :
    le bardot est le produit d’un cheval et d’une ñnesse ; le baudet le produit d’une jument et d’un ñne.
    bardot et mulet sont stĂ©riles et ne peuvent pas produire une nouvelle classe d’animaux.

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esthétique

    le jugement esthĂ©tique dĂ©signe un regard dĂ©sintĂ©ressĂ© sur un objet ou un ĂȘtre, indĂ©pendamment de toute utilitĂ© ou attirance physique.
    l’émotion ressentie est sensible sans ĂȘtre sensuelle, rĂ©flĂ©chie sans ĂȘtre intellectuelle.
    cette Ă©motion est liĂ©e Ă  une vĂ©ritĂ© d’un type particulier
    :
    elle veut ĂȘtre approuvĂ©e par toute autre personne, mais sans pouvoir ĂȘtre dĂ©montrĂ©e.
    le partage de l’émotion, l’assentiment dans le jugement est attendu de la part des autres, comme s’il s’agissait d’une rĂ©alitĂ© objective ; mais puisqu’il s’agit de quelque chose de profondĂ©ment « subjectif », cette rencontre n’est jamais assurĂ©e. voir aussi goĂ»t, relativisme

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Ă©tant

    [heidegger] c’est l’ĂȘtre en tant que rĂ©alitĂ© qui se prĂ©sente de maniĂšre dĂ©terminĂ©e (ce qui est
    :
    un objet, un ĂȘtre vivant, un individu humain) et s’oppose Ă  l’ĂȘtre en tant que substantif du verbe « ĂȘtre », qui dĂ©signe le fait d’exister de manier indĂ©terminĂ©e.

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Ă©tat

    .
    puissance publique qui reprĂ©sente le pouvoir suprĂȘme au niveau du droit et/ou de la force.

    ii.
    l’État comme appareil de domination
    :
    les premiers États sont des appareils de domination ; ils supposent, pour apparaĂźtre, un surplus de richesse collective accaparĂ© par un petit nombre.
    ce surplus suppose des biens stockables, des propriétés, un état sédentaire. exemple
    :
    l’impĂŽt est nĂ©cessaire pour payer les forces de contrainte (guerriers, bureaucrates, prĂȘtres), et les forces de contrainte Ă  leur tour sont nĂ©cessaires pour lever l’impĂŽt. i

    ii.
    l’État comme institution
    :
    l’État est une forme d’organisation politique et juridique d’une sociĂ©tĂ©.
    en tant que concept politique institutionnel, deux conditions sont nĂ©cessaires Ă  la conception moderne de l’État
    :
    il doit ĂȘtre diffĂ©renciĂ© des individus qui exercent le pouvoir ; et il doit l’ĂȘtre aussi de la sociĂ©tĂ© civile, qui le dirige et qu’il dirige Ă  la fois.
    l’État est donc, d’une part, une institution qui se distingue des hommes, des gouvernements, et mĂȘme des constitutions, pour devenir le cadre permanent de l’action politique.
    les hommes passent, l’État demeure.
    c’est, d’autre part, un idĂ©al politique dĂ©fini par l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, le principe de souverainetĂ©, la sĂ©paration des pouvoirs.
    dans les dĂ©mocraties modernes, l’État reprĂ©sente le peuple en tant que source ultime de l’autoritĂ© publique. l’idĂ©e moderne de l’État est fondĂ©e sur le principe que la puissance publique, le droit souverain de commander doit ĂȘtre sĂ©parĂ© des hommes qui exercent effectivement le pouvoir.
    ce qui caractĂ©rise l’État, c’est sa transcendance (l’État est d’un autre ordre, d’un niveau supĂ©rieur Ă  la sociĂ©tĂ© et Ă  ses membres), sa permanence et sa continuitĂ©. voir aussi sociĂ©tĂ©, gouvernement, pouvoir politique

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ethnocentrisme

    l’ethnocentrisme, c’est littĂ©ralement prendre son ethnie, son peuple, sa culture pour centre de rĂ©fĂ©rence, faire de sa propre culture une norme absolue, un modĂšle pour juger les autres cultures.
    celles-ci sont alors sous-estimées et jugées négativement. différent de
    :
    humanisme voir aussi barbarie, sauvagerie

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ethnocide

    l’ethnocide est la destruction de la civilisation d’un peuple par un autre peuple plus puissant.
    elle vise Ă  faire disparaĂźtre les coutumes, la langue, les croyances traditionnelles, l’organisation familiale et Ă©conomique d’un groupe ethnique, sans porter atteinte aux personnes.

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ehtnologie

    science qui analyse les sociétés particuliÚres (ethnies) dans leurs caractÚres propres en se servant des observations faites sur le terrain (ethnographie).
    l’ethnologie fait partie de l’anthropologie, et se distingue de la sociologie en ce qu’elle Ă©tudie surtout des sociĂ©tĂ©s non europĂ©ennes, des sociĂ©tĂ©s traditionnelles longtemps appelĂ©es « primitives ».
    c’est surtout par leur mĂ©thode qu’ethnologie et sociologie diffĂšrent.
    la sociologie privilĂ©gie le traitement quantitatif, statistique, par des questionnaires, des sondages ; alors que l’ethnologie se fonde davantage sur l’observation de longue durĂ©e faite sur le terrain. diffĂ©rent de
    :
    ethnographie, sociologie, anthropologie

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Ă©thologie

    Étude du comportement des espùces animales dans leur milieu naturel.
    les Ă©thologistes Ă©tendent parfois leur Ă©tude aux racines biologiques du comportement humain.

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Ă©vidence

    c’est ce qui s’impose Ă  l’esprit avec une telle force qu’aucune preuve n’est nĂ©cessaire pour en reconnaĂźtre la vĂ©ritĂ©.
    pour descartes, l’évidence est une intuition de type mathĂ©matique. exemple
    :
    si a > b, si b > c, alors a > c. le problĂšme est de sĂ©parer l’évidence rationnelle de l’évidence-prĂ©jugĂ©, idĂ©e admise sans preuve, parce que « cela va de soi ».
    or, pour séparer ce qui est réellement certain et ce qui paraßt seulement certain, il faut des procédures logiques de vérification.
    mais peut-on encore parler d’évidence dans ce cas, c’est-Ă -dire d’intuition immĂ©diate ? voir aussi raison, vĂ©ritĂ©, prĂ©jugĂ©

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Ă©volution

    i.
    processus continu de transformation, passage progressif d’un Ă©tat Ă  un autre. diffĂ©rent de
    :
    révolution

    ii.
    [biologie] a.
    l’évolution dĂ©signe d’abord le dĂ©veloppement continu d’un ĂȘtre vivant Ă  partir d’un Ɠuf. voir aussi ontogenĂšse, embryogenĂšse b.
    thĂ©orie de l’évolution.
    dans son livre de l’origine des espĂšces (1859), darwin montre que toutes les espĂšces vivantes actuelles proviennent d’espĂšces plus anciennes, selon une gĂ©nĂ©alogie non linĂ©aire.
    darwin parle d’évolution car il pense Ă  des phĂ©nomĂšnes rĂ©guliers et continus de transformation, Ă  la maniĂšre des phĂ©nomĂšnes gĂ©ologiques d’érosion qui ont façonnĂ© la gĂ©ographie terrestre.
    ils s’opposent Ă  l’idĂ©e de rĂ©volutions brutales. voir aussi darwinisme, phylogenĂšse, exaptation, Ă©mergence, transformisme, lamarckisme

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exégÚse

    on appelle exĂ©gĂšse le travail d’interprĂ©tation des textes sacrĂ©s (la torah, le nouveau testament, le coran
), consistant Ă  en dĂ©passer le sens littĂ©ral afin de comprendre la volontĂ© divine.

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existentialisme

    doctrine philosophique fondée par sartre aprÚs la seconde guerre mondiale, mais ayant des racines plus profondes (par exemple, kierkegaard).
    la doctrine est fondĂ©e sur le fait que l’existence humaine dans sa contingence, implique qu’il n’y a pas de nature humaine et que tout homme doit inventer l’homme.
    sartre se fonde sur deux présupposés
    :
    1) l’athĂ©isme
    :
    si on part du principe que dieu n’existe pas, il n’est pas possible de s’appuyer sur des valeurs religieuses ;
    2) la primauté de la subjectivité
    :
    reprenant le cogito de descartes, sartre affirme que toute vĂ©ritĂ© vient de l’homme et qu’il n’y a pas de vĂ©ritĂ©s qui prĂ©existeraient dans le monde (comme la morale laĂŻque, ou le dĂ©terminisme historique du marxisme).

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expérience

    i.
    expérience vécue (en allemand, das erlebnis). exemple
    :
    vivre une expérience malheureuse.

    ii.
    acquisition de connaissances, de savoir-faire. exemple
    :
    accumuler de l’expĂ©rience professionnelle. i

    ii.
    enregistrement des données sensibles (en allemand, die erfahrung). exemple
    :
    pour l’empirisme, toute connaissance commence dĂšs l’enfance avec la rĂ©ception des donnĂ©es internes et externes de la perception. voir aussi empirique, empirisme

    i

    v.
    [sens scientifique] observation provoquĂ©e Ă  partir d’une dĂ©marche thĂ©orique et instrumentale (on parle alors d’expĂ©rimentation ; en allemand, das experiment).
    on oppose couramment l’observation qui Ă©tudie une rĂ©alitĂ© sans la modifier, et l’expĂ©rimentation qui agit sur un phĂ©nomĂšne Ă  partir d’hypothĂšses pour en Ă©tudier les rĂ©sultats (dĂ©marche hypothĂ©tico-dĂ©ductive).
    mais cette opposition peut ĂȘtre contestĂ©e, car l’observation suppose Ă©galement des hypothĂšses.

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expérimentale

    démarche scientifique qui allie théorie et expérience.
    des hypothÚses sont posées au départ, dont on déduit les conséquences théoriques.
    une expérience est construite pour tester ces déductions.
    les rĂ©sultats de l’expĂ©rience sont comparĂ©s avec les prĂ©visions thĂ©oriques.
    s’il y a dĂ©saccord, les hypothĂšses sont rĂ©futĂ©es.
    si les rĂ©sultats concordent, on ne peut pas dire absolument que les hypothĂšses soient vraies, mais qu’il y a une plus ou moins grande probabilitĂ© pour qu’elles le soient. = hypothĂ©tico-dĂ©ductive (mĂ©thode)

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facticité

    i.
    tout ce qui existe autour de nous et en nous comme simple fait, dans sa contingence (il n’y a pas de nĂ©cessitĂ© logique), mais aussi dans son caractĂšre irrĂ©ductible (on est obligĂ© de faire avec, on ne peut pas l’éviter).

    ii.
    [sartre] chez sartre, la facticitĂ© dĂ©signe l’en-soi de la conscience, c’est-Ă -dire son ĂȘtre toujours dĂ©jĂ  lĂ , la situation que la conscience doit accepter
    :
    un corps avec ses particularitĂ©s, un passĂ© sur lequel on ne peut pas revenir, des conditions qu’on n’a pas choisies (famille, milieu social, Ă©ducation
), une situation sociale (profession, situation Ă©conomique).
    la conscience authentique doit assumer cette facticitĂ© sans s’y laisser enfermer.

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factuel

    le factuel dĂ©crit des faits, ce qui est, par opposition au normatif qui Ă©nonce des valeurs, ce qui doit ĂȘtre. exemple
    :
    pour le sociologue, selon ses statistiques, l’école reproduit les inĂ©galitĂ©s sociales (factuel) ; pour l’éducateur, selon les textes officiels et ses propres valeurs, l’école ne doit pas tenir compte de l’origine sociale des Ă©lĂšves et donner des chances Ă©gales Ă  tous (normatif).

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fatalisme

    le fatalisme est la croyance selon laquelle les Ă©vĂ©nements futurs sont dĂ©jĂ  Ă©crits, toute chose devant se passer comme elle s’est passĂ©e.
    la nécessité est ici absolue
    :
    cela devait arriver quoi que l’on fasse pour l’éviter.
    le fatalisme, ou le destin, en tant que nécessité sans cause, est contraire à la liberté.
    le fatalisme se distingue également du déterminisme.
    « l’idĂ©e fataliste, c’est que ce qui est Ă©crit ou prĂ©dit se rĂ©alisera quelles que soient les causes.
    au lieu que, selon le dĂ©terminisme, le plus petit changement Ă©carte de grands malheurs, ce qui fait qu’un malheur bien clairement prĂ©dit n’arriverait point » (alain, ÉlĂ©ments de philosophie). = destin diffĂ©rent de
    :
    liberté, déterminisme

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faute

    la faute est une erreur en principe volontaire, ou liée à des conditions dépendant de la volonté, sans quoi ce serait une simple erreur.
    elle implique une loi ou une rĂšgle ; une responsabilitĂ© individuelle Ă  l’égard de ce devoir ; une volontĂ© d’enfreindre ce devoir ou bien l’absence d’attention suffisante pour le rĂ©aliser. la faute sera dĂ©finie diffĂ©remment selon qu’elle concerne une perspective intellectuelle (faute de raisonnement), religieuse (pĂ©chĂ©), morale (mal) ou juridique (responsabilitĂ©). voir aussi erreur, pĂ©chĂ©, mal, devoir, responsabilitĂ©

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félicité

    la félicité est un bonheur sans mélange, infini, durable.
    mais ce bonheur est davantage liĂ© aux circonstances, Ă  la situation, tandis que la bĂ©atitude est un bonheur issu de l’intĂ©rieur mĂȘme de l’individu. voir aussi bonheur, bĂ©atitude, contentement

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fétichisme

    i.
    croyance en des fétiches.

    ii.
    [religion] croyance religieuse en des forces invisibles agissant derriĂšre le monde visible, pouvant ĂȘtre matĂ©rialisĂ©es dans des objets et susceptibles de pratiques magiques. voir aussi animisme, totĂ©misme, magie i

    ii.
    [psychologie] perversion sexuelle dans laquelle le désir est excité par un « objet » partiel, une chose ou une partie du corps. exemple
    :
    fétichisme du pied, de la chevelure, des chaussures.

    i

    v.
    [marxisme] chez marx, le fĂ©tichisme de la marchandise est le propre des sociĂ©tĂ©s capitalistes modernes qui oublie la rĂ©alitĂ©-travail productrice des biens marchands, et le fait que la valeur d’échange des marchandises (leur prix) repose en derniĂšre instance sur le temps de travail nĂ©cessaire Ă  leur rĂ©alisation.
    les rapports sociaux sont réifiés, ou chosifiés dans les marchandises. voir aussi réification, chosification

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finalité

    i.
    cause finale
    :
    ce en vue de quoi une chose ou un ĂȘtre existe. exemple
    :
    un marteau sert Ă  frapper, Ă  enfoncer des clous.
    cette fonction est la cause finale du marteau.

    ii.
    principe de finalité
    :
    ce principe s’applique à toute la nature.
    il dĂ©signe l’idĂ©e que les ĂȘtres existent et que les Ă©vĂ©nements ont lieu en vue d’une fin.
    tout dans la nature a une fin, et la fin explique pourquoi telle chose est ainsi et pas autrement. exemple
    :
    l’Ɠil s’explique par la vision, la vision est la cause finale de l’Ɠil.
    ici la proposition indique que la nature a procĂ©dĂ© Ă  la maniĂšre d’un architecte humain. ce principe est contestable, on peut lui reprocher d’ĂȘtre anthropocentriste.
    pour spinoza, le principe de finalité est à la base de tous les préjugés et des toutes les superstitions. i

    ii.
    finalité interne
    :
    un ĂȘtre vivant en tant qu’il est organisĂ©, c’est-Ă -dire fait de parties hĂ©tĂ©rogĂšnes fonctionnant les unes au service des autres, et toutes au service de l’unitĂ© organique, est construit selon une finalitĂ© interne. voir aussi causalitĂ©, organisation, tĂ©lĂ©ologie, mĂ©canisme, vitalisme

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foi

    i.
    la foi est synonyme de croyance et de confiance (« j’ai foi en toi », « accorder foi Ă  des paroles »).
    le mot renvoie le plus souvent Ă  des croyances religieuses.

    ii.
    [philosophie, religion] dans son sens fort, la foi est l’action de croire ce qui dĂ©passe la raison, contre toutes raisons ; c’est un engagement, un pari.
    « c’est le cƓur qui sent dieu, et non la raison ; voilĂ  ce que c’est que la foi
    :
    dieu sensible au cƓur, non Ă  la raison » (pascal, pensĂ©es).
    ce en quoi on a foi ne peut donc ĂȘtre dĂ©montrable (de ce point de vue, la foi est hors de la raison) ; mais l’engagement reste lucide (la foi connaĂźt ses limites et en accepte les risques ; la foi n’est donc pas opposĂ©e Ă  la raison). voir aussi religion, dogme, croyance

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force

    i.
    puissance d’agir soit physiquement (montrer sa force) soit mentalement (force d’ñme).
    la force au niveau de la science physique est une donnée primordiale de la nature.

    ii.
    [physique, mécanique] dans la physique moderne classique, une force est ce qui peut provoquer un mouvement, ou bien le modifier dans sa direction ou sa vitesse.
    mais un corps en mouvement n’a plus besoin de force pour se continuer en ligne droite (principe d’inertie). i

    ii.
    [spinoza] chez spinoza, effort par lequel chaque chose dans la nature tend Ă  persĂ©vĂ©rer dans son ĂȘtre, autant qu’il lui est possible.
    quand il se rapporte Ă  l’ñme seule, cet effort est appelĂ© volontĂ© ; quand il se rapporte Ă  l’ñme unie au corps, cet effort s’appelle appĂ©tit ; quand l’appĂ©tit s’accompagne de conscience, il s’appelle dĂ©sir. voir aussi conatus

    i

    v.
    [psychanalyse] voir pulsion

    v.
    [droit, politique] droit du plus fort
    :
    comme le remarque rousseau, le droit du plus fort n’est jamais revendiquĂ© par des pouvoirs Ă©tablis, car le propre de la force est de se cacher derriĂšre des raisons de droit.
    il peut ĂȘtre dĂ©fendu dans des arguments philosophiques.
    ainsi le personnage de calliclĂšs, dans le gorgias de platon, est-il partisan de la raison du plus fort.

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génie

    [esthĂ©tique] la notion de « gĂ©nie » apparaĂźt au xviiie siĂšcle, en mĂȘme temps que l’idĂ©e de crĂ©ation artistique, dont elle n’est pas sĂ©parable.
    le gĂ©nie est celui qui dispose d’une force crĂ©atrice, quasi surnaturelle.
    son apparition marque une Ă©poque oĂč l’art se sĂ©pare dĂ©finitivement de la technique, de l’artisanat.
    le philosophe kant définit le génie selon quatre critÚres
    :
    l’originalitĂ©, l’exemplaritĂ©, l’ignorance du processus crĂ©ateur et l’imprĂ©visibilitĂ© des rĂšgles inventĂ©es. voir aussi crĂ©ation, imitation, inspiration

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génocide

    le gĂ©nocide dĂ©signe l’extermination ou la tentative d’extermination dans son ensemble d’un groupe humain.
    il s’agit non seulement des meurtres mais encore des conditions de vie inhumaines qui sont imposĂ©es dans l’intention de dĂ©truire entiĂšrement ou en partie un groupe humain.

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géocentrisme

    (adj
    :
    gĂ©ocentrique [systĂšme], gĂ©ocentriste [personne]) conception du monde oĂč la terre est au centre de l’univers.
    la cosmologie de ptolĂ©mĂ©e et celle d’aristote sont gĂ©ocentriques. diffĂ©rent de
    :
    héliocentrisme

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gouvernement

    parmi les trois pouvoirs politiques (exécutif, législatif, judiciaire), le gouvernement représente le pouvoir exécutif.
    À ne pas confondre avec le pouvoir politique proprement dit.
    pour rousseau la relation entre le gouvernement (qui n’est en principe que l’exĂ©cutant des lois) et le peuple (seule source de souverainetĂ©) est le problĂšme central de toute constitution politique.
    en effet : a.
    le gouvernement agit toujours, alors que le souverain ne fait les lois que par intermittence ; b.
    le gouvernement gÚre les cas particuliers et les individus, alors que le souverain doit se borner à la généralité des lois ; c.
    le gouvernement dirige les moyens de coercition (armĂ©e, police), alors que le peuple n’a que sa force lĂ©gitime. de lĂ , une tendance inĂ©vitable poussant le gouvernement Ă  se prendre pour le pouvoir lui-mĂȘme.
    une constitution a pour but d’éviter ces confusions. voir aussi dĂ©mocratie, souverainetĂ©, sĂ©paration des pouvoirs

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guerre

    i.
    [histoire et politique] affrontement armĂ© entre États.
    on distingue la guerre de l’état de guerre.
    ce dernier est une préparation à la guerre.
    or, dans une situation officielle de paix, les États continuent de se prĂ©parer Ă  une guerre possible
    :
    course aux armements, espionnage, intimidations.
    on pourrait donc considĂ©rer que la paix, dans le rapport entre États, est un Ă©tat de guerre. voir aussi impĂ©rialisme

    ii.
    [hobbes] l’état de guerre de tous contre tous
    :
    en opposition avec la définition précédente, on utilise la notion de guerre pour désigner un état de violence généralisé de tous contre tous.
    telle est la conception que se fait hobbes de l’état de nature.
    cet état de violence généralisé serait dû à une spirale conflictuelle
    :
    rivalité, méfiance, fierté. voir aussi nature (état de), contractualisme i

    ii.
    [droit] a.
    on parle de « guerre juste », mais ce terme est problĂ©matique, car une des sources de la violence humaine est prĂ©cisĂ©ment d’avoir le sentiment d’ĂȘtre du cĂŽtĂ© du droit.
    aujourd’hui, une guerre lĂ©gitime est une guerre autorisĂ©e par les instances internationales, sous l’égide de l’onu.
    on parle Ă©galement aujourd’hui de « droit d’ingĂ©rence »
    :
    droit pour l’ordre international de s’introduire par la force dans un État qui mettrait en danger les droits Ă©lĂ©mentaires de l’humanitĂ©. b.
    crimes de guerre
    :
    mĂȘme si la guerre autorise beaucoup de violences, toutes ne sont pas justifiĂ©es par le droit international.
    malheureusement, en gĂ©nĂ©ral, seuls les vaincus peuvent ĂȘtre jugĂ©s pour crimes de guerre, puisqu’il faut disposer d’une autoritĂ© internationale pour instituer un tel tribunal. voir aussi violence

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habitus

    [sociologie] l’habitus est un ensemble d’apprentissages et de schĂšmes intĂ©riorisĂ©s nous permettant d’évoluer « librement » dans un milieu social.
    il concerne d’apprĂ©hender les choses, de les ressentir, de les reprĂ©senter intellectuellement, de les exprimer.
    il concerne aussi notre maniĂšre d’ĂȘtre, de marcher, de nous habiller, de nous montrer en sociĂ©tĂ©.
    c’est l’ensemble de notre personnalitĂ© qui est concernĂ©e, tout ce qui nous semble naturel mais qui est modelĂ© en fait par notre Ă©ducation. voir aussi inconscient sociologique (inconscient, iii)

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hasard

    [cournot] pour cournot, le hasard est la rencontre de plusieurs sĂ©ries de causes et d’effets indĂ©pendantes les unes des autres.
    les sĂ©ries de causes sont dĂ©terminĂ©es, mais leur rencontre ne l’est pas. exemple
    :
    si une tuile tombe d’un toit, si quelqu’un passe Ă  ce moment-lĂ  parce qu’il a rendez-vous, les deux sĂ©ries sont dĂ©terminĂ©es, mais elles sont indĂ©pendantes.
    si la tuile tue le passant, on pourra parler de hasard.
    en ce sens, le hasard n’est pas contraire au dĂ©terminisme. voir aussi dĂ©terminisme, contingence

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héliocentrisme

    conception du systĂšme planĂ©taire oĂč le soleil est au centre.
    cette conception est établie par copernic pour des raisons de commodité mathématique ; elle est défendue par galilée au nom de principes physiques.
    cette conception implique non seulement que la terre tourne autour de soleil (rĂ©volution) mais aussi qu’elle tourne sur elle-mĂȘme (rotation). diffĂ©rent de
    :
    géocentrisme

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hérédité

    l’hĂ©rĂ©ditĂ© dĂ©signe la transmission biologique, par l’intermĂ©diaire des gĂšnes, des caractĂšres d’un ĂȘtre vivant Ă  ses descendants.
    l’hĂ©ritage dĂ©signe tout ce que nous transmettons par succession.
    cette transmission peut ĂȘtre volontaire et consciente (par exemple, une mĂ©moire familiale), mais elle peut aussi ĂȘtre involontaire et inconsciente (par exemple, des maniĂšres de parler). diffĂ©rent de
    :
    héritage voir aussi nature, culture, héritage, nature humaine, essence

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herméneutique

    on appelle hermĂ©neutique le travail d’interprĂ©tation qui, au-delĂ  de l’explication des causes et des contextes, cherche Ă  comprendre le sens.
    interprĂ©ter, c’est dĂ©gager le sens d’un phĂ©nomĂšne, d’un comportement, d’un Ă©crit, d’une Ɠuvre, lorsque ce sens n’est pas immĂ©diatement explicite et traduisible.

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hétéronomie

    [kant] a.
    pour kant, d’un point de vue moral, agir selon d’autres principes que l’impĂ©ratif catĂ©gorique, c’est agir pour des motifs particuliers (intĂ©rĂȘt, sentiment, passions, pression sociale,
), c’est agir pour d’autres raisons que des raisons morales, c’est donc perdre sa libertĂ© morale
    :
    c’est tomber dans l’hĂ©tĂ©ronomie. b.
    on retrouve cette idée dans les jugements intellectuels
    :
    « le prĂ©jugĂ© est la tendance Ă  la passivitĂ©, donc Ă  l’hĂ©tĂ©ronomie de la raison » (kant, critique de la facultĂ© de juger). est hĂ©tĂ©ronome pour la pensĂ©e toute tendance qui consiste Ă  s’appuyer sur des pensĂ©es anciennes, parce qu’elles ont l’autoritĂ© de l’anciennetĂ©, ou bien sur des pensĂ©es venant d’autres personnes, parce qu’elles nous soulagent du poids de penser par nous-mĂȘmes.

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historicité

    i.
    [conscience historique] l’historicitĂ© est reliĂ©e Ă  la conscience d’appartenir Ă  une histoire, (conscience historique).
    or de nombreux peuples n’ont pas de mĂ©moire historique, leur mĂ©moire s’arrĂȘte Ă  un passĂ© rĂ©cent.

    ii.
    [contingence historique] plus profondĂ©ment, le sentiment d’historicitĂ© de la rĂ©alitĂ© humaine implique l’histoire comme unique horizon d’explication des choses, des idĂ©es, des comportements.
    il ne s’agit plus seulement de dire que l’homme a une histoire, mais qu’il ne peut se dĂ©finir que par cette histoire.

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humanité

    i.
    ensemble des hommes.

    ii.
    nature propre Ă  l’homme, par opposition Ă  l’animalitĂ©, la bestialitĂ©. i

    ii.
    maniĂšre humaine de se comporter
    :
    « avec humanitĂ© », c’est-Ă -dire en respectant l’humanitĂ© dans chaque humain.

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iéalisme

    i.
    [mĂ©taphysique] l’idĂ©alisme pose que la rĂ©alitĂ© nous est donnĂ©e dans une reprĂ©sentation, c’est-Ă -dire dans une construction par un sujet.
    mais si la rĂ©alitĂ© ne nous est donnĂ©e que dans une reprĂ©sentation, cela ne signifie pas que la rĂ©alitĂ© s’identifie Ă  cette reprĂ©sentation.
    kant oppose ainsi la rĂ©alitĂ© telle qu’elle nous est donnĂ©e dans des cadres subjectifs transcendantaux (phĂ©nomĂšnes) et la rĂ©alitĂ© telle qu’elle existe en soi (monde en soi, noumĂšne), qui nous est inaccessible. voir aussi transcendantal, phĂ©nomĂšne, reprĂ©sentation, noumĂšne, monde en soi, solipsisme

    ii.
    idéalisme et immatérialisme
    :
    en un sens radical, l’idĂ©alisme dĂ©signe une doctrine philosophique qui rĂ©duit la rĂ©alitĂ© aux idĂ©es et aux perceptions d’un sujet.
    berkeley pose que la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure n’existe pas sous une forme matĂ©rielle et que la rĂ©alitĂ© que nous connaissons se rĂ©duit Ă  de la perception
    :
    « ĂȘtre, c’est ĂȘtre perçu ou percevoir » (immatĂ©rialisme). diffĂ©rent de
    :
    matérialisme

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idéalité

    l’idĂ©alitĂ© peut dĂ©signer un mode d’existence d’objets qui sont Ă  la fois rĂ©els, mais n’ont aucune existence matĂ©rielle et ne sont assignables Ă  aucun lieu concret. exemple
    :
    les objets mathĂ©matiques sont des rĂ©alitĂ©s, en ce sens qu’ils obligent la pensĂ©e Ă  se plier Ă  leurs lois, et qu’on ne peut pas en faire ce qu’on veut, comme des pensĂ©es purement fictives.
    affirmer que ce sont des idĂ©alitĂ©s signifie qu’on leur accorde une rĂ©alitĂ© idĂ©elle, qui n’est pas une rĂ©alitĂ© matĂ©rielle, effective, mais qui est malgrĂ© tout une rĂ©alitĂ©.

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idée

    i.
    toute représentation mentale en général.
    cette notion prend un sens plus précis en fonction des systÚmes philosophiques.

    ii.
    [platon] pour platon, les idées du monde intelligible ne sont pas de simples représentations mentales, qui existeraient seulement dans notre esprit.
    ces idĂ©es, comme le juste, le beau, le bien, le vrai
 sont des rĂ©alitĂ©s objectives parce qu’elles forment l’ordre, la cohĂ©rence, l’harmonie de l’univers. = forme, essence voir aussi intelligible (monde), sensible (monde), logos i

    ii.
    [aristote] pour aristote, les idées ou formes ne sont pas seulement des choses mentales mais également des réalités qui « informent » la matiÚre pour construire les différentes réalités du monde.
    elles ne sont pas séparables de cette matiÚre et, contrairement à platon, elles ne forment pas un monde transcendant.
    la liaison étroite entre forme et matiÚre est appelée hylémorphisme (du grec hylé, « matiÚre », et morphé, « forme »). voir aussi catégories

    i

    v.
    [rationalisme] pour descartes et ses continuateurs (spinoza, malebranche, leibniz), les idĂ©es sont Ă  la fois des productions subjectives de l’entendement et des reproductions objectives de la rĂ©alitĂ©.
    en effet, lorsque l’entendement est capable de se dĂ©barrasser des idĂ©es liĂ©es Ă  notre existence corporelle (sensations, perceptions, mĂ©moire, imagination), et de former des idĂ©es claires et distinctes, c’est-Ă -dire Ă©videntes par soi, il peut accĂ©der Ă  la rĂ©alitĂ© du monde. voir aussi archĂ©type, Ă©vidence, intuition

    v.
    [empirisme] l’esprit Ă©tant au dĂ©part une table rase, vide de tout contenu (il n’y a pas d’idĂ©es innĂ©es), tout ce qui vient « s’imprimer » dĂšs la naissance est appelĂ© « idĂ©es » par l’empiriste.
    les idĂ©es les plus simples et les plus immĂ©diates, et qui ne peuvent ĂȘtre ni crĂ©Ă©es ni inventĂ©es, sont les sensations.
    en combinant ces idĂ©es simples, l’esprit construit des idĂ©es plus complexes, abstraites, en nombre infini. voir aussi association d’idĂ©es

    vi.
    [kant] kant distingue les concepts de l’entendement (et les plus gĂ©nĂ©raux d’entre eux, les catĂ©gories, au fondement de la connaissance), des idĂ©es de la raison, qui sont des principes rĂ©gulateurs, visant des rĂ©alitĂ©s inconditionnĂ©es (Ăąme, dieu, le monde) voir aussi catĂ©gories, raison, entendement, concept, transcendant (usage), antinomie

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idéologie

    i.
    [psychologie] avoir conscience de soi, c’est se bĂątir une identitĂ© personnelle, se construire comme individu.
    or ĂȘtre soi-mĂȘme, c’est Ă  la fois ĂȘtre un, ĂȘtre unique et rester la mĂȘme personne.
    l’identitĂ© personnelle renvoie tout d’abord Ă  l’unitĂ© du sujet. exemple
    :
    il ne suffit pas que le corps soit objectivement un pour ĂȘtre perçu subjectivement de l’intĂ©rieur, comme unifiĂ©.
    le nourrisson l’apprend progressivement.
    l’identitĂ© implique Ă©galement l’unicitĂ© (ĂȘtre unique et diffĂ©rent des autres) et l’ipsĂ©itĂ© (rester le mĂȘme Ă  travers les changements de la vie). voir aussi unicitĂ©, ipsĂ©itĂ©, conscience de soi (conscience, i, a.), personne, personnage, personnalitĂ©

    ii.
    [logique] principe d’identitĂ©
    :
    principe logique fondamental selon lequel une chose ne peut ĂȘtre Ă  la fois ce qu’elle est et son contraire.
    « a = a », ou plutÎt « a est a ».
    c’est un des trois principes qui, dans la logique antique, fondent tout raisonnement possible, avec le principe de non-contradiction (une proposition ne peut ĂȘtre Ă  la fois vraie et fausse) et le principe du tiers-exclu (entre une proposition et sa nĂ©gation, il ne peut y avoir une troisiĂšme voie ; ou bien l’une ou bien l’autre est vraie). voir aussi logique, proposition, principe, tiers-exclu, principe de non-contradiction

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ignorance

    depuis socrate, on distingue l’ignorance qui se sait ignorante, et l’ignorance qui s’ignore elle-mĂȘme.
    cette derniùre est la vraie ignorance, puisqu’elle se cache derriùre de faux savoirs.
    l’ignorance socratique (« je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien »), au contraire, est une invitation Ă  la recherche.
    le scepticisme reprend cette idĂ©e en faisant du refus de possĂ©der la vĂ©ritĂ© non pas une excuse pour arrĂȘter la recherche, mais au contraire un aiguillon pour la poursuivre (zĂ©tĂ©tique).

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⭐ image

    i.
    reprĂ©sentation d’une chose en son absence.
    l’image peut ĂȘtre mentale (reprĂ©sentation psychique) ou matĂ©rielle (dessin, photographie), le problĂšme reste le mĂȘme
    :
    comment l’esprit est-il poussĂ© Ă  sortir de l’image pour aller Ă  ce qu’elle reprĂ©sente (intentionnalitĂ©) ? il ne suffit pas de voir l’image prĂ©sente d’une pomme, il faut la voir comme image prĂ©sente d’une chose absente
    :
    la pomme représentée. voir aussi représentation

    ii.
    [philosophie] en tant que rĂ©alitĂ© mentale, l’image a souvent Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme une perception affaiblie.
    c’est le cas dans l’empirisme.
    une image serait une simple rĂ©plique d’une perception, seule l’intensitĂ© changerait.
    or, une perception faible reste une perception.
    entre l’image et la perception, il y a une diffĂ©rence d’essence.
    pour sartre, l’image est issue d’une « conscience imageante », c’est-Ă -dire une conscience dont l’intentionnalitĂ© est spĂ©cifique
    :
    imaginer, c’est voir quelque chose comme non-prĂ©sence, sur un fond de nĂ©ant (nĂ©antisation imageante). voir aussi empirisme, expĂ©rience, sensation, nĂ©antisation i

    ii.
    image du corps propre
    :
    nous avons une perception globale de notre corps en tant qu’objet dans l’espace, en tant qu’image interne de mouvements, de postures, d’équilibre. voir aussi archĂ©type, dĂ©miurge, imitation, caverne (allĂ©gorie de la)

    i

    v.
    [linguistique] lorsque les mots perdent leur sens propre, pour des sens analogues et dĂ©tournĂ©s, on parle d’emploi imagĂ© des mots
    :
    métaphores, allégories, symboles. voir aussi trope, figures de style

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immitation

    i.
    [platon] l’idĂ©e d’imitation (mimĂ©sis) est introduite par platon dans le livre x de la rĂ©publique, oĂč il donne Ă  l’art, en particulier Ă  la peinture, un rĂŽle Ă©quivoque et nĂ©gatif.
    prenant l’exemple du lit, il montre un double processus d’imitation.
    l’idĂ©e intelligible de lit est utilisĂ©e comme modĂšle par l’artisan pour construire un lit matĂ©riel ; l’artisan est obligĂ© de suivre la structure, la logique de l’idĂ©e, de sorte que l’objet qu’il fabrique, mĂȘme s’il n’a plus la perfection de l’idĂ©e, garde quelque chose de sa rĂ©alitĂ©.
    mais lorsqu’un peintre peint un lit, deuxiĂšme niveau d’imitation, il ne fait qu’une copie de ce qui est dĂ©jĂ  une copie, et ne peut produire qu’une rĂ©alitĂ© encore plus dĂ©gradĂ©e, une rĂ©alitĂ© d’apparence qui est de l’ordre de l’illusion.
    d’oĂč la mĂ©fiance de platon pour la poĂ©sie, la tragĂ©die et l’art en gĂ©nĂ©ral. voir aussi idĂ©e, intelligible (monde)

    ii.
    [aristote] chez aristote, la notion de mimésis est plus positive que chez platon.
    dans la tragĂ©die, en particulier, l’imitation consiste Ă  crĂ©er Ă  travers l’artifice d’une histoire, ayant dĂ©but et fin, une trajectoire dramatique telle que le spectateur puisse s’identifier au drame.
    l’objectif est de conduire le public Ă  ressentir la nĂ©cessitĂ© des Ă©vĂ©nements et Ă  la purgation des passions (catharsis). voir aussi catharsis i

    ii.
    [beaux-arts] l’imitation de la nature a longtemps Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme un idĂ©al absolu, y compris par des artistes trĂšs novateurs, comme lĂ©onard de vinci.
    l’imitation n’était pas perçue comme une activitĂ© humiliante, mais comme une invitation Ă  la recherche, une observation active. diffĂ©rent de
    :
    création

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⭐ immanent

    ce qui est Ă  l’intĂ©rieur de.
    un dieu immanent est intĂ©rieur Ă  la nature, soit qu’il anime cette nature, soit qu’il est la totalitĂ© de cette nature. exemple
    :
    le panthéisme a une conception immanente de dieu.
    celui-ci n’est pas une rĂ©alitĂ© supĂ©rieure et distincte, mais un principe interne Ă  la nature elle-mĂȘme.
    À l’inverse, croire en un dieu transcendant, c’est croire en l’existence d’un ĂȘtre sĂ©parĂ© du monde sensible, radicalement supĂ©rieur, d’une autre nature.
    ainsi, le dieu des religions monothéistes est transcendant. voir aussi panthéisme différent de
    :
    transcendant

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immatérialisme

    [berkeley] thĂ©orie du philosophe anglais berkeley qui nie l’existence de la matiĂšre extĂ©rieure et qui rĂ©duit la rĂ©alitĂ© Ă  la perception qu’en ont les esprits.
    esse est percepere aut percipi
    :
    ĂȘtre, c’est percevoir ou ĂȘtre perçu. voir aussi idĂ©alisme

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⭐ immédiat

    concerne toute liaison qui suppose un contact direct, sans intermédiaire ni médiation. exemple
    :
    pour descartes, l’entendement saisit les vĂ©ritĂ©s premiĂšres dans une Ă©vidence rationnelle, dont le modĂšle est l’évidence mathĂ©matique. au contraire, les chaĂźnes de raisonnements nĂ©cessaires pour parvenir Ă  un thĂ©orĂšme sont des chaĂźnes discursives.
    les propositions de base de la science mathĂ©matique sont des vĂ©ritĂ©s immĂ©diates, qui n’ont pas besoin d’ĂȘtre argumentĂ©es pour ĂȘtre jugĂ©es vraies. exemple
    :
    l’axiome « le tout est plus grand que la partie » est une Ă©vidence immĂ©diate.
    on n’a pas besoin de chercher un Ă©lĂ©ment de preuve, c’est-Ă -dire un discours argumentatif pour le prouver. diffĂ©rent de
    :
    médiat, discursif voir aussi axiome, évidence, axiomatique

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immortalité

    l’immortalitĂ© est le fait de ne pas mourir, d’appartenir Ă  un temps sans commencement ni fin, tandis que l’éternitĂ© est le fait d’ĂȘtre hors du temps. exemple
    :
    les dieux de la mythologie grecque sont immortels, le dieu du monothéisme est éternel. différent de
    :
    éternité voir aussi temps, durée

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inconditionné

    i.
    qui ne dĂ©pend d’aucune autre condition.

    ii.
    [kant] pour kant, la raison a tendance à remonter la série des causes des phénomÚnes, pour parvenir à une origine inconditionnée
    :
    l’ñme, le monde, dieu.
    mais en croyant connaßtre et analyser ces réalités inconditionnées, elle tombe dans une illusion transcendantale.
    ces rĂ©alitĂ©s inconditionnĂ©es ne peuvent ĂȘtre que l’objet d’une foi, d’un point de vue moral, et non d’une connaissance. = absolu, anhypothĂ©tique voir aussi dialectique transcendantale, antinomie

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inconscient

    i.
    ensemble des phĂ©nomĂšnes qui Ă©chappent Ă  la conscience du sujet. soit momentanĂ©ment, parce que la conscience ne s’y intĂ©resse pas. exemple
    :
    la masse des souvenirs d’un ĂȘtre vivant doit demeurer inconsciente, sinon elle empĂȘcherait l’action prĂ©sente de s’effectuer. soit dĂ©finitivement, parce que la conscience n’y a pas accĂšs. exemple
    :
    une partie de la production de nos idĂ©es s’effectue Ă  l’arriĂšre-plan de notre conscience, sans que la rĂ©flexion puisse y accĂ©der.

    ii.
    [sociologie] nous sommes souvent non conscients des valeurs morales, des subtilités de langage, des postures que notre éducation a intégrées à notre personnalité.
    elles « font corps » avec nous, elles « sont » nous.
    il s’agit d’un vĂ©cu social intĂ©grĂ© sous forme de normes « Ă©videntes », de comportements « naturels, spontanĂ©s ».
    le sociologue bourdieu utilise deux concepts proches pour décrire cet inconscient sociologique
    :
    ceux d’habitus et d’hexis. voir aussi habitus i

    ii.
    [psychanalyse] pour la psychanalyse, l’inconscient est le rĂ©sultat d’un conflit Ă  l’intĂ©rieur de l’ĂȘtre humain
    :
    entre des forces qui cherchent Ă  se satisfaire, d’une part, et la personnalitĂ© globale qui les refuse, d’autre part.
    les idées indésirables sont alors refoulées.
    mais si une reprĂ©sentation peut ĂȘtre refoulĂ©e, elle ne peut jamais ĂȘtre dĂ©truite.
    elle continue à agir, sous d’autres formes
    :
    c’est le retour du refoulĂ©.

    i

    v.
    inconscient collectif
    :
    terme forgĂ© par un disciple dissident de freud, carl jung. dĂ©signe des symboles primitifs et universels, que l’on peut retrouver dans les mythes, le folklore, les contes, les rites religieux, et bien sĂ»r aussi dans les rĂȘves et les imaginaires des individus. voir archĂ©type

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indépendance

    l’indĂ©pendance est une libertĂ© nĂ©gative et relative, qui comporte des degrĂ©s.
    c’est le fait de s’affranchir d’une tutelle, d’une autoritĂ©.
    il est important de prĂ©ciser de quelle indĂ©pendance il s’agit – indĂ©pendance financiĂšre, affective, intellectuelle
 – et de mesurer son degrĂ© – on est plus ou moins indĂ©pendant. exemple
    :
    si un adolescent devient indĂ©pendant de ses parents en devenant adulte, il demeure dĂ©pendant du marchĂ© du travail, de contraintes financiĂšres, et plus tard, peut-ĂȘtre, de charges familiales
 voir aussi libertĂ©, autonomie, libre arbitre

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indice

    [sĂ©miologie] tout signe qui n’entre pas dans un processus de communication (traces, symptĂŽmes, prĂ©sages
).
    le mĂ©decin, le chasseur, l’inspecteur de police recherchent des indices. diffĂ©rent de
    :
    signal, symbole, signe linguistique

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⭐ individu

    i.
    [biologie] l’individualisation des ĂȘtres vivants, vĂ©gĂ©taux ou animaux, est une tendance profonde de la vie.
    elle est issue de la reproduction sexuĂ©e qui est une tendance gĂ©nĂ©rale chez les organismes dĂ©veloppĂ©s, mĂȘme si elle souffre quelques exceptions.
    chez les végétaux, certains dispositifs sont utilisés pour obliger les plantes à la reproduction croisée.
    la reproduction sexuée, en mélangeant aléatoirement les gÚnes des parents, produit des individus différents à chaque génération.
    cette production de différences permet la variabilité génétique qui est la matiÚre premiÚre de la sélection naturelle. voir aussi reproduction sexuée, darwinisme, sélection naturelle

    ii.
    [psychologie] chez l’homme l’individualitĂ© n’est pas seulement un fait biologique mais une revendication sociale et psychologique.
    tout ĂȘtre humain veut se prouver son individualitĂ©, d’oĂč une lutte pour la reconnaissance (amour-propre) qui peut aller jusqu’à risquer sa vie (dialectique du maĂźtre et de l’esclave). voir aussi identitĂ©, amour-propre, esclave (dialectique du maĂźtre et de l’) i

    ii.
    [morale] au niveau moral, l’individu qui est au centre de la loi morale et du respect moral est une personne. voir aussi personne, individualisme

    i

    v.
    [droit] individualisation de la peine
    :
    l’histoire du droit conduit Ă  imputer la responsabilitĂ© d’une faute non pas Ă  un groupe, un clan, voire une nation, mais seulement aux individus.
    cela tend Ă  interdire l’idĂ©e de responsabilitĂ© collective (« si ce n’est toi, c’est donc ton frĂšre »).
    ce principe de responsabilitĂ© collective a ressurgi au xxe siĂšcle dans les systĂšmes totalitaires (responsabilitĂ© collective d’une « race », d’une classe sociale, d’une communauté ). voir aussi gĂ©nocide, crime contre l’humanitĂ©

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individualisme

    i.
    le terme est souvent utilisé dans un sens péjoratif (= égoïsme).
    mais il est prĂ©fĂ©rable de l’utiliser dans un sens neutre
    :
    tendance à donner à l’individu une valeur essentielle, à en faire le fondement d’une doctrine morale ou politique.

    ii.
    [philosophie morale] pour kant, la loi et le respect moral doivent partir des individus (ou personnes) et porter sur des individus.
    ce ne sont pas des contraintes sociales, ni des considérations sociologiques sur les classes sociales, les grandeurs honorifiques, les richesses qui peuvent légiférer moralement.
    dĂ©jĂ , pascal distinguait les devoirs extĂ©rieurs que l’on doit au statut social et au « rang », et les devoirs proprement moraux que l’on doit aux individus pour leur mĂ©rite personnel, et non pour leur statut social. i

    ii.
    [politique] la thĂ©orie moderne du droit naturel qui fonde les droits de l’homme et la notion de contrat social, est fondĂ©e sur les droits essentiels des individus.
    c’est ce qui en fait sa modernitĂ©.
    pour les contractualistes, ce sont les hommes en tant qu’individus qui fondent leur destin politique, et non les nations, les classes sociales, les traditions collectives, les valeurs religieuses, etc. voir aussi libĂ©ralisme, droit naturel

    i

    v.
    [stirner] l’individualisme, sous sa forme extrĂȘme, caractĂ©rise certaines doctrines qui ne se contentent pas de faire de l’individu une valeur essentielle, mais en font la seule valeur possible, de sorte que rien ne vaut au-delĂ  de cet horizon.
    certains mouvements anarchistes vont dans ce sens, mais pas tous.
    ainsi, pour stirner (l’unique et la propriĂ©tĂ©, 1845), rien n’est au-dessus de l’individu, celui-ci n’a que des droits et aucun devoir.

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induction

    induire, c’est passer d’un constat, portant sur un certain nombre de cas particuliers, Ă  une gĂ©nĂ©ralisation, portant sur une classe entiĂšre. exemple
    :
    je constate que les mammifĂšres que je connais ont le sang chaud, j’en dĂ©duis que tous les mammifĂšres ont le sang chaud. l’induction est un raisonnement indispensable pour Ă©tablir des lois physiques, biologiques, Ă©conomiques, sociologiques
 mais il a besoin de garde-fous.
    en effet, l’induction est le problùme central des sciences de la nature.
    À partir d’observations singuliĂšres, tirĂ©es de l’observation, comment parvenir Ă  des propositions gĂ©nĂ©rales susceptibles de former une thĂ©orie ? diffĂ©rent de
    :
    déduction voir aussi inférence

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ineffable

    ce qui ne peut pas ĂȘtre exprimĂ© par des mots en raison de sa nature mĂȘme. exemple
    :
    dieu peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme ineffable.
    mais l’ineffable renvoie-t-il Ă  une rĂ©alitĂ© cachĂ©e Ă  dĂ©couvrir, ou bien s’agit-il de quelque chose d’inexistant, d’une illusion ? = indicible

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inférence

    infĂ©rer, c’est aller d’une perception donnĂ©e Ă  une rĂ©alitĂ© non sensible, d’un fait prĂ©sent Ă  un fait absent, d’un principe connu Ă  une conclusion nouvelle. exemple
    :
    je vois de la fumĂ©e, j’infĂšre qu’il y a du feu ; le mĂ©decin constate les symptĂŽmes, il infĂšre la maladie.
    dĂ©duction et induction constituent deux grandes formes spĂ©cifiques d’infĂ©rence. voir aussi dĂ©duction, induction

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infini

    i.
    longtemps, l’infini est pensĂ© comme nĂ©gation du fini.
    l’infini est ce qui n’a pas de limites.
    dans la philosophie moderne, le terme devient positif
    :
    l’infini dĂ©finit le fini et non l’inverse.

    ii.
    [infini positif] le rationalisme moderne (descartes, spinoza, malebranche, leibniz) pose l’infini comme rĂ©alitĂ© premiĂšre, que ce soit dieu, l’univers ou les rĂ©alitĂ©s mathĂ©matiques, et non comme une nĂ©gation de rĂ©alitĂ©s physiques finies.
    l’infini n’est pas ce qui n’est pas fini, mais ce qui englobe et permet de comprendre le fini. exemple
    :
    il faut poser l’ensemble infini des nombres entiers pour dĂ©finir n’importe quel nombre entier fini en particulier. i

    ii.
    [mĂ©taphysique] d’oĂč, Ă  l’ñge classique (descartes, spinoza, malebranche, leibniz), une conception positive de l’infini, tant pour la dĂ©finition de dieu que pour celle (mais avec plus de prudence) de l’univers.

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infrastructure

    [marx] dans la conception matĂ©rialiste de l’histoire, marx oppose les superstructures sociales, juridiques, idĂ©ologiques, qui sont les formes les plus visibles du dĂ©roulement historique (rĂ©volutions, rĂ©formes, Ă©volution des idĂ©es
) et les infrastructures, qui sont les mouvements les plus profonds et le moins visibles
    :
    les modifications matĂ©rielles des conditions de production (techniques de production, organisation du travail, sources d’énergie et matĂ©riaux disponibles) accompagnant des modifications dans les relations sociales du travail (esclavage d’État, esclavage privĂ©, servage, salariat).
    cet ensemble souterrain dĂ©termine les changements en surface de l’histoire.
    ainsi les superstructures des États sont commandĂ©es par les infrastructures matĂ©rielles.

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injustice

    ce qui est contraire Ă  la justice.
    cette nĂ©gation est peut-ĂȘtre contestable, car l’expĂ©rience de l’injustice est probablement premiĂšre chez l’enfant et constitue la matrice de l’idĂ©e de justice.
    l’enfant aborde la justice Ă  partir du sentiment d’injustice, c’est-Ă -dire d’une indignation ressentie devant une situation considĂ©rĂ©e comme anormale pour soi ou pour autrui.
    la justice consisterait alors, en premier lieu, Ă  ne pas subir d’injustices ou bien Ă  les rĂ©parer.

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inné

    (du latin in-natus, « nĂ© dans ») la nature renvoie Ă  l’innĂ©, la culture Ă  l’acquis.
    est innĂ© ce qui appartient Ă  la nature d’un ĂȘtre, ce dont il dispose dĂšs sa naissance.
    ce qui est acquis, est obtenu aprĂšs la naissance, par expĂ©rience, par Ă©ducation. l’innĂ© se retrouve chez tous les hommes, il est de l’ordre de l’universel ; l’acquis est de l’ordre du particulier. diffĂ©rent de
    :
    acquis voir aussi nature, culture, hérédité, héritage, nature humaine, essence

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insociable

    [kant] l’insociable sociabilitĂ© est le moteur de l’histoire pour kant
    :
    ce sont les mĂȘmes passions, « antipathiques », qui poussent les hommes, de façon contradictoire, Ă  entrer dans la sociĂ©tĂ© et Ă  s’en retirer.
    on peut comparer cette contradiction aux deux forces découvertes par newton, qui font tourner les planÚtes autour du soleil, et la lune autour de la terre.
    l’une fait tomber la lune vers la terre (force centripĂšte), l’autre tend Ă  Ă©loigner la lune Ă  chaque instant en ligne droite (force centrifuge).
    réunies, ces deux forces font tourner la lune autour de la terre, ni trop prÚs ni trop loin.
    les passions humaines fonctionnent un peu de la mĂȘme maniĂšre
    :
    l’individu tourne autour de la sociĂ©tĂ©, ni trop prĂšs (il serait un mouton docile et sans ambitions), ni trop loin (il serait un animal sauvage sans moyens pour se dĂ©velopper). voir aussi progrĂšs, passions

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instinct

    l’instinct est un comportement complexe innĂ©, hĂ©rĂ©ditaire, spĂ©cifique, ne demandant ni apprentissage ni rĂ©flexion, invariable et immĂ©diatement efficace. exemple
    :
    il y a chez le nouveau-nĂ© humain un rĂ©flexe de succion, mais cela ne lui suffit pas Ă  rechercher de lui-mĂȘme Ă  manger ; c’est un simple rĂ©flexe.
    au contraire, le chaton doit rechercher les mamelles de la chatte s’il veut se nourrir, c’est un comportement plus complexe, un instinct.
    il faut noter que cette dĂ©finition reste trop gĂ©nĂ©rale pour dĂ©crire la vie animale, laquelle est d’une grande diversitĂ©.
    selon les espĂšces animales, la dĂ©finition devra ĂȘtre corrigĂ©e. diffĂ©rent de
    :
    réflexe, pulsion, tendance, intuition

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intelligence

    i.
    l’intelligence est la capacitĂ© de s’adapter Ă  des circonstances changeantes et Ă  trouver des solutions nouvelles non prĂ©vues par l’instinct ou l’habitude.
    chez l’animal, l’intelligence est la saisie d’une situation globale, la capacitĂ© de faire des dĂ©tours pour contourner un obstacle, d’utiliser des signes pour se faire comprendre, voire des instruments.
    l’intelligence humaine se caractĂ©rise en grande partie par la capacitĂ© de rĂ©soudre des problĂšmes en leur absence, grĂące Ă  la facultĂ© de se reprĂ©senter les situations, en particulier linguistiquement. diffĂ©rent de
    :
    instinct, habitude voir aussi représentation

    ii.
    [chez l’homme] aujourd’hui, les chercheurs pensent qu’il est impossible de dĂ©finir l’intelligence, au singulier.
    ce qui existe, dans le monde animal comme dans le monde humain, c’est une multitude de formes d’intelligence. i

    ii.
    [philosophie] l’intelligence se dĂ©finit comme la capacitĂ© de raisonner en gĂ©nĂ©ral. = esprit, raison

    i

    v.
    [bergson] en opposition Ă  ce point de vue communĂ©ment partagĂ©, bergson dĂ©finit plus spĂ©cifiquement l’intelligence humaine comme la capacitĂ© de fabriquer et d’utiliser des « outils Ă  faire des outils ».

    v.
    [technologie] intelligence artificielle
    :
    systĂšme informatique pouvant rĂ©aliser des tĂąches attribuĂ©es gĂ©nĂ©ralement Ă  l’intelligence humaine
    :
    trouver des solutions, donner une expertise, comprendre une langue et la traduire
 l’ia repose sur des algorithmes dont le principal intĂ©rĂȘt est de gĂ©rer un grand nombre de donnĂ©es (jouer au Ă©chec par exemple, opĂ©rer des tris statistiques, dĂ©finir des profils de consommateurs, d’utilisateurs de rĂ©seaux sociaux).
    mais outre cet aspect quantitatif, une vĂ©ritable ia devrait gĂ©nĂ©rer elle-mĂȘme ses propres rĂšgles, ses propres algorithmes, ce qui est un problĂšme plus dĂ©licat.
    dans la rĂ©alitĂ©, l’ia repose sur des tĂąches simples qui ne peuvent ĂȘtre accomplies que par une multitude de travailleurs payĂ©s Ă  la tĂąche
    :
    reconnaĂźtre et classer des images, estimer une information, Ă©valuer, identifier une situation concrĂšte


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intelligible

    chez platon, le monde intelligible reprĂ©sente la rĂ©alitĂ© en elle-mĂȘme, c’est-Ă -dire le monde des idĂ©es.
    les idées du monde intelligible ne sont pas de simples représentations mentales, qui existeraient seulement dans notre esprit.
    ces idĂ©es, comme le juste, le beau, le bien, le vrai
 sont des rĂ©alitĂ©s objectives parce qu’elles forment l’ordre, la cohĂ©rence, l’harmonie de l’univers.
    on peut bien dĂ©truire une roue en acier, mais non l’idĂ©e de cercle. exemple
    :
    l’idĂ©e du juste n’est pas une notion que je peux forger Ă  ma guise
    :
    je ne peux pas penser n’importe quoi à son propos.
    s’il existe une idĂ©e du juste, celle-ci sera comme un modĂšle qui guidera ma rĂ©flexion. diffĂ©rent de
    :
    sensible (monde) voir aussi idée, essence, forme

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intentionnalité

    L’intentionnalitĂ© est le fait pour une conscience de se diriger vers quelque chose d’extĂ©rieur, de se rĂ©fĂ©rer Ă  une rĂ©alitĂ©. Exemple
    :
    voir quelque chose, sentir quelque chose, se souvenir de quelque chose, penser Ă  quelque chose, parler de quelque chose
 « Toute conscience est conscience de quelque chose » (Brentano). voir esprit, conscience, reprĂ©sentation, langage, transcendance

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intersubjectivité

    milieu dans lequel la conscience de chacun peut se construire.
    en effet, la conscience de soi se bñtit en compagnie d’autres consciences et grñce à elles.

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intrinsĂšque

    ce qui est compris dans l’essence d’un ĂȘtre, ou dans sa dĂ©finition. diffĂ©rent de
    :
    extrinsĂšque

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introspection

    l’introspection est l’observation de la conscience par elle-mĂȘme en vue de se connaĂźtre et d’analyser son fonctionnement.
    jusqu’à l’avĂšnement de la psychologie expĂ©rimentale, c’est le seul outil du « psychologue ».

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⭐ intuitif

    qui relùve de l’intuition au sens philosophique.
    ce qui relĂšve d’un contact direct avec la vĂ©ritĂ© (Ă©vidence), ce qui ne demande pas une dĂ©monstration ou une argumentation discursive. exemple
    :
    en mathĂ©matiques, un axiome est une vĂ©ritĂ© directement donnĂ©e Ă  l’intuition et ne demande pas d’éclaircissement par le discours. diffĂ©rent de
    :
    discursif voir aussi Ă©vidence, axiome

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intuition

    contact direct avec la vĂ©ritĂ© (Ă©vidence), ou avec les donnĂ©es immĂ©diates de l’expĂ©rience (sensation simple).
    ce qui n’a pas besoin d’une liaison d’idĂ©es ou d’une argumentation dans le temps. note
    :
    en ce sens, le concept philosophique d’intuition s’oppose au sens ordinaire du mot, tel qu’il est couramment utilisĂ©
    :
    ce qui relĂšve d’une idĂ©e vague et encore incertaine. exemple
    :
    « j’ai eu l’intuition qu’il me mentait ». le sens philosophique, Ă  l’inverse du sens courant, impose un contact clair et immĂ©diat avec la vĂ©ritĂ©.
    il est préférable de renoncer à la signification ordinaire dans un devoir de philosophie. différent de
    :
    discours voir aussi intuitif, discursif

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invention

    pour une invention, contrairement Ă  une dĂ©couverte, la part de crĂ©ation de l’inventeur humain est importante et justifie un droit de propriĂ©tĂ© qui protĂšge son invention pour un certain temps.
    les nouvelles technologies tendent à remettre en cause ces frontiÚres entre découverte et invention. différent de
    :
    découverte voir aussi brevet

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ipséité

    (du latin ipse, « soi-mĂȘme ») l’ipsĂ©itĂ© du sujet, c’est rester le mĂȘme Ă  travers les changements.
    cela ne signifie pas demeurer invariable, mais assumer les changements, voire les contradictions.
    la difficultĂ© est que l’individu est Ă  la fois celui qui change et celui qui constate le changement, Ă  la fois acteur et spectateur. voir aussi identitĂ©, unicitĂ©, conscience

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irrationnel

    i.
    ce qui est contraire Ă  la raison.

    ii.
    [philosophie] deux sens fondamentaux doivent ĂȘtre distinguĂ©s : a.
    est irrationnel ce qui va contre la raison ; exemple
    :
    la superstition b.
    est irrationnel ce qui est au-delĂ  de la raison. exemple
    :
    la foi religieuse À partir de lĂ , un troisiĂšme sens, plus ambigu, peut ĂȘtre admis : c.
    ce qui n’est pas raisonnable aux yeux de l’opinion commune, mais constitue une affirmation pour un individu d’un dĂ©passement existentiel, d’une prise de risque dĂ©libĂ©rĂ©e et consciente. exemple
    :
    la passion amoureuse i

    ii.
    [mathématiques] nombre irrationnel
    :
    nombre qui ne peut ĂȘtre exprimĂ© ni par un entier, ni par une fraction d’entiers. exemple
    :
    la diagonale d’un carrĂ© ne peut ĂȘtre mise sous la forme d’un rapport a/b.
    cela signifie qu’on ne peut donner aucune mesure rationnelle de ce segment, pourtant facile à tracer. le mot latin ratio signifie à la fois la raison, la mesure, la proportion, le rapport calculable entre deux nombres naturels.
    on peut se demander si tous ces sens ont Ă©tĂ© Ă  l’origine de l’appellation « nombre irrationnel ». voir aussi ratio

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irréversibilité

    la propriĂ©tĂ© fondamentale du temps est l’irrĂ©versibilitĂ©
    :
    si, Ă  la fin d’un voyage, je peux revenir Ă  mon point de dĂ©part dans l’espace, je ne pourrai jamais revenir Ă  l’heure de mon dĂ©part.
    contrairement à l’espace, le devenir temporel n’a qu’un seul sens, il ne connaüt pas le retour.
    c’est ce qu’on appelle la « flĂšche du temps ». exemple
    :
    si l’on fait tomber un verre et qu’il se brise, l’ordre du phĂ©nomĂšne est unilatĂ©ral, c’est-Ă -dire qu’il ne peut aller que dans un seul sens ; car l’on voit bien qu’il est impossible physiquement que le verre se reconstitue Ă  partir de ces morceaux.
    le passage de l’ordre au dĂ©sordre est irrĂ©versible. voir aussi temps, durĂ©e

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joie

    [spinoza] la joie est une Ă©motion qui exprime, chez spinoza, le passage « d’une perfection moindre Ă  une perfection plus grande ».
    quand nous nous sentons progresser dans nos possibilités, nous sommes joyeux, et cette joie ne se distingue pas réellement du bonheur. voir aussi bonheur

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langue

    c’est le code propre Ă  une communautĂ© (français, anglais, italien
) qui impose ses contraintes au locuteur.
    chaque langue a sa maniùre propre d’organiser ses composants
    :
    la définition des phonÚmes
    :
    phonétique ; la forme et la formation des mots
    :
    morphologie ; l’ordre des mots
    :
    syntaxe ; le sens des mots
    :
    sémantique. voir aussi langage, parole, communication

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lapsus

    acte manquĂ© qui consiste Ă  se tromper dans les mots, ou dans leur formulation, Ă  l’oral (lapsus linguae) ou au cours d’une lecture ou d’une Ă©criture d’un mot (lapsus calami).
    pour freud (psychopathologie de la vie quotidienne, 1901), le lapsus indique des intentions inconscientes. exemple
    :
    si le prĂ©sident d’une assemblĂ©e dĂ©clare qu’il clĂŽt la sĂ©ance, alors qu’il voulait la dĂ©clarer ouverte, c’est qu’il n’attend rien de bon de la sĂ©ance, et que son erreur de langage traduit une volontĂ© inconsciente.

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légalité

    la lĂ©galitĂ©, c’est la conformitĂ© aux lois telles qu’elles existent dans tel pays, Ă  telle Ă©poque.
    ceux qui l’appliquent le font au nom de l’État, de l’ordre Ă©tabli.
    mais cet État peut ĂȘtre injuste, ses lois condamnables aux yeux d’une rĂšgle supĂ©rieure.
    ainsi la lĂ©galitĂ© peut s’opposer Ă  la lĂ©gitimitĂ©, qui dĂ©signe ce qui relĂšve d’une justice au-dessus des États, des circonstances, ce qui doit s’appliquer toujours et partout, universellement, en fonction du droit naturel. diffĂ©rent de
    :
    légitimité voir aussi justice, droit

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légitimité

    la lĂ©gitimitĂ© dĂ©signe ce qui relĂšve d’une justice au-dessus des États, des circonstances, ce qui doit s’appliquer toujours et partout, universellement, en fonction du droit naturel.
    l’idĂ©al de lĂ©gitimitĂ© peut justifier certaines dĂ©sobĂ©issances aux pouvoirs Ă©tablis
    :
    droit de rĂ©sistance Ă  l’oppression, objection de conscience, dĂ©sobĂ©issance civile.
    elle s’oppose alors Ă  la lĂ©galitĂ©, qui est la conformitĂ© aux lois telles qu’elles existent dans tel pays, Ă  telle Ă©poque.
    ceux qui appliquent la lĂ©galitĂ© le font au nom de l’État, de l’ordre Ă©tabli.
    mais cet État peut ĂȘtre injuste, ses lois condamnables aux yeux d’une rĂšgle supĂ©rieure. diffĂ©rent de
    :
    légalité voir aussi justice, droit

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libéralisme

    i.
    [Ă©conomique] doctrine Ă©conomique selon laquelle les lois naturelles du libre-Ă©change conduisent d’elles-mĂȘmes Ă  un Ă©quilibre des prix, des Ă©changes, du rapport production-consommation.
    la doctrine est fondĂ©e sur la libertĂ© de l’offre et de la demande, le laisser-faire-laisser-passer, la propriĂ©tĂ© privĂ©e des moyens de production, la concurrence, le libre-Ă©change.
    l’État n’intervient que pour dĂ©fendre la libertĂ© des initiatives privĂ©es et construire les infrastructures nĂ©cessaires Ă  la vie Ă©conomique. voir aussi dĂ©mocratie, dĂ©mocratie libĂ©rale, dĂ©mocratie sociale

    ii.
    [politique] le libĂ©ralisme politique, dont le modĂšle premier en europe est l’angleterre, est fondĂ© sur les grandes libertĂ©s fondamentales
    :
    droits de l’homme, habeas corpus, respect de la libertĂ© d’opinion, tolĂ©rance religieuse, droit de propriĂ©tĂ©, sĂ©paration des pouvoirs.
    la doctrine repose sur l’individualisme politique et la limitation du pouvoir de l’État. voir aussi dĂ©mocratie

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libre-arbitre

    le libre arbitre dĂ©signe la capacitĂ© de dĂ©cider par soi-mĂȘme d’une action.
    mĂȘme s’il existe toujours des causes qui poussent l’ĂȘtre humain Ă  faire tel ou tel choix (contraintes Ă©conomiques, influences culturelles, besoins physiques
), celui-ci est capable de transformer ces causes en raisons d’agir, et ces raisons le poussent mais ne le contraignent pas.
    l’ĂȘtre humain doit donc toujours se considĂ©rer comme un agent libre.
    le libre arbitre correspond Ă  cette capacitĂ© d’orienter son action vers une direction plutĂŽt qu’une autre. voir aussi libertĂ©, autonomie, dĂ©terminisme

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logos

    le mot, le plus souvent, dĂ©signe la raison, c’est-Ă -dire la rationalitĂ©, et s’oppose Ă  la fois au mythos (rĂ©cit mythique) et Ă  la doxa (opinion).
    il s’agit d’une rationalitĂ© exprimĂ©e Ă  travers le langage.
    chez de nombreux philosophes, le logos désigne à la fois la faculté de raisonner (la raison comme pensée), et la raison des choses, les lois qui gouvernent le cosmos (la raison comme principe directeur du monde). différent de
    :
    doxa, mythe

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loi

    i.
    le concept de loi renvoie à deux domaines trÚs différents
    :
    les nécessités qui gouvernent la nature (lois de la nature, lois scientifiques) ; les obligations qui régissent les sociétés humaines (lois morales et juridiques). voir aussi nécessité, obligation

    ii.
    [lois de la nature] a.
    [rĂ©alitĂ©] rĂ©gularitĂ©s des phĂ©nomĂšnes naturels qu’on peut interprĂ©ter sous forme de principes lĂ©gislateurs, d’une gouvernance de la nature, comme si l’univers obĂ©issait Ă  un architecte (lois de la nature). b.
    [science] formulation de ces régularités dans des propositions scientifiques, de nature souvent mathématique (lois scientifiques). exemple
    :
    : la loi de la pesanteur est Ă  la fois une nĂ©cessitĂ© objective constante qui s’impose Ă  tout corps matĂ©riel ainsi qu’aux ĂȘtres vivants (loi de la nature) ; c’est aussi un principe rationnel Ă©noncĂ© par newton, reliant des concepts abstraits
    :
    masse, distance, proportion inverse (loi scientifique). voir aussi déterminisme, hasard, miracle i

    ii.
    [lois des hommes] ces lois sont issues des hommes et non de la nature.
    ce sont des obligations, non des nécessités. a.
    [sociologie] lois sociologiques
    :
    ce sont des lois issues des sociétés humaines, et non de la nature, mais elles ne viennent pas pour autant de la volonté consciente et délibérée des hommes.
    ce sont bien des obligations et non des nĂ©cessitĂ©s ; pourtant, elles ne font pas l’objet d’une dĂ©cision consciente, elles s’enracinent dans la profondeur inconsciente de l’histoire humaine. exemple
    :
    la prohibition de l’inceste. b.
    [morale] lois morales
    :
    les lois morales peuvent Ă©galement ĂȘtre non explicites, non conscientes (les mƓurs).
    mais elles peuvent ĂȘtre aussi conscientes et intĂ©riorisĂ©es par l’individu (la conscience morale). voir aussi mƓurs, conscience morale, impĂ©ratif catĂ©gorique, devoir c.
    [droit] lois juridiques
    :
    elles forment le droit, oral ou écrit, coutumier ou législatif. voir aussi droit naturel, droit positif, justice, équité, jurisprudence, devoir d.
    [politique] lois politiques ou constitutionnelles (« lois fondamentales »)
    :
    ce sont les lois qui organisent dans les sociĂ©tĂ©s modernes les pouvoirs politiques, leurs limites, leurs relations, c’est-Ă -dire la constitution. voir aussi constitution, sĂ©paration des pouvoirs

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loisir

    i.
    [antiquitĂ©] dĂ©signe, dans l’antiquitĂ© grĂ©co-romaine, l’état d’un citoyen libre (otium), dĂ©livrĂ© de la nĂ©cessitĂ© de travailler et pouvant s’occuper d’affaires « libres »
    :
    action politique, culture, sociabilité.
    le loisir s’oppose au travail nĂ©cessaire (negotium), mais ne veut pas dire oisivetĂ© ou absence d’occupation.
    le loisir est ce qui libĂšre les citoyens aisĂ©s des activitĂ©s contraignantes, leur permettant d’accĂ©der Ă  des activitĂ©s plus nobles.
    en grec, le terme équivalent au latin otium est scholé, qui a donné le français « école ».

    ii.
    [sociologie] société des loisirs
    :
    dans les sociĂ©tĂ©s modernes, le loisir s’oppose aussi au travail, mais d’une autre façon
    :
    c’est un temps laissĂ© libre par le travail, mais supposant le travail salariĂ© pour exister
    :
    repos hebdomadaire, congĂ©s payĂ©s obligatoires sont des conquĂȘtes sociales.
    la liberté personnelle est la condition et le but des loisirs.
    ceux-ci peuvent consister en activitĂ©s demandeuses d’énergie et d’efforts (bricolage, sport, activitĂ©s intellectuelles et culturelles).
    mais elles sont libérées des contraintes professionnelles et exercées volontairement.

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machine

    i.
    la machine est autonome et peut s’affranchir de l’intervention humaine pendant une partie importante de son fonctionnement, contrairement à l’outil qui est un prolongement du corps humain.

    ii.
    [technique] machines simples
    :
    les « machines simples » sont Ă©tudiĂ©es depuis l’antiquitĂ©, elles permettent de multiplier les forces de l’homme.
    on en compte six
    :
    levier, poulie, roue, coin, vis, plan incliné.
    il peut sembler étonnant de parler de « machines » à propos de techniques élémentaires. voir aussi outil, robot, mécanisme, automatisme

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magie

    [mauss] selon le sociologue marcel mauss, la religion se distingue de la magie par son caractÚre public et officiel, alors que la magie est une pratique privée, souvent réalisée en secret, dans des buts intéressés.
    le rite magique « est et on veut qu’il soit anti-religieux » (marcel mauss, sociologie et anthropologie). voir aussi religion, superstition

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maĂŻeutique

    i.
    art d’accoucher.

    ii.
    [socrate] la mĂšre de socrate Ă©tait sage-femme ; socrate se prĂ©sente lui-mĂȘme comme accoucheur d’esprits
    :
    il aide les individus Ă  se dĂ©faire de leur ignorance, Ă  accoucher du savoir qu’ils possĂšdent en eux-mĂȘmes.
    comment ? par le dialogue, par un jeu de questions-réponses.

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malin-génie

    hypothÚse-fiction, ou « expérience de pensée », utilisée par descartes pour produire un doute radical à partir duquel émergera la vérité absolue du cogito
    :
    « je pense, je suis ».
    le malin gĂ©nie est un ĂȘtre qu’on suppose Ă  la fois infiniment puissant et infiniment trompeur, et dont toute l’activitĂ© consisterait Ă  me tromper.
    mĂȘme dans ces conditions, il ne pourrait faire que, me trompant toujours, je cesse de penser ; et que, pensant, je ne sois pas conscient d’exister en train de penser.
    ainsi, mĂȘme dans cette situation extrĂȘme de totale erreur, la vĂ©ritĂ© « je pense, je suis » resterait indubitable. voir aussi cogito, doute, absolu, subjectivitĂ©, expĂ©riences de pensĂ©e

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manichéisme

    (adj.
    manichéen) i.
    [religion] doctrine de manĂšs ou mani qui, au iiie siĂšcle ap.
    j.-c., a cherchĂ© Ă  relier la religion persane de zoroastre (zarathoustra) au christianisme en imposant l’idĂ©e d’un antagonisme primitif et Ă©ternel entre deux principes cosmologiques
    :
    le bien et le mal.
    le dieu créateur, ou démiurge, est un dieu mauvais. exemple
    :
    augustin d’hippone, avant de se convertir au christianisme Ă©tait un adepte du manichĂ©isme.

    ii.
    [par extension] toute attitude qui tend à opposer comme deux pÎles antagonistes et clairement séparés le bien et le mal. exemple
    :
    les doctrines politiques totalitaires reposent sur un manichéisme revendiqué.

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⭐ matériel

    i.
    [logique, par opposition Ă  formel] qui appartient au contenu du raisonnement, par opposition Ă  sa forme.
    un raisonnement peut ĂȘtre correct dans sa forme (il est valide) tout en Ă©tant incorrect dans sa matiĂšre (il conduit Ă  une conclusion fausse). exemple
    :
    soit le raisonnement suivant
    :
    « tout ce qui nage est un poisson ; les baleines nagent ; donc les baleines sont des poissons.
    » le raisonnement est valide, car sa structure logique est correcte, mais la conclusion est fausse, car la premiÚre idée présentée est fausse. différent de
    :
    formel voir aussi validité

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mathématiques

    i.
    [histoire] on distingue classiquement les mathĂ©matiques proprement dites des techniques mathĂ©matiques de calcul et d’arpentage.
    ces derniĂšres sont anciennes, et Ă©taient rendues nĂ©cessaires par la gestion des premiers États
    :
    échanges économiques, levée des impÎts, délimitation des propriétés, constructions architecturales.
    les mathĂ©matiques naĂźtraient avec l’idĂ©e de dĂ©monstration
    :
    non pas calculer ou construire des figures, mais donner les raisons nĂ©cessaires des lois qui rĂ©gissent nombres (arithmĂ©tique) et figures (gĂ©omĂ©trie), ce qui s’appelle dĂ©montrer.
    la légende attribue à thalÚs la premiÚre démonstration mathématique.

    ii.
    [philosophie] la valeur morale de la révolution mathématique est immense.
    les mathĂ©matiques reposent sur la libertĂ© de la pensĂ©e (la libertĂ© critique), l’égalitĂ© (le professeur est toujours considĂ©rĂ© comme n’en sachant pas plus que son Ă©lĂšve, puisqu’il ne peut dĂ©montrer qu’à partir de ce que son Ă©lĂšve sait dĂ©jĂ ) et la fraternitĂ©, puisque, dĂšs le dĂ©but, le raisonnement mathĂ©matique est conçu comme une tĂąche infinie, inachevable, que chaque gĂ©nĂ©ration transmet aux gĂ©nĂ©rations suivantes.

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mécanisme

    systÚme de pensée qui conçoit le monde comme un ensemble de phénomÚnes mécaniques, aussi bien dans les échelles microscopiques que dans les échelles macroscopiques.
    un tel systĂšme peut laisser place Ă  une autre logique
    :
    l’action de l’esprit et de la conscience (dualisme) ; ou au contraire n’admettre que le mĂ©canisme (monisme, matĂ©rialisme).

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mémoire

    i.
    conservation du passĂ©, qui peut prendre une multitude de formes ; on distinguera en particulier la mĂ©moire qui s’accompagne de conscience (souvenir) et celle qui s’inscrit seulement dans le corps (mĂ©moire motrice).
    le mot s’est Ă©tendu Ă  la technologie (mĂ©moire d’ordinateur) et Ă  la biologie (mĂ©moire gĂ©nĂ©tique).

    ii.
    [psychologie] faculté psychique qui permet la conservation du passé. i

    ii.
    [bergson] mémoire-habitude et mémoire-souvenir
    :
    pour bergson, il y a deux grandes sortes de mĂ©moire, celle qui nous permet de remonter dans le passĂ©, et celle qui nous permet d’agir dans le prĂ©sent.
    si je chante une chanson spontanĂ©ment, c’est parce que je l’ai dĂ©jĂ  rĂ©pĂ©tĂ©e Ă  plusieurs reprises (mĂ©moire-habitude).
    mais j’ai peut-ĂȘtre aussi gardĂ© en mĂ©moire le moment oĂč je l’ai chantĂ©e pour la premiĂšre fois (mĂ©moire-souvenir).
    la premiÚre mémoire est au service de mon présent, elle est liée au corps et aux habitudes motrices ; la seconde au service de mon histoire passée.

    i

    v.
    [neurosciences] mémoires procédurale, épisodique, sémantique
    :
    les neurosciences utilisent une distinction proche de celle de bergson, mais sans l’aspect dualiste (corps / esprit) qui est liĂ© au bergsonisme.
    la mĂ©moire procĂ©durale concerne l’apprentissage d’habitudes motrices ou intellectuelles, et suppose la rĂ©pĂ©tition. exemple
    :
    apprendre une rĂ©citation par cƓur, apprendre Ă  nager. elle est vouĂ©e aux automatismes.
    elle s’oppose Ă  la mĂ©moire Ă©pisodique (correspondant Ă  la mĂ©moire-souvenir de bergson), qui consiste Ă  revenir sur des circonstances uniques, dans le passĂ©, oĂč un Ă©vĂ©nement a eu lieu, et Ă  le classer avec des dates, des lieux, etc., Ă  l’accompagner de rĂ©cits (mĂ©moire dĂ©clarative). exemple
    :
    se souvenir de ses derniÚres vacances. la premiÚre mémoire peut se faire sans conscience (automatisme), mais pas la seconde.
    on distinguera Ă©galement ces deux mĂ©moires de la mĂ©moire dite sĂ©mantique qui concerne l’acquisition de connaissances gĂ©nĂ©rales (concepts, faits, connaissances scolaires, etc.).

    v.
    [proust] mémoire affective, ou réminiscence
    :
    dans À la recherche du temps perdu, proust expose diffĂ©rentes rĂ©miniscences qui sont autant de rĂ©surrections du temps passĂ©.
    ces réminiscences sont causées par des sensations souvent anodines, gustatives, odorantes, tactiles, visuelles. exemple
    :
    la madeleine de proust.

    vi.
    [psychologie, philosophie] mémoire et oubli
    :
    bien qu’apparemment contradictoires, ces deux rĂ©alitĂ©s sont solidaires.
    pour mémoriser, il faut savoir aussi oublier une part importante des événements, des faits ou des données. voir oubli v

    ii.
    [métaphysique] mémoire et savoir
    :
    dans le mĂ©non, platon montre qu’on peut considĂ©rer le savoir comme un retour Ă  des vĂ©ritĂ©s dĂ©jĂ  prĂ©sentes en nous, mais oubliĂ©es
    :
    savoir, c’est se ressouvenir. voir aussi rĂ©miniscence, anamnĂšse, mĂ©tempsychose, intelligible (monde) platon
    :
    l’esprit en lutte contre le corps, dossier numĂ©rique, chapitre conscience et inconscient vi

    ii.
    [neurologie] mémoire et perception
    :
    la mémoire est nécessaire dans la formation des perceptions.

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mensonge

    i.
    mentir, c’est tromper, sur ce que l’on sait ĂȘtre vrai, une personne Ă  qui l’on doit cette vĂ©ritĂ©.
    il s’agit d’un problĂšme de sincĂ©ritĂ©.
    le mensonge suppose : a.
    que le menteur connaßt la vérité ; b.
    qu’il abuse volontairement de la confiance d’un autre ; c.
    que cet autre est en droit de connaĂźtre la vĂ©ritĂ©. si l’un de ces trois critĂšres manque, on peut considĂ©rer qu’il n’y a pas de mensonge Ă  proprement parler.
    mais ces conditions ne sont pas acceptées par tous les philosophes
    :
    pour kant, on doit toujours dire la vérité, sans conditions. voir aussi vérité, impératif catégorique, foi (mauvaise)

    ii.
    mensonge par omission
    :
    mensonge qui ne consiste pas Ă  dire le faux, mais Ă  taire le vrai lorsque celui-ci devrait ĂȘtre dit. voir aussi droit au silence

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métalinguistique

    [linguistique] la fonction mĂ©talinguistique est cette capacitĂ© du langage Ă  se questionner lui-mĂȘme.
    chaque fois que le destinateur et/ou le destinataire jugent nĂ©cessaire de vĂ©rifier s’ils utilisent bien le mĂȘme mot avec la mĂȘme signification que son interlocuteur, le discours est centrĂ© sur le code.
    il remplit une fonction métalinguistique (ou de glose). voir aussi communication, langage

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⭐ métaphore

    i.
    [trope] passage, Ă  l’intĂ©rieur d’un mot, d’un sens Ă  un autre, au moyen d’une analogie implicite. exemple
    :
    ĂȘtre dans la fleur de l’ñge. diffĂ©rent de
    :
    analogie, comparaison, métonymie, synecdoque voir aussi trope

    ii.
    [rhétorique] quand ce passage introduit un sens non courant dans la langue (en poésie par exemple), la métaphore devient une figure de style. exemple
    :
    victor hugo parlant de la lune
    :
    « cette faucille d’or dans le champ des Ă©toiles » (« booz endormi », les contemplations). diffĂ©rent de
    :
    analogie, comparaison, métonymie, synecdoque voir aussi trope, figure de style, image

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métempsychose

    croyance d’aprĂšs laquelle une Ăąme habite successivement des corps vivants diffĂ©rents, humains ou animaux, voire vĂ©gĂ©taux. = rĂ©incarnation, transmigration, samsara voir aussi bouddhisme

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mimétisme

    i.
    [psychologie, sociologie] comportement d’imitation, surtout chez l’animal et chez l’enfant.

    ii.
    [biologie] chez certains animaux, et mĂȘme chez certaines plantes (orchidĂ©es), tendance Ă  se couvrir de couleurs ou de traits perceptifs imitant le milieu environnant, ou bien des caractĂ©ristiques d’autres espĂšces animales, de façon Ă  se cacher, ou bien Ă  se dĂ©fendre par des signaux illusoires contre des prĂ©dateurs potentiels.

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miracle

    i.
    ÉvĂ©nement qui est contraire aux lois de la nature.

    ii.
    [religion] ce qui est attribuĂ© Ă  l’action divine en dehors des lois naturelles.

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mirroir

    le test du miroir a été mis au point en 1970 par le psychologue américain gordon g.
    gallup.
    il consiste Ă  observer le comportement d’un animal devant son reflet dans un miroir une fois qu’une tache colorĂ©e lui a Ă©tĂ© appliquĂ©e sur le corps Ă  son insu.
    plusieurs espÚces animales réussissent ce test associé à la conscience de soi
    :
    les chimpanzés, les éléphants, les dauphins, les pies
 on peut aussi ajouter depuis 2019 une espÚce de poisson, le labre nettoyeur.
    mais ce test est controversĂ©, car il est associĂ© au seul sens de la vue, suspect donc d’anthropocentrisme.

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mnémotechnique

    i.
    [scolaire] technique liée à la mémorisation, destinée à faire retenir différentes rÚgles par les élÚves. exemple
    :
    « mais oĂč est donc ornicar ? » cela permet de retenir les conjonctions de coordination en français (Ă  savoir
    :
    mais, ou, et, donc, or, ni, car).

    ii.
    [histoire] dans la civilisation gréco-romaine, les techniques de la mémoire étaient trÚs importantes, du fait que des orateurs devaient mémoriser de trÚs long discours, parfois de plusieurs heures, sans prises de note. i

    ii.
    [nietzsche] nietzsche utilise l’idĂ©e de mnĂ©motechnique pour dĂ©crire l’histoire de la morale chez l’homme.
    celle-ci consiste d’abord Ă  rendre l’homme responsable au regard de la sociĂ©tĂ©, Ă  le forcer Ă  rĂ©pondre de ses actes, et d’inscrire en lui progressivement l’idĂ©e d’une dette, c’est-Ă -dire qu’il est potentiellement coupable.
    pour cela, les moyens « mnémotechniques » utilisés par la société sont la douleur et la cruauté.

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modernité

    [histoire] un dĂ©coupage classique chez les historiens situe l’époque moderne entre l’époque mĂ©diĂ©vale et l’époque contemporaine, du milieu du xvie siĂšcle Ă  la fin du xviiie.
    deux dates symbolisent l’entrĂ©e du monde occidental dans la modernitĂ© : a.
    la prise de constantinople en 1453 par les turcs marque la fin de l’empire byzantin, hĂ©ritier oriental de l’empire romain ; b.
    la dĂ©couverte de l’amĂ©rique par christophe colomb en 1492 marque le dĂ©but d’une gĂ©ographie et d’une histoire nouvelles. concernant la science et la philosophie, on fait commencer l’époque moderne au xviie siĂšcle, avec galilĂ©e et descartes.
    mais dans l’histoire des arts, l’art moderne commence avec l’impressionnisme à la fin du xixe siùcle.
    on le voit, le terme de modernité est historiquement relatif.

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mƓurs

    mĂȘme si elle s’inspire des rĂšgles sociales, la morale passe par la conscience et la volontĂ© de l’individu.
    les mƓurs, au contraire, ce sont les maniĂšres d’ĂȘtre, de vivre, de sentir qui nous sont transmises par l’éducation et l’environnement social, avant mĂȘme d’en prendre conscience. diffĂ©rent de
    :
    conscience morale voir aussi morale, éthique, déontologie

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monade

    [leibniz] chez leibniz, les monades constituent les éléments de toutes choses.
    ce sont des substances simples, inĂ©tendues, indivisibles, qui ont leur logique propre qui ne peut ĂȘtre modifiĂ©e par aucune action extĂ©rieure.
    « les monades n’ont point de fenĂȘtres par lesquelles quelque chose puisse entrer ou sortir » (monadologie).
    certaines monades n’ont pas de mĂ©moire mais seulement la perception (les plantes) ; les monades douĂ©es de mĂ©moire sont capables d’associations et d’intelligence empirique (les animaux).
    enfin des monades sont capables de conscience de soi (aperception), ce sont les hommes.
    chaque monade reflĂšte infinitĂ©simalement l’ensemble du monde, dans un jeu infini de miroirs.

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monde

    i.
    [cosmos] quand l’univers est conçu comme fini et soumis Ă  une finalitĂ© (divine ou naturelle), on parlera avec les philosophes grecs de l’antiquitĂ© de cosmos (qui signifie aussi harmonie et beautĂ©, comme l’indique le mot cosmĂ©tique).
    on pourra alors poser la question de la pluralitĂ© des mondes, ce qui implique que notre monde est fini, et qu’il peut exister d’autres mondes au-delĂ  du nĂŽtre.

    ii.
    [univers] le monde est aussi perçu comme l’ensemble unique de tout ce qui existe.
    le monde est la totalitĂ© des ĂȘtres existants. exemple
    :
    la création du monde. voir aussi nature, univers, monde en soi, cosmologie, sensible (monde), intelligible (monde), possible i

    ii.
    [phĂ©nomĂ©nologie] Être au monde
    :
    l’homme n’est pas dans le monde comme un contenu dans un contenant.
    le dasein est celui pour qui le monde se dĂ©ploie dans une relation de signification et de transcendance ; c’est-Ă -dire que le monde dĂ©borde infiniment l’homme, il est ce dont on ne pourra jamais faire le tour ; il est Ă©galement ce qui lui prĂ©existe, ce qui est toujours dĂ©jĂ -lĂ , toujours dĂ©jĂ  prĂ©supposĂ©, dans une prĂ©sence Ă  la fois Ă©vidente et mystĂ©rieuse.
    mais en mĂȘme temps, par l’intentionnalitĂ©, l’homme peut transcender le monde en le visant et l’interprĂ©tant, tel un spectateur extĂ©rieur. voir aussi dasein, ĂȘtre, Ă©tant, transcendance, intentionnalitĂ© [platon] chez platon, le monde sensible s’oppose au monde intelligible, comme l’apparence s’oppose Ă  la rĂ©alitĂ©.
    le monde sensible est le monde dans lequel nous vivons et qui nous est accessible grĂące Ă  nos cinq sens ; il ne correspond qu’à l’apparence de la rĂ©alitĂ©.
    ce monde est illusoire car il est sans arrĂȘt changeant et multiple.
    il est donc impossible d’en avoir une science, il est le lieu des « opinions ». diffĂ©rent de
    :
    intelligible (monde)

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morale

    la morale désigne à la fois des valeurs distinguant le bien et le mal et des devoirs associés.
    on distingue de façon générale deux domaines de la morale, séparés par leur source, leurs buts et leurs principes
    :
    la morale des mƓurs et la morale de la conscience. i.
    morale des mƓurs
    :
    c’est la morale issue des coutumes, des traditions, des maniĂšres de vivre, de l’éducation d’une sociĂ©tĂ©. voir aussi mƓurs

    ii.
    morale de la conscience
    :
    on peut parler de morale au sens restreint pour la morale de la conscience. voir aussi conscience morale i

    ii.
    devoirs moraux / devoirs juridiques
    :
    la morale dĂ©finit des devoirs qui ne sont pas des obligations au regard de la sociĂ©tĂ©, et ces devoirs ne s’accompagnent pas de droits symĂ©triques chez autrui. exemple
    :
    si j’ai le devoir moral d’aider les autres, les autres n’ont pas en retour le droit de m’obliger Ă  les aider. le devoir moral ne consiste pas seulement Ă  agir conformĂ©ment Ă  la loi morale, mais encore Ă  le faire avec une intention bonne. exemple
    :
    si, en agissant par devoir, je montre des signes manifestes de mauvaise humeur ou de contrainte intérieure, mon action perd une part essentielle de sa valeur morale. voir aussi droit, loi

    i

    v.
    devoirs moraux / devoirs religieux
    :
    le devoir religieux peut ĂȘtre beaucoup plus exigeant que le devoir moral, car il ne rĂ©clame pas seulement une Ă©galitĂ© de valeur entre chaque homme et les autres (respect), mais encore un renoncement de soi qui fait que le don Ă  autrui est sans limite (amour du prochain).

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mort

    i.
    [biologie] cessation dĂ©finitive de la vie chez un ĂȘtre vivant.
    la logique biologique semble faire de la mort une contrainte inhĂ©rente Ă  la vie elle-mĂȘme, puisqu’elle est issue de l’individualitĂ© (seuls les individus meurent), elle-mĂȘme issue de la reproduction sexuĂ©e (les ĂȘtres qui se reproduisent pas scissiparitĂ©, c’est-Ă -dire en se divisant en deux, puis en deux, etc., ne meurent pas Ă  proprement parler).

    ii.
    [sociologie] culte des morts
    :
    toutes les sociétés humaines pratiquent des coutumes rendant hommage aux morts.
    un cadavre laissĂ© Ă  l’abandon est le signe d’une condamnation grave de la part de la sociĂ©tĂ©. i

    ii.
    [philosophie] la question est de savoir si l’individu peut penser sa propre mort.
    pour kant, il y a une contradiction logique.
    « impossible de lever l’illusion
    :
    elle est dans la nature de la pensĂ©e prise comme langage que l’on tient Ă  soi-mĂȘme et sur soi-mĂȘme.
    la pensée
    :
    je ne suis pas, n’a aucune possibilitĂ© d’existence – si je ne suis pas, je ne peux non plus prendre conscience que je ne suis pas.
    je peux bien dire
    :
    je ne suis pas bien portant, et concevoir dans un usage nĂ©gatif de tels prĂ©dicats Ă  propos de moi-mĂȘme (comme il advient de tous les verbes) ; mais, parlant Ă  la premiĂšre personne, nier le sujet lui-mĂȘme (celui-lĂ  procĂ©dant alors Ă  son propre anĂ©antissement) est une contradiction » (kant, anthropologie du point de vue pragmatique).

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moteur

    [aristote] pour aristote, le premier moteur, c’est dieu.
    celui-ci est cause finale, souverain bien, attraction, « aimantation universelle »  il est l’idĂ©al vers quoi tentent toutes les crĂ©atures finies.

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moyen

    i.
    [logique] dans le syllogisme, le moyen terme est commun aux deux prémisses, la majeure et la mineure, et constitue un intermédiaire entre le grand terme et le petit terme. exemple
    :
    dans le syllogisme les hommes sont mortels, les philosophes sont des hommes, donc les philosophes sont mortels, l’extension des concepts va du plus large (l’ensemble des mortels) vers le plus rĂ©duit (l’ensemble des philosophes) ; le moyen terme est l’ensemble situĂ© entre les deux (l’ensemble des hommes). voir aussi syllogisme

    ii.
    [morale] la fin est le but poursuivi par une action ; les moyens sont les outils employés.
    le rapport entre les deux pose un problĂšme moral fondamental
    :
    la fin justifie-t-elle les moyens ? c’est-à-dire
    :
    si la fin est bonne, peut-on employer des moyens mauvais en soi mais efficaces ? jusqu’oĂč la conviction que la fin est bonne peut-elle l’emporter sur la responsabilitĂ© que les moyens soient respectables ? max weber oppose l’éthique de la responsabilitĂ© Ă  l’éthique de la conviction.
    cette derniĂšre se fonde sur la puretĂ© de l’intention et est prĂȘte Ă  justifier tous les moyens du moment qu’ils conduisent Ă  la fin proposĂ©e.
    au contraire, l’éthique de la responsabilitĂ© entend prendre en charge non pas seulement les principes, mais aussi les moyens utilisĂ©s et les consĂ©quences prĂ©visibles des actions. voir aussi Ă©thique, devoir, dĂ©ontologie, politique

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mysticisme

    Le mysticisme vise une union intime et directe avec la divinité, sans passer par la réflexion intellectuelle.
    Pour Bergson, le but ultime du mysticisme est l’« identification de la volontĂ© humaine avec la volontĂ© divine » (Les Deux Sources de la morale et de la religion). religion, contemplation

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mythe

    un mythe est un rĂ©cit entiĂšrement fictif (Ă  la diffĂ©rence du rĂ©cit historique et de la lĂ©gende), anonyme (Ă  la diffĂ©rence de l’Ɠuvre littĂ©raire), ne prĂ©tendant Ă  aucune conclusion morale (Ă  la diffĂ©rence de la fable), mais rĂ©pondant Ă  un problĂšme humain important (Ă  la diffĂ©rence du conte), sans que le sens en soit directement transparent (Ă  la diffĂ©rence de l’allĂ©gorie et du rĂ©cit symbolique). diffĂ©rent de
    :
    récit historique, légende, récit littéraire, fable, conte, allégorie, récit symbolique

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nation

    [histoire] la nation repose sur un sentiment d’appartenance collective, elle-mĂȘme issue d’une histoire, d’une mĂ©moire commune, faite de symboles, de commĂ©morations, d’élĂ©ments culturels identitaires.

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nécessité

    i.
    [sens gĂ©nĂ©ral] le nĂ©cessaire est ce qui ne peut pas ĂȘtre diffĂ©rent de ce qu’il est, ce qui ne peut pas ĂȘtre autrement.
    s’oppose au possible, au probable, au contingent. diffĂ©rent de
    :
    contingent (contingence), possible, probable

    ii.
    [morale] au niveau moral, on confond souvent nécessité et obligation.
    or non seulement ce n’est pas la mĂȘme chose, mais encore il y a contradiction entre les deux.
    si une action est nĂ©cessaire, elle ne peut pas ĂȘtre obligatoire ; Ă  l’inverse, si elle est obligatoire, elle ne relĂšve pas de la nĂ©cessitĂ©.
    en effet, l’obligation est un devoir que je suis toujours libre de respecter ou non ; tandis que la nĂ©cessitĂ© s’impose Ă  moi, sans que j’aie Ă  choisir. exemple
    :
    s’arrĂȘter Ă  un stop est une obligation, pas une nĂ©cessitĂ© ; s’alimenter pour vivre est une nĂ©cessitĂ©, pas une obligation. diffĂ©rent de
    :
    obligation, liberté

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néoténie

    [biologie] tendance évolutive à retarder le développement embryonnaire de certaines espÚces et à les maintenir sur des formes ou des caractéristiques plus précoces, plus « jeunes ».
    ces formes plus primitives et donc plus malléables peuvent présenter des avantages évolutifs.
    chez l’homme, le retard dans le dĂ©veloppement de l’individu joue un rĂŽle stratĂ©gique dans le dĂ©veloppement de l’humanitĂ©. = juvĂ©nilisation voir aussi culture, civilisation

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névrose

    [psychanalyse] pathologie mentale qui implique souffrances, et difficultĂ©s d’adaptation sociale, mais oĂč le patient garde le sens des rĂ©alitĂ©s et la conscience de ses troubles, contrairement aux psychoses, formes plus graves de maladies mentales.

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normale

    (du latin norma, « l’équerre », rĂ©fĂ©rence permettant de vĂ©rifier ou de dĂ©terminer un angle droit, sur un dessin ou une piĂšce) i.
    la norme est ce qui est observĂ© sans faire l’objet d’une loi Ă©crite (juridique) ni d’une rĂšgle morale (l’éthique), ni mĂȘme d’un usage implicite (les mƓurs).
    la norme est ce qui serait en deçà de toutes ces rÚgles.
    la norme est la racine de tous les devoirs subjectifs et de toutes les décisions objectives en matiÚre de réglementation.
    mais d’un autre point de vue, plus pragmatique, la norme est ce qui est instituĂ© dans les relations humaines et dans la production d’objets humains.
    ce sont des conventions importantes (car elles protĂšgent le consommateur) mais superficielles, car une fois instituĂ©es et respectĂ©es, elles n’intĂ©ressent plus personne, si ce n’est les douaniers ou certains inspecteurs.

    ii.
    [morale] valeurs partagées par le plus grand nombre.
    le normal est ce qui se conforme Ă  la valeur commune. i

    ii.
    [sociologie] la norme est ce qui correspond Ă  une moyenne statistique.
    le normal est ce qui correspond au comportement le plus répandu.
    cette dĂ©finition se distingue de la deuxiĂšme en ce sens oĂč ce qui correspond le plus aux valeurs morales affirmĂ©es ne se traduit pas nĂ©cessairement par des comportements correspondants.
    il y a toujours un dĂ©calage entre la norme revendiquĂ©e et la rĂšgle suivie. la normalitĂ© sociologique n’est pas la normalitĂ© morale ou psychologique.
    ainsi le suicide peut-il ĂȘtre moralement et juridiquement condamnable, et relever de tendances pathologiques, il n’en demeure pas moins que, pour l’analyse sociologique, il est un phĂ©nomĂšne « normal », c’est-Ă -dire relevant de lois sociologiques.

    i

    v.
    [biologie] pour canguilhem (le normal et le pathologique, 1966), ce qui qui est « normal » pour un ĂȘtre vivant, ce n’est pas de correspondre Ă  une norme, mais c’est la capacitĂ© d’imposer une norme, ou du moins de « nĂ©gocier » des normes avec l’environnement tel qu’il se prĂ©sente.

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norme

    (du latin norma, « l’équerre », rĂ©fĂ©rence permettant de vĂ©rifier ou de dĂ©terminer un angle droit, sur un dessin ou une piĂšce) i.
    la norme est ce qui est observĂ© sans faire l’objet d’une loi Ă©crite (juridique) ni d’une rĂšgle morale (l’éthique), ni mĂȘme d’un usage implicite (les mƓurs).
    la norme est ce qui serait en deçà de toutes ces rÚgles.
    la norme est la racine de tous les devoirs subjectifs et de toutes les décisions objectives en matiÚre de réglementation.
    mais d’un autre point de vue, plus pragmatique, la norme est ce qui est instituĂ© dans les relations humaines et dans la production d’objets humains.
    ce sont des conventions importantes (car elles protĂšgent le consommateur) mais superficielles, car une fois instituĂ©es et respectĂ©es, elles n’intĂ©ressent plus personne, si ce n’est les douaniers ou certains inspecteurs.

    ii.
    [morale] valeurs partagées par le plus grand nombre.
    le normal est ce qui se conforme Ă  la valeur commune. i

    ii.
    [sociologie] la norme est ce qui correspond Ă  une moyenne statistique.
    le normal est ce qui correspond au comportement le plus répandu.
    cette dĂ©finition se distingue de la deuxiĂšme en ce sens oĂč ce qui correspond le plus aux valeurs morales affirmĂ©es ne se traduit pas nĂ©cessairement par des comportements correspondants.
    il y a toujours un dĂ©calage entre la norme revendiquĂ©e et la rĂšgle suivie. la normalitĂ© sociologique n’est pas la normalitĂ© morale ou psychologique.
    ainsi le suicide peut-il ĂȘtre moralement et juridiquement condamnable, et relever de tendances pathologiques, il n’en demeure pas moins que, pour l’analyse sociologique, il est un phĂ©nomĂšne « normal », c’est-Ă -dire relevant de lois sociologiques.

    i

    v.
    [biologie] pour canguilhem (le normal et le pathologique, 1966), ce qui qui est « normal » pour un ĂȘtre vivant, ce n’est pas de correspondre Ă  une norme, mais c’est la capacitĂ© d’imposer une norme, ou du moins de « nĂ©gocier » des normes avec l’environnement tel qu’il se prĂ©sente.

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obéissance

    dans l’idĂ©e d’autonomie, obĂ©ir, ce n’est pas nĂ©cessairement se soumettre.
    si l’obĂ©issance Ă  la loi correspond Ă  ma volontĂ© et Ă  mon intĂ©rĂȘt, elle est un acte libre et volontaire, mĂȘme si elle reste difficile Ă  respecter, parce qu’elle va Ă  l’encontre de mes dĂ©sirs, de mes habitudes
 exemple
    :
    dans le cadre de la loi, obĂ©ir Ă  un supĂ©rieur, ce n’est pas obĂ©ir Ă  un individu, mais au pouvoir qu’il reprĂ©sente, et uniquement dans les limites de ce pouvoir.
    l’obĂ©issance se distingue de la soumission.
    se soumettre constitue une nĂ©gation de ma libertĂ© d’agir et de vouloir, car la soumission se fait toujours sous la contrainte, par la force. diffĂ©rent de
    :
    soumission voir aussi autonomie, loi

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obscurantisme

    c’est une politique dĂ©libĂ©rĂ©e, venant soit de l’État soit d’élĂ©ments de la sociĂ©tĂ©, de maintenir une grande partie du peuple dans l’ignorance et les prĂ©jugĂ©s pour l’empĂȘcher de devenir intellectuellement « majeur », c’est-Ă -dire d’ĂȘtre une personne autonome, capable d’exercer sa libertĂ© de penser. diffĂ©rent de
    :
    lumiĂšres

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observation

    l’observation au sens strict s’oppose Ă  l’expĂ©rimentation, en ce sens qu’elle ne modifie pas les phĂ©nomĂšnes, qu’elle n’agit pas sur eux, contrairement Ă  l’expĂ©rimentation.
    mais aujourd’hui, cette distinction traditionnelle est contestĂ©e car, dans les sciences, l’observation suppose de modifier les faits pour les rendre observables. exemple
    :
    pour observer au microscope, il faut utiliser des colorants ; en fonction des colorants utilisĂ©s l’observation sera diffĂ©rente, ce qui montre que l’observation impose de modifier les phĂ©nomĂšnes.
    il n’y a pas d’observation neutre.

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oligarchie

    [politique] gouvernement par un petit nombre d’individus.
    ce mot est gĂ©nĂ©ralement pĂ©joratif, et se distingue de l’aristocratie, en ce sens que les oligarques obĂ©issent Ă  leurs intĂ©rĂȘts privĂ©s, dĂ©fendent les intĂ©rĂȘts de leur famille, ceux de groupements financiers, etc. diffĂ©rent de
    :
    aristocratie

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onmiscience

    [théologie] attribut du dieu du monothéisme
    :
    connaissance de toutes choses, à la fois dans l’espace et dans le temps.

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organisation

    i.
    l’organisation caractĂ©rise l’ĂȘtre vivant
    :
    une plante ou un animal est une totalitĂ© structurĂ©e de parties anatomiques, et de fonctions physiologiques, qui sont au service d’une unitĂ© globale, individualisĂ©e, l’ĂȘtre vivant. voir aussi Ăąme

    ii.
    le monde vivant est issu d’une histoire, l’évolution, qui est irrĂ©versible ; si le passage de la matiĂšre Ă  la vie s’est opĂ©rĂ© il y a quelques milliards d’annĂ©es dans des conditions particuliĂšres, l’histoire du vivant a creusĂ© un fossĂ© qui aujourd’hui sĂ©pare radicalement matiĂšre et organisation.

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organisme

    une opposition nette sĂ©pare l’organique et l’inorganique (la matiĂšre). l’ĂȘtre vivant se caractĂ©rise par l’existence d’une propriĂ©tĂ© apparente
    :
    1) dans l’organisme
    :
    les fonctions et les organes concourent entre eux en vue du tout ;
    2) dans les rapports organisme / milieu extérieur
    :
    les ĂȘtres vivants sont adaptĂ©s les uns aux autres ;
    3) au niveau chromosomique
    :
    les actions commandées par le programme génétique sont agencées par des gÚnes régulateurs qui semblent commander la « partition ».

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⭐ origine

    l’origine renvoie Ă  un point de dĂ©part dans le temps (d’abord
 puis
) ; le fondement renvoie Ă  un principe, qui est un point de dĂ©part logique (au principe
 en consĂ©quence
).
    le mythe a tendance Ă  expliquer la rĂ©alitĂ© actuelle par un rĂ©cit de l’origine des choses ; la philosophie, au contraire, se manifeste par le fait de remplacer la question de l’origine temporelle par la question du fondement logique
    :
    sur quel principe, sur quelle raison repose l’ordre actuel de l’univers ? voir aussi fondement

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outil

    les outils sont le prolongement du corps humain.
    ils dépendent de gestes techniques qui supposent un apprentissage plus ou moins long (exemple
    :
    un marteau). voir aussi machine, robot

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rend

    remettre une chose entre les mains de celui à qui elle appartient, de quelque maniùre qu’on l’ait eue.
    | faire recouvrer certaines choses dont on Ă©tait privĂ©, qu’on avait perdues, comme la santĂ©, les forces du corps, etc.
    | faire rentrer (des personnes) en possession d’une chose dont elles Ă©taient privĂ©es, ou Ă  laquelle elles avaient renoncĂ©.
    | remettre une chose à celui à qui elle est destinée.
    | porter, faire voiturer, conduire, un paquet, des marchandises en un lieu.
    | s’acquitter, de certaines marques de respect, de dĂ©fĂ©rence, de civilitĂ©, etc., que l’on donne Ă  quelqu’un.
    | donner en Ă©change, payer de retour, soit en bien, soit en mal.
    | produire ; rapporter.
    | donner l’effet recherchĂ©.
    | exprimer ; représenter.
    | traduire.
    | répéter.
    | rejeter, par les voies naturelles ou autrement, en parlant du corps ; vomir.
    | livrer, céder.
    | faire devenir ; ĂȘtre cause qu’une personne, qu’une chose devient ce qu’elle n’était pas auparavant.
    | devenir, avec ou sans intention, mais par son propre fait.
    | cĂ©der, se mettre au pouvoir de quelqu’un, se soumettre.
    | se diriger vers, aboutir.
    | se transporter en endroit, y aller.
    | arriver.
    | Émettre ou produire, en parlant d'un son.
    | accorder une certaine avance à un adversaire dont les performances sont inférieures, afin d'égaliser les chances de victoire.
    | en parlant d'une distance dans une course de trot imposant ce désavantage aux chevaux ayant passé un certain seuil de gains, partir en recul de cette distance par rapport à la premiÚre ligne.
    | rendre.
    | rendre, redonner, restituer.
    | faire recouvrer.
    | produire, rapporter.
    | payer.
    | s’acquitter de certains devoirs mutuels.
    | répondre.
    | raconter, réciter, redire.
    | livrer.
    | céder, se mettre au pouvoir, se soumettre.
    | vouer, se vouer, faire des vƓux.
    | .
    | rendre.
    | vomir.

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uberisation

    l’uberisation, nom tirĂ© de l’entreprise uber, consiste Ă  mettre en « relation intermĂ©diĂ©e active », de maniĂšre quasi instantanĂ©e, des clients et des prestataires de service (professionnels ou non) grĂące Ă  l’utilisation des nouvelles technologies en vue de mieux satisfaire les demandes des clients.
    par extension, le terme peut dĂ©signer aussi un phĂ©nomĂšne de dĂ©rĂ©glementation dans un secteur, oĂč une activitĂ© et ses rĂšgles de fonctionnement se voient contestĂ©es par l’entrĂ©e de nouveaux venus (par exemple, les auto-Ă©coles « se font ubĂ©riser » par des sites internet pour la prĂ©paration au permis de conduire).

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ubiquité

    caractĂšre d’un ĂȘtre qui est prĂ©sent partout, en tous lieux de l’espace.

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ubris

    (en grec, « dĂ©mesure ») tendance des passions et des violences humaines Ă  aller jusqu’à leurs extrĂȘmes limites.
    laissĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, ni les dĂ©sirs humains ni leur force n’ont de limites naturelles. voir aussi dĂ©mesure

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unicité

    l’unicitĂ© du sujet, c’est la conscience d’ĂȘtre un individu unique, diffĂ©rent de tous les autres.
    or, la génétique ne suffit pas.
    pour l’ĂȘtre humain, l’unicitĂ©, ce n’est pas seulement le fait d’ĂȘtre diffĂ©rent des autres, c’est aussi la conscience, la revendication, voire l’obligation d’ĂȘtre unique.
    et la comparaison avec les autres s’avĂšre indispensable pour affirmer son unicitĂ©. voir aussi identitĂ©, ipsĂ©itĂ©, conscience

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utopie

    terme inventĂ© par thomas more et formĂ© Ă  partir du grec (de ou, prĂ©fixe privatif, et topos, « le lieu »), donc littĂ©ralement « ce qui n’est Ă  aucun lieu ». une utopie dĂ©signe une organisation imaginaire, idĂ©ale, d’une communautĂ© humaine.
    son intĂ©rĂȘt est double
    :
    d’une part, proposer une critique de l’organisation sociale et politique existant Ă  l’époque oĂč elle est imaginĂ©e ; d’autre part, envisager une autre organisation de la sociĂ©tĂ©. diffĂ©rent de
    :
    dystopie

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xénophobie

    haine de tout ce qui est Ă©tranger.

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solitude

    État de celui qui est seul.

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seul

    qui n’a pas de compagnie, qui se tient Ă  l’écart des autres.
    qui est sans relation, ami, parent.
    qui est isolé.
    qui est unique.
    unique représentant(e)
    :
    un seul, une seule.
    chose ou personne la meilleure, la plus favorable, se distinguant de toutes les autres
    :
    le seul, la seule.

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paradigme

    = modĂšle i.
    [philosophie] chez platon, l’idĂ©e est le modĂšle intelligible qui a permis au dĂ©miurge de forger le monde Ă  partir de la matiĂšre informe. voir aussi intelligible (monde), archĂ©type

    ii.
    [épistémologie] paradigme scientifique
    :
    l’histoire des sciences, pour kuhn, n’est pas constituĂ©e par un progrĂšs continu et cumulatif, mais par des sauts, par des crises qui voient des paradigmes se substituer soudainement Ă  d’autres.
    un paradigme, c’est un modĂšle dominant, faits de principes thĂ©oriques, de rĂ©fĂ©rences communes, d’exemples fondateurs qui soudent une communautĂ© de chercheurs, qui orientent leur recherche et sĂ©lectionnent les problĂšmes intĂ©ressants Ă  leurs yeux.
    un paradigme n’est jamais totalement explicite.

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parenté

    [sociologie] les systĂšmes de parentĂ© sont fondĂ©s sur l’échange rĂ©glĂ© des femmes dans une sociĂ©tĂ© primitive ou traditionnelle.
    si lĂ©vi-strauss parle d’échanges de femmes, ce n’est pas que les femmes soient des marchandises.
    ce sont les femmes qui portent les enfants, ce sont donc elles qui assurent le passage d’une gĂ©nĂ©ration Ă  une autre.
    les femmes perpétuent le tissu social.
    or la prohibition de l’inceste, universelle, oblige tout homme Ă  se marier dans une famille diffĂ©rente de la sienne (exogamie).
    lier les familles dans un systĂšme de parentĂ©, assurer la liaison des gĂ©nĂ©rations, c’est le premier problĂšme que les sociĂ©tĂ©s humaines doivent rĂ©soudre.
    l’ethnologue Ă©tudie la maniĂšre dont ces Ă©changes (entre clans, tribus) structurent chaque sociĂ©tĂ© de maniĂšre spĂ©cifique.

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pari

    afin de convaincre les sceptiques de croire en l’existence de dieu, pascal propose un argument fondĂ© sur un calcul de probabilitĂ©.
    rationnellement l’individu a tout intĂ©rĂȘt Ă  poser l’existence de dieu plutĂŽt que son inexistence.
    pascal pose pour point de départ une alternative
    :
    soit dieu existe, soit il n’existe pas.
    s’il n’existe pas, le croyant a peu perdu car il a suivi une doctrine qui ne lui rapporte rien et l’athĂ©e a peu gagnĂ© car il a simplement profitĂ© de la vie pendant la courte durĂ©e de son existence.
    en revanche, si dieu existe, le croyant obtient un gain infini
    :
    la vie Ă©ternelle au paradis, tandis que l’athĂ©e reçoit une perte infinie, l’éternitĂ© de l’enfer.
    il s’agit ici d’un calcul d’avantages
    :
    il est plus intéressant de croire que de ne pas croire, car nous avons infiniment plus à y gagner.

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parole

    c’est l’appropriation par chaque individu, dans des contextes particuliers, de la facultĂ© de langage et du code de sa langue.
    l’usage de la parole varie selon les individus et renvoie à des questions sociales et psychologiques. voir aussi langage, langue, communication

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passions

    i.
    dans le sens courant, une passion est une tendance dominatrice, exclusive pour quelque chose, qui empĂȘche d’avoir une vue impartiale et globale sur son comportement.

    ii.
    [philosophie] dans la philosophie classique, chez descartes notamment, passion renvoie plus gĂ©nĂ©ralement Ă  la passivitĂ© du sujet, lorsqu’il subit les actions de son corps
    :
    aussi bien les sensations, les Ă©motions que les mouvements plus forts, comme la haine ou la jalousie.

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péché

    [religion] i.
    non-respect de la loi divine, tendance Ă  faire le mal considĂ©rĂ©e comme dĂ©sobĂ©issance Ă  l’ordre divin.
    le pĂ©chĂ© empĂȘche la volontĂ© libre de s’exprimer
    :
    la tendance au mal l’emporte parfois sur la vision du bien, contre la volontĂ© mĂȘme de la personne.

    ii.
    péché originel
    :
    dĂ©signe la premiĂšre faute de l’humanitĂ© pour les chrĂ©tiens, le pĂ©chĂ© d’adam et Ève qui ont dĂ©sobĂ©i Ă  dieu en mangeant du fruit de l’arbre de la connaissance.

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perfectibilité

    [rousseau] chez rousseau, caractĂšre propre Ă  l’homme de pouvoir dĂ©velopper ses facultĂ©s (en bien ou en mal).
    rousseau imagine l’homme dans un Ă©tat de nature, il essaie de penser ce qui pourrait le caractĂ©riser par rapport aux autres animaux, mais aussi par rapport Ă  l’homme civilisĂ© qu’il est devenu.
    il propose deux critĂšres : a.
    l’homme est naturellement accessible Ă  la pitiĂ©, c’est-Ă -dire que, s’il rencontre un de ses semblables en souffrance, il aura tendance Ă  se mettre Ă  sa place et Ă  l’aider, comme il le ferait pour lui-mĂȘme.
    ce n’est pas pour des raisons morales, car dans l’état de nature, n’étant pas social, l’homme n’est ni bon ni mauvais. b.
    l’homme est perfectible, c’est-Ă -dire qu’il peut dĂ©velopper son intelligence, son habiletĂ©, ses forces, sa sensibilitĂ©, sans qu’il y ait de limites Ă  ce dĂ©veloppement.
    mais cette perfectibilité désigne une simple possibilité, qui peut aller vers le meilleur comme vers le pire. voir aussi prématurité, néoténie

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performatif

    [linguistique] il y a performatif chaque fois
    1) que la parole fait acte, et
    2) que cet acte ne peut ĂȘtre qu’une parole.
    ainsi, une dĂ©claration de guerre, un baptĂȘme, les consentements du mariage
 exemple
    :
    « je vous déclare mari et femme.
    » dans cet exemple, le performatif ne vient pas seulement du fait que la déclaration entraßne le mariage
    :
    c’est l’acte mĂȘme du mariage.

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personnage

    tout homme est contraint de jouer un personnage en sociĂ©tĂ©, et mĂȘme dans le face-Ă -face avec soi-mĂȘme (ou plus exactement une multitude de personnages successifs, Ă  chaque heure du jour, selon le contexte).
    ce sont ces rĂŽles sociaux qu’il convient de jouer dĂšs lors qu’on doit faire face Ă  une situation particuliĂšre, en sociĂ©tĂ© ou seul avec soi-mĂȘme.
    car mĂȘme dans la solitude, on doit s’habiller dans un personnage social.
    toute authenticitĂ© doit viser Ă  jouer ces rĂŽles le moins mal possible devant autrui et devant soi-mĂȘme. voir aussi autrui, personne, personnalitĂ©

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personnalité

    ce par quoi chacun se différencie de tous les autres
    :
    parce qu’il a un corps, une histoire, une mĂ©moire, qui ne peuvent ĂȘtre le corps, ou l’histoire, ou la mĂ©moire de personne d’autre ; parce qu’il affirme ses diffĂ©rences, ses goĂ»ts, ses valeurs.
    cette identité psychologique vise la singularité. exemple
    :
    « je ne suis pas comme toi, et je ne veux pas l’ĂȘtre.
    »

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⭐ persuader

    depuis pascal, on distingue convaincre et persuader.
    l’action de convaincre consiste Ă  produire des preuves, des dĂ©monstrations de façon qu’il n’y ait rien Ă  objecter.
    l’action de persuader consiste Ă  gagner l’adhĂ©sion complĂšte des autres par diffĂ©rents moyens
    :
    les sentiments, les passions, les préjugés.
    on embellit la vérité pour la rendre plus présentable et acceptable. exemple
    :
    les procĂ©dĂ©s rhĂ©toriques tendant Ă  gagner l’assentiment des autres au prix d’enjolivements, peuvent paraĂźtre comme un dĂ©but de mensonge.

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peuple

    i.
    [sociologie] communautĂ© partageant une mĂȘme culture
    :
    langue, mƓurs, mĂ©moire historique, valeurs
 voir aussi nation

    ii.
    [politique, rousseau] depuis rousseau, le peuple est la source de la souveraineté.
    le peuple est le seul habilité, en tant que volonté générale, à faire la loi.
    la libertĂ© du peuple est inaliĂ©nable, ce qui pousse rousseau Ă  s’opposer Ă  l’idĂ©e d’une reprĂ©sentation politique (pouvoir reprĂ©sentatif, parlement, Ă©lection de dĂ©putĂ©s) qu’il juge ĂȘtre une aliĂ©nation de la volontĂ© populaire. voir aussi souverain, volontĂ© gĂ©nĂ©rale (volontĂ©, iv), reprĂ©sentation

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phénoménologie

    philosophie inaugurĂ©e par husserl qui se donne comme but de revenir aux « choses mĂȘmes », aux phĂ©nomĂšnes, pour analyser les lois de leur apparition Ă  la conscience.
    elle s’appuie sur des mĂ©thodes spĂ©cifiques
    :
    la réduction eidétique, la mise entre parenthÚses de la croyance naturelle au monde (époché).
    les phĂ©nomĂšnes existent pour un sujet, une conscience dĂ©finie par l’intentionnalitĂ©
    :
    « toute conscience est conscience de quelque chose ». voir aussi phénomÚne, eidétique, époché, transcendance, sujet, intentionnalité, noÚse, noÚme

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philosophie

    (du grec philein, « aimer » et sophia, « sagesse » ou « savoir ») amour de la sagesse ou du savoir.
    le terme renvoie Ă  un usage modeste
    :
    l’amour de la sagesse marque une attirance, un simple attrait qui se distingue de l’idĂ©e de possession.
    mais le grec ne sĂ©pare pas la sagesse du savoir, de sorte qu’on ne peut pas trancher entre deux idĂ©es primitives de la philosophie : a.
    la philosophie comme mode de vie (de sophia, « sagesse » ; la philosophie comme art de vivre) ; b.
    la philosophie comme recherche du vrai (de sophia, « savoir » ; la philosophie comme recherche de nature scientifique).

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phobie

    [psychologie] nĂ©vrose se manifestant par des craintes ou des rĂ©pulsions sĂ©vĂšres, accompagnĂ©es d’angoisse. exemple
    :
    agoraphobie, claustrophobie, arachnophobie.

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pitié

    sentiment de sympathie, de compassions qui naüt à la vue de la souffrance d’autrui.
    rousseau et schopenhauer en font le fondement de la moralité humaine. voir aussi empathie, perfectibilité

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plaisir

    i.
    une sensation positive qui agite les sens, provoque une sensation qualitative qui pousse Ă  la rechercher de nouveau. exemple
    :
    une caresse, une sensation de sucrĂ© Ă  l’occasion d’une sucrerie. diffĂ©rent de
    :
    douleur

    ii.
    une réponse immédiate à un besoin ou un désir ; satisfaction provoquée par le fait que le manque a été comblé. exemple
    :
    j’avais soif, je bois un verre d’eau, mon corps est apaisĂ©, c’est un plaisir. diffĂ©rent de
    :
    besoin, insatisfaction i

    ii.
    une tendance vitale
    :
    force qui oriente l’activitĂ© des ĂȘtres vivants. exemple
    :
    tout ĂȘtre vivant s’écarte de ce qui lui produit une douleur ; il va spontanĂ©ment vers ce qui lui procure une satisfaction. = principe de plaisir diffĂ©rent de
    :
    principe de réalité
    :
    prise en compte et adaptation à la réalité

    i

    v.
    un Ă©tat prolongĂ© du corps et de l’esprit
    :
    Ă©tat d’équilibre et absence de trouble de l’ñme. exemple
    :
    sentiment d’équilibre et de sĂ©rĂ©nitĂ©. diffĂ©rent de
    :
    insatisfaction, inquiétude, stress voir aussi ataraxie

    v.
    un idéal moral et philosophique
    :
    guide de conduite pour l’existence ; gestion consciente de ses plaisirs en quantitĂ© et en qualitĂ© ; mise Ă  l’écart de la souffrance et de l’angoisse. exemple
    :
    pour Épicure, le vrai plaisir est un Ă©tat mesurĂ© par la nature ; tout plaisir n’est pas Ă  rechercher, toute souffrance n’est pas Ă  Ă©viter. = hĂ©donisme

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plaisirs

    i.
    une sensation positive qui agite les sens, provoque une sensation qualitative qui pousse Ă  la rechercher de nouveau. exemple
    :
    une caresse, une sensation de sucrĂ© Ă  l’occasion d’une sucrerie. diffĂ©rent de
    :
    douleur

    ii.
    une réponse immédiate à un besoin ou un désir ; satisfaction provoquée par le fait que le manque a été comblé. exemple
    :
    j’avais soif, je bois un verre d’eau, mon corps est apaisĂ©, c’est un plaisir. diffĂ©rent de
    :
    besoin, insatisfaction i

    ii.
    une tendance vitale
    :
    force qui oriente l’activitĂ© des ĂȘtres vivants. exemple
    :
    tout ĂȘtre vivant s’écarte de ce qui lui produit une douleur ; il va spontanĂ©ment vers ce qui lui procure une satisfaction. = principe de plaisir diffĂ©rent de
    :
    principe de réalité
    :
    prise en compte et adaptation à la réalité

    i

    v.
    un Ă©tat prolongĂ© du corps et de l’esprit
    :
    Ă©tat d’équilibre et absence de trouble de l’ñme. exemple
    :
    sentiment d’équilibre et de sĂ©rĂ©nitĂ©. diffĂ©rent de
    :
    insatisfaction, inquiétude, stress voir aussi ataraxie

    v.
    un idéal moral et philosophique
    :
    guide de conduite pour l’existence ; gestion consciente de ses plaisirs en quantitĂ© et en qualitĂ© ; mise Ă  l’écart de la souffrance et de l’angoisse. exemple
    :
    pour Épicure, le vrai plaisir est un Ă©tat mesurĂ© par la nature ; tout plaisir n’est pas Ă  rechercher, toute souffrance n’est pas Ă  Ă©viter. = hĂ©donisme

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poétique

    [linguistique] la fonction poétique intervient lorsque la valeur rythmique, sonore ou visuelle du message (la face signifiante) devient aussi importante, voire plus importante que le contenu du message (la face signifiée). exemple
    :
    « quel pur travail de fins Ă©clairs consume / maint diamant d’imperceptible Ă©cume » (paul valĂ©ry, « le cimetiĂšre marin »). voir aussi communication, langage

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politique

    i.
    [pouvoir en gĂ©nĂ©ral] est politique en gĂ©nĂ©ral tout ce qui a rapport avec une relation de pouvoir, de quelque nature que soit ce pouvoir, son contenu, son Ă©chelle. en ce sens gĂ©nĂ©ral, l’action « politique » consisterait Ă  tisser un ensemble de relations permettant d’agir le plus efficacement possible sur des hommes en vue d’une fin commune, de façon Ă  maximiser l’énergie de tous et Ă  minimiser les forces d’inertie, de rĂ©sistance et de conflit. voir aussi pouvoir

    ii.
    [pouvoir de l’État] ce sens est le plus courant.
    la politique concerne la direction d’un État
    :
    soit le gouvernement direct de cet État, soit les efforts faits pour parvenir à cette direction.
    le contenu, la nature de l’action politique sont variables selon les Ă©poques et les rĂ©gimes politiques.
    ils peuvent s’étendre Ă  toutes les sphĂšres de la vie sociale (totalitarisme) ; ou bien se restreindre Ă  exercer les pouvoirs dit rĂ©galiens. voir aussi totalitarisme, État, libĂ©ralisme

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polysémie

    [linguistique] les signes linguistiques sont mobiles.
    ils ne sont pas figés dans un seul et unique sens, mais peuvent avoir plusieurs sens
    :
    ĂȘtre polysĂ©miques.
    c’est le mĂ©canisme naturel d’enrichissement des langues, qui fait la richesse du langage. exemple
    :
    le mot « bureau » dĂ©signe le meuble, mais aussi la piĂšce oĂč se trouve le meuble, et Ă©galement l’organe de la dĂ©cision
    :
    le bureau politique.

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positivisme

    [comte] au milieu du xixe siĂšcle, auguste comte fonde le positivisme.
    pour lui, l’histoire de l’humanitĂ© est passĂ©e par trois phases, qui correspondent Ă  trois attitudes fondamentales de la pensĂ©e humaine
    :
    les phases thĂ©ologique, mĂ©taphysique et positive, qui peuvent correspondre Ă  l’enfance, l’adolescence et l’ñge adulte de la pensĂ©e.

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pour-soi

    [logique] un postulat est un principe fondamental d’une thĂ©orie, qui demanderait Ă  ĂȘtre dĂ©montrĂ©.
    mais cette dĂ©monstration n’a pas Ă©tĂ© faite, ou n’est pas possible.
    aussi demande-t-on d’admettre comme vrai le principe (postuler = demander). exemple
    :
    chez euclide, le postulat des parallĂšles
    :
    par un point on peut passer une droite et une seule, parallĂšle Ă  une autre droite.
    chez freud, postulat du déterminisme psychique.

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pouvoir

    le pouvoir est un terme gĂ©nĂ©ral, qui signifie la capacitĂ© d’agir sur les autres, voire sur tout un peuple, en imposant sa volontĂ©, soit par la force et la contrainte, soit par l’autoritĂ© et le droit.

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préjugé

    « prĂ©-jugĂ© » dĂ©signe ce qui est jugĂ© avant d’avoir Ă©tĂ© examinĂ©.
    ce sont des croyances souvent imposĂ©es par le milieu social, l’éducation, l’époque, que nous admettons sans les avoir examinĂ©es. voir aussi croyance, opinion

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prémisse

    [logique] il s’agit de propositions de dĂ©part utilisĂ©es dans un raisonnement pour poser une conclusion. exemple
    :
    dans le syllogisme
    :
    « tous les hommes sont mortels, or socrate est un homme, donc socrate est mortel », « tous les hommes sont mortels » est la prémisse majeure, « or socrate est un homme » est la prémisse mineure.

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présentifier

    rendre prĂ©sent Ă  la conscience ce qui est absent, ce qui appartient au passĂ©, ou encore ce qui est prĂ©sent mais mis de cĂŽtĂ©, occultĂ©. pour le psychiatre pierre janet, la conscience est prĂ©sentification, c’est-Ă -dire construction d’un prĂ©sent de l’action.
    prendre conscience, c’est se raconter Ă  soi-mĂȘme, pour avoir, peut-ĂȘtre plus tard, Ă  raconter aux autres. voir aussi conscience

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présocratiques

    [histoire de la philosophie] on appelle ainsi les philosophes qui ont vécu avant socrate.
    rien de particulier ne les rĂ©unit, si ce n’est que leur Ɠuvre, qui fut pour certains trĂšs abondante, ne nous est parvenue que sous forme de fragments, conservĂ©s grĂące aux citations de philosophes ultĂ©rieurs.
    parmi les plus connus
    :
    thalÚs, anaximandre, anaximÚne, pythagore, héraclite, parménide, zénon, empédocle, anaxagore, démocrite, protagoras.

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présocratique

    [histoire de la philosophie] on appelle ainsi les philosophes qui ont vécu avant socrate.
    rien de particulier ne les rĂ©unit, si ce n’est que leur Ɠuvre, qui fut pour certains trĂšs abondante, ne nous est parvenue que sous forme de fragments, conservĂ©s grĂące aux citations de philosophes ultĂ©rieurs.
    parmi les plus connus
    :
    thalÚs, anaximandre, anaximÚne, pythagore, héraclite, parménide, zénon, empédocle, anaxagore, démocrite, protagoras.

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présupposé

    [épistémologie] le présupposé est ce qui est « pensé avant » à titre heuristique, et contrairement au préjugé, il est pensé en toute conscience, et posé comme présupposé.

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⭐ preuve

    i.
    [droit] historiquement, la preuve a d’abord concernĂ© les affaires humaines.
    comme dans les sciences (principes de rĂ©futabilitĂ©), on peut dĂ©construire une accusation en montrant son impossibilitĂ© Ă  partir d’un seul fait, aussi minime soit-il, dĂšs lors qu’il est contradictoire avec la logique de l’accusation.
    un seul fait contradictoire suffit.
    d’oĂč le rĂŽle des alibis.

    ii.
    [épistémologie] en logique, la preuve est le raisonnement qui rend certain, ou au moins trÚs probable, la conclusion.
    en gĂ©nĂ©ral, l’idĂ©e centrale de la logique de la preuve, c’est qu’on ne peut pas prouver le vrai d’une thĂ©orie ou d’une hypothĂšse, mais seulement le faux.
    un seul fait contradictoire suffit en effet Ă  dire le faux d’une hypothĂšse ; alors que des centaines de confirmations ne suffiront pas Ă  affirmer le vrai. voir aussi dĂ©duction, induction, rĂ©futabilitĂ© i

    ii.
    [thĂ©ologie] preuves de l’existence de dieu.

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primitif

    i.
    au sens neutre, le terme désigne seulement ce qui est premier, ce qui vient au début.
    mais il est aujourd’hui trĂšs difficile d’écarter des connotations pĂ©joratives.

    ii.
    [art] les arts dits primitifs sont appelĂ©s aujourd’hui « arts premiers ». i

    ii.
    [sociologie] on appelle « sociĂ©tĂ© primitive » toute sociĂ©tĂ© qui n’est pas de type Ă©tatique.
    il est préférable de les appeler
    :
    « sociétés à économie de subsistance ».
    une sociĂ©tĂ© de subsistance est une sociĂ©tĂ© qui consomme au fur Ă  mesure ce qu’elle produit (chasse, pĂȘche, cueillette).

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progrĂšs

    marche en avant vers le mieux de l’humanitĂ©. exemple
    :
    les philosophes des lumiĂšres font du progrĂšs une de leurs croyances essentielles. lorsque cette conception est liĂ©e Ă  l’idĂ©e d’une civilisation unique et de valeur absolue, cette notion de progrĂšs est contestable. voir aussi progrĂšs, civilisation, eschatologie

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projet

    [existentialisme] l’homme est projet, choix.
    c’est la vie entiĂšre de l’individu qui est choix ; l’homme se choisit, dĂ©cide de sa vie mĂȘme quand il n’a pas conscience de le faire.
    il faut comprendre que le projet existentialiste n’est pas une dĂ©cision prise un jour de façon spectaculaire, mĂȘme si ces Ă©vĂ©nements font aussi partie du projet existentiel.
    dĂšs lors que l’homme n’a pas de nature dĂ©terminĂ©e, tout ce qu’il accomplit par ses actes est son projet.
    l’homme n’est rien d’autre que ses actes, et il ne peut pas s’excuser par le fait qu’il n’a pas projetĂ© explicitement de faire ceci ou cela.
    ses actes le dĂ©finissent comme projet, quoi qu’il en pense.

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prométhéen

    dans la mythologie grecque, promĂ©thĂ©e est celui qui vole le feu aux dieux de l’olympe pour le donner aux hommes, leur permettant la maĂźtrise technique sur le monde et le dĂ©but de la civilisation.
    l’adjectif dĂ©signe tout effort d’envergure, quasiment hĂ©roĂŻque, qui permet Ă  l’homme de se surpasser, de transformer le monde de façon grandiose, particuliĂšrement au niveau du travail et de la technique.

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proposition

    [logique] une proposition est une Ă©nonciation verbale susceptible d’ĂȘtre vraie ou fausse.
    une proposition peut servir de prĂ©misse d’un raisonnement ; la conclusion du raisonnement est Ă©galement une proposition.
    une proposition est formĂ©e d’un sujet, d’une copule, d’un prĂ©dicat (ou attribut). exemple
    :
    « x est y ».
    x = sujet, est = copule, y = prédicat.
    « socrate est un philosophe » ; « les mammifÚres ont le sang chaud » (= sont des animaux à sang chaud).

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providence

    [religion] propriĂ©tĂ© de dieu de prĂ©voir ce qui arrivera dans le monde, Ă  la fois dans l’ensemble et dans le dĂ©tail.
    chaque événement et chaque action sont en quelque sorte prédéterminés.
    le problùme philosophique consiste alors à concilier cette providence avec le libre arbitre de l’homme.
    il faut pour cela intĂ©grer dans le calcul divin les dĂ©cisions libres des ĂȘtres douĂ©s de raison.

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provision

    [descartes] dans le discours de la mĂ©thode, descartes se demande quelles rĂšgles morales il doit suivre alors qu’il a pour projet de douter de tous les prĂ©jugĂ©s, opinions et connaissances.
    certes, descartes est un savant, mais il est aussi un homme, et il lui faut bien vivre et agir au sein de la société.
    il propose alors une morale « par provision », valable temporairement, le temps qu’il termine son Ɠuvre. cette morale est constituĂ©e de trois prĂ©ceptes : a.
    la modération
    :
    obĂ©ir aux lois et coutumes de son pays, en particulier suivre la religion apprise dans l’enfance, et suivre les opinions modĂ©rĂ©es en Ă©vitant celles qui sont excessives ; b.
    la résolution
    :
    une fois une dĂ©cision prise, s’y tenir et la suivre jusqu’au bout, mĂȘme si au dĂ©part on n’était pas convaincu que c’était le bon choix ; c.
    la satisfaction
    :
    changer nos dĂ©sirs plutĂŽt que l’ordre du monde, car nos dĂ©sirs sont en notre pouvoir, il est possible de les modifier, tandis que le monde extĂ©rieur ne dĂ©pend pas que de notre action individuelle (principe stoĂŻcien).

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prudence

    (en grec, phronésis) i.
    [antiquité] une des vertus cardinales qui est souvent assimilée à la sagesse.
    mais alors que la sagesse fixe les buts gĂ©nĂ©raux de la vie heureuse, la prudence est la capacitĂ© d’appliquer ces buts aux cas particuliers
    :
    car c’est une chose de savoir ce qu’il faut faire en gĂ©nĂ©ral, autre chose d’appliquer ce savoir aux Ă©vĂ©nements de la vie quotidienne qui ne sont pas toujours clairs.
    la prudence est donc le cÎté de la sagesse. différent de
    :
    sagesse (sophia) voir aussi vertu note
    :
    le sens philosophique est donc trĂšs diffĂ©rent du sens ordinaire ; dans la vie de tous les jours, la prudence est l’art d’éviter les risques, de se mettre Ă  l’abri des accidents de la vie.

    ii.
    [kant] contrairement Ă  la morale qui donne des lois absolues (impĂ©ratifs catĂ©goriques), la prudence est l’art d’utiliser des moyens en vue de fins nĂ©cessaires Ă  notre bien-ĂȘtre (impĂ©ratifs hypothĂ©tiques).
    la prudence est une gestion de la vie quotidienne, qu’il ne faut pas confondre avec la morale. voir aussi impĂ©ratif catĂ©gorique, impĂ©ratif hypothĂ©tique

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psychanalyse

    terme formĂ© par freud (psycho-analysis) qui dĂ©signe Ă  la fois une thĂ©orie, fondĂ©e sur l’idĂ©e d’inconscient, et une pratique (la cure psychanalytique).
    les Ă©crits de freud s’alimentent Ă  deux grandes sources
    :
    d’une part, l’analyse des maladies mentales, particuliĂšrement les nĂ©vroses, qui sont le quotidien de sa pratique ; d’autre part, l’étude de faits ordinaires, mais dĂ©viants par rapport Ă  la logique courante, comme les rĂȘves ou les actes manquĂ©s.
    freud s’attribue lui-mĂȘme deux grandes dĂ©couvertes thĂ©oriques
    :
    celle de l’inconscient, et celle de la sexualitĂ© infantile.

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psychisme

    la rĂ©alitĂ© psychique correspond Ă  l’esprit et s’oppose au corps (rĂ©alitĂ© somatique) comme autrefois l’ñme s’opposait au corps.
    avec cette diffĂ©rence que le psychisme ne prĂ©suppose pas une rĂ©alitĂ© subsistante, une « substance inĂ©tendue ». avec l’introduction de la notion d’inconscient, le psychisme renvoie Ă  deux niveaux de rĂ©alitĂ©, conscient et inconscient.
    ce qui les rĂ©unit, c’est que le psychisme renvoie Ă  des phĂ©nomĂšnes de sens, de signification, d’intention, alors que les phĂ©nomĂšnes corporels (ou somatiques) sont censĂ©s ĂȘtre purement mĂ©caniques. = mental, esprit

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psychose

    [psychanalyse] les psychoses concernent des troubles graves du psychisme oĂč le patient perd le sens de la rĂ©alitĂ© dans des confusions dĂ©lirantes, perd conscience de sa maladie, et le plus souvent ne peut plus vivre de maniĂšre autonome.
    on distingue trois grands groupes de psychoses
    :
    la paranoïa, la schizophrénie, la psychose maniaco-dépressive.

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⭐ public

    toute activitĂ© humaine peut ĂȘtre contrĂŽlĂ©e par l’État et devenir affaire politique.
    il n’y a pas de domaines privĂ©s a priori.
    c’est la politique qui dĂ©finit les frontiĂšres public / privĂ©.
    l’État peut devenir hĂ©gĂ©monique, comme dans les pays totalitaires, et chercher Ă  contrĂŽler l’ensemble des sphĂšres d’activitĂ© de l’individu.
    il peut chercher au contraire Ă  se dĂ©sengager de responsabilitĂ©s sociales et culturelles, au profit d’initiatives privĂ©es.
    deux grands secteurs sont au centre de ce problÚme de partage public / privé
    :
    1) l’éducation ;
    2) l’économie.

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⭐ privé

    toute activitĂ© humaine peut ĂȘtre contrĂŽlĂ©e par l’État et devenir affaire politique.
    il n’y a pas de domaines privĂ©s a priori.
    c’est la politique qui dĂ©finit les frontiĂšres public / privĂ©.
    l’État peut devenir hĂ©gĂ©monique, comme dans les pays totalitaires, et chercher Ă  contrĂŽler l’ensemble des sphĂšres d’activitĂ© de l’individu.
    il peut chercher au contraire Ă  se dĂ©sengager de responsabilitĂ©s sociales et culturelles, au profit d’initiatives privĂ©es.
    deux grands secteurs sont au centre de ce problÚme de partage public / privé
    :
    1) l’éducation ;
    2) l’économie.

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pulsion

    [psychanalyse] force psychique dont freud fait l’hypothĂšse, qui serait Ă  l’origine de l’histoire de la sexualitĂ© humaine.
    les pulsions ne sont pas des instincts, mais des forces dont le destin est liĂ© Ă  l’histoire de chaque individu.
    provenant des frontiĂšres entre somatique et psychisme, elles « investissent » des « objets » Ă  des moments diffĂ©rents (stades oral, anal, phallique), se mĂȘlent Ă  des fantasmes, peuvent suivre des voies diffĂ©rentes (perversions), sont susceptibles de se relier Ă  l’éducation culturelle (sublimation).
    ce qui est important, c’est la plasticitĂ© des pulsions, c’est-Ă -dire leur capacitĂ© Ă  suivre des voies diffĂ©rentes selon les individus, ce qui fait que la sexualitĂ© humaine n’est pas de l’ordre de l’instinct mais d’une histoire individuelle et socialisĂ©e. diffĂ©rent de
    :
    instinct

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pyrrhonisme

    [histoire de la philosophie] autre nom du scepticisme, de pyrrhon, vers 360-270 a

    v.
    j.-c., considéré comme un des fondateurs du scepticisme.

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racisme

    i.
    [histoire, sociologie] le racisme établit une hiérarchie des sociétés humaines à partir de critÚres « biologiques », fondés sur la notion de race.
    ce concept de race est fortement critiquable car il implique
    1) l’idĂ©e d’une homogĂ©nĂ©itĂ© des populations humaines Ă  partir de critĂšres superficiels, et surtout
    2) un dĂ©terminisme entre la biologie et la culture, l’appartenance raciale Ă©tant censĂ©e produire des traits de caractĂšre, une « mentalitĂ© », des comportements spĂ©cifiques, etc.
    il est parfois difficile de distinguer le racisme d’autres comportements de rejet
    :
    1) l’ethnocentrisme qui affirme la prĂ©Ă©minence de sa propre culture, mais sans nĂ©cessairement s’appuyer sur des critĂšres raciaux ;
    2) la xĂ©nophobie qui est une haine pour l’étranger, d’un autre pays, mais parfois aussi d’une autre rĂ©gion ;
    3) les haines religieuses.
    ainsi l’antisĂ©mitisme a-t-il pu ĂȘtre justifiĂ©
    1) par des prétextes simplement religieux (le peuple « déicide » pour les chrétiens) ;
    2) xénophobes (des juifs migrants assimilés à certains métiers) ;
    3) directement racistes (comme dans l’idĂ©ologie nazie). voir aussi ethnocentrisme, xĂ©nophobie, stigmatisation, ostracisme

    ii.
    [philosophie] todorov distingue le racisme comme comportement ancien et populaire, et le racialisme, doctrine philosophique à prétention scientifique, qui apparaßt à la fin du xviiie siÚcle et prend son essor aux xixe et xxe siÚcles.

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racialisme

    i.
    [histoire, sociologie] le racisme établit une hiérarchie des sociétés humaines à partir de critÚres « biologiques », fondés sur la notion de race.
    ce concept de race est fortement critiquable car il implique
    1) l’idĂ©e d’une homogĂ©nĂ©itĂ© des populations humaines Ă  partir de critĂšres superficiels, et surtout
    2) un dĂ©terminisme entre la biologie et la culture, l’appartenance raciale Ă©tant censĂ©e produire des traits de caractĂšre, une « mentalitĂ© », des comportements spĂ©cifiques, etc.
    il est parfois difficile de distinguer le racisme d’autres comportements de rejet
    :
    1) l’ethnocentrisme qui affirme la prĂ©Ă©minence de sa propre culture, mais sans nĂ©cessairement s’appuyer sur des critĂšres raciaux ;
    2) la xĂ©nophobie qui est une haine pour l’étranger, d’un autre pays, mais parfois aussi d’une autre rĂ©gion ;
    3) les haines religieuses.
    ainsi l’antisĂ©mitisme a-t-il pu ĂȘtre justifiĂ©
    1) par des prétextes simplement religieux (le peuple « déicide » pour les chrétiens) ;
    2) xénophobes (des juifs migrants assimilés à certains métiers) ;
    3) directement racistes (comme dans l’idĂ©ologie nazie). voir aussi ethnocentrisme, xĂ©nophobie, stigmatisation, ostracisme

    ii.
    [philosophie] todorov distingue le racisme comme comportement ancien et populaire, et le racialisme, doctrine philosophique à prétention scientifique, qui apparaßt à la fin du xviiie siÚcle et prend son essor aux xixe et xxe siÚcles.

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raisonner

    le concept fait rĂ©fĂ©rence Ă  la fois aux choses extĂ©rieures (« la raison d’un Ă©vĂ©nement ») et Ă  une capacitĂ© intĂ©rieure de l’homme (« exercer sa raison »). voir aussi logos i.
    [dans les choses] ce qui est la cause d’un phĂ©nomĂšne, ce qui en donne l’explication. = cause, principe

    ii.
    [dans l’homme] facultĂ© spĂ©cifiquement humaine. l’homme est dĂ©fini par aristote comme un « animal douĂ© de raison ».
    cette dĂ©finition peut ĂȘtre comprise en trois sens trĂšs diffĂ©rents : a.
    l’homme possĂšde une intelligence, plus prĂ©cisĂ©ment plusieurs formes d’intelligence. voir aussi intelligence b.
    l’homme est rationnel, dĂšs lors qu’il sait discipliner son intelligence par des rĂšgles, des principes, des procĂ©dures, qui le forcent Ă  prouver ce qu’il avance. voir aussi raison, entendement, dĂ©monstration, logique, vĂ©ritĂ©, connaissance c.
    l’homme est raisonnable, quand il assume ses actes, leur logique, leurs consĂ©quences. voir aussi morale, Ă©thique, impĂ©ratif catĂ©gorique, devoir, libertĂ© i

    ii.
    [kant] kant distingue, dans les facultĂ©s humaines de la connaissance, l’entendement et la raison.
    l’entendement est la facultĂ© qui, par les concepts, unit les phĂ©nomĂšnes et leur donne leur cohĂ©rence et leur rĂ©gularitĂ©.
    la raison est une facultĂ© qui s’applique non pas directement aux phĂ©nomĂšnes, mais Ă  la connaissance en gĂ©nĂ©ral en lui cherchant une unitĂ© globale, inconditionnĂ©e.
    elle dirige la connaissance vers des généralités qui servent de principes régulateurs. exemple
    :
    les idĂ©es de « monde », d’« Ăąme », de « dieu », de « progrĂšs ». voir aussi entendement, catĂ©gories, transcendant (usage), antinomies, dialectique

    i

    v.
    [hegel] pour hegel, la raison n’est pas seulement une facultĂ© humaine de raisonnement, c’est la rĂ©alitĂ© qui mĂšne le monde lui-mĂȘme, l’esprit absolu.
    « tout ce qui est rationnel est réel, tout ce qui est réel est rationnel » (hegel, principes de la philosophie du droit).
    la diffĂ©rence entre raison dans les choses et raison dans l’esprit humain n’a donc plus lieu d’ĂȘtre.

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raisonnement

    faculté de raisonner, de démontrer par un enchaßnement de propositions.
    enchaßnement de propositions servant à démontrer qqch.

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rationnalisme

    i.
    le terme « rationalisme » au sens large dĂ©signe une attitude plutĂŽt qu’un courant de pensĂ©e.
    Être rationnel, c’est s’appuyer sur la raison pour Ă©tablir la vĂ©ritĂ©.
    cela signifie lutter contre l’irrationnel
    :
    superstitions, croyances infondées, rumeurs, etc. différent de
    :
    irrationnel, superstition, illusion, obscurantisme

    ii.
    [philosophie] le rationalisme moderne dĂ©signe les philosophies qui se dĂ©veloppent surtout au xviie siĂšcle, au moment des grandes rĂ©volutions scientifiques, et font de la raison un instrument de conquĂȘte de l’univers (descartes, spinoza, malebranche, leibniz).
    le rationalisme pense que des bases rationnelles absolues sont accessibles à l’homme.
    non seulement la raison humaine peut dĂ©gager les lois nĂ©cessaires de la nature, mais elle peut montrer pourquoi ce sont ces lois-lĂ , et non pas d’autres, qui agissent (principe de raison suffisante). diffĂ©rent de
    :
    empirisme

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rationnalité

    caractĂšre de ce qui est rationnel.
    le rationnel est une maĂźtrise artificielle de l’intelligence humaine, qui force celle-ci Ă  obĂ©ir Ă  des rĂšgles et des exigences clairement explicitĂ©es et partagĂ©es par une communautĂ© de savants
    :
    démonstration mathématique, organisation logique, méthodologie définitionnelle
 les mathématiques représentent la forme originelle de la rationalité. différent de
    :
    intelligence, caractĂšre raisonnable

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reconnaissance

    [hegel] pour hegel, le dĂ©sir humain vise essentiellement un autre dĂ©sir humain, c’est en ce sens qu’il se distingue du besoin animal.
    c’est pourquoi le dĂ©sir est lutte pour la reconnaissance, chaque homme cherchant Ă  ĂȘtre reconnu par l’autre comme supĂ©rieur.
    l’enjeu de cette lutte c’est la vie ou la mort.

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redondance

    rĂ©pĂ©tition inutile d’une information.
    mais dans la linguistique, la redondance apparaßt nécessaire.

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référent

    [linguistique] le rĂ©fĂ©rent est l’objet concret ou la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure dont il est question dans une phrase.
    À ne pas confondre avec le signifiĂ©, ou concept. exemple
    :
    si je dis « il est beau ton chien ! », le signifiĂ© du mot « chien » reste un concept abstrait (celui de chien), mĂȘme si le rĂ©fĂ©rent de cette phrase renvoie Ă  un chien en particulier dans la rĂ©alitĂ©.

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référentielle

    [linguistique] la fonction rĂ©fĂ©rentielle prĂ©domine lorsque la situation ou la rĂ©alitĂ© dĂ©signĂ©e par le message est l’élĂ©ment essentiel de l’acte de communication. exemple
    :
    lorsque je dis
    :
    « le train est en retard », je me contente de transmettre une information sur une situation.

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réflexe

    i.
    c’est une rĂ©ponse directe de l’organisme qui ne passe pas par le cerveau, mais uniquement par la moelle Ă©piniĂšre (arc rĂ©flexe). exemple
    :
    réflexe pupillaire ; lorsque nous sommes exposés à une forte lumiÚre, notre pupille se rétracte automatiquement.
    le rĂ©flexe n’est pas modifiable ni susceptible d’ĂȘtre inhibĂ© par une volontĂ© consciente.
    c’est une rĂ©ponse primaire de dĂ©fense.
    en ce sens, il ne doit pas ĂȘtre confondu avec l’instinct qui est une action complexe et organisĂ©e. diffĂ©rent de
    :
    instinct

    ii.
    réflexe conditionné (ou conditionnel, ou réflexe pavlovien)
    :
    un rĂ©flexe naturel, par exemple la salivation Ă  la vue de la nourriture, peut ĂȘtre provoquĂ© artificiellement par un autre stimulus qui a Ă©tĂ© longtemps associĂ© au stimulus naturel, par exemple, un son, une lumiĂšre
 en l’absence du stimulus naturel (la nourriture), le stimulus associĂ© (le son ou la lumiĂšre) provoque la salivation.
    on a créé ainsi un réflexe conditionné.

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refoulement

    [psychanalyse] terme central de la psychanalyse puisque, au dĂ©part de la thĂ©orie freudienne, l’inconscient est assimilĂ© au refoulement.
    un dĂ©sir inacceptable au regard de la conscience de l’individu est refoulĂ©, c’est-Ă -dire interdit.
    le refoulement s’accompagne d’une mise en place de barriĂšres qui empĂȘchent l’idĂ©e refoulĂ©e de rĂ©apparaĂźtre (rĂ©sistances).
    mais l’idĂ©e refoulĂ©e n’est pas dĂ©truite pour autant, elle cherche Ă  revenir par tous les moyens.
    ne pouvant revenir sous sa forme premiÚre, elle revient sous une forme déguisée
    :
    symptĂŽme, fantasme, phobie, obsession
 c’est le « retour du refoulĂ© » Ă  l’origine des comportements pathologiques.

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réfutabilité

    (d’aprĂšs l’anglais, le concept original est falsifiabilitĂ©) [Ă©pistĂ©mologie] une thĂ©orie, pour ĂȘtre rĂ©ellement scientifique, doit ĂȘtre rĂ©futable, c’est-Ă -dire qu’elle doit ĂȘtre faite d’hypothĂšses susceptibles d’ĂȘtre rendues fausses par des expĂ©riences nouvelles.
    le concept de réfutabilité permet : a.
    de comprendre le fonctionnement de la science (critÚre de scientificité) ; b.
    de séparer les vraies sciences des fausses sciences (critÚre de démarcation). voir aussi vérification, expérimentation, falsifiabilité

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réfutable

    (d’aprĂšs l’anglais, le concept original est falsifiabilitĂ©) [Ă©pistĂ©mologie] une thĂ©orie, pour ĂȘtre rĂ©ellement scientifique, doit ĂȘtre rĂ©futable, c’est-Ă -dire qu’elle doit ĂȘtre faite d’hypothĂšses susceptibles d’ĂȘtre rendues fausses par des expĂ©riences nouvelles.
    le concept de réfutabilité permet : a.
    de comprendre le fonctionnement de la science (critÚre de scientificité) ; b.
    de séparer les vraies sciences des fausses sciences (critÚre de démarcation). voir aussi vérification, expérimentation, falsifiabilité

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réfuter

    (d’aprĂšs l’anglais, le concept original est falsifiabilitĂ©) [Ă©pistĂ©mologie] une thĂ©orie, pour ĂȘtre rĂ©ellement scientifique, doit ĂȘtre rĂ©futable, c’est-Ă -dire qu’elle doit ĂȘtre faite d’hypothĂšses susceptibles d’ĂȘtre rendues fausses par des expĂ©riences nouvelles.
    le concept de réfutabilité permet : a.
    de comprendre le fonctionnement de la science (critÚre de scientificité) ; b.
    de séparer les vraies sciences des fausses sciences (critÚre de démarcation). voir aussi vérification, expérimentation, falsifiabilité

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régalien

    au dĂ©part, ce sont les pouvoirs rĂ©servĂ©s au roi, quand celui-ci tendait Ă  incarner l’État.
    aujourd’hui, les pouvoirs rĂ©galiens, ou les ministĂšres rĂ©galiens dĂ©signent les grandes fonctions de l’État qui ne peuvent qu’appartenir Ă  l’État.
    traditionnellement
    :
    battre monnaie, lever l’impĂŽt, dire la justice, dĂ©clarer la guerre, conduire une armĂ©e.

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régaliens

    au dĂ©part, ce sont les pouvoirs rĂ©servĂ©s au roi, quand celui-ci tendait Ă  incarner l’État.
    aujourd’hui, les pouvoirs rĂ©galiens, ou les ministĂšres rĂ©galiens dĂ©signent les grandes fonctions de l’État qui ne peuvent qu’appartenir Ă  l’État.
    traditionnellement
    :
    battre monnaie, lever l’impĂŽt, dire la justice, dĂ©clarer la guerre, conduire une armĂ©e.

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regret

    le regret est du cĂŽtĂ© de l’erreur, c’est-Ă -dire des choses que l’on n’a pas faites au moment oĂč on aurait pu en profiter, des occasions ratĂ©es.
    le regret concerne ainsi des pĂ©ripĂ©ties qu’on voudrait rĂ©Ă©crire. diffĂ©rent de
    :
    remords

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regrets

    le regret est du cĂŽtĂ© de l’erreur, c’est-Ă -dire des choses que l’on n’a pas faites au moment oĂč on aurait pu en profiter, des occasions ratĂ©es.
    le regret concerne ainsi des pĂ©ripĂ©ties qu’on voudrait rĂ©Ă©crire. diffĂ©rent de
    :
    remords

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réification

    (du latin res, « chose ») transformation d’une idĂ©e, d’un processus ou d’une personne en une chose. exemple
    :
    pour marx, le capitalisme se caractérise par la transformation du travail humain en une vaste accumulation de choses
    :
    les marchandises.
    le travail est ici réifié.

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relativisme

    i.
    relation de dépendance entre un fait, une valeur, une croyance et les moyens grùce auxquels ils sont établis.
    cette dĂ©pendance les empĂȘche d’ĂȘtre des vĂ©ritĂ©s absolues.

    ii.
    [sens courant] dans le langage courant, le relativisme tend à effacer le problÚme de la vérité à travers des expressions telles que
    :
    « À chacun sa vĂ©ritĂ© », « tout se vaut », « chacun voit la vĂ©ritĂ© Ă  sa porte ».
    mais si la vĂ©ritĂ© dĂ©pend de l’avis de tous, alors il n’y a plus de vĂ©ritĂ© pour personne. i

    ii.
    [philosophie] le relativisme est une position intellectuelle issue de l’affirmation du sophiste protagoras
    :
    « l’homme est la mesure de toutes choses ». diffĂ©rent de
    :
    absolu, dogmatique voir aussi scepticisme

    i

    v.
    [Ă©pistĂ©mologie] au niveau de la science, le relativisme affirme qu’il est impossible d’atteindre la rĂ©alitĂ© absolue des choses, que nos connaissances sont relatives Ă  nos instruments de mesure, Ă  nos thĂ©ories, au niveau limitĂ© de nos connaissances
 si la vĂ©ritĂ© est universelle, elle n’est pas absolue, car elle est toujours relative Ă  un Ă©tat donnĂ© de la science.
    mais cette « relativitĂ© » fait partie de la science elle-mĂȘme, elle constitue l’objet de sa recherche et la condition de son objectivitĂ© ; elle n’est pas limitĂ©e Ă  un horizon individuel.
    c’est le monde humain, thĂ©orique et technologique, qui est la mesure de toutes choses, et non pas l’individu. voir aussi positivisme, Ă©tat thĂ©ologique, Ă©tat mĂ©taphysique

    v.
    [sociologie] attitude selon laquelle les valeurs morales et culturelles varient selon les Ă©poques et les sociĂ©tĂ©s, et qu’il convient d’ĂȘtre tolĂ©rant envers la diversitĂ© de l’expĂ©rience humaine.
    le refus de l’ethnocentrisme peut conduire au relativisme
    :
    toutes les cultures se valent, toutes ont une égale dignité.
    cette attitude n’est pas sans danger, puisqu’elle reviendrait Ă  accepter des coutumes qui vont directement Ă  l’encontre des personnes et de leur dignitĂ©. diffĂ©rent de
    :
    universalisme

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religion

    i.
    la religion dĂ©signe, d’une part, une croyance personnelle – la foi, qui consiste Ă  s’élever jusqu’à des vĂ©ritĂ©s non dĂ©montrables – et, d’autre part, des pratiques sociales et culturelles – des cultes, des rites, des mƓurs, des Ɠuvres symboliques (iconiques, musicales, architecturales
).

    ii.
    [histoire] a.
    le concept de religion est l’hĂ©ritier de la civilisation occidentale, il suppose comme prĂ©alable qu’on mette Ă  distance la sphĂšre religieuse de ce qui n’est pas elle
    :
    la sociĂ©tĂ©, l’État, les sciences, etc.
    parler de la religion comme d’une activitĂ© autonome, c’est dĂ©jĂ  en relativiser la fonction, la confronter aux autres rĂ©alitĂ©s humaines.
    lĂ  oĂč elle est dominante, la religion n’est pas dĂ©signĂ©e par un nom particulier. voir aussi croyance, culte, sacrĂ©, profane b.
    religion révélée
    :
    les religions rĂ©vĂ©lĂ©es reposent sur une « rĂ©vĂ©lation », c’est-Ă -dire une transmission surnaturelle d’un message, par la voix de prophĂštes ou d’envoyĂ©s de dieu, et elles s’inscrivent dans une histoire. exemple
    :
    les religions du livre (juive, chrétienne, musulmane) sont des religions révélées. i

    ii.
    [philosophie] a.
    religion naturelle
    :
    la religion naturelle naĂźtrait spontanĂ©ment de la rĂ©flexion ou de la sensibilitĂ©, indĂ©pendamment d’une Ă©ducation religieuse.
    la religion naturelle n’est pas une religion primitive, mais au contraire une construction philosophique tardive (xviiie siùcle). exemple
    :
    théisme et déisme sont des religions naturelles, issues de la philosophie des lumiÚres. voir aussi théisme, déisme b.
    [bergson] religion statique / religion dynamique

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réminiscence

    i.
    c’est le retour Ă  la mĂ©moire d’un souvenir lointain, provoquant une impression vivace et souvent Ă©mouvante, mais dont le contenu et l’origine restent confus.

    ii.
    [platon] pour platon, la rĂ©miniscence est le resurgissement d’une vision d’avant la naissance, lorsque l’ñme Ă©tait en contact direct avec les idĂ©es du monde intelligible.
    « savoir, c’est se ressouvenir ». voir aussi anamnĂšse, mĂ©tempsychose i

    ii.
    [psychanalyse] pour freud, le patient nĂ©vrosĂ© souffre de rĂ©miniscences, c’est-Ă -dire d’évĂ©nements passĂ©s qui restent bloquĂ©s dans sa mĂ©moire ; la survenue de ces Ă©vĂ©nements dans la conscience (rĂ©miniscence) est une premiĂšre Ă©tape vers une amĂ©lioration de son Ă©tat. voir aussi catharsis

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remord

    sentiment de culpabilitĂ© face Ă  un acte considĂ©rĂ© comme une faute, face Ă  ce qui a Ă©tĂ© fait et n’aurait pas dĂ» l’ĂȘtre, et que l’on voudrait effacer.
    dans le regret, le sujet aurait aimé agir, tandis que dans le remords, le sujet a agi et se reproche son acte dont il a mauvaise conscience. voir aussi devoir, liberté différent de
    :
    regret

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remords

    sentiment de culpabilitĂ© face Ă  un acte considĂ©rĂ© comme une faute, face Ă  ce qui a Ă©tĂ© fait et n’aurait pas dĂ» l’ĂȘtre, et que l’on voudrait effacer.
    dans le regret, le sujet aurait aimé agir, tandis que dans le remords, le sujet a agi et se reproche son acte dont il a mauvaise conscience. voir aussi devoir, liberté différent de
    :
    regret

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représetations

    i.
    deux sens sont Ă  distinguer
    :
    la reprĂ©sentation comme image de quelque chose, et la reprĂ©sentation comme mandat, capacitĂ© de dĂ©cider au nom d’autres personnes.

    ii.
    [philosophie] capacitĂ© gĂ©nĂ©rale de la pensĂ©e Ă  poser devant elle un objet mental, qu’il soit rĂ©el ou fictif, prĂ©sent, passĂ© ou futur, concret ou abstrait.
    la reprĂ©sentation peut ĂȘtre une perception, un souvenir, une image, une pensĂ©e, un concept. voir aussi intentionnalitĂ©, idĂ©alisme, phĂ©nomĂšne i

    ii.
    [politique] en politique, le terme renvoie Ă  la dĂ©mocratie reprĂ©sentative, oĂč les citoyens sont reprĂ©sentĂ©s par des dĂ©putĂ©s Ă©lus par eux.
    les députés ont un mandat.
    cela s’oppose Ă  la dĂ©mocratie directe.

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république

    (du latin res publica, « chose publique ») i.
    [sens ancien] le mot latin rĂ©publique traduit le mot grec politeia et signifie « l’État », indĂ©pendamment de toutes ses formes de gouvernement et d’institution.
    ce sens perdure jusqu’au xviiie siùcle. exemple
    :
    dans la rĂ©publique de platon, un de ses dialogues les plus cĂ©lĂšbres, le mot « rĂ©publique » est Ă  comprendre comme « chose publique, État ».
    platon y dĂ©veloppe des rĂ©flexions sur l’organisation et le gouvernement d’une citĂ© idĂ©ale.
    mais il est loin d’exposer une idĂ©ologie rĂ©publicaine au sens moderne du terme (voir sens iii ci-dessous), puisqu’il y expose une sociĂ©tĂ© de castes, gouvernĂ©e par un gouvernement resserrĂ© et au pouvoir absolu
    :
    les philosophes-rois.

    ii.
    [par extension] toute association de personnes ayant les mĂȘmes buts, obĂ©issant aux mĂȘmes rĂšgles, ayant des habitudes d’esprit communes et se considĂ©rant comme des Ă©gaux. exemple
    :
    la république des gens de lettres ; la république des savants ; la république des arts. i

    ii.
    [histoire] depuis la renaissance, on appelle république des systÚmes politiques qui ne sont pas des monarchies. exemple 1
    :
    la république de venise, la république de hollande sont les plus anciennes républiques en europe.
    la france est déclarée république le 21 septembre 1792. exemple 2
    :
    actuellement, dans l’europe, beaucoup d’États ne sont pas des rĂ©publiques, tout en Ă©tant des dĂ©mocraties
    :
    grande-bretagne, espagne, belgique, pays-bas


    i

    v.
    [rousseau] rousseau appelle république toute société fondée sur le pacte social qui institue le peuple comme souverain.
    il distingue la république des formes de gouvernements
    :
    démocratie, aristocratie, monarchie.
    ces termes sont pris en des sens différents que ceux habituels.
    la rĂ©publique dĂ©signe chez rousseau une institution oĂč le pouvoir actif (le gouvernement) vient du peuple et est constamment contrĂŽlĂ© par le peuple.

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respect

    i.
    Égard, considĂ©ration, reconnaissance de la valeur morale de quelqu’un.

    ii.
    [kant] attitude morale qui consiste Ă  considĂ©rer autrui, dans toutes relations humaines et quelles que soient les hiĂ©rarchies sociales, comme n’étant pas seulement un instrument, mais aussi une personne morale, Ă©gale, libre et pourvue d’une valeur absolue
    :
    une dignité.

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responsabilité

    i.
    c’est la capacitĂ© (liĂ©e Ă  la libertĂ©) et l’obligation (liĂ©e Ă  la situation sociale) de « rĂ©pondre » de ses actes.

    ii.
    [morale] c’est la capacitĂ© et l’obligation de se reconnaĂźtre comme l’auteur de ses actes et d’en assumer les consĂ©quences devant sa conscience. diffĂ©rent de
    :
    inconscience, irresponsabilité, foi (mauvaise) voir aussi devoir, conscience morale, déterminisme, libre arbitre, volonté i

    ii.
    [droit] le droit distingue responsabilité civile et responsabilité pénale : a.
    responsabilité civile
    :
    obligation de réparer un dommage causé à autrui ; b.
    responsabilité pénale
    :
    obligation de rĂ©pondre d’actes dĂ©lictueux ou criminels en subissant une sanction pĂ©nale dans les conditions prĂ©vues par la loi.

    i

    v.
    [politique] Éthique de la responsabilitĂ©
    :
    max weber oppose l’éthique de la responsabilitĂ© Ă  l’éthique de la conviction.
    l’éthique de la responsabilitĂ© entend prendre en charge non pas seulement les principes mais aussi les consĂ©quences prĂ©visibles des actions. diffĂ©rent de
    :
    conviction (éthique de la) voir aussi éthique, devoir, déontologie, politique

    v.
    [sartre] pour sartre, l’homme est condamnĂ© Ă  ĂȘtre libre, et puisqu’il n’existe pas de nature humaine donnĂ©e a priori, tout homme dans son existence « doit » inventer l’homme.
    cela conduit sartre Ă  Ă©largir considĂ©rablement l’étendue de la responsabilitĂ© humaine
    :
    « ainsi je suis responsable pour moi-mĂȘme et pour tous, et je crĂ©e une certaine image de l’homme que je choisis ; en me choisissant, je choisis l’homme » (l’existentialisme est un humanisme).

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⭐ ressemblance

    une ressemblance associe deux images dont on peut trouver des points communs ; elle ne doit pas ĂȘtre confondue avec une analogie qui ne se soucie pas de la ressemblance des termes en eux-mĂȘmes, mais vise la relation qui unit ces termes. exemple
    :
    la colombe est utilisée comme symbole de la paix, car il existe une relation de ressemblance entre les deux
    :
    la couleur blanche associĂ©e Ă  la puretĂ©, le caractĂšre non agressif de la colombe, la libertĂ© de l’oiseau. diffĂ©rent de
    :
    analogie

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ressentiment

    i.
    rancune, désir de vengeance, ruminations amÚres contre soi, contre les autres, contre le monde.

    ii.
    [nietzsche] dans la gĂ©nĂ©alogie de la morale, nietzsche fait du ressentiment le moteur principal de l’histoire de la conscience morale.
    incapables de maĂźtriser leurs dĂ©sirs, exposĂ©s aux accusations de la morale publique et/ou religieuse, les hommes s’en prennent Ă  la vie mĂȘme, la dĂ©clarant infĂ©rieure, basse, indigne, etc.
    l’individu retourne contre lui-mĂȘme sa cruautĂ©.
    et cela le conduit à déprécier la vie (ressentiment).

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rĂȘves

    i.
    pendant longtemps, le rĂȘve a Ă©tĂ© pris dans un sens prĂ©monitoire.
    lorsqu’un gĂ©nĂ©ral faisait un rĂȘve avant une bataille, il Ă©tait indispensable qu’il soit analysĂ©, car le futur de la bataille Ă©tait en jeu (oniromancie).

    ii.
    [psychanalyse] le rĂȘve, selon freud, est « la voie royale qui mĂšne Ă  l’inconscient ».
    pour lui, le rĂȘve ne parle pas d’une rĂ©alitĂ© Ă©trange, il ne parle pas du futur, mais il parle du psychisme du rĂȘveur, et, en particulier, de son inconscient.
    le rĂȘve traduit sous une forme incohĂ©rente des donnĂ©es de l’inconscient du rĂȘveur.

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révolution

    i.
    [astronomie] tout mouvement circulaire ou elliptique autour d’une planùte ou d’un astre. exemple
    :
    l’idĂ©e copernicienne que la terre tourne autour du soleil (rĂ©volution) entraĂźne nĂ©cessairement l’idĂ©e qu’elle tourne sur elle-mĂȘme (rotation).

    ii.
    [histoire politique] changement essentiel et brusque dans les institutions d’un État et dans la mentalitĂ© d’un peuple. exemple
    :
    la guerre d’indĂ©pendance des États-unis ; la rĂ©volution française ; les deux rĂ©volutions russes de 1917. i

    ii.
    [histoire économique] bouleversement dans les infrastructures économiques qui conduit à un changement rapide dans les superstructures idéologiques et politiques. exemple
    :
    la rĂ©volution industrielle ; au xviiie siĂšcle, l’angleterre connaĂźt une rĂ©volution souterraine qui conduit Ă  la fois au dĂ©veloppement du machinisme et Ă  l’avĂšnement du capitalisme. voir aussi infrastructure, superstructure

    i

    v.
    [histoire technologique] les technologies peuvent elles-mĂȘmes produire des rĂ©volutions dont les consĂ©quences pour l’avenir ne sont pas toujours mesurables. exemple
    :
    la révolution informatique.

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rhétorique

    techniques du discours, ensemble des rĂšgles nĂ©cessaires pour pratiquer l’éloquence.
    dans l’antiquitĂ© grĂ©co-romaine, l’importance de la parole dans les espaces publics, concernant l’action politique comme les affaires juridiques, impliquait un savoir-faire qui formait une partie importante de l’enseignement.

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rigorisme

    le rigorisme défend un respect strict, voire exagéré des rÚgles religieuses et des principes moraux.
    une morale rigoriste dissocie radicalement devoir moral et recherche du bonheur.

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rire

    [bergson] pour bergson, le rire n’est pas un geste accessoire, c’est une fonction importante de l’ordre social, car le rire punit les petites infractions de la vie en sociĂ©tĂ© qui ne seraient punissables ni moralement ni juridiquement, essentiellement quand les personnes cessent de faire attention, cessent de se surveiller et de s’adapter avec souplesse.
    la peur du ridicule est une forme de pression considĂ©rable dans l’ordre social, au moins aussi puissante que le pouvoir des mƓurs. voir aussi comique

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rite

    ensemble de rÚgles codifiées observées par une communauté pendant une cérémonie, essentiellement de nature religieuse.
    le rituel dĂ©finit l’organisation d’une cĂ©rĂ©monie religieuse. exemple
    :
    le rite catholique tel que le signe de la croix, le bĂ©nĂ©dicitĂ© (priĂšre pour bĂ©nir le repas), l’eucharistie durant la messe ; le rite musulman tel que la priĂšre, faite agenouillĂ© aprĂšs des ablutions et le corps tournĂ© en direction de la mecque.

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robot

    les robots disposent de programmes informatiques souples et de « sens » artificiels, ils peuvent s’adapter Ă  des dĂ©placements, ĂȘtre programmĂ©s pour des tĂąches diffĂ©rentes, mais ils restent dĂ©pendants des programmateurs. voir aussi outil, machine

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sacré

    ce qui est de l’ordre du religieux.
    la sphĂšre religieuse dĂ©finit elle-mĂȘme la distinction entre le religieux (le sacrĂ©) et le non-religieux (le profane). voir religion diffĂ©rent de
    :
    profane

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profane

    ce qui est non religieux. différent de
    :
    sacré voir aussi religion

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sacrifice

    ce qui est non religieux. différent de
    :
    sacré voir aussi religion

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sagesse

    le terme sophia désigne en grec à la fois la « science » et la « vertu morale ».
    dans la plupart des philosophies antiques, cette dualitĂ© de sens ne pose pas de problĂšme, parce qu’il y a un lien indissoluble entre connaĂźtre le vrai et faire le bien.
    le problĂšme naĂźt Ă  l’époque moderne quand les deux termes ne sont plus synonymes
    :
    « science sans conscience n’est que ruine de l’ñme » (rabelais, pantagruel). voir aussi philosophie

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salut

    [religion] dĂ©livrance du pĂ©chĂ© et de la damnation Ă©ternelle qui l’accompagne.
    le problĂšme est de savoir si une action juste au cours de sa vie (les Ɠuvres) peuvent suffire Ă  obtenir le salut, ou s’il faut y ajouter une intervention divine, du fait de l’indignitĂ© de l’homme (la grĂące).
    on retrouve cette idée dans de nombreuses religions (judaïsme, christianisme, islam, bouddhisme). voir aussi grùce, prédestination, jansénisme

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sauvage

    (du latin silvaticus, « qui vit dans la forĂȘt ») le « sauvage » dĂ©signerait un homme primitif, qui ne se gouvernerait que par ses instincts.
    le sauvage serait alors un homme de la nature.
    ce qualificatif correspond à une condamnation (« un sauvage » est un homme sans culture, un « animal ») qui est contestable à plusieurs égards.
    un tel jugement repose
    :
    1) sur une réalité trÚs contestable
    :
    y a-t-il des individus qui vivent en dehors de toute civilisation ? oĂč trouver de tels individus ? ;
    2) sur un parti pris ethnocentrique
    :
    ceux qui sont qualifiés de sauvages appartiennent à une culture différente et mal connue, voire non connue par ceux qui les désignent ainsi. voir aussi barbare, ethnocentrisme

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sciences

    i.
    [au singulier] au singulier, le mot pose problĂšme
    :
    il est d’abord synonyme de connaissance, de savoir en gĂ©nĂ©ral.
    lorsqu’il dĂ©signe le domaine proprement scientifique, le terme est porteur d’équivoque
    :
    peut-on rĂ©unir sous une seule dĂ©nomination des disciplines aussi diffĂ©rentes, des mĂ©tiers si divers, des mĂ©thodes si divergentes ? ce qui justifie probablement le singulier du mot « science », c’est l’existence d’une communautĂ© scientifique qui, Ă  dĂ©faut de mĂ©thodes et de pratiques semblables, partage des idĂ©aux d’indĂ©pendance et d’objectivitĂ© transmis par une histoire, et des habitudes de communication (revues, colloques, Ă©changes
), traduisant un travail nĂ©cessairement collectif et critique, qui n’a guĂšre d’équivalent dans les mondes artistique, littĂ©raire ou philosophique.
    il n’y a pas de science solitaire, ne serait-ce que parce que la rĂ©vision permanente des savoirs et des mĂ©thodes fait partie de l’horizon de la recherche, et que cette rĂ©vision est Ă©troitement liĂ©e au travail collectif.
    dĂšs lors, la science, qui s’appuie selon des degrĂ©s divers sur le pur raisonnement, l’observation, la thĂ©orie et l’expĂ©rimentation, rĂ©alise son unitĂ© effective dans une histoire commune, celle de l’idĂ©al scientifique de neutralitĂ© et d’objectivitĂ© dans l’explication du rĂ©el.

    ii.
    [au pluriel] au pluriel, les sciences renvoient Ă  la diversitĂ© des disciplines scientifiques, en raison de leurs objets d’étude diffĂ©rents.
    elles sont regroupées classiquement en trois catégories : a.
    expérimentales : voir sciences expérimentales b.
    formelles : voir sciences formelles c.
    humaines : voir sciences humaines

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scientificité

    la scientificitĂ© d’une thĂ©orie n’est pas Ă©quivalente Ă  sa vĂ©racitĂ©.
    À la fin du xixe siĂšcle, la thĂ©orie de l’éther est la thĂ©orie scientifique dominante pour expliquer le caractĂšre ondulatoire de la lumiĂšre.
    de mĂȘme qu’il faut de l’air pour qu’il y ait des ondes sonores, de mĂȘme il faut un milieu qui ondule pour expliquer le caractĂšre vibratoire des phĂ©nomĂšnes lumineux, d’oĂč l’hypothĂšse de l’éther comme milieu physique expliquant les phĂ©nomĂšnes lumineux.
    or cette thĂ©orie de l’éther est fausse.
    mais elle a permis, par sa réfutation, la formulation de la théorie de la relativité par einstein.
    elle Ă©tait donc « scientifique », bien que fausse, en tant que fondĂ©e sur des nĂ©cessitĂ©s logiques, rĂ©pondant Ă  des donnĂ©es expĂ©rimentales, et susceptible d’ĂȘtre vĂ©rifiĂ©e ou rĂ©futĂ©e par des expĂ©riences futures, et donc de faire avancer la science.

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scientisme

    le scientisme n’est pas une thĂ©orie philosophique, mais plutĂŽt une attitude spontanĂ©e.
    elle se traduit par la conviction que la science pourra un jour rĂ©pondre Ă  tout, et qu’elle se substituera alors Ă  la religion et la philosophie.
    d’une certaine façon, le scientisme, c’est la science devenue religion. diffĂ©rent de
    :
    positivisme

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scolastique

    (Ă©tymologiquement, « qui est relatif Ă  l’école ») dĂ©signe l’enseignement du moyen Âge, qui visait Ă  transmettre la philosophie, la science, la thĂ©ologie dans les universitĂ©s.
    sa principale prĂ©occupation Ă©tait de prĂ©senter sous un jour nouveau des vĂ©ritĂ©s dĂ©jĂ  connues, et en particulier de concilier les deux grandes sources de la connaissance de l’époque
    :
    la philosophie grecque, en particulier celle d’aristote, le « philosophe », et la rĂ©vĂ©lation de la religion chrĂ©tienne.
    la scolastique s’accompagnait de dĂ©bats institutionnalisĂ©s oĂč se confrontaient le pour et le contre, une thĂšse et son antithĂšse – la disputatio.

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secte

    il est difficile de distinguer religion et secte, car souvent les grandes religions ont Ă©tĂ©, Ă  l’origine, des sectes ; concernant le contenu des croyances, il n’est pas possible d’établir de diffĂ©rence fondamentale entre celui d’une religion et celui d’une secte.
    c’est seulement en termes de nuisance, de dangerositĂ© et d’un point de vue strictement juridique qu’on peut Ă©tablir une distinction incontestable entre religion et secte. voir aussi religion, superstition

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sens

    [linguistique] en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, la signification est du ressort de la langue ; le sens, au contraire, c’est ce qui dĂ©borde et dĂ©passe la signification dans l’acte de parole. exemple
    :
    un enfant peut dire Ă  sa mĂšre
    :
    « je veux un bonbon.
    » la signification, dans la langue, est claire ; mais le sens, dans la parole, est plus obscur.
    la phrase peut vouloir dire
    :
    « je veux une friandise sucrée » ; ou bien
    :
    « je veux qu’on s’occupe de moi » ; ou encore
    :
    « j’ai besoin d’ĂȘtre rassurĂ© », etc.
    le sens renvoie donc Ă  l’interprĂ©tation, jamais achevĂ©e.

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