Est-il possible de nier la souffrance animale ?
I) Présentation du paradoxe et des définitions :
Le sujet de notre dissertation est : "Est-il possible de nier la souffrance animale ?". Si on suppose qu'effectivement les animaux sont capables de ressentir de la douleur et de la souffrance, alors cela implique que les humains ont une responsabilité morale envers eux et doivent prendre en compte leur bien-être. Au contraire, si on nie que les animaux sont capables de ressentir de la douleur et de la souffrance, cela a pour conséquence de les considérer comme des objets, des marchandises ou des machines.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la réponse évidente au sujet soit de reconnaître que les animaux sont capables de ressentir de la douleur et de la souffrance. Donc, par définition, il semblerait que les humains ont une responsabilité morale envers eux et doivent prendre en compte leur bien-être. Si à première vue on peut soutenir que les animaux ne sont pas capables de ressentir de la douleur et de la souffrance, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les animaux réagissent à des stimuli douloureux et qu'ils manifestent des comportements qui suggèrent qu'ils souffrent. Paradoxalement, on a alors l'impression que nier la souffrance animale revient à nier une évidence.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les animaux sont capables de ressentir de la douleur et de la souffrance ou bien est-ce qu'ils ne le sont pas ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les animaux sont effectivement capables de ressentir de la douleur et de la souffrance, en nous appuyant sur des recherches scientifiques et des exemples concrets. Puis, nous verrons que la négation de la souffrance animale peut être justifiée par des arguments philosophiques ou économiques, mais qu'elle est souvent motivée par des intérêts particuliers. Enfin, nous nous demanderons si une reconnaissance de la souffrance animale implique nécessairement une remise en question de nos pratiques et de nos modes de vie.