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À quoi reconnaît-on qu'un problème est philosophique ?

Dissertation
Sujet : À quoi reconnaît-on qu'un problème est philosophique ?


Introduction


I/ Présentation du paradoxe et définitions
Un problème est philosophique lorsqu'il met en jeu des concepts fondamentaux, des principes généraux ou des questions qui ne peuvent pas être résolues de manière univoque par les sciences ou par le sens commun. Il est donc impossible de donner une définition univoque de ce qu'est un problème philosophique, car cela dépend de la conception que l'on se fait de la philosophie.




II/ Enonciation des alternatives et problématisation
À première vue, on pourrait être tenté de répondre que les problèmes philosophiques sont ceux qui ne trouvent pas de réponse évidente. En effet, la philosophie se caractérise par une démarche critique et réflexive qui vise à questionner les évidences et les préjugés. Cependant, il existe des problèmes qui, bien qu'ils aient une réponse évidente, peuvent être considérés comme philosophiques. Par exemple, le problème de la mort est un problème philosophique, même si la réponse évidente est que la mort est la cessation de la vie.






III/ Problématique
On peut donc se demander s'il existe des critères objectifs permettant de distinguer les problèmes philosophiques des autres problèmes. Si oui, quels sont ces critères ?




IV/ Annonce du plan
Dans un premier moment, nous verrons que les problèmes philosophiques sont caractérisés par leur caractère non-trivial. Puis nous verrons qu'ils sont également caractérisés par leur caractère fondamental. Enfin, nous nous demanderons si les problèmes philosophiques sont nécessairement ouverts.


I. Les problèmes philosophiques sont non-trivial
Un problème est non-trivial lorsqu'il ne peut pas être résolu par un simple raisonnement logique ou par un simple calcul. Il nécessite une réflexion approfondie sur les concepts et les principes en jeu.
Par exemple, le problème de la liberté est un problème non-trivial, car il ne peut pas être résolu par un simple raisonnement logique. En effet, la liberté est un concept complexe qui renvoie à plusieurs dimensions, telles que la liberté d'action, la liberté de pensée et la liberté de choix.




II. Les problèmes philosophiques sont fondamentaux
Un problème est fondamental lorsqu'il touche à des questions essentielles sur l'existence, la connaissance, la morale ou la valeur. Il ne se limite pas à un domaine particulier de la réalité, mais concerne l'ensemble de l'expérience humaine.
Par exemple, le problème de l'existence de Dieu est un problème fondamental, car il touche à la question de la nature de la réalité. En effet, la réponse à cette question a des implications profondes pour notre compréhension du monde.






III. Les problèmes philosophiques sont ouverts
Un problème est ouvert lorsqu'il n'existe pas de réponse unique et définitive. Il est possible de proposer des solutions différentes, chacune avec ses propres arguments et ses propres limites.
Par exemple, le problème du Bien et du Mal est un problème ouvert, car il n'existe pas de définition universelle du Bien et du Mal. Chaque culture et chaque époque a sa propre conception du Bien et du Mal.
Conclusion
Les problèmes philosophiques se caractérisent donc par leur caractère non-trivial, fondamental et ouvert. Ils ne peuvent pas être résolus de manière univoque, mais ils nécessitent une réflexion approfondie sur les concepts et les principes en jeu.
Critique
Cette approche des problèmes philosophiques est fondée sur une conception traditionnelle de la philosophie, qui la définit comme une discipline qui vise à comprendre les fondements de la réalité. Cependant, il existe d'autres conceptions de la philosophie qui ne correspondent pas à cette définition. Par exemple, certains philosophes considèrent que la philosophie est une discipline qui vise à améliorer la vie humaine, en proposant des solutions aux problèmes pratiques que nous rencontrons.
Dans ce contexte, il est possible de considérer que certains problèmes qui ne sont pas fondamentaux peuvent être considérés comme philosophiques. Par exemple, le problème de la pauvreté est un problème qui ne touche pas à l'essence de la réalité, mais il est important pour la philosophie de s'y intéresser, car il pose des questions fondamentales sur la justice et l'égalité.
Conclusion personnelle
En conclusion, il n'existe pas de réponse univoque à la question de savoir à quoi reconnaît-on qu'un problème est philosophique. Cela dépend de la conception que l'on se fait de la philosophie. Cependant, les critères présentés dans cette dissertation constituent un point de départ utile pour réfléchir à cette question.