Est-ce la volonté du plus grand nombre qui fonde le droit ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui nous intéresse est le suivant : Est-ce la volonté du plus grand nombre qui fonde le droit ? Si on suppose qu'effectivement la volonté du plus grand nombre fonde le droit, alors cela implique que le droit est fondé sur une base démocratique et que les lois sont le reflet de la volonté générale. Au contraire, si on nie cela et que l'on considère que le droit ne peut pas être fondé sur la seule volonté du plus grand nombre, cela a pour conséquences que les lois ne seraient pas nécessairement justes et qu'il existerait des situations où la minorité serait opprimée.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la volonté du plus grand nombre fonde le droit, puisque cela correspond à la vision démocratique de la société. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente au sujet soit oui. Cependant, si l'on creuse un peu plus, on peut soutenir que la volonté du plus grand nombre ne peut pas être la seule base du droit, car cela pourrait mener à des situations où des minorités seraient opprimées. Paradoxalement, il est possible que le droit soit fondé sur des valeurs qui ne sont pas forcément partagées par la majorité, mais qui sont considérées comme justes et équitables.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la volonté du plus grand nombre est suffisante pour fonder le droit ? Ou bien est-ce que d'autres critères doivent être pris en compte pour garantir une justice et une équité dans les lois ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la volonté du plus grand nombre peut effectivement être un critère important dans l'élaboration du droit, en particulier dans les sociétés démocratiques. Puis, nous verrons que cette vision peut être nuancée en considérant que d'autres critères, tels que les droits fondamentaux ou les principes éthiques, doivent également être pris en compte. Enfin, nous nous demanderons si la volonté du plus grand nombre peut être conciliée avec ces autres critères pour garantir un droit juste et équitable pour tous. Par exemple, on peut prendre l'exemple de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, où la volonté de la majorité blanche était de maintenir la ségrégation raciale, mais où des leaders tels que Martin Luther King ont réussi à faire valoir que les droits fondamentaux des minorités devaient être respectés malgré l'opposition de la majorité.