Est-il impossible de savoir ce qui nous rendrait heureux ?
i) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet "Est-il impossible de savoir ce qui nous rendrait heureux ?" pose une problématique complexe. Si on suppose qu'effectivement, il est possible de savoir ce qui nous rendrait heureux, alors cela implique que nous connaissons les éléments, les facteurs ou les expériences spécifiques qui conduiraient à notre bonheur. Au contraire, si on nie qu'il est possible de savoir ce qui nous rendrait heureux, cela a pour conséquences que nous devons continuellement rechercher et expérimenter pour découvrir ce qui nous apporterait le bonheur.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que oui, il est possible de savoir ce qui nous rendrait heureux. En effet, en connaissant nos propres intérêts, nos désirs et nos valeurs, nous pourrions identifier les choix qui nous satisferaient et ainsi atteindre le bonheur. Donc, par définition, il semblerait que la recherche du bonheur repose sur une réponse évidente basée sur nos propres préférences et jugements.
Néanmoins, il est intéressant de constater que l'expérience montre souvent le contraire. Paradoxalement, on a alors l'impression que le bonheur est un objectif insaisissable, car il dépend de nombreux facteurs subjectifs, changeants et parfois en contradiction les uns avec les autres. Par exemple, certaines personnes peuvent penser qu'accumuler de la richesse les rendrait heureuses, mais une fois atteint cet objectif, elles peuvent découvrir que cela ne leur procure pas le bonheur espéré.
iii) Problématique :
À ce stade, on peut se demander si c'est la possibilité de savoir ce qui nous rendrait heureux qui prime (thèse 1) ou si le fait que le bonheur soit un concept complexe et subjectif rend impossible une compréhension complète de ses sources (thèse 2).
iv) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de la thèse selon laquelle il est possible de savoir ce qui nous rendrait heureux. Ensuite, nous verrons les limitations de cette vision et comment les aspects subjectifs du bonheur compliquent cette quête. Enfin, nous nous demanderons si une combinaison de ces deux approches pourrait nous aider à mieux appréhender la question de notre bonheur.