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Aucun contrat ne saurait me demander de sacrifier ma liberté individuelle. si l’obéissance à l’État est légitime, c’est dans la mesure où celle-ci n’est pas incompatible avec le fait d’être libre. l’État légitime est donc celui qui gouverne d’après des lois qui expriment la volonté générale, une volonté purement rationnelle qui est en chacun.
Marx pense que c’est par l’obéissance au parti qu’on arrivera à faire progresser l’humanité. Mais le parti, comme toute structure de pouvoir, a pour effet premier d’écraser l’individu qu’il domine, et donc de maintenir le problème qu’il promettait de résoudre. Il faut être plus radical, et refuser tout pouvoir, même celui du parti : il faut être anarchiste.
L homme est par nature un animal politique. La cité – polis en grec – est naturelle à l homme selon Aristote, dans le sens où elle seule permet l accomplissement de sa nature propre. En effet, c est au sein de la cité que les hommes dialoguent ensemble afin d élaborer une communauté politique juste.
La séparation des pouvoirs, pour un État libre. Comment s assurer que l État aura bien pour fin la liberté ? La théorie de la séparation des pouvoirs, ou plus précisément de leur distribution, doit apporter les garanties nécessaires pour les citoyens.
Le doux despotisme tient les individus en servitude. Tocqueville, parti en Amérique afin d observer le fonctionnement d une démocratie naissante, nous met en garde contre les risques de doux despotisme pouvant menacer tout régime démocratique.
La politique doit reposer sur la connaissance du Bien et de la Justice. C est en ce sens qu elle constitue l objet d une véritable science. En toute logique, les véritables savants, que Platon nomme les philosophes-rois, seront les mieux placés pour gouverner : Le philosophe-roi doit gouverner
La démocratie est fondée sur le tirage au sort. Confier le pouvoir et l État à des experts et refuser par principe le tirage au sort, qui était essentiel à Athènes, n est-ce pas fondamentalement congédier la dimension populaire de la démocratie ? N est-ce pas une manière de se débarrasser du dèmos ?
Dans les Discours, Machiavel cherche à identifier les conditions sous lesquelles les républiques peuvent se maintenir. Il propose une analogie entre la cité et le corps, s’inspirant de la théorie médicale de Galien, pour qui la santé consiste dans l’équilibre dynamique des humeurs du corps. Comment donc retrouver cet équilibre, toujours en péril ?
Selon Hobbes, l’individu, dans l’état de nature, se trouve dans une situation de crainte permanente, puisque rien n’empêche autrui de se servir de sa puissance comme il le souhaite. Si cette condition complique l’institution d’un État, elle rend aussi nécessaires des conventions mutuelles, par lesquelles les individus renoncent à leur droit naturel de s’administrer eux-mêmes.
Au début du chapitre xvi du Traité théologico- politique, Spinoza affirme que le Droit Naturel de chaque homme se définit non par la saine raison, mais par le désir et la puissance . Dès lors, l’obéissance raisonnée à un souverain, fût- ce dans un État démocratique, ne serait- elle pas contraire à la liberté ?
Exilé à Amsterdam, fuyant les persécutions menées par Charles II contre les Whigs, qui soutenaient l’importance du parlement face à l’absolutisme royal, Locke rédige la Lettre sur la tolérance, dans laquelle il entreprend de séparer ce qui regarde le gouvernement et ce qui appartient à la religion .
Au paragraphe 159 du Second Traité du gouvernement, Locke indique qu’il y a bien des choses auxquelles les lois ne sauraient pourvoir par aucun moyen ; il faut donc abandonner [ces choses] à la discrétion de celui qui a en mains le pouvoir exécutif . Mais comment conjurer le risque d’un tel abandon ?
Dans l’Enquête sur l’entendement humain, Hume définit une convention comme un certain sens de l’intérêt commun, dont chacun éprouve l’existence en soi et qu’il reconnaît chez autrui . En quoi ce sens partagé participe- t-il de l’harmonie politique et sociale ? C’est ce qu’analyse Hume dans une page du Traité de la nature humaine.
En 1831, une mission parlementaire sur le système pénitentiaire en vigueur aux États- Unis fournit à Tocqueville l’occasion d’étudier une démocratie qui lui semble apaisée. J’avoue que dans l’Amérique j’ai vu plus que l’Amérique ; j’y ai cherché une image de la démocratie elle- même, de ses penchants, de son caractère, de ses préjugés, de ses passions , précise- t-il pour présenter son oeuvre.
Partout le développement de l’État moderne a pris pour point de départ la volonté du prince d’exproprier les puissances “privées” indépendantes , énonce Weber lors d’une conférence sur le métier et la vocation d’homme politique, en 1919. Afin de dégager l’éthique propre à l’activité politique, le sociologue interroge alors la spécificité de l’organisation sociale qu’est l’État.
Dès l’Antiquité, le régime de la foule – l’ochlocratie – est distingué du régime du peuple – la démocratie. L’ochlocratie serait une dégénérescence de la démo cratie. L’émergence de l’État moderne, au xviie siècle, modifie les enjeux de cette dis- tinction. L’État est- il garant de la raison contre l’éventuelle violence d’une foule ? Jusqu’à quel point ?
Dans l’avant-propos de la Critique de l’économie politique, Marx décrit le processus par lequel des formes d’organisations sociales hier encore formes de développement des forces productives […] se changent en de lourdes entraves . Alors commence une ère de révolution sociale , ajoute le philosophe qui inspire l’analyse que Simone Weil propose ici du phénomène révolutionnaire.
Cette sorte de servitude réglée, douce et paisible (...) à l’ombre même de la souveraineté du peuple.