Références philosophiques

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Kant

Le devoir moral est essentiellement supérieur à tous les autres devoirs : c’est le seul qui soit absolu

Hegel

La morale n’est pas déterminée par sa simple forme logique (son universalité). Au contraire, la morale consiste bien plutôt à faire vivre les règles particulières de la communauté historique à laquelle on appartient, enracinées dans la coutume et la tradition.

Arendt

Le mal vient d’abord de l’incapacité de certains à penser leurs propres actions

Milgram

On peut étudier de façon expérimentale la soumission à l’autorité. Plus de 60 % des individus peuvent infliger des chocs électriques mortels à un homme sous la pression d’une autorité reconnue comme légitime. (Expérience de Milgram)

Mill

Un seul principe doit régler la morale individuelle et l’action politique : il faut maximiser le plaisir du plus grand nombre d’individus

Kant

La morale ne peut pas reposer sur le plaisir, sinon elle n’aurait plus rien d’absolu. Une action peut produire plus de plaisir que de douleur, et en même temps être absolument immorale, si elle porte atteinte à la dignité humaine.

Nagarjuna

N?g?rjuna recommande d exercer son esprit à adhérer à des thèses qui l amèneront aux vertus de bienveillance, d amitié, de tempérance et de tolérance.

Marc-Aurèle

Pour suivre la nature, je dois suivre ma nature d homme. Marc Aurèle se livre à un exercice spirituel reposant sur un dialogue intérieur. Il développe le thème de l appropriation (oikeiosis), pensée selon laquelle chaque être de la nature doit vivre selon sa nature propre afin d être en accord avec l ordre nécessaire du monde. Le devoir d un être doué de raison comme l homme, c est d agir au sein de la société, et non de rester couché !

Lévinas

Le visage d autrui exprime mon devoir. Le visage est à la fois vulnérable (car il est fait de chair) et inaltérable (car un être qui m échappe, autrui, s y donne à voir). Sa rencontre, d emblée éthique, me bouleverse en défiant paradoxalement mon pouvoir de tuer. Il exprime en moi, à travers son dénuement sensible, l infinie résistance qui énonce mon devoir.

Rousseau

L homme social doit tout à la société. Mon existence n est pas solitaire, mais sociale, et de ce fait morale. Je ne dois donc pas seulement prendre conscience des vices engendrés par certains de mes rapports sociaux, je dois aussi avoir une attitude éthique envers le corps social dans son ensemble, et reconnaître la dette que j ai envers la société.

Durkheim

La conscience morale n est rien d autre que la voix de la société. Le devoir se fait entendre en nous comme une voix mystérieuse, souvent attribuée à des divinités imaginaires, mais qui est en fait celle d un être supérieur réel : la société. La sociologie pourrait ainsi détenir la clé de notre existence morale.

Rousseau

La moralité s enracine dans le sentiment naturel de pitié. L homme est naturellement affecté par la souffrance de ses semblables. C est sur ce fonds sentimental, bien plus que sur la rationalité, que peut s établir le devoir moral de l individu, condition de la survie de l espèce.

Kant

La raison énonce la loi morale sous trois formulations. Dire que le devoir existe, c est dire que le sujet est obligé dès qu il se représente la loi morale, grâce à la raison, sous une de ses trois formes : 1. Un acte moral doit pouvoir être universalisable, l universalité étant la forme même de la loi. 2. Un être raisonnable, une personne, doit toujours traiter une personne comme une fin et non seulement comme un moyen. 3. La volonté autonome d un être raisonnable est d être uni avec tout autre être raisonnable sous une loi universelle.

Smith

Chez l homme en société, certaines vertus servent l égoïsme, d autres l altruisme, et s y ajoute la capacité de se projeter à la place d autrui. Pour harmoniser cet ensemble, un homme doit écouter le spectateur impartial qui est en lui.

Poincaré

Poincaré soutient la thèse déjà énoncée par Hume en 1740, dans le Traité de la nature humaine : les moralistes ont tort de vouloir conclure de l être au devoir-être. Ainsi toute théorie du devoir est vouée à l échec.

Durkheim

Le devoir n’est qu’une des deux faces de notre rapport à la société. Respect du devoir et amour du bien restent deux types distincts, mais complémentaires, de relation au réel social.

Cicéron

Le devoir change selon les circonstances. Il faut apprécier les circonstances et les conséquences d’une action pour savoir où est notre devoir. En effet, une conception trop formaliste du devoir ne peut conduire qu’à des tragédies.

Kant

Le devoir est absolument invariable. Pour Constant, ne pas mentir n’est qu’un impératif hypothétique (relatif aux conditions et aux conséquences) et un devoir est toujours l’envers d’un droit. Pour Kant, l’impératif d’un devoir est au contraire catégorique (indépendant des conditions et des conséquences) et le devoir ne répond pas au droit d’autrui mais d’abord à la dignité morale de l’humanité. Peu importe quand l’on ment, ou à qui l’on ment, mentir ne peut jamais être moral.

Habermas

L’impératif catégorique ne peut rester formel et absolu. Il faut corriger l’approche kantienne de l’impératif catégorique pour pouvoir faire face aux conflits de normes. On pourra maintenir ainsi une morale du devoir et assurer la validité de son application aux situations réelles.

de Beauvoir

Je m’engage envers l’autre lorsque je le contrains moralement. Que faire lorsque l’autre se détourne de sa liberté, veut se nuire ou se tuer ? Loin d’appliquer une règle universelle, je choisirai d’être présent auprès de lui. Le soin que je prends d’un malade, d’un faible ou d’un désespéré ne m’ouvre pas des droits sur lui, mais des devoirs.

Jonas

Nos nouveaux pouvoirs appellent de nouveaux devoirs. Le développement des techniques et leur impact sur l’homme et l’environnement nous amènent à nous doter de nouveaux principes moraux, et à prendre nos responsabilités pour les générations futures.

Ricoeur

Le devoir de mémoire rend justice à l’autre. Notre devoir moral peut aussi s’étendre aux hommes du passé. Il prend alors la forme d’un devoir de mémoire animé d’un esprit de justice envers les victimes, devoir qui doit rester altruiste, lucide et désintéressé, et ne pas être confondu avec le travail des historiens.

Aristote

Pour Aristote, dans l’Éthique à Nicomaque, la question morale n’est pas, ou pas seulement, que dois-je faire ? , mais qui suis- je, qui fais ce que je fais ? . Dès lors, la morale s’entend comme un équilibre entre des excès et des défauts, équilibre qui relève autant de la règle en elle- même que du caractère de la personne. Comment caractériser cet équilibre ?

Cicéron

Parmi toutes les actions qui constituent les pratiques humaines, une discrimination fine doit être opérée. Certes, le bien, dans la tradition stoïcienne, se résume à l’action vertueuse, c’est-à- dire harmonieuse. Mais cette caractérisation du bien nous dispense- t-elle de faire la part entre des actions qui sont préférables, que Cicéron nomme offices , et des actions non préférables, dont il faut se prémunir ?

Hume

Après avoir défini la raison comme la découverte du vrai et du faux et le vrai et le faux comme un accord des idées entre elles ou avec les faits, Hume se demande si les énoncés moraux sont susceptibles de cet accord. S’ils ne le sont pas, peuvent-ils être des objets de raison ?

Kant

Dans la troisième antinomie de la Critique de la raison pure, Kant tente d’éviter la contradiction entre la nécessité absolue et la liberté. Il soutient qu’il est possible de considérer tout acte selon deux points de vue : celui de la causalité déterministe, par laquelle on remonte la chaîne des causes qui ont produit l’acte, et celui de la causalité par liberté. L’acte peut alors être imputé à un agent autonome, qui se détermine lui-même par rapport à ce que lui dicte sa raison.

Kant

D’après Kant, la loi morale est un fait de la raison qui prescrit formellement ce que nous devons faire. Objectivement, elle se présente donc comme un principe contraignant nos inclinations. Est-ce à dire que subjectivement, agir par devoir ne procure qu’un sentiment de peine et de soumission ?

Kant

On accomplit son devoir, selon Kant, lorsqu’on agit avec l’intention de respecter la loi morale, formulée sous la forme d’un impératif catégorique : Agis uniquement d’après une maxime telle que tu puisses vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle . Dans le chapitre iii de la Critique de la raison pratique, Kant prend soin de distinguer cette action accomplie par devoir d’un fanatisme moral, qui menace la vie éthique.

Bentham

Bentham, dès les années 1770, se montre soucieux de refondre les principes du droit et de développer sa codification. Dans l’Introduction aux principes de morale et de législation, il discute le principe d’utilité, défini comme le principe qui approuve ou désapprouve toute action, quelle qu’elle soit, selon la tendance qu’elle semble avoir à augmenter ou à diminuer le bonheur de la partie dont l’intérêt est en jeu .

Hegel

L’évaluation morale d’une action porte aussi bien sur ses conséquences objectives que sur les intentions subjectives qui la gouvernent. C’est dire que l’exercice ne va pas de soi. Et il se complique encore si l’on considère la possibilité de conséquences involontaires. Dans quelle mesure sommes-nous moralement responsables des suites imprévues, et parfois imprévisibles, de nos actions ?

Mill

Dans L’Utilitarisme, Mill répond aux objections adressées à une philosophie morale fondée sur la maximisation de l’utilité au plus grand nombre. Entre autres critiques, on objecte à l’utilitarisme son incapacité à fonder des principes moraux, tel le devoir de véracité qui semble prescrire certaines actions contre l’utilité, qu’elle soit personnelle ou collective.

Nietzsche

Dans ce livre on trouve au travail un être “souterrain”, de ceux qui forent, qui sapent, qui minent , annonce Nietzsche en ouverture d’Aurore. Loin de célébrer l’élévation morale de l’homme, Nietzsche interroge l’origine historique, psychologique et sociale de la moralité.

Freud

Dans Le Malaise dans la culture, Freud fait l’hypothèse que le penchant à l’agression est une prédisposition originelle et autonome de l’homme . La culture peut-elle limiter les effets de ce penchant à l’agression ?

Weil

Les premières pages de L’Enracinement cherchent à délimiter les contours d’un concept fort d’obligation. Simone Weil propose une critique sociale radicale, à l’aune d’une exigence éthique absolue.

Anscombe

Dans L’Intention, Elizabeth Anscombe critique la conception ordinaire de l’intention comme état mental interne antérieur à l’action et cause de l’action. Son argumentation réactualise la distinction aristotélicienne entre raisonnement théorique et raisonnement pratique. C’est dans ce contexte qu’elle analyse la différence entre le jugement et la volonté, le vrai et le bien.

Weber

Dans Le Savant et le Politique, Weber propose de distinguer l’attitude du savant de l’attitude de l’homme politique, engagé dans l’action et nécessairement confronté à son caractère contingent. C’est dans ce cadre qu’il envisage une éthique de la responsabilité qui serait le propre de l’homme politique, attentif aux circonstances et aux conséquences de son action.

Jonas

Par suite de certains développements de notre pouvoir […] l’agir humain s’est transformé , affirme Jonas dans Le Principe responsabilité. Dans la mesure où l’éthique a affaire à l’agir, n’est- il pas nécessaire de reconnaître de nouvelles obligations éthiques envers l’humanité et la nature ?

Lévinas

L’altérité, sous la forme d’autrui, de Dieu ou du temps, précéderait l’individu, selon Levinas. Dès lors, autrui et son visage viennent inquiéter le moi et l’ appeler à sa responsabilité : injonction et appel qui précèdent tout devoir et le fondent.

Kant

Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action puisse être tenue pour une loi universelle.

Nietzsche

Dieu est mort.

Kant

Agis uniquement d’après la maxime dont tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle.

Rousseau

La pitié est douce.

Kant

Deux choses remplissent le cœur d’une admiration et d’une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s’y attache et s’y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi.