Est-il souhaitable que la raison mène le monde ?
i) Présentation du paradoxe et définitions : Est-il souhaitable que la raison mène le monde ? Si on suppose qu'effectivement la raison mène le monde, alors cela implique que les décisions et actions sont basées sur la logique, la réflexion et l'objectivité. Au contraire, si on nie que la raison mène le monde, alors cela a pour conséquences que les choix sont davantage influencés par les émotions, l'instinct et les intérêts personnels.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation : Il semble à première vue que la raison devrait effectivement mener le monde, car elle permet de prendre des décisions éclairées, basées sur des critères rationnels. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente soit que la raison doit mener le monde (doxa). Cependant, si on examine de plus près, on constate souvent que l'expérience montre que les décisions basées uniquement sur la raison peuvent parfois ignorer des aspects humains, culturels ou émotionnels, entraînant ainsi des conséquences négatives. Paradoxalement, on a alors l'impression que la raison peut également être insuffisante pour guider le monde.
iii) Problématique : On pourra alors se demander : est-ce que la raison doit effectivement mener le monde, ou est-ce qu'elle doit coexister avec d'autres facteurs tels que les émotions et l'intuition ?
iv) Annonce du plan : Dans un premier temps, il s'agira de voir les avantages et les limites de la raison en tant que guide pour le monde. Puis, nous verrons que d'autres facteurs, tels que les émotions, peuvent également jouer un rôle essentiel dans les décisions et actions. Enfin, nous nous demanderons si une combinaison équilibrée entre la raison et d'autres éléments pourrait être la meilleure approche pour mener le monde de manière souhaitable.
Exemple : Prenons l'exemple de la politique. Si la raison devait absolument mener le monde et être le seul critère de prise de décision, alors les dirigeants politiques devraient se baser uniquement sur une analyse rationnelle des faits et des chiffres. Cependant, cela pourrait les conduire à négliger les besoins et les aspirations des citoyens, ainsi que les valeurs et les traditions propres à chaque culture. Au contraire, si les décisions politiques sont guidées uniquement par les émotions populaires, on risque de tomber dans la démagogie ou la manipulation de masse. Un juste équilibre entre la raison et d'autres facteurs devient alors crucial pour assurer des politiques justes et durables.