Être libre consiste-t-il à se suffire à soi-même ?

i) Présentation du paradoxe et definitions :
Le sujet "Être libre consiste-t-il à se suffire à soi-même" soulève une contradiction apparente. Si on suppose qu'effectivement être libre signifie se suffire à soi-même, cela impliquerait que l'individu serait totalement autonome, n'ayant besoin de personne ni d'aucune situation externe pour s'épanouir. Au contraire, si on nie cette hypothèse et que l'on considère qu'être libre ne nécessite pas de se suffire à soi-même, cela aurait pour conséquences que la liberté implique des interactions et des dépendances nécessaires pour une vie épanouissante.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation
À première vue, il semble que oui, être libre consiste à se suffire à soi-même. En effet, cela pourrait signifier que l'individu a une totale indépendance, ne dépendant de personne pour ses choix et son bonheur. Cette réponse semble évidente et en accord avec la notion de liberté. Cependant, cette vision est contredite par l'expérience qui montre souvent que la liberté est également liée à des interactions sociales, à des relations interpersonnelles qui enrichissent notre vie. Paradoxalement, on a alors l'impression que la liberté ne consiste pas seulement à se suffire à soi-même, mais aussi à être en relation avec les autres et à s'ouvrir au monde.
iii) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que l'être libre consiste à se suffire à soi-même ou bien est-ce que cela implique également d'être en relation avec les autres et de s'ouvrir au monde ?
iv) Annonce du plan
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la liberté peut effectivement être comprise comme le fait de se suffire à soi-même. Nous examinerons ensuite que la liberté nécessite également des interactions avec autrui et une ouverture au monde. Enfin, nous nous demanderons si ces deux aspects de la liberté peuvent être conciliés.