Y a-t-il un sens à être un croyance non pratiquant ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de dissertation est le suivant : Y a-t-il un sens à être un croyant non pratiquant ? Si on suppose qu'effectivement, un croyant non pratiquant croit en Dieu mais ne suit pas les pratiques religieuses, alors cela implique que sa croyance est incomplète et qu'il n'applique pas les principes de sa religion. Au contraire, si on nie qu'effectivement, un croyant non pratiquant croit en Dieu, alors cela a pour conséquences que sa croyance n'est pas réelle et qu'il ne peut pas être considéré comme un vrai croyant.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, un croyant non pratiquant peut exister puisque cela peut être dû à des raisons personnelles ou à des circonstances de vie. Donc, par définition, il semblerait que la croyance en Dieu ne soit pas liée aux pratiques religieuses et que chacun est libre de pratiquer ou non. Si à première vue on peut soutenir que le fait de ne pas pratiquer remet en cause la véracité de la croyance, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que certaines personnes ont une croyance forte sans pour autant pratiquer. Paradoxalement, on a alors l'impression que la pratique n'est pas une condition sine qua non pour être croyant.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la pratique religieuse est indispensable pour être considéré comme un vrai croyant ou est-ce que la croyance peut exister indépendamment de la pratique ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la pratique religieuse peut être une manifestation de la croyance et qu'elle peut renforcer la foi. Puis nous verrons que la croyance peut exister indépendamment de la pratique et que certains croyants non pratiquants peuvent avoir une foi forte. Enfin, nous nous demanderons si la pratique est indispensable pour être considéré comme un vrai croyant ou si la croyance suffit en elle-même. Par exemple, on peut citer le cas de personnes qui, bien que ne pratiquant pas régulièrement, ont une croyance forte et qui, dans des moments difficiles, se tournent vers leur religion pour trouver du réconfort.