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Faut-il apprendre à voir ?


I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet "Faut-il apprendre à voir ?" pose un paradoxe intéressant. En effet, si on suppose qu'effectivement il est possible d'apprendre à voir, cela implique que la vision ne serait pas quelque chose d'inné, mais plutôt une compétence à acquérir. Au contraire, si on nie cette idée et que l'on considère que la vue est innée, cela signifierait que l'on n'aurait rien à apprendre pour "mieux voir".

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, il est possible d'apprendre à voir, puisque cela pourrait améliorer notre acuité visuelle et notre perception. Donc, par définition, il semblerait que l'on doive apprendre à voir pour mieux comprendre notre environnement. Cela semble être la réponse évidente, la Doxa.
Si à première vue on peut soutenir cette idée, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la vue est une chose innée, que l'on possède tous dès la naissance. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'on ne peut pas apprendre à mieux voir, mais plutôt à être plus attentif ou à porter un regard différent sur les choses.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : faut-il vraiment apprendre à voir pour mieux comprendre notre environnement ? Ou bien notre vision est-elle déjà innée et nous n'avons donc rien à apprendre pour l'améliorer ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir les arguments en faveur de l'apprentissage de la vue. Puis, nous verrons que la vision innée est également un argument solide pour ne pas nécessairement avoir besoin d'apprendre à mieux voir. Enfin, nous nous demanderons si il ne serait pas plutôt question d'apprendre à développer sa sensibilité visuelle, plutôt que de "voir mieux".
Exemple d'argument en faveur de l'apprentissage de la vue : les techniques de méditation peuvent permettre d'être plus attentif à son environnement et donc de mieux voir. On peut également citer les exercices visuels que les ophtalmologues prescrivent pour améliorer l'acuité visuelle.
Exemple d'argument en faveur de la vue innée : l'expérience de la perception du bébé dès sa naissance, qui semble posséder une acuité visuelle parfaite alors qu'il n'a rien appris à ce sujet. On peut également citer la capacité instinctive de l'oeil à suivre les mouvements rapides de certains objets (comme une balle de tennis).
Enfin, on peut parler de la sensibilité visuelle et de l'apprentissage à voir différemment, qui peut être encouragé par la pratique de l'art ou de l'esthétisme en général. Par exemple, regarder une oeuvre d'art en étant attentif aux détails peut aider à développer sa perception et sa sensibilité visuelles.