Faut-il considérer les faits sociaux comme des choses ?

i) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet "Faut-il considérer les faits sociaux comme des choses ?" pose la question de la nature des faits sociaux. Si on suppose qu'effectivement les faits sociaux sont des choses, cela implique que ces derniers sont des réalités objectives et indépendantes de l'individu. Au contraire, si on nie qu'effectivement les faits sociaux sont des choses, cela a pour conséquences que leur nature est plutôt construite et subjective.
Par exemple, si l'on considère que les lois, les institutions ou les phénomènes culturels sont des choses, cela implique qu'ils ont une existence en dehors de notre perception et qu'ils exercent une influence sur les individus. En revanche, si l'on soutient que les faits sociaux sont des constructions humaines, on admet que leur existence est le fruit d'une interaction entre les individus et qu'ils sont influencés par leurs perceptions et leurs représentations.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation :
A première vue, on pourrait répondre positivement à la question et considérer que les faits sociaux sont effectivement des choses, car cela semble correspondre à une réponse évidente basée sur la conception commune. Cependant, cette réponse soulève un paradoxe, car l'expérience montre souvent que les faits sociaux sont sujets à des changements, des variations et des interprétations différentes selon les individus. Cette dimension subjective des faits sociaux remet en question leur statut de choses objectives.
Par exemple, la notion de droit peut être perçue différemment dans différentes sociétés ou cultures, ce qui implique que sa signification varie d'un individu à l'autre. De plus, les faits sociaux évoluent avec le temps et peuvent être remis en question, ce qui indique leur caractère construit plutôt que "chose" permanente.
iii) Problématique :
Face à ce paradoxe, il convient de se demander : Est-ce que les faits sociaux peuvent vraiment être considérés comme des choses objectives indépendantes de l'individu ou bien sont-ils plutôt des constructions humaines influencées par les interprétations subjectives ?
iv) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de considérer les faits sociaux comme des choses objectives et indépendantes. Ensuite, nous aborderons les arguments soutenant l'idée que les faits sociaux sont des constructions humaines. Enfin, nous nous interrogations sur la possibilité de concilier ces deux perspectives en mettant en évidence les limites de chacune.