Faut-il craindre les foules ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Faut-il craindre les foules ? Si on suppose qu'effectivement les foules peuvent être dangereuses et incontrôlables [Définition 1], alors cela implique que la présence de foules peut entraîner des situations de panique, des mouvements de foule et des risques pour la sécurité publique [...]. Au contraire, si on nie qu'effectivement les foules sont dangereuses et qu'elles peuvent être gérées efficacement [Définition 2], alors cela signifie que les foules peuvent être des espaces de rassemblement pacifiques, d'expression collective et de solidarité [...].

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, il faut craindre les foules, puisque leur rassemblement peut engendrer des situations de chaos et de violence [Thèse 1]. Donc, par définition, il semblerait que la foule représente un danger potentiel et qu'il est justifié d'éprouver de la crainte à son égard [Réponse évidente au sujet, Doxa]. Cependant, si l'on examine de plus près, on peut soutenir que les foules peuvent également être des espaces de mobilisation pacifique et d'expression collective, où les individus se rassemblent pour défendre des causes justes [Thèse 2]. Il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les foules peuvent basculer dans la violence et l'irrationalité, contredisant ainsi la réponse évidente [Para-doxa]. Paradoxalement, on a alors l'impression que les foules peuvent être à la fois des lieux de solidarité et d'engagement citoyen, mais aussi des sources de tension et de danger.
III) Problé