Faut-il être juste pour bien gouverner ?

i) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet "Faut-il être juste pour bien gouverner ?" pose un paradoxe intéressant. En supposant qu'effectivement, la justice est nécessaire pour une bonne gouvernance, cela implique que les décisions prises doivent être équitables et égalitaires. Au contraire, en niant cette affirmation et en considérant qu'il n'est pas indispensable d'être juste pour bien gouverner, cela aurait pour conséquences d'accepter des décisions injustes et potentiellement injustifiables.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble logique de soutenir que la justice est un élément crucial dans la gouvernance, car cela assure l'égalité des droits et des opportunités pour tous les citoyens. C'est donc la réponse évidente et conforme à la doxa dominante. Cependant, une analyse plus approfondie révèle que l'expérience démontre souvent que des décisions injustes peuvent être prises au nom de l'efficacité ou d'autres considérations pragmatiques. Ce paradoxe suggère alors que la justice absolue peut entraver la prise de décision et la mise en place d'une gouvernance efficace.
Exemple : Un dirigeant peut être confronté à une situation de crise où une décision rapide s'impose pour protéger son pays. Dans ce cas, il peut être tentant de passer outre les principes de justice afin de sauvegarder l'intérêt général.
iii) Problématique :
Face à ce paradoxe, on peut se demander quelle position adopter : faut-il privilégier la justice absolue pour une gouvernance idéale ou accepter des décisions parfois injustes au nom de l'efficacité gouvernementale ?
iv) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de la nécessité de la justice pour une gouvernance efficace. Ensuite, nous analyserons les situations où la justice peut venir entraver l'action gouvernementale. Enfin, nous nous interrogerons sur les compromis possibles entre justice et efficacité dans la gouvernance.