Faut-il n'être jamais méchant ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Faut-il n'être jamais méchant ?" Si on suppose qu'effectivement, être méchant signifie faire du mal intentionnellement à autrui, alors cela implique que la méchanceté est une attitude à éviter. Au contraire, si on nie qu'effectivement être méchant signifie faire du mal intentionnellement à autrui, alors cela a pour conséquences que la méchanceté n'est pas nécessairement une attitude à éviter.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la réponse évidente au sujet soit "oui, il faut n'être jamais méchant", puisque la méchanceté implique de faire du mal intentionnellement à autrui, ce qui est moralement condamnable. Cependant, si on soutient que la méchanceté peut être justifiée dans certaines situations, on peut contredire cette réponse évidente. Par exemple, si un parent doit punir son enfant pour son propre bien, cela peut impliquer d'être méchant envers lui. Paradoxalement, dans ce cas, être méchant peut être considéré comme une attitude bienveillante.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la méchanceté est toujours à éviter, ou bien peut-elle être justifiée dans certaines situations ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la méchanceté est souvent considérée comme une attitude immorale. Puis, nous verrons que dans certaines situations, la méchanceté peut être justifiée et même bénéfique. Enfin, nous nous demanderons si la méchanceté peut être évitée totalement ou si elle est une partie intégrante de la nature humaine.