Faut-il renoncer à définir le beau ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est celui de savoir s'il est nécessaire de renoncer à définir ce qu'est le beau. Si on suppose qu'effectivement il existe une définition précise et universelle du beau, cela implique que toutes les formes de beauté sont identiques et que chacun est capable de les reconnaître sans aucun doute. Au contraire, si on nie qu'il existe une définition universelle du beau, cela signifie que chacun a sa propre perception de la beauté et que celle-ci peut grandement varier selon les individus.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, il est possible de définir objectivement le beau puisque celui-ci est présent dans notre quotidien et dans la nature. Donc, par définition, il semblerait que la beauté soit universelle et que tous les êtres humains soient capables de s'accorder sur ce qui est beau. Si l'on se base sur l'expérience, cependant, il semble que la perception de la beauté varie grandement d'une personne à l'autre. De plus, certains mouvements artistiques ont remis en question la définition du beau et ont cherché à le déconstruire. Paradoxalement, si l'on accepte que le beau ne peut être défini de manière universelle, alors chacun peut voir la beauté où il le souhaite, et même dans des choses habituellement considérées comme laides.

III) Problématique :
On peut donc se demander s'il est nécessaire ou souhaitable de renoncer à définir la beauté et si cette absence de définition ne peut pas, au contraire, amener à une plus grande ouverture d'esprit et à davantage de diversité dans les goûts et les opinions.

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir les arguments en faveur de la définition universelle de la beauté, en se basant sur des exemples concrets. Puis nous verrons que certains mouvements artistiques ont cherché à casser les codes de la beauté et à remettre en question cette définition. Enfin, nous nous demanderons si l'absence de définition ne peut pas être vue comme une ouverture d'esprit et une tolérance accrues dans la perception de la beauté.