Faut-il sauver des vies à tout prix ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : Faut-il sauver des vies à tout prix ? Si on suppose qu'effectivement, la vie humaine est sacrée et de valeur inestimable, alors cela implique que toute vie doit être sauvegardée à tout prix, sans exception. Au contraire, si on nie qu'effectivement la vie humaine est inestimable, cela a pour conséquences que la vie humaine n'a pas une valeur absolue et qu'elle peut être sacrifiée dans certains cas.
II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que oui, car la vie humaine étant inestimable, il est de notre devoir de tout faire pour la protéger. Donc, par définition, il semblerait que sauver des vies à tout prix soit la réponse évidente au sujet, car cela garantit la pérennité de la vie humaine.
Cependant, si on analyse plus en profondeur, on peut soutenir que dans certaines situations, sauver des vies à tout prix n'est pas la solution idéale, par exemple lorsque la qualité de vie de la personne sauvée sera très faible, ou lorsque cela expose d'autres personnes à un danger. Paradoxalement, on a alors l'impression que sauver une vie peut conduire à mettre en danger d'autres vies ou à des conséquences néfastes.
III) Problématique
On pourra alors se demander : faut-il vraiment sauver des vies à tout prix, ou y-a-t-il des cas où cela peut être contre-productif et mettre en danger d'autres vies ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier temps, il s'agira de voir que sauver des vies à tout prix peut parfois être contre-productif. Puis nous verrons que cette question se pose également dans des situations de ressources limitées où il faut faire des choix. Enfin, nous nous demanderons si dans l'optique de faire des choix, il est possible d'avoir une éthique de la vie qui vise non pas à tout sauver coûte que coûte, mais à privilégier les vies qui ont le plus de chances de mener à une vie épanouissante et de qualité. Par exemple, nous pourrions prendre l'exemple des choix que doivent faire les médecins lors de la pandémie COVID-19 concernant l'utilisation des respirateurs artificiels.