À quoi tient la vérité d'une interprétation ?
Introduction
I. Présentation du paradoxe et définitions
Question: À quoi tient la vérité d'une interprétation ?
Définition 1: L'interprétation est l'action d'expliquer, de comprendre le sens de quelque chose.
Définition 2: La vérité est la correspondance entre ce que l'on dit et ce qui est.
II. Enonciation des alternatives et problématisation
Thèse 1: La vérité d'une interprétation tient à sa correspondance avec le sens objectif de l'objet interprété.
Réponse évidente au sujet, Doxa: La vérité d'une interprétation est donc objective et indépendante de l'interprète.
Thèse 2: La vérité d'une interprétation tient à sa cohérence interne et à son pouvoir de persuasion.
Contredire la réponse évidente, para-doxa: La vérité d'une interprétation est donc subjective et dépend de l'interprète.
Paradoxe: Si la vérité d'une interprétation est objective, alors il existe une seule interprétation possible et vraie. Mais si la vérité d'une interprétation est subjective, alors il existe autant d'interprétations que d'interprètes.
Problématique: Comment concilier ces deux thèses ?
Annonce du plan
Dans un premier moment, nous verrons que la vérité d'une interprétation peut être objective. Puis nous verrons que la vérité d'une interprétation peut être subjective. Enfin, nous nous demanderons si ces deux thèses sont compatibles.
II. Développement
I. La vérité d'une interprétation peut être objective
Arguments en faveur de la thèse 1:
→ L'interprétation est une activité cognitive. Comme toute activité cognitive, elle vise à atteindre la vérité.
→ Le sens d'un objet est objectif. Il existe une réalité indépendante de l'interprète.
→ L'interprétation doit être fondée sur des preuves. Elle doit être en mesure de justifier ses conclusions.
Exemples:
→ L'interprétation d'un texte scientifique doit être conforme aux données factuelles.
→ L'interprétation d'un texte juridique doit être conforme à la loi.
→ L'interprétation d'une œuvre d'art doit être fondée sur l'analyse de l'œuvre.
II. La vérité d'une interprétation peut être subjective
Arguments en faveur de la thèse 2:
→ L'interprétation est une activité créative. Elle ne se limite pas à la reproduction du sens objectif de l'objet interprété.
→ Le sens d'un objet est ouvert. Il peut être interprété de différentes manières.
→ L'interprétation est influencée par les préjugés et les expériences de l'interprète.
Exemples:
→ L'interprétation d'un texte littéraire peut être différente selon les lecteurs.
→ L'interprétation d'un rêve peut être différente selon la personne qui le fait.
→ L'interprétation d'un événement historique peut être différente selon les historiens.
III. Conciliation des deux thèses
La vérité d'une interprétation est à la fois objective et subjective.
L'objectivité de l'interprétation réside dans sa conformité au sens objectif de l'objet interprété.
La subjectivité de l'interprétation réside dans son interprétation par un interprète particulier.
Conclusion
La vérité d'une interprétation est un équilibre entre l'objectivité et la subjectivité.
L'interprète doit être objectif dans sa recherche du sens objectif de l'objet interprété. Mais il doit également être subjectif dans son interprétation de ce sens, en tenant compte de ses propres préjugés et expériences.
Cette conciliation des deux thèses permet de dépasser le paradoxe initial. Il existe une seule interprétation objective de l'objet interprété, mais il existe autant d'interprétations subjectives que d'interprètes.