Interpréter est-il subjectif ?
i) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est : "Interpréter est-il subjectif ?" Si nous supposons qu'effectivement l'interprétation est subjectif, cela implique que chaque individu peut donner sa propre interprétation d'un élément, une situation ou un texte. Au contraire, si nous nions que l'interprétation est subjectif, cela a pour conséquence de considérer que seule une interprétation objective et universelle est possible.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que oui, l'interprétation soit subjective, puisque chacun peut avoir sa propre compréhension ou perception des choses. Par conséquent, cela revient à dire que chacun peut interpréter un même élément de manière différente, en fonction de ses expériences, ses connaissances ou ses préjugés. C'est la réponse évidente selon la doxa.
Cependant, si l'on regarde de plus près, il semble que l'expérience montre souvent que l'interprétation n'est pas uniquement subjective. Paradoxalement, il existe des cas où une interprétation commune et partagée se dégage malgré les différences individuelles. Par exemple, certaines œuvres artistiques sont interprétées de façon similaire par la majorité des personnes, ou encore, dans le cadre juridique, les lois sont interprétées selon des critères objectifs.
iii) Problématique :
Face à ce paradoxe, il est légitime de se demander si l'interprétation est vraiment subjective ou s'il existe des éléments objectifs qui influencent notre compréhension des choses.
iv) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de la subjectivité de l'interprétation. Puis, dans un second temps, nous aborderons les éléments qui soutiennent une interprétation objective. Enfin, nous nous questionnerons sur la possibilité d'une conciliation entre subjectivité et objectivité dans l'acte d'interprétation.