L'action politique peut-elle être autre chose que la recherche du moindre mal ?

i) présentation du paradoxe et définitions : La question est de savoir si l'action politique peut être autre chose que la recherche du moindre mal. Si l'on suppose qu'effectivement l'action politique consiste en la recherche du moindre mal, alors cela implique que les décisions politiques sont prises en fonction de l'évaluation des différentes options et de leurs conséquences, afin de minimiser les effets négatifs. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'action politique se résume à la recherche du moindre mal, alors cela a pour conséquences que d'autres motivations et objectifs peuvent influencer les décisions politiques.
ii) énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, l'action politique est nécessairement la recherche du moindre mal, puisque cela permet de limiter les dommages et de maximiser le bien-être général. Donc, par définition, il semblerait que l'action politique consiste à trouver la meilleure solution parmi les choix existants, en prenant en compte les contraintes et les intérêts divergents.
Si à première vue on peut soutenir que l'action politique peut être autre chose que la recherche du moindre mal, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que des compromis sont nécessaires pour parvenir à des décisions acceptables. Paradoxalement, on a alors l'impression que même si l'action politique cherche à minimiser les problèmes, elle ne peut échapper à la réalité des concessions et des compromis.
iii) problématique On pourra alors se demander : est-ce que l'action politique peut véritablement dépasser la recherche du moindre mal, ou bien cette recherche est-elle intrinsèquement liée à l'exercice du pouvoir et à la prise de décisions politiques ?
iv) annonce du plan Dans un premier temps, il s'agira de voir dans quelles mesures l'action politique consiste effectivement en la recherche du moindre mal. Puis, nous examinerons si des exemples historiques ou contemporains démontrent la possibilité d'une action politique allant au-delà de cette logique. Enfin, nous nous demanderons si une approche différente est envisageable pour aborder l'action politique autrement que comme la recherche du moindre mal.