L'admiration exclut-elle le jugement ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : L'admiration exclut-elle le jugement ? Si l'on suppose qu'effectivement l'admiration inclut le jugement, alors cela implique que l'on ne peut admirer sans émettre un jugement. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement l'admiration inclut le jugement, alors cela a pour conséquence que l'on peut admirer sans porter de jugement.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que l'admiration implique le jugement puisque nous admirons ce que nous considérons comme étant bon et beau. Donc, par définition, il semblerait que l'admiration inclut le jugement. C'est la réponse évidente, la Doxa. Si l'on peut soutenir cette thèse, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'admiration peut être pure et désintéressée. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'admiration exclut le jugement.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'admiration exclut le jugement ou est-ce que l'admiration inclut le jugement ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'admiration et le jugement peuvent coexister et se compléter mutuellement. Puis, nous verrons que l'admiration peut être pure et désintéressée, excluant ainsi tout jugement. Enfin, nous nous demanderons si l'admiration peut être totale, c'est-à-dire hors de toute considération de jugement. Par exemple, nous pourrons étudier des cas concrets comme l'admiration envers un artiste ou un sportif, afin de préciser notre réflexion.