L'amitié relève-t-elle d'une décision ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est : "L'amitié relève-t-elle d'une décision ?" Si on suppose qu'effectivement l'amitié relève d'une décision, alors cela implique que l'on peut choisir ses amis en fonction de critères prédéfinis tels que les affinités, les centres d'intérêts communs, etc. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'amitié relève d'une décision, alors cela a pour conséquences que l'on ne peut pas décider de devenir ami avec quelqu'un, car l'amitié est basée sur des sentiments et des émotions qui échappent à notre contrôle.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, l'amitié relève d'une décision, puisque l'on peut choisir de passer du temps avec certaines personnes et de développer une relation amicale avec elles. Donc, par définition, il semblerait que l'amitié soit un choix conscient et volontaire. Si à première vue on peut soutenir que l'amitié est une décision, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'amitié est quelque chose qui se développe de manière spontanée, sans qu'on ait nécessairement décidé de devenir ami avec une personne en particulier. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'amitié ne relève pas toujours d'une décision, mais plutôt d'une rencontre fortuite ou d'une alchimie particulière entre deux personnes.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'amitié relève vraiment d'une décision consciente et volontaire, ou bien est-ce quelque chose qui échappe à notre contrôle et qui se développe de manière spontanée ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'amitié peut effectivement relever d'une décision, en examinant les critères qui peuvent nous amener à choisir de devenir ami avec quelqu'un. Puis nous verrons que l'amitié n'est pas toujours le résultat d'une décision consciente, mais qu'elle peut aussi se développer de manière spontanée, en fonction de facteurs émotionnels et relationnels. Enfin, nous nous demanderons si l'amitié doit nécessairement relever d'une décision pour être sincère et véritable, ou si elle peut aussi être basée sur des affinités et des liens qui échappent à notre contrôle. Par exemple, on pourrait illustrer le premier point en évoquant le choix de fréquenter des personnes partageant les mêmes centres d'intérêts, tandis que pour le deuxième point, on pourrait citer des exemples de relations amicales qui se sont développées de manière inattendue, sans qu'on ait cherché à les provoquer. Enfin, pour le dernier point, on pourrait s'interroger sur la nature de l'amitié et sur les critères qui permettent de la définir, en se demandant si elle doit nécessairement être le fruit d'une décision consciente pour être authentique.