Dissertation sur le droit de se contredire
Introduction
I/ Présentation du paradoxe et définitions
La question de savoir si l'on a le droit de se contredire est une question complexe qui soulève un paradoxe. En effet, si l'on admet que la contradiction est un non-sens, alors il n'y a pas de droit de se contredire. Au contraire, si l'on admet que la contradiction est possible, alors il semblerait qu'il y ait un droit de se contredire.
II/ Enonciation des alternatives et problématisation
À première vue, il semblerait qu'il n'y ait pas de droit de se contredire. En effet, la contradiction est souvent considérée comme un signe d'inconséquence ou d'irresponsabilité. Par exemple, si quelqu'un affirme que la vérité est importante, puis qu'il affirme le contraire, on aura tendance à penser qu'il est inconséquent ou qu'il ne tient pas ses promesses.
Cependant, l'expérience montre bien souvent que les gens se contredisent. Par exemple, quelqu'un peut dire qu'il aime le chocolat, puis qu'il en refuse une part. On peut alors se demander si cette contradiction est un non-sens, ou si elle est légitime.
III/ Problématique
On peut donc se demander : est-ce qu'il y a un droit de se contredire ? Ou bien la contradiction est-elle toujours un non-sens ?
IV/ Plan
Dans un premier moment, nous verrons que la contradiction est souvent considérée comme un non-sens. Puis nous verrons que la contradiction peut être légitime dans certains cas. Enfin, nous nous demanderons si la contradiction est toujours un non-sens.
I/ La contradiction comme non-sens
La contradiction est souvent considérée comme un non-sens. En effet, la logique aristotélicienne, qui est la logique traditionnelle, considère que deux propositions contradictoires ne peuvent pas être vraies en même temps. Par exemple, les propositions "Pierre est grand" et "Pierre est petit" ne peuvent pas être vraies en même temps.
Cette conception de la contradiction est fondée sur l'idée que la vérité est unique et que la contradiction est donc impossible. Par conséquent, si quelqu'un affirme deux propositions contradictoires, l'une d'entre elles doit être fausse.
II/ La contradiction comme légitime
Cependant, la contradiction peut être légitime dans certains cas. Par exemple, la contradiction peut être le signe d'un changement de pensée. Par exemple, quelqu'un peut dire qu'il aime le chocolat, puis qu'il en refuse une part parce qu'il a changé d'avis.
La contradiction peut également être le signe d'une complexité de la réalité. Par exemple, quelqu'un peut dire qu'il est heureux, puis qu'il est triste, parce qu'il vit une situation complexe qui lui procure à la fois de la joie et de la tristesse.
III/ La contradiction comme toujours non-sens ?
On peut se demander si la contradiction est toujours un non-sens. En effet, la logique aristotélicienne n'est pas la seule logique possible. Il existe d'autres logiques, comme la logique paraconsistante, qui permettent de concilier deux propositions contradictoires.
La logique paraconsistante est fondée sur l'idée que la vérité n'est pas unique, mais qu'elle peut être multiple. Par conséquent, deux propositions contradictoires peuvent être vraies en même temps.
Conclusion
La question de savoir si l'on a le droit de se contredire est une question complexe qui n'a pas de réponse simple. En effet, la contradiction peut être considérée comme un non-sens, mais elle peut également être légitime dans certains cas.
La réponse à cette question dépendra de la conception de la contradiction que l'on adopte. Si l'on adopte la conception traditionnelle de la contradiction, alors il n'y a pas de droit de se contredire. Cependant, si l'on adopte une conception plus souple de la contradiction, alors il peut y avoir un droit de se contredire dans certains cas.
Réponse à la problématique
La réponse à la problématique est donc que la question de savoir si l'on a le droit de se contredire dépend de la conception de la contradiction que l'on adopte. Si l'on adopte la conception traditionnelle de la contradiction, alors il n'y a pas de droit de se contredire. Cependant, si l'on adopte une conception plus souple de la contradiction, alors il peut y avoir un droit de se contredire dans certains cas.