L'État doit-il se préoccuper de la religion ?
i) Présentation du paradoxe et definitions :
Le sujet de notre dissertation est : « L'État doit-il se préoccuper de la religion ? ?. Si on suppose qu'effectivement l'État doit se préoccuper de la religion, alors cela implique que la religion a une influence sur les valeurs et les normes de la société, et peut jouer un rôle dans la cohésion sociale. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'État doit se préoccuper de la religion, alors cela a pour conséquences que la religion relève de la sphère privée et que l'État ne devrait pas intervenir dans les croyances et les pratiques religieuses.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, l'État doit se préoccuper de la religion, puisque la religion peut être un facteur important dans la construction de l'identité nationale et dans la promotion des valeurs communes. Donc, par définition, il semblerait que l'État doive avoir un rôle dans la régulation des religions. Cependant, à première vue, on peut soutenir que non, l'État ne doit pas se préoccuper de la religion, car cela pourrait entraver la liberté de conscience et de culte des individus. Il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'intervention de l'État dans la religion peut entrainer des tensions et des conflits, ce qui contredit la réponse évidente. Paradoxalement, on a alors l'impression que la laïcité, qui est souvent perçue comme une solution pour garantir la neutralité de l'État, peut également être source de divisions et de controverses.
iii) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'État doit se préoccuper de la religion en favorisant son encadrement ou bien est-ce que l'État doit rester neutre vis-à-vis de la religion en laissant les individus exercer leur liberté de culte sans ingérence de l'État ?
iv) Annonce du plan :
Dans un premier moment, il s'agira de voir que l'État peut légitimement se préoccuper de la religion en promouvant des valeurs communes et en assurant la cohésion sociale. Nous examinerons ensuite les potentielles conséquences négatives de l'intervention de l'État dans la religion, notamment en ce qui concerne la liberté de conscience et de culte. Enfin, nous nous demanderons si la laïcité est une solution adéquate pour réguler la religion tout en respectant les principes de liberté et de neutralité de l'État.