L'État est-il au service de la minorité ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui nous est proposé est le suivant : "L'État est-il au service de la minorité ?". Si on suppose qu'effectivement l'État est au service de la minorité, alors cela implique que les intérêts de la majorité ne sont pas pris en compte et que les décisions prises favorisent avant tout les élites. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'État est au service de la minorité, alors cela a pour conséquences que les intérêts de tous les citoyens sont pris en compte de manière équitable.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que l'État est au service de la minorité, puisque les décisions politiques sont souvent prises en faveur des grandes entreprises et des riches. Donc, par définition, il semblerait que l'État ne soit pas au service de l'intérêt général, mais plutôt au service d'une minorité privilégiée. Si à première vue on peut soutenir cette thèse, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les politiques mises en place ont pour but de favoriser l'ensemble de la société. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'État est à la fois au service de la minorité et de la majorité.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'État est véritablement au service de la minorité ou bien est-ce que les politiques publiques ont pour but de favoriser l'ensemble de la société ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les décisions politiques peuvent favoriser une minorité de manière indirecte, par exemple en créant des emplois dans des secteurs d'activité qui profitent à certains groupes sociaux plus qu'à d'autres. Puis, nous verrons que l'État peut également agir en faveur de la majorité, par exemple en mettant en place des politiques sociales qui bénéficient à l'ensemble de la population. Enfin, nous nous demanderons si l'État peut réellement être au service de tous les citoyens de manière équitable, ou s'il est inévitable qu'il y ait toujours une minorité qui bénéficie davantage des politiques publiques que d'autres.