L'expérience de la souffrance est-elle partageable ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :

Le sujet de notre dissertation est le suivant : "L'expérience de la souffrance est-elle partageable ?" Si on suppose qu'effectivement, la souffrance est partageable, alors cela implique que deux individus peuvent ressentir la même douleur et la partager. Au contraire, si on nie qu'effectivement la souffrance est partageable, alors cela signifie que chaque individu ressent sa douleur de manière unique et personnelle.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :

Il semble à première vue que la souffrance est partageable puisque chaque individu peut comprendre et ressentir la douleur d'un autre. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente au sujet soit oui. Cependant, si on regarde de plus près, on peut soutenir que la souffrance est une expérience personnelle et unique à chaque individu. Dans ce cas, l'expérience de la souffrance ne peut pas être partagée. Paradoxalement, on a alors l'impression que la souffrance peut être partagée car on peut comprendre et ressentir la douleur d'un autre, mais en même temps, on ne peut pas la partager car chaque individu ressent sa douleur de manière unique.

III) Problématique :

On pourra alors se demander : est-ce que la souffrance est partageable ou est-ce qu'elle est une expérience personnelle et unique à chaque individu ?

IV) Annonce du plan :

Dans un premier temps, il s'agira de voir que la souffrance peut être partagée car chaque individu peut comprendre et ressentir la douleur d'un autre. Puis, nous verrons que la souffrance est aussi une expérience personnelle et unique à chaque individu. Enfin, nous nous demanderons si ces deux aspects de la souffrance sont contradictoires ou s'ils peuvent coexister.
Par exemple, pour illustrer le premier point, on peut prendre l'exemple d'une personne qui a perdu un être cher et qui rencontre une autre personne ayant vécu la même expérience. Les deux individus peuvent comprendre et ressentir la douleur de l'autre, et ainsi partager leur souffrance. Pour illustrer le deuxième point, on peut prendre l'exemple de deux personnes ayant subi la même blessure, mais qui ressentent la douleur différemment en fonction de leur vécu et de leur sensibilité.