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L'histoire est-elle le récit objectif des faits passés ?


I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui nous préoccupe ici est le suivant : "L'histoire est-elle le récit objectif des faits passés ?" Si l'on suppose qu'effectivement l'histoire est le récit objectif des faits passés, cela implique que les historiens parviennent à transcender leurs propres perspectives et préjugés pour fournir une représentation purement factuelle des événements historiques. Au contraire, si l'on nie cette affirmation et que l'on considère que l'histoire est subjective, cela a pour conséquence que les récits historiques sont influencés par les points de vue, les valeurs et les intérêts des historiens qui les écrivent.
Pour illustrer cette dualité, prenons l'exemple de la Seconde Guerre mondiale. Si l'histoire était véritablement objective, nous devrions obtenir une seule et unique version des événements, exempte de toute partialité. Cependant, dans la réalité, les récits de la Seconde Guerre mondiale varient en fonction des pays, des cultures et des perspectives. Par exemple, la manière dont les États-Unis racontent cette guerre diffère de celle de l'Allemagne, créant ainsi une divergence d'interprétations.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble plausible que l'histoire soit le récit objectif des faits passés. En effet, si les historiens se conforment strictement aux preuves et aux témoignages disponibles, alors l'objectivité devrait être atteinte. Cela revient à adhérer à la doxa selon laquelle l'histoire doit être impartiale.
Cependant, il existe un paradoxe évident. Malgré cette aspiration à l'objectivité, l'expérience montre que les historiens ne peuvent échapper à leurs propres contextes culturels, idéologiques et politiques. Par conséquent, les récits historiques sont souvent teintés de biais et de subjectivité. Par exemple, lors de la rédaction de l'histoire coloniale, les historiens européens ont souvent minimisé les perspectives des peuples colonisés, reflétant ainsi un certain ethnocentrisme.

III) Problématique :
Face à cette dualité, il est légitime de se demander : l'histoire est-elle réellement le récit objectif des faits passés, ou bien est-elle inévitablement influencée par les points de vue et les intérêts des historiens ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de l'objectivité de l'histoire et analyserons comment les historiens cherchent à atteindre cette objectivité. Ensuite,