Introduction
I/ Présentation du paradoxe et définitions
La question de savoir si nous avons un corps ou si nous sommes notre corps est une question philosophique qui a été posée depuis l'Antiquité. Elle renvoie au problème de la relation entre le corps et l'esprit, ou encore entre la matière et la conscience.
Si on suppose que nous avons un corps, cela signifie que le corps est une chose distincte de nous, que nous possédons. Au contraire, si on nie que nous avons un corps, cela signifie que le corps est une partie de nous, que nous sommes.
II/ Enonciation des alternatives et problématisation
À première vue, il semble que nous ayons un corps, car nous pouvons le voir, le toucher, le sentir. Par conséquent, il semblerait que la réponse évidente à la question posée soit la suivante : nous avons un corps.
Cependant, l'expérience montre bien souvent que nous ne sommes pas toujours conscients de notre corps. Par exemple, lorsque nous sommes absorbés par une activité, nous pouvons oublier notre corps. De même, lorsque nous sommes dans un état de rêve ou d'hypnose, nous pouvons avoir l'impression que notre corps n'est pas le nôtre.
Paradoxalement, on a alors l'impression que nous sommes notre corps. En effet, lorsque nous sommes dans un état de conscience modifié, nous avons l'impression que notre corps est une extension de notre esprit.
III/ Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que nous avons un corps, ou bien est-ce que nous sommes notre corps ?
IV/ Annonce du plan
Dans un premier moment, il s'agira de voir que la thèse selon laquelle nous avons un corps est plausible. Puis nous verrons que la thèse selon laquelle nous sommes notre corps est également plausible. Enfin, nous nous demanderons si ces deux thèses sont compatibles.
I/ Thèse 1 : Nous avons un corps
Cette thèse est la plus intuitive. Elle est soutenue par le fait que nous pouvons percevoir notre corps par nos sens. Nous pouvons le voir, le toucher, le sentir, l'entendre et le goûter.
De plus, le corps est nécessaire à notre existence. Sans corps, nous ne pourrions pas vivre, ni agir, ni penser.
Arguments en faveur de la thèse 1
→ L'expérience sensible : nous pouvons percevoir notre corps par nos sens.
→ La nécessité du corps : le corps est nécessaire à notre existence.
II/ Thèse 2 : Nous sommes notre corps
Cette thèse est plus radicale. Elle est soutenue par le fait que nous avons l'impression d'être notre corps. Lorsque nous nous regardons dans le miroir, nous avons l'impression de voir nous-mêmes. Lorsque nous nous touchons, nous avons l'impression de nous toucher nous-mêmes.
De plus, le corps est le siège de notre conscience. C'est par notre corps que nous percevons le monde et que nous interagissons avec lui.
Arguments en faveur de la thèse 2
→ L'expérience subjective : nous avons l'impression d'être notre corps.
→ Le corps comme siège de la conscience : le corps est le siège de notre conscience.
III/ Conclusion
Les deux thèses énoncées sont plausibles. La première, selon laquelle nous avons un corps, est soutenue par l'expérience sensible et la nécessité du corps. La seconde, selon laquelle nous sommes notre corps, est soutenue par l'expérience subjective et le corps comme siège de la conscience.
Il est donc difficile de trancher entre ces deux thèses. Une solution possible est de considérer que les deux thèses sont compatibles. En effet, il est possible de dire que nous avons un corps en tant qu'objet physique, mais que nous sommes notre corps en tant que sujet conscient.
Cependant, il est également possible de considérer que les deux thèses sont incompatibles. Dans ce cas, il faudrait choisir l'une ou l'autre.
La question de savoir si nous avons un corps ou si nous sommes notre corps est donc une question complexe qui n'a pas de réponse facile.