L'idée du Moi n'est-elle autre chose qu'une fiction métaphysique ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
L'idée du Moi, notion centrale en philosophie, est-elle réellement fondée ou s'agit-il simplement d'une fiction métaphysique ? Si on suppose qu'effectivement l'idée du Moi est réelle, alors cela implique que chaque individu possède une essence immuable, une identité unique et permanente. Au contraire, si on nie que l'idée du Moi est réelle, alors cela a pour conséquences que chaque individu n'a pas d'essence immuable, que l'identité est changeante et que le Moi est une construction sociale.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que l'idée du Moi est une réalité, puisque chaque individu possède une identité unique et permanente. Donc, par définition, il semblerait que le Moi soit une réalité incontestable. Si à première vue on peut soutenir que l'idée du Moi est une réalité, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'identité est changeante et que le Moi est une construction sociale. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'idée du Moi est une fiction métaphysique.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'idée du Moi est réellement fondée ou s'agit-il simplement d'une fiction métaphysique ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'idée du Moi est une construction sociale. Puis, nous verrons que l'identité est changeante et que le Moi est une notion relative. Enfin, nous nous demanderons si l'idée du Moi est nécessaire à la vie en société.
Exemples : - Dans certaines cultures, l'identité est déterminée par l'appartenance à un groupe plutôt que par l'individu lui-même, remettant ainsi en question l'idée du Moi comme identité unique et permanente. - Les changements de personnalité suite à des traumatismes ou des troubles psychologiques remettent également en question l'idée du Moi comme identité immuable. - Cependant, l'idée du Moi peut être utile pour la construction de la personnalité et pour l'interaction sociale. Par exemple, elle permet de définir des droits et des responsabilités pour chaque individu.