L'œuvre d'art est-elle une chose comme les autres ?

I) Presentation du paradoxe et definitions : L'œuvre d'art est-elle une chose comme les autres ? Si on suppose qu'elle l'est, c'est-à-dire qu'elle n'a rien de plus qu'un simple objet, alors cela implique que son utilité est uniquement pratique et que sa valeur est déterminée par sa rareté et la demande du marché. Au contraire, si on nie qu'elle est une chose comme les autres, cela signifie que son utilité est esthétique et qu'elle possède une valeur intrinsèque indépendante de sa rareté ou de la demande du marché.
II) Enonciation des alternatives et problématisation: Il semble à première vue que l'œuvre d'art ne soit pas une chose comme les autres puisqu'elle est souvent considérée comme ayant une valeur esthétique et symbolique. Donc, par définition, il semblerait que l'œuvre d'art ne peut pas être réduite à un simple objet de marché. Si l'on se base sur cette approche, cela pourrait nous mener à considérer que l'œuvre d'art doit être appréciée pour son intelligence créative et son rôle social dans la culture et la société, et non seulement pour sa valeur marchande.
Cependant, à première vue, on pourrait également soutenir que l'œuvre d'art est une chose comme les autres, considérée comme un pur produit marchand. Pourtant, l'expérience montre souvent que certaines œuvres d'art acquièrent une valeur considérable pour leur originalité et leur rareté, indépendamment de leur utilité pratique. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'œuvre d'art est un objet à part, avec une mystique et une aura entourant sa production et sa dégustation.
III) Problématique: On pourra alors se demander : l'œuvre d'art est-elle réellement une chose comme les autres ou possède-t-elle une valeur intrinsèque différente ?
IV) Annonce du plan: Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'œuvre d'art ne peut pas être considérée comme une chose comme les autres car elle possède une dimension esthétique et symbolique qui la démarque des autres objets de consommation. Puis nous verrons que l'œuvre d'art est également influencée par des facteurs économiques et se soumet à la loi du marché, ce qui peut donner un caractère ambigu à sa valeur. Enfin, nous nous demanderons si l'œuvre d'art peut se passer de cette dimension économique et si elle peut être appréciée seulement pour sa valeur esthétique. Pour ce faire, nous prendrons en compte des exemples d'œuvres d'art contemporaines pour illustrer notre propos.