L'œuvre d'art est-elle une marchandise ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet que nous allons traiter est : "L'œuvre d'art est-elle une marchandise ?" Si on suppose qu'effectivement une œuvre d'art est une marchandise, alors cela implique que cette œuvre d'art a une valeur marchande qui peut être achetée et vendue sur le marché. Au contraire, si on nie qu'une œuvre d'art est une marchandise, alors cela signifie que cette œuvre d'art a une valeur intrinsèque qui ne peut pas être mesurée en termes de prix.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, l'œuvre d'art est une marchandise, puisque les œuvres d'art sont souvent vendues aux enchères à des prix exorbitants. Donc, par définition, il semblerait que l'œuvre d'art est bel et bien une marchandise, conformément à la doxa.
Cependant, si l'on examine de plus près la question, on peut soutenir que l'œuvre d'art n'est pas une marchandise. En effet, l'expérience montre bien souvent que la valeur d'une œuvre d'art ne peut être mesurée en termes de prix. Paradoxalement, on a alors l'impression que plus la valeur d'une œuvre d'art est élevée, moins elle peut être considérée comme une marchandise.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'œuvre d'art est une marchandise ou bien a-t-elle une valeur intrinsèque qui ne peut pas être mesurée en termes de prix ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'œuvre d'art peut effectivement être considérée comme une marchandise dans la mesure où elle est vendue et achetée sur le marché de l'art. Puis, nous verrons que l'œuvre d'art a également une valeur symbolique qui ne peut pas être mesurée en termes de prix. Enfin, nous nous demanderons si la marchandisation de l'œuvre d'art est compatible avec sa valeur symbolique. Pour illustrer notre propos, nous prendrons l'exemple de l'œuvre "Salvator Mundi" de Léonard de Vinci, vendue pour la somme record de 450 millions de dollars en 2017.