Introduction
I/ Présentation du paradoxe et définitions
Autrui, c'est tout autre être humain que moi. Il est donc distinct de moi, à la fois par son existence propre et par son point de vue sur le monde.
La question posée est de savoir si autrui est une fiction de l'esprit. Si c'est le cas, cela signifie que nous ne percevons pas autrui tel qu'il est en réalité, mais que nous nous le représentons à travers nos propres filtres et nos propres conceptions.
II/ Enonciation des alternatives et problématisation
À première vue, il semble que non, autrui n'est pas une fiction de l'esprit. En effet, nous avons l'impression de le percevoir directement, à travers nos sens. Nous le voyons, nous l'entendons, nous le touchons, nous le sentons. Nous pouvons également interagir avec lui, en lui parlant, en l'embrassant, en le frappant, etc.
Cependant, si l'on réfléchit un peu, on peut se rendre compte que notre perception d'autrui est toujours limitée et subjective. Nous ne pouvons jamais être sûrs de ce qu'il pense ou ressent vraiment. Nous ne pouvons que le supposer, à partir de ses paroles, de ses gestes, de ses expressions faciales, etc.
III/ Problématique
On peut donc se demander : est-ce que notre perception d'autrui est suffisamment fiable pour que nous puissions dire qu'il est une réalité objective ? Ou bien est-ce que notre perception d'autrui est si limitée et subjective qu'elle ne nous permet que de nous construire une fiction ?
IV/ Annonce du plan
Dans un premier moment, nous verrons que notre perception d'autrui est nécessairement limitée. Puis nous verrons que cette limitation peut conduire à une représentation erronée d'autrui. Enfin, nous nous demanderons si cette représentation erronée est suffisante pour que nous disions qu'autrui est une fiction de l'esprit.
I/ Notre perception d'autrui est nécessairement limitée
Notre perception d'autrui est limitée par nos sens. Nous ne pouvons pas voir, entendre, toucher, sentir ou goûter autrui de la même manière que nous le faisons pour nous-mêmes.
Par exemple, nous ne pouvons pas voir l'intérieur de la tête d'autrui. Nous ne savons donc pas ce qu'il pense ou ressent vraiment. Nous ne pouvons que le supposer, à partir de ses paroles, de ses gestes, de ses expressions faciales, etc.
Notre perception d'autrui est également limitée par notre propre point de vue. Nous ne pouvons pas nous mettre à la place d'autrui et voir le monde à travers ses yeux.
Par exemple, nous pouvons trouver une personne attractive, alors qu'elle ne se trouve pas elle-même attractive. Cela est dû au fait que nous avons des critères de beauté différents.
II/ La limitation de notre perception peut conduire à une représentation erronée d'autrui
La limitation de notre perception d'autrui peut conduire à une représentation erronée de lui. En effet, nous sommes souvent amenés à combler les lacunes de notre perception par des hypothèses et des projections.
Par exemple, si nous voyons une personne qui pleure, nous pouvons supposer qu'elle est triste. Cependant, il est possible qu'elle pleure de joie ou de colère.
Nous pouvons également être influencés par nos propres préjugés et nos propres expériences. Par exemple, si nous avons été malmenés par des personnes du même sexe que quelqu'un que nous rencontrons, nous pouvons avoir tendance à le juger de manière négative.
III/ Notre représentation d'autrui peut-elle être considérée comme une fiction ?
La limitation de notre perception d'autrui peut conduire à une représentation erronée de lui. Cependant, cela ne signifie pas que cette représentation est une fiction.
En effet, même si notre représentation d'autrui est erronée, elle est néanmoins réelle pour nous. Elle nous permet de nous orienter dans le monde et d'interagir avec autrui.
On peut donc dire que notre représentation d'autrui est une réalité subjective, mais pas une fiction.
Conclusion
Autrui n'est pas une fiction de l'esprit. Notre perception d'autrui est certes limitée, mais elle nous permet néanmoins de nous orienter dans le monde et d'interagir avec autrui.
Cependant, il est important de garder à l'esprit que notre perception d'autrui est nécessairement subjective. Nous ne pouvons jamais être sûrs de ce qu'autrui pense