La conscience a-t-elle des moments ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :

Le sujet de notre dissertation est : La conscience a-t-elle des moments ? Si on suppose qu'effectivement la conscience a des moments, cela implique que la conscience fonctionne par intermittence, qu'elle ne fonctionne pas en continu. Au contraire, si on nie qu'effectivement la conscience a des moments, cela a pour conséquences que la conscience fonctionne en continu sans aucune interruption.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :

Il semble à première vue que oui, la conscience a des moments, puisque notre expérience quotidienne nous montre que notre conscience peut se focaliser sur une tâche particulière et perdre toute notion du temps qui passe. Donc, par définition, il semblerait que la conscience a des moments, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que la conscience fonctionne en continu sans interruption, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que notre attention peut être distraite, que notre conscience peut errer et que nous pouvons perdre le fil de nos pensées. Paradoxalement, on a alors l'impression que la conscience a des moments où elle se focalise sur une tâche particulière, puis d'autres moments où elle s'évade.

III) Problématique :

On pourra alors se demander : est-ce que la conscience a des moments ou bien fonctionne-t-elle en continu sans interruption ?

IV) Annonce du plan :

Dans un premier temps, il s'agira de voir que la conscience peut effectivement avoir des moments où elle se focalise sur une tâche particulière. Puis, nous verrons que la conscience peut également fonctionner en continu sans interruption. Enfin, nous nous demanderons si ces deux approches sont conciliables ou si elles sont nécessairement contradictoires.
Exemple : Pour illustrer la première partie du plan, on pourrait prendre l'exemple d'un musicien qui se concentre sur une partition pendant plusieurs heures, perdant tout notion du temps qui passe. On pourrait également citer des études scientifiques qui montrent que notre attention est limitée et que notre cerveau doit sélectionner les informations à traiter en fonction de leur pertinence.