La conscience fait-elle de moi ce que je suis ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La conscience fait-elle de moi ce que je suis ? Si on suppose qu'effectivement la conscience est l'essence même de l'existence humaine, alors cela implique que sans conscience, l'homme n'existerait pas en tant qu'être pensant et conscient de lui-même. Au contraire, si on nie qu'effectivement la conscience est ce qui définit l'homme, alors cela a pour conséquence que l'homme ne serait qu'un simple animal parmi d'autres, dépourvu de cette capacité à réfléchir sur lui-même et sur le monde qui l'entoure.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la conscience fait de moi ce que je suis, puisque c'est elle qui me permet de prendre conscience de mon existence et de ma place dans le monde. Donc, par définition, il semblerait que l'homme soit défini par sa conscience, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Cependant, si à première vue on peut soutenir que la conscience est ce qui définit l'homme, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que certaines personnes peuvent perdre leur conscience temporairement, comme lors d'un évanouissement, sans pour autant cesser d'exister en tant qu'être humain. Paradoxalement, on a alors l'impression que la conscience n'est pas l'unique critère pour définir l'homme.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la conscience est réellement ce qui fait de moi ce que je suis, ou bien existe-t-il d'autres critères qui définissent l'homme ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la conscience est un élément crucial dans la définition de l'homme en tant qu'être pensant et conscient de lui-même. Puis, nous verrons que d'autres critères, tels que la culture, l'éducation ou encore la biologie, peuvent également jouer un rôle dans la définition de l'homme. Enfin, nous nous demanderons si la conscience est un critère suffisant pour définir l'homme, ou si d'autres éléments doivent être pris en compte. Par exemple, on peut citer l'histoire de Phineas Gage, un ouvrier qui a subi une lésion cérébrale qui a altéré sa personnalité, remettant ainsi en question le rôle de la conscience dans la définition de l'homme.