Dissertation
Sujet : Autrui est-il un autre moi-même ?
Introduction
I. Présentation du paradoxe et définitions
La question de savoir si autrui est un autre moi-même est une question philosophique fondamentale. Elle renvoie à la nature de la conscience humaine et aux rapports entre les individus.
Si on suppose qu'autrui est un autre moi-même, alors cela implique qu'il a la même conscience que moi, les mêmes pensées, les mêmes sentiments, les mêmes désirs. Autrui serait donc un double de moi-même, une sorte de miroir dans lequel je me verrais.
Au contraire, si on nie qu'autrui est un autre moi-même, alors cela signifie que sa conscience est différente de la mienne. Autrui serait alors un être à part entière, avec ses propres pensées, ses propres sentiments, ses propres désirs.
II. Enonciation des alternatives et problématisation
Thèse 1 : Autrui est un autre moi-même.
Cette thèse semble à première vue évidente. En effet, autrui est un être humain comme moi, il possède un corps et un esprit. Il peut donc penser, ressentir, désirer.
Réponse évidente au sujet, Doxa : Autrui est un être semblable à moi, avec lequel je peux communiquer et partager des expériences.
Thèse 2 : Autrui n'est pas un autre moi-même.
Cette thèse est plus difficile à soutenir. En effet, il est difficile de prouver que la conscience d'autrui est identique à la mienne.
Contredire la réponse évidente, para-doxa : Autrui est un être mystérieux et opaque, dont je ne peux jamais vraiment connaître la pensée ni les sentiments.
Problématique
Face à ces deux alternatives, on peut se demander : est-ce que autrui est vraiment un autre moi-même ? Ou bien est-ce que sa conscience est fondamentalement différente de la mienne ?
Plan
Dans un premier moment, nous verrons que la thèse selon laquelle autrui est un autre moi-même est séduisante, mais qu'elle pose des problèmes. Puis, nous verrons que la thèse selon laquelle autrui n'est pas un autre moi-même est plus difficile à soutenir, mais qu'elle est plus conforme à l'expérience. Enfin, nous nous demanderons si une troisième voie est possible.
I. Autrui, un autre moi-même ?
La thèse selon laquelle autrui est un autre moi-même est séduisante car elle nous permet de nous sentir moins seuls. Si autrui est un double de nous-même, alors nous ne sommes plus seuls au monde. Nous avons un être avec qui nous pouvons partager nos pensées, nos sentiments, nos désirs.
Cependant, cette thèse pose des problèmes. En effet, comment prouver que la conscience d'autrui est identique à la mienne ? Nous ne pouvons pas accéder directement à la conscience d'autrui, nous ne pouvons l'appréhender que par ses comportements et ses paroles.
II. Autrui, un être différent ?
La thèse selon laquelle autrui n'est pas un autre moi-même est plus difficile à soutenir, mais elle est plus conforme à l'expérience. En effet, nous avons tous l'expérience de la différence d'autrui. Nous sommes confrontés à des personnes qui pensent, ressentent et désirent différemment de nous.
Cependant, cette thèse ne signifie pas que autrui est un être incompréhensible. Nous pouvons apprendre à connaître autrui, à comprendre sa pensée, ses sentiments, ses désirs.
III. Une troisième voie ?
Peut-être qu'une troisième voie est possible. Peut-être que autrui est à la fois un autre moi-même et un être différent.
Dans cette perspective, autrui serait un être qui partage avec moi certaines caractéristiques, telles que la conscience, la capacité de penser, de ressentir et de désirer. Mais il serait aussi un être différent de moi, avec sa propre histoire, sa propre culture, sa propre personnalité.
Conclusion
La question de savoir si autrui est un autre moi-même est une question complexe qui n'a pas de réponse simple. Les deux thèses, selon lesquelles autrui est un autre moi-même ou un être différent, ont leurs propres arguments.
Peut-être qu'une troisième voie est possible, qui permettrait de concilier ces deux thèses. Quoi qu'il en soit, cette question est essentielle pour comprendre notre rapport à autrui et notre place dans le monde.