La culture fait-elle de l'être humain un être à part dans la nature ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
La culture est-elle un élément distinctif qui différencie l'être humain des autres êtres vivants dans la nature ? Si on suppose qu'effectivement la culture est un élément qui différencie l'être humain de la nature, alors cela implique que l'être humain est capable de créer des normes, des valeurs et des comportements qui ne sont pas dictés par la nature. Au contraire, si on nie que la culture est un élément distinctif, alors cela a pour conséquences que l'être humain n'est pas différent des autres êtres vivants dans la nature et qu'il est soumis aux mêmes lois naturelles.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la culture est un élément distinctif qui différencie l'être humain de la nature, puisque l'être humain est capable de créer des normes, des valeurs et des comportements qui ne sont pas dictés par la nature. Donc, par définition, il semblerait que l'être humain est un être à part dans la nature, conformément à la doxa. Si à première vue on peut soutenir que la culture n'est pas un élément distinctif qui différencie l'être humain de la nature, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'être humain est soumis aux mêmes lois naturelles que les autres êtres vivants dans la nature. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'être humain n'est pas un être à part dans la nature.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la culture fait de l'être humain un être à part dans la nature ou bien est-ce que l'être humain est soumis aux mêmes lois naturelles que les autres êtres vivants dans la nature ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la culture est un élément distinctif qui différencie l'être humain de la nature. Puis nous verrons que l'être humain est soumis aux mêmes lois naturelles que les autres êtres vivants dans la nature. Enfin, nous nous demanderons si la culture peut être considérée comme un élément qui permet à l'être humain de s'affranchir des lois naturelles ou si elle est plutôt un élément qui permet à l'être humain de mieux s'adapter à son environnement naturel. Par exemple, on peut citer l'exemple de la domestication des plantes et des animaux qui a permis à l'être humain de mieux s'adapter à son environnement naturel sans pour autant le transcender.