La démocratie est-elle le règne de l'opinion ?

I) Presentation du paradoxe et definitions : La démocratie est-elle le règne de l'opinion ? Si on suppose qu'effectivement la démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple, alors cela implique que l'opinion populaire est prédominante dans les décisions politiques. Au contraire, si on nie qu'effectivement la démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple, alors cela a pour conséquences que d'autres acteurs politiques, tels que les élites ou les partis politiques, ont un rôle plus important dans les décisions politiques.
II) Enonciation des alternatives et problematisation Il semble à première vue que oui, la démocratie est le règne de l'opinion, puisque le peuple est censé être souverain et décider des choix politiques. Donc, par définition, il semblerait que la démocratie soit le régime où l'opinion populaire est prédominante, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa. Cependant, si à première vue on peut soutenir que l'opinion populaire est prédominante, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que d'autres acteurs, tels que les médias, les lobbies ou les partis politiques, ont une influence majeure sur les décisions politiques. Paradoxalement, on a alors l'impression que la démocratie n'est pas le régime où l'opinion populaire est prédominante, mais plutôt celui où les élites ont le pouvoir.
III) Problematique On pourra alors se demander : est-ce que la démocratie est réellement le règne de l'opinion populaire ou bien est-ce que d'autres acteurs politiques ont une influence majeure sur les décisions politiques ?
IV) Annonce du plan Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'opinion populaire a effectivement un rôle important dans la démocratie, notamment à travers le vote et la participation citoyenne. Puis nous verrons que d'autres acteurs politiques, tels que les médias et les partis politiques, ont également une influence majeure sur les choix politiques. Enfin, nous nous demanderons si une démocratie véritablement basée sur l'opinion populaire est possible, ou si d'autres acteurs politiques sont inévitables dans le processus décisionnel. Par exemple, on pourrait citer les campagnes électorales qui sont souvent axées sur les promesses et les discours des candidats, mais qui sont influencées par les médias, les sondages et les stratégies de communication politique.