La division du travail peut-elle être source d'unité sociale ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
La division du travail est-elle source d'unité sociale ? Si on suppose qu'effectivement la division du travail favorise la spécialisation des individus et permet une meilleure efficacité dans la production, alors cela implique que cela peut contribuer à renforcer l'unité sociale. Au contraire, si on nie qu'effectivement la division du travail puisse favoriser l'unité sociale en créant des différences et des inégalités entre les individus, cela a pour conséquences que cela peut contribuer à la désunion sociale.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la division du travail puisse être source d'unité sociale, puisque cela permet une meilleure efficacité dans la production et une spécialisation des individus. Donc, par définition, il semblerait que cela renforce l'unité sociale, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa. Si à première vue on peut soutenir que la division du travail peut être source d'unité sociale, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que cela peut créer des différences et des inégalités entre les individus, ce qui contredit la réponse évidente, la para-doxa. Paradoxalement, on a alors l'impression que la division du travail peut à la fois renforcer et affaiblir l'unité sociale.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la division du travail renforce ou affaiblit l'unité sociale ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la division du travail peut effectivement renforcer l'unité sociale en créant une interdépendance entre les individus. Puis, nous verrons que la division du travail peut également affaiblir l'unité sociale en créant des différences et des inégalités entre les individus. Enfin, nous nous demanderons si la division du travail peut être source d'unité sociale de manière durable et équitable. Par exemple, nous pourrions prendre l'exemple de l'industrie automobile qui a permis une spécialisation des tâches et une efficacité dans la production, mais qui a également créé des inégalités entre les travailleurs qualifiés et non qualifiés.