La fidélité au réel définit-elle le vrai ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La fidélité au réel est souvent considérée comme un critère essentiel pour définir ce qui est vrai. Si on suppose qu'effectivement, le vrai se définit par la fidélité au réel, alors cela implique que toute représentation qui ne serait pas conforme à la réalité serait fausse. Au contraire, si on nie qu'effectivement la fidélité au réel définit le vrai, cela a pour conséquences que la vérité ne serait plus basée sur l'observation de la réalité, mais sur des critères subjectifs.
II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que la fidélité au réel est nécessaire pour définir le vrai, puisque cela implique une correspondance entre la représentation et la réalité. Donc, par définition, il semblerait que le vrai soit ce qui correspond à la réalité (doxa).
Si à première vue on peut soutenir cette idée, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les représentations fidèles à la réalité peuvent être trompeuses ou incomplètes. Paradoxalement, on a alors l'impression que la vérité peut être atteinte même sans être fidèle au réel (para-doxa).
III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que la fidélité au réel définit réellement le vrai, ou bien est-ce que d'autres critères peuvent être pris en compte pour définir la vérité ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la fidélité au réel peut être trompeuse ou insuffisante pour définir le vrai. Puis, nous verrons que d'autres critères, tels que la cohérence interne ou la pertinence par rapport à un objectif, peuvent être pris en compte pour définir la vérité. Enfin, nous nous demanderons si la vérité peut être atteinte sans être fidèle au réel. Par exemple, l'art peut être considéré comme un domaine dans lequel la représentation de la réalité n'est pas nécessaire pour atteindre la vérité esthétique.