La fonction sociale fait-elle l'être humain ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation concerne la relation entre la fonction sociale et l'être humain. Si nous supposons qu'effectivement la fonction sociale détermine l'essence de l'être humain, cela implique que notre identité, nos valeurs, et nos comportements sont largement façonnés par notre interaction avec la société et notre rôle au sein de celle-ci. En revanche, si nous nions cette hypothèse et affirmons que l'être humain est avant tout défini par des caractéristiques innées et individuelles, cela a pour conséquence que la société ne fait que refléter ces traits préexistants.
Prenons un exemple : si nous considérons que la fonction sociale joue un rôle essentiel dans la formation de l'identité, nous pourrions dire que la culture dans laquelle une personne grandit influence ses croyances, sa langue, et sa manière de percevoir le monde. En revanche, si nous pensons que la fonction sociale est secondaire, nous pourrions soutenir que des aspects fondamentaux de la nature humaine, tels que l'instinct de survie, sont constants et indépendants de la société.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que la fonction sociale joue effectivement un rôle central dans la formation de l'être humain. Après tout, notre appartenance à une communauté, notre éducation, et nos interactions sociales contribuent largement à notre identité. Par conséquent, il est tentant de conclure que l'essence de l'être humain est intrinsèquement liée à son rôle dans la société. Cette perspective semble être la réponse évidente, la "doxa."
Cependant, en y regardant de plus près, nous constatons que l'expérience montre souvent des exceptions à cette règle. Parfois, des individus se démarquent de manière spectaculaire de leur environnement social ou adoptent des valeurs radicalement différentes de celles de leur société d'origine. Ce phénomène pose une question complexe : est-ce que la fonction sociale détermine réellement notre essence, ou bien existe-t-il des éléments profonds et invariables qui transcendent notre milieu social ? Cela crée un paradoxe, car il semble y avoir une tension entre la perspective évidente et cette "para-doxa."
Reprenons l'exemple précédent : bien que la culture puisse avoir une influence considérable sur un individu, il existe des exemples de personnes qui ont émergé de contextes sociaux très différents pour devenir des figures exceptionnelles dans leur domaine, remettant en question l'idée que la fonction sociale est la seule déterminante de l'être humain.

III) Problématique :
Nous pouvons donc nous demander : est-ce que la fonction sociale définit véritablement l'être humain dans sa totalité, ou bien y a-t-il des aspects intrinsèques à chaque individu qui échappent à cette influence sociale ? En d'autres termes, est-ce que notre essence est entièrement déterminée par notre interaction avec la société, ou bien existe-t-il une part de nous qui reste inaltérable malgré notre environnement ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons de manière approfondie l'argument en faveur de la fonction sociale en tant que déterminant essentiel de l'être humain. Nous analyserons comment la société modèle nos valeurs, nos comportements, et notre identité.
Ensuite, nous explorerons les contre-arguments qui mettent en évidence l'existence d'éléments intrinsèques à l'individu, indépendants de la société. Nous illustrerons ces arguments par des exemples concrets de personnes qui ont transcédé