La justice peut-elle se fonder sur le compromis ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet à traiter est le suivant : "La justice peut-elle se fonder sur le compromis ?" Pour aborder cette question, commençons par définir les termes clés. Si l'on suppose qu'effectivement la justice est basée sur le compromis, cela implique que les décisions judiciaires résultent d'un équilibre entre des positions divergentes. En revanche, si l'on nie cette idée et que l'on affirme que la justice ne devrait pas reposer sur le compromis, cela signifie que les jugements doivent être tranchés de manière rigide et intransigeante.
Pour illustrer cela, prenons l'exemple d'une affaire civile où deux parties sont en désaccord sur la division de biens lors d'un divorce. Si la justice se fonde sur le compromis, cela pourrait se traduire par un partage équitable des biens, même si cela ne satisfait pas entièrement une des parties. En revanche, si la justice n'accepte pas le compromis, l'une des parties obtiendrait tout ce qu'elle demande, tandis que l'autre serait totalement insatisfaite.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que la justice doive se fonder sur le compromis, car cela favorise la résolution pacifique des conflits et garantit une certaine équité dans les décisions. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente au sujet soit oui, la justice peut se fonder sur le compromis (Doxa).
Cependant, si l'on examine de plus près, il semble que l'expérience montre que dans certaines situations, le compromis peut être problématique. Paradoxalement, dans des affaires graves, comme les crimes odieux, le compromis pourrait être perçu comme une forme d'injustice envers les victimes. Par exemple, dans le cas d'un meurtrier, un compromis sur la peine pourrait sembler inapproprié et insatisfaisant pour la société.
III) Problématique :
On peut alors se demander : est-ce que la justice doit invariablement se fonder sur le compromis pour maintenir un équilibre entre les parties en conflit, ou y a-t-il des situations où le compromis peut aller à l'encontre du principe fondamental de la justice ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de la fondation de la justice sur le compromis, mettant en avant les avantages de cette approche pour la résolution des litiges civils. Ensuite, nous aborderons les situations où le compromis peut être controversé, notamment dans le contexte de crimes graves, en utilisant des exemples concrets. Enfin, nous nous interrogerons sur la limite de l'utilisation du compromis dans le système judiciaire, en analysant ses avantages et ses inconvénients dans le contexte de la justice.