La justice sociale passe-t-elle essentiellement par la régulation des échanges économiques ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La justice sociale est-elle uniquement garantie par la régulation des échanges économiques? Si on suppose que c'est effectivement le cas, cela implique que les inégalités économiques et sociales seraient réduites grâce à une intervention régulatrice de l'État dans le marché économique. Au contraire, si on nie cela, cela signifie que la justice sociale découle de l'existence de structures politiques et sociales équitables, sans que l'État ait toujours besoin de réguler les échanges économiques.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la régulation des échanges économiques par l'État soit essentielle pour assurer la justice sociale. Donc, par définition, la solution évidente serait d'avoir un État régulateur fort pour lutter contre les inégalités économiques. Cependant, si on examine plus en profondeur, on peut constater que les mécanismes économiques peuvent avoir des répercussions sociales et environnementales négatives. Il y a donc une paradoxale impression que la régulation économique peut à la fois favoriser et nuire à la justice sociale.
III) Problématique :
On peut alors se demander si la justice sociale se résume essentiellement à la régulation des échanges économiques ou si d'autres facteurs tels que la justice politique, la redistribution équitable des richesses, la protection de l'environnement et la participation citoyenne jouent également un rôle dans la promotion de la justice sociale.
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous verrons que la régulation des échanges économiques peut avoir des effets positifs sur la justice sociale, en limitant les inégalités et en créant des opportunités pour les plus vulnérables. Puis, nous examinerons les limites de cette approche, en montrant comment la régulation économique peut également engendrer des effets pervers, notamment en favorisant les intérêts de l'élite économique, au détriment des plus pauvres. Enfin, nous nous interrogerons sur d'autres facteurs qui contribuent à la justice sociale, tels que la justice politique, la redistribution des richesses et la participation citoyenne, en montrant comment ces facteurs peuvent renforcer ou fragiliser la justice sociale. Par exemple, on pourrait explorer comment les politiques de protection sociale, comme l'assurance maladie, la retraite ou le chômage, sont essentielles pour garantir la justice sociale ou comment la lutte contre la corruption et les inégalités politiques est consubstantielle à la justice sociale.