La libération animale peut-elle constituer un projet de société ?
I) Presentation du paradoxe et definitions :
La libération animale, c'est-à-dire le fait de vouloir libérer les animaux de l'exploitation humaine, peut sembler être un projet de société louable pour certains. Si on suppose qu'effectivement les animaux ont des droits et doivent être protégés de la cruauté humaine, alors cela implique que les pratiques actuelles de l'industrie alimentaire, de la recherche scientifique et du divertissement sont moralement inacceptables. Au contraire, si on nie qu'effectivement les animaux ont des droits, cela a pour conséquences que les pratiques actuelles sont justifiables et que la libération animale n'a pas lieu d'être.
II) Enonciation des alternatives et problematisation
Il semble à première vue que la libération animale soit un projet de société pertinent et nécessaire puisque les animaux ont des capacités cognitives et émotionnelles qui méritent d'être respectées. Donc, par définition, il semblerait que les animaux aient des droits et que leur exploitation soit inacceptable. Cette réponse est la doxa actuelle chez les militants pour la libération animale.
Si à première vue on peut soutenir que les animaux n'ont pas de droits et qu'ils peuvent être utilisés pour les besoins humains, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les animaux sont maltraités et soumis à des conditions de vie et de mort inhumaines. Paradoxalement, on a alors l'impression que les êtres humains sont capables de compassion envers les animaux mais choisissent de les exploiter malgré tout.
III) Problematique
On pourra alors se demander : est-ce que la libération animale doit être un projet de société ou bien est-ce que les pratiques actuelles sont justifiables ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier moment, il s'agira de voir que les animaux ont des capacités cognitives et émotionnelles qui justifient leur protection. Puis nous verrons que les pratiques actuelles d'exploitation animale sont cruelles et inhumaines. Enfin, nous nous demanderons si la libération animale est possible et souhaitable pour tous. Par exemple, nous pourrions étudier les alternatives à l'industrie alimentaire actuelle, telles que le véganisme, ou les avancées scientifiques qui permettent de remplacer l'utilisation d'animaux dans les expérimentations.