La liberté de penser consiste-t-elle à penser n'importe quoi ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La liberté de penser consiste-t-elle à penser n'importe quoi ? Si on suppose qu'effectivement la liberté de penser signifie pouvoir penser n'importe quoi sans aucune restriction, alors cela implique que toutes les idées, même les plus absurdes, doivent être acceptées. Au contraire, si on nie qu'effectivement la liberté de penser consiste à penser n'importe quoi, alors cela a pour conséquences que certaines idées doivent être rejetées ou limitées.
II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que oui, la liberté de penser consiste à penser n'importe quoi, puisque chacun devrait avoir le droit d'exprimer ses idées sans censure. Donc, par définition, il semblerait que la liberté de penser implique la possibilité de penser n'importe quoi, ce qui correspond à la réponse évidente au sujet, la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que la liberté de penser ne consiste pas à penser n'importe quoi, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que certaines idées doivent être critiquées ou réfutées. Paradoxalement, on a alors l'impression que la liberté de penser ne peut pas être absolue et doit être encadrée pour éviter les dérives.
III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que la liberté de penser consiste à penser n'importe quoi ou bien est-ce qu'elle doit être limitée pour préserver la rationalité et le bien commun ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier moment, il s'agira de voir que la liberté de penser ne peut pas être absolue et doit être encadrée pour éviter les dérives. Puis, nous verrons que la liberté de penser doit néanmoins être préservée pour favoriser l'innovation et la diversité des idées. Enfin, nous nous demanderons si la liberté de penser peut être conciliée avec des limites raisonnables pour préserver la société.