La liberté fait-elle de nous des êtres meilleurs ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
La question qui se pose est la suivante : Si on suppose qu'être libre signifie faire ce que l'on désire et que l'on estime être bon pour nous, cela implique que nous serons des êtres meilleurs, capables de prendre nos propres décisions. Au contraire, si on nie cela et que l'on considère que la liberté peut nous amener à faire des choix égoïstes et nuisibles, cela signifie que la liberté ne fait pas forcément de nous des êtres meilleurs.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, la liberté semble être un bienfait indéniable qui nous permet de nous épanouir et de vivre pleinement. Donc, par définition, il semblerait que la liberté fasse de nous des êtres meilleurs. C'est une réponse évidente qui est largement partagée.
Pourtant, si l'on regarde de plus près, la réalité est plus complexe. Il est vrai que la liberté peut nous permettre de faire des choix qui nous conduisent à devenir de meilleurs êtres humains. Par exemple, le choix de faire du bénévolat ou de s'engager dans une action citoyenne peut être motivé par un désir profond de changer le monde et de faire le bien.
Cependant, l'expérience montre également que la liberté peut nous amener à faire des choix égoïstes et nuisibles, tels que l'exploitation des autres ou la recherche de nos propres intérêts au détriment des autres. Paradoxalement, on peut avoir l'impression que la liberté nous rend pire plutôt que meilleur.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la liberté est vraiment une condition nécessaire pour devenir des êtres humains meilleurs, ou au contraire, la contrainte et la discipline peuvent-elles mener à un meilleur comportement ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la liberté peut nous permettre de faire des choix bénéfiques pour nous et pour les autres. Puis, nous verrons que la liberté peut également nous pousser à faire des choix nuisibles. Enfin, nous nous demanderons si la contrainte peut être une alternative à la liberté pour nous amener à être de meilleurs êtres humains. Par exemple, nous pourrions étudier les cas de croyants pratiquant une religion stricte qui semblent mener une vie plus vertueuse que d'autres.