La maîtrise de la technique donne-t-elle le pouvoir de gouverner les êtres humains ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est : "La maîtrise de la technique donne-t-elle le pouvoir de gouverner les êtres humains ?" Si on suppose qu'effectivement la maîtrise de la technique est une forme de pouvoir, cela implique que ceux qui la possèdent peuvent influencer et dominer les autres. Au contraire, si on nie que la maîtrise de la technique est un pouvoir, cela signifie que les êtres humains ne peuvent pas être gouvernés par elle mais plutôt par leur propre volonté et conscience.
II) Énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, la maîtrise de la technique donne le pouvoir de gouverner les êtres humains puisqu'elle permet de contrôler leur environnement et d'influer sur leur vie quotidienne. Donc, par définition, il semblerait que le pouvoir technique est un pouvoir absolu et incontrôlable (reponse evidente au sujet, Doxa). En revanche, on peut soutenir que la maîtrise de la technique n'implique pas nécessairement le pouvoir de gouverner les êtres humains. En effet, le pouvoir est avant tout le fruit de la relation entre les individus, et la technique n'est qu'un moyen parmi d'autres pour l'exercer. Paradoxalement, on a alors l'impression que le pouvoir de la technique peut être minimisé par la force de la critique et de la résistance (contre-pouvoir).
III) Problématique On pourra alors se demander : Est-ce que la maîtrise de la technique donne réellement le pouvoir de gouverner les êtres humains ou bien n'est-ce qu'un outil parmi d'autres pour exercer le pouvoir ?
IV) Annonce du plan Nous verrons dans un premier temps que la maîtrise de la technique peut effectivement donner le pouvoir de gouverner les êtres humains en permettant d'influencer leur vie quotidienne. Ensuite, nous analyserons les limites et les ambivalences de ce pouvoir de la technique. Enfin, nous nous demanderons si le pouvoir de la technique est inéluctable ou s'il est possible de le réguler ou de le contrer en proposant des alternatives. Pour appuyer cette réflexion, nous prendrons l'exemple de la technologie numérique qui pose aujourd'hui un énorme défi pour la démocratie contemporaine.