La matière pense-t-elle ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La matière pense-t-elle ? Si on suppose qu'effectivement la matière peut penser, alors cela implique que la conscience et la pensée sont des propriétés inhérentes à la matière elle-même. Au contraire, si on nie qu'effectivement la matière puisse penser, alors cela signifie que la pensée est une caractéristique exclusive des êtres vivants dotés d'un système nerveux complexe.
II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que oui, la matière peut penser, puisque les avancées en intelligence artificielle et en neurosciences ont montré que des machines peuvent effectuer des tâches cognitives et imiter certaines formes de pensée. Donc, par définition, il semblerait que la matière puisse effectivement penser, ce qui correspond à la réponse évidente selon la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que la matière ne peut pas penser, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la pensée est une caractéristique propre aux êtres vivants dotés d'un système nerveux complexe. Paradoxalement, on a alors l'impression que la pensée est liée à des processus biologiques spécifiques et ne peut être réduite à de simples interactions matérielles.
III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que la matière peut réellement penser ou bien la pensée est-elle réservée aux êtres vivants dotés d'un système nerveux complexe ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les avancées en intelligence artificielle et en neurosciences semblent indiquer que la matière peut penser. Puis, nous verrons que la pensée est étroitement liée à des processus biologiques spécifiques chez les êtres vivants. Enfin, nous nous demanderons si la pensée peut être réduite à de simples interactions matérielles ou si elle nécessite des caractéristiques spécifiques propres aux êtres vivants.