La modération est-elle une vertu politique ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La modération est-elle une vertu politique ? Si on suppose qu'effectivement la modération est une vertu politique, alors cela implique que les hommes politiques doivent être prudents et éviter les excès pour atteindre une solution juste et équilibrée. Au contraire, si on nie qu'effectivement la modération est une vertu politique, alors cela signifie que les hommes politiques doivent être combatifs et ne pas hésiter à prendre des décisions radicales pour faire avancer leur cause.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la modération est une vertu politique, puisque cela permet d'éviter les excès et de trouver une solution juste et équilibrée. Donc, par définition, il semblerait que la modération soit une qualité essentielle pour un homme politique. Cependant, si l'on examine l'histoire politique, on peut constater que les hommes politiques les plus marquants étaient souvent des leaders charismatiques qui ont pris des décisions radicales. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'absence de modération peut être une vertu politique.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la modération est une vertu politique ou bien est-ce que l'absence de modération peut être une vertu politique ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la modération est une vertu politique en permettant d'éviter les excès et de trouver une solution juste et équilibrée. Puis, nous verrons que l'absence de modération peut être une vertu politique en permettant à un leader charismatique de prendre des décisions radicales pour faire avancer sa cause. Enfin, nous nous demanderons si la modération est toujours adaptée à toutes les situations politiques. Par exemple, nous pourrions étudier le cas de Winston Churchill qui, bien qu'il ait été un leader charismatique, a également fait preuve de modération lorsqu'il était nécessaire.