La morale a-t-elle besoin d'un au-delà ?
I) Présentation du paradoxe et des définitions :
La question de savoir si la morale a besoin d'un au-delà est un sujet de débat depuis des siècles. Si on suppose qu'effectivement, la morale est fondée sur une croyance en un au-delà, alors cela implique que la moralité humaine est intrinsèquement liée à des forces supérieures et divines. Au contraire, si on nie qu'effectivement la morale a besoin d'un au-delà, cela signifie que la moralité humaine est basée sur des principes et des valeurs intrinsèques à l'humanité elle-même.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la morale a besoin d'un au-delà, puisque cela implique que la moralité humaine est guidée par des forces supérieures et divines. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente au sujet est "oui". Cependant, si on examine de plus près cette affirmation, on peut soutenir que la morale n'a pas besoin d'un au-delà, car les principes et les valeurs morales peuvent être compris et appliqués sans référence à des forces supérieures.
Paradoxalement, l'expérience montre bien souvent que la moralité humaine peut être guidée par des principes et des valeurs qui ne sont pas nécessairement liés à des forces supérieures. On peut citer par exemple des personnes athées qui ont une forte moralité, ou encore des personnes qui suivent des religions différentes mais qui ont des valeurs morales similaires.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la morale a besoin d'un au-delà pour être fondée et guidée, ou bien est-ce que les principes et les valeurs morales sont intrinsèques à l'humanité elle-même ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la morale peut être fondée sur des principes et des valeurs intrinsèques à l'humanité elle-même, sans référence à des forces supérieures. Puis, nous verrons que la moralité humaine peut également être guidée par des forces supérieures, mais que cela n'est pas nécessairement une condition sine qua non pour la moralité. Enfin, nous nous demanderons si la morale peut être considérée comme universelle, indépendamment de la référence à un au-delà.