• Attention
Seule votre réflexion a de la valeur
Nos brouillons ne valent rien !



La moralité se réduit-elle aux sentiments ?


I) Présentation du paradoxe et définitions :
La question est de savoir si la moralité se réduit uniquement aux sentiments. Si on suppose qu'effectivement la moralité ne peut être que le fruit de nos sentiments, alors cela implique que ce qui est moral ou immoral est entièrement subjectif. Au contraire, si on nie que la moralité se réduit aux sentiments, cela a pour conséquence que la morale est dictée par des principes objectifs, indépendamment de nos émotions.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la moralité se réduit aux sentiments, puisque nos actions sont directement influencées par ce que nous ressentons. Donc, par définition, il semblerait que la moralité ne soit que le reflet de nos émotions et de nos désirs, ce qu'on pourrait appeler la "morale personnelle" ou subjective. Cependant, si l'on examine de plus près cette position, on peut aisément contester cette réponse évidente. En réalité, l'expérience montre que nos sentiments peuvent être influencés par des critères qui ne sont pas purement personnels, comme par exemple l'influence culturelle ou l'apprentissage moral. Paradoxalement, on a alors l'impression que nos sentiments sont guidés par des principes moraux objectifs, plutôt que l'inverse.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la moralité se réduit strictement aux sentiments, ou bien est-ce qu'elle est guidée par des principes moraux objectifs ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous allons examiner les arguments qui soutiennent la position selon laquelle la moralité se réduit aux sentiments. Puis, nous verrons que ces arguments peuvent être nuancés à la lumière de la notion de "responsabilité morale". Enfin, nous nous demanderons si la morale peut être considérée comme une forme de connaissance objective.